Huiles essentielles : comment la réglementation freine les alternatives aux pesticides de synthèse…

Encore un tour de vis à notre liberté d’utiliser des produits naturels.  « On ne peut pas utiliser les huiles essentielles, mais on laisse courir le RoundUp ! ». Rien de plus vrai que ce cri de colère d’un agriculteur bio. Partagez ! Volti

***********

Auteur Sophie Chapelle pour BastaMag

La colère gronde chez des agriculteurs qui travaillent en biologique. Au mois de juin, leur fournisseur en huiles essentielles a été contraint de cesser son activité suite à un contrôle de la répression des fraudes, pointant un défaut d’ « autorisation de mise sur le marché ». « On ne peut pas utiliser les huiles essentielles, mais on laisse courir le RoundUp ! », s’insurge l’un d’eux. Alors que les essais en laboratoire démontrent une certaine efficacité des huiles essentielles contre certaines maladies des plantes, Basta ! a enquêté sur une réglementation qui empêche leur développement, alors que le glyphosate est, lui, épandu librement.

Vendre des produits composés d’huiles essentielles à des agriculteurs : cette pratique est-elle interdite par la loi ? Un artisan fait aujourd’hui la douloureuse expérience d’une réglementation inadaptée. Ses premiers essais d’huiles essentielles, il les a menés avec son père, dans les vergers. « Peu à peu, j’ai trouvé des formules particulières pour lutter contre les maladies et les ravageurs : d’abord sur les pommiers, puis sur les plantes cultivées, ensuite sur les grandes cultures », témoigne t-il*. Il y a dix ans, soucieux de proposer des substituts aux molécules chimiques de synthèse, il crée son entreprise dans l’Oise. Ses clients sont des agriculteurs bio installés en maraichage, viticulture, arboriculture et même en grandes cultures. « J’ai des clients qui ont jusqu’à 400 hectares en bio ! Avec les huiles essentielles, on arrive à une production presque équivalente à du conventionnel. »

Le 24 mai dernier, il est contrôlé par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), un service de l’État. Dans leur lettre d’avertissement que s’est procurée Basta !, les inspecteurs lui reprochent de ne pas disposer d’ « autorisation de mise sur le marché » pour ses produits, et de mettre en avant des « allégations phytopharmaceutiques ». En clair, il n’a pas le droit d’indiquer sur l’étiquetage les propriétés phytosanitaires de ses produits, ce à quoi ils servent réellement. Son infraction peut être punie de deux ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende… Sous pression, l’artisan finit par remettre ses formules aux agents de la répression des fraudes, de même que ses factures d’achats et son fichier clients. « Je ne suis pas un faussaire mais un chercheur avant tout. C’est fini », se désole t-il, contraint de cesser son activité.

« La recherche est très insuffisante au regard des enjeux »

Des agriculteurs, qui se fournissaient auprès de cet artisan, dénoncent un contrôle aberrant. « Quel danger représente-t-il ?, interroge Alan Testard, maraicher en Ille-et-Vilaine. On lui reproche de faire concurrence à l’industrie phytosanitaire ? C’est hallucinant qu’on ne puisse pas utiliser les huiles essentielles, alors qu’on laisse courir le Roundup qui est cancérigène ! » Alan utilise des huiles essentielles pour ses cultures depuis sept ans. Il en a d’abord commandé contre le mildiou des tomates, puis pour les courges et les pommes de terres. « C’est très efficace contre les maladies cryptogamiques [causées par des champignons, ndlr]. Les huiles essentielles sont le seul produit curatif inoffensif dont on dispose en bio. »

Source BastaMag

Quelques dossiers à consulter :

Industrie chimique, sociétés de biotechnologies et géants du trading contrôlent la chaîne alimentaire mondiale

Biopiraterie en France : comment des entreprises privées menacent de s’approprier des semences et des plantes

Des semences libres pour délivrer les paysans des géants agro-industriels

Encore plus…./….

 

Volti

14 Commentaires

  1. DDPP ?
    ” Sous pression, l’artisan finit par remettre ses formules aux agents de la répression des fraudes,”

    Mafia du chimique … sa changera pas , les “SS” du 21 iéme siecle.

  2. Ce producteur n’aurait jamais dû céder face à ces konnards de la DDPP qui ne sont que des mange-mer*e institutionnels qui, sous couvert de “protection des populations”, sont en réalité de véritables collabos des mafias industrielles. Ils n’existent que pour veiller à ce qu’aucun grain de sable ne vienne enrailler la machine agro-industrielle, et pratiquent entre autres une chasse assidue aux produits naturels (souvent jugés dangereux https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif) qui ne rapportent rien aux labos puisque, de fait, les matières premières restent accessibles à tous, gratuites et en abondance dans la nature.

    Les Huiles Essentielles vont bientôt prendre le même chemin que les plantes médicinales, celui de l’interdiction. A ce jour chacun peut produire et revendre quasiment toutes sortes de plantes à condition qu’elles soient destinées aux laboratoires pharmaceutiques. Produire des plantes médicinales pour la vente directe aux consommateurs reste possible, mais seule une trentaine de références sont autorisées pour les tisanes (mauve, mélisse, camomille, menthe, tilleul, verveine …). Et interdiction formelle de proposer des mélanges.

