Une Italie souverainiste sans souveraineté…

Que c’est compliqué la géopolitique, tout se joue entre les intérêts des uns et des autres, au détriment de pays, ayant des ressources convoitées. La Terre est un immense plateau de jeux où se font et se défont les alliances stratégiques.  Tout le Moyen Orient est déstabilisé, les guerres entre ethnies ravages l’Afrique et nous ne pouvons que subir les conséquences de cette guerre d’influence. Le jeux est dangereux et le risque est réel de voir la situation se dégrader. L’Europe n’est plus qu’un souvenir, auquel s’accroche les irréductibles mondialistes comme Macron, qui a donné une bien piètre image de notre pays à l’international. Lire : France diplomatie-Macron AN II : Un fiasco diplomatique total (1/2) sans concession. Je vous laisse deviner qui paiera l’addition, si les peuples continuent à se taire.. Partagez ! Volti

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Auteur Manlio Dinucci pour ilmanifesto.it via Mondialisation.ca

Traduit de litalien par Marie-Ange Patrizio

Le tourbillon politico-médiatique soulevé par laffrontement entre européisteset souverainistescache ce quest au contraire la réalité : un européisme sans Europe et un souverainisme sans souveraineté.

Celui qui brandit instrumentalement la bannière de leuropéisme en ce moment est le président Macron, pour faire avancer la puissance française non seulement en Europe mais en Afrique. La France, promotrice avec les USA de la guerre OTAN qui en 2011 a démoli l’État libyen (dans laquelle lItalie joua un rôle de premier plan), essaie par tous les moyens de contrôler la Libye : ses riches ressources -d’énormes réserves de pétrole, gaz naturel et eau fossile- non moins que son territoire, de grande importance géostratégique.

À cet effet Macron appuie les milices qui combattent le gouvernementde Fayez al Serraj, soutenu par lItalie qui avec lEni (Société nationale des hydrocarbures) conserve de gros intérêts dans le pays.

Ceci nest quun des exemples de la façon dont lUnion Européenne, fondée sur les intérêts des oligarchies économiques et financières des plus grandes puissances, est en train de seffriter dans des oppositions de nature économique et politique, dont la question des migrants nest que la pointe de liceberg.

Face à la prédominance de France et Allemagne, le gouvernement italien 5 Stelle-Lega a fait un choix précis : accroître le poids de lItalie en la liant encore plus étroitement aux États-Unis. Doù la rencontre du président du conseil Conte avec le président Trump, à laquelle les médias italiens nont donné que peu d’écho. Et pourtant dans cette rencontre ont été prises des décisions qui ont une influence notable sur la position internationale de lItalie.

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre italien Giuseppe Conte  le 30 juillet 2018. AFP PHOTO / SAUL LOEB

Avant tout il a été décidé de créer une cabine de régie permanente Italie-USA en Méditerranée élargie, cest-à-dire dans laire qui, dans la stratégie USA/OTAN, s’étend de lAtlantique à la Mer Noire et, au sud, jusquau Golfe Persique et à lOcéan Indien.

En réalité la régie est aux mains des USA, spécifiquement du Pentagone, alors qu’à lItalie ne revient quun rôle secondaire dassistant à la régie et de façon générale le rôle de comparse.

Selon Conte, au contraire, cest une coopération stratégique, presque un jumelage, en vertu de laquelle lItalie devient point de référence en Europe et interlocuteur privilégié des États-Unis pour les principaux défis à affronter. Sannonce ainsi un renforcement ultérieur de la coopération stratégiqueavec les États-Unis, cest-à-dire du rôle privilégié” de lItalie comme pont de lancement des forces étasuniennes, y compris nucléaires, aussi bien vers le Sud que vers lEst.

“À lItalie ladministration américaine reconnaît un rôle de leadership comme pays promoteur de la stabilisation de la Libye, déclare Conte, annonçant implicitement que lItalie, et non pas la France (moins fiable aux yeux de Washington), a reçu de la Maison Blanche la mission de stabiliserla Libye.

Reste à voir comment.

Il ne suffira pas de la Conférence internationale sur la Libye, qui devrait se dérouler à lautomne en Italie, avant les “électionslibyennes sponsorisées par la France qui devraient se tenir en décembre. Il faudra du côté italien un engagement militaire directement sur le terrain, aux coûts humains et matériels et aux issues imprévisibles.

Le choix souverainistedu gouvernement Conte réduit donc ultérieurement la souveraineté nationale, en rendant lItalie encore plus dépendante de ce qui se décide à Washington, non seulement à la Maison Blanche, mais au Pentagone et à la Communauté dintelligence, composée de 17 agences fédérales spécialisées en espionnage et opérations secrètes.

Le véritable choix souverainiste est lapplication réelle du principe constitutionnel selon lequel lItalie répudie la guerre comme instrument doffenseàla liberté des autres peuples et comme moyen de résolution des conflits internationaux.

Manlio Dinucci

Article original en italien :

VIDEO – Un’Italia sovranista senza sovranità

Édition de mardi 4 septembre 2018 de il manifesto

https://ilmanifesto.it/unitalia-sovranista-senza-sovranita/

Traduit de litalien par Marie-Ange Patrizio

Voir:

Japon : Hashima – L’histoire brutale de l’île la plus hantée sur terre

France diplomatie-Macron AN II : Un fiasco diplomatique total (1/2)

**Franchement c’est à lire,fiasco sur fiasco pour le micron élyséen et ce n’est pas fini !**

Volti

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