    Il est vraiment temps d’envoyer balader tous ces cinglés qui nous mènent par le bout du nez, car en réalité ils n’ont AUCUN POUVOIR sur nous, sauf celui que nous voulons bien leur concéder …

    M.G.

    • l’humain 2.0 n’a pas a combattre un marché, il lui suffit juste de connaître les plantes, de les aider a pousser, de les récolter, de les faire sécher, et de les distiller.
      l’humain 2.0 doit connaître les règles du système et s’en émanciper, la résidera enfin sa liberté!

  3. Ils nous font la même chose qu’avec le purin d’ortie.

    http://www.univers-nature.com/actualite/le-reste/le-purin-dorties-hors-la-loi-53016.html

    C’est encore et toujours une simple histoire de pognon.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    • Le purin d’orties est vendu par un certain nombre de sites en ligne et est préconisé pour tuer les pucerons et autres nuisibles.
      Son seul “défaut” est qu’il est très riche en azote : par conséquent, il faut bien le diluer avant utilisation pour éviter de détruire les plantations.

      Il est interdit depuis 2002 ? En tout cas, depuis 2016, il est de nouveau autorisé grâce à un combat de longue durée http://urticamania.over-blog.com/2016/05/le-purin-d-ortie-enfin-legal.html

      Comme quoi il ne faut jamais laisser tomber.

  4. et avec l’homéopathie !
    Mais M.G. comment veux-tu les envoyer balader quand la majorité de nos con-citoyens est insensible et aveugle à tout cela ? tant que l’on ne touche pas à leur assiette, à leur chère télé, à leurs petits plaisirs et à leur boulot ils ne bougeront pas un cil ! nous assistons impuissants aux actions de cette mafia sans foi ni lois, uniquement tournée vers le roi argent !

    Pour ma part j’ai une belle collection d’huiles essentielles dont je me sers souvent, je vais la compléter surtout avec celles qui servent le plus souvent. Mon producteur n’a que du bio et chemotypé, c’est déjà ça !
    Je suis étonnée qu’ils ne se soient pas encore attaqués aux Fleurs de Bach ! sans doute parce qu’elles sont moins connues…
    Quant à l’homéopathie déjà Boiron a dû supprimer pas mal de ses remèdes sous peine de représailles… mais ça il est possible de se débrouiller seul ce n’est pas difficile. Il suffit de quelques granules restant dans un tube. Bien sûr cela ne sera pas sous cette forme mais c’est possible.

    • L’homéopathie est une vaste arnaque avec des granulés composés quasiment que de sucre ; vu les prix, ça fait l’équivalent de 100 euros le kilo de sucre.
      Déjà testé à plusieurs reprises, zéro effet sur la santé ; idem pour de nombreuses autres personnes.

      • l’homéopathie, c’est du quantique, si tu n’y crois pas ça ne marchera pas!

      • Cela fait plus de trente ans que je me soigne avec l’homéopathie. Par deux fois celui-ci m’a sauvé la vie in extremis ! alors que l’on ne vienne pas me raconter des balivernes à son sujet. J’ai failli mourir et je ne l’oublie pas !
        Les animaux aussi sont soignés avec ça on ne peut donc pas parler de “croyance” ou de placebo !! ils n’y sont pas sensibles !
        Pourquoi toujours dénigrer ce que vous ne connaissez pas et n’avez même pas expérimenté pour la plupart !
        On ne peut parler QUE de ce que l’on connaît, sinon c’est du verbiage.

      • Cyrille si cela n’a pas “marché” pour toi, il peut y avoir deux raisons :
        soit tu as consulté un homéopathe qui te voyait pour la première fois, cela arrive qu’il ne situe pas tout de suite ce qui te convient, il faut parfois deux ou trois visites,
        soit tu as pris conseil auprès de quelqu’un qui t’a mal renseigné.
        et une troisième :
        tout comme il y a de mauvais toubib allopathes il y a de mauvais homéopathes cela arrive … mais en principe ce sont les deux premières causes les plus courantes.
        il y a des années, changeant de région j’avais consulté un nouvel homéopathe, ce qu’il m’a donné ne m’a rien fait, je suis retournée et là bingo, le remède a été très efficace, j’ai gardé ce médecin pendant des années ne le voyant guère qu’une fois par an au plus,car je me soigne moi même ayant non seulement été initiée mais ayant poursuivi moi-même mes études en cette matière.

  5. Il y une répression sur tous ces petits remèdes. L’argent colloidal, même combat. Il doit être étiqueté comme complément alimentaire, voire uniquement destiné à un usage externe et surtout pas comme médicament!

  6. MENACE SUR LES HUILES ESSENTIELLES

    Ces molécules naturelles pourraient être interdites à la vente libre !!!

    https://www.sauvons-les-huiles-essentielles.com/

Les commentaires sont clos.