Le CAN84 met son grain de sel à l’Université d’été de la France Insoumise …

Nos amis de La Coordination Anti Nuclaire du Sud-Est se sont invité à l’université d’été de La France Insoumise. Partagez ! Volti

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Source Coordination anti nucléaire du Sud Est

Le CAN84 a rendu une visité inopinée à l’Université d’Eté de la “France Insoumise” à Marseille, seule formation politique à avoir organisé une votation sur l’arrêt du nucléaire. Mais difficile de faire entendre la voix de la raison et du bon sens dans un cadre de stratégie politique visant à regrouper les luttes diverses et ne pas trop effaroucher l’électeur. Mais…

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La tenue de l’Université d’été de la France Insoumise (23-26 août) à Marseille a été l’occasion pour le CAN84 de tenter de faire entendre la voie de la raison et de la vie face à la monstruosité nucléaire. La “FI” étant la seule formation politique à avoir organisé une votation sur l’arrêt du nucléaire (80 réunions publiques, 314 000 votants, 93% pour le oui à l’arrêt du nucléaire) il semblait logique d’approfondir cette réflexion avec ce public militant et engagé, pour un positionnement sans ambiguïté.

Las. Des divers ateliers proposés, pas un ne concernait explicitement le nucléaire, aussi c’est vers celui de “Politique Energétique et mobilisations insoumises” que se sont tournés les antinucléaires du sud-est. L’idée maîtresse étant d’inscrire cette nouvelle action du CAN84 dans le prolongement des “convergences anti-nucléaires” organisées par le MCCA début août en Avignon et de créer du lien pour l’action.

Une centaine de personnes de tous âges étaient présentes à cet atelier et, après les interventions “officielles” programmées des responsables FI (Serge Coronado, Martine Billard), d’un syndicaliste sous-traité du nucléaire (Gilles Raynaud) et d’une Conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes du Rassemblement citoyen écologique et solidaire/Parti de gauche (Emilie Marche), le CAN84 a pris la parole. Parole visant également et particulièrement à interpeller et réfléchir sur les raisons de la désaffection des citoyens et militants dans la résistance à la domination (renoncement, dépression collective, perte d’idéal, individualisme), sur des formes de luttes (formalistes et d’un légalisme sans danger pour les lobbies) qui ne semblent plus en adéquation avec l’évolution des comportements de masse (vampirisés par le consumérisme) ou son accompagnement (green-washing, stratégie des “petits pas”, solidarités d’intérêts immédiats et de replis grégaires).

La réflexion et l’analyse d’émancipation sont biaisées car s’inscrivant dans le cadre imposé par l’idéologie dominante

Si chaque participant-e à cet atelier est reparti avec une information du CAN84 sur les méfaits du nucléaire (1) et le document de réflexions proposé par une militante sur “l’indifférence apparente de la population malgré les expériences des catastrophes de Tchernobyl puis de Fukushima” – question que se posent aussi des chercheurs en sciences humaines et sociales et des journalistes indépendants – le propos antinucléaire n’a pu aller à son terme. Force étant de constater que les dangers/risques/menaces mortelles/atteintes sanitaires et environnementales du nucléaire sont encore enfermés dans une approche non-humaniste de simple ou complexe gestion énergétique. Un amalgame préjudiciable car le nucléaire n’est pas une question énergétique mais une principale question sanitaire et de santé publique, un crime.

La suite des échanges a bien montré combien la conscience du crime atomique venait au second plan. On y parla du “comment?” en lieu et place du “pourquoi?”, de la future loi sur la privatisation des barrages hydro-électrique (lorgner de près par Véolia, Suez, Lyonnaise des Eaux) ou des distorsions entre les propos présidentiels lors des “Accords de Paris ” et la réalité, ou encore d’aider au développement des diverses sources d’énergies renouvelables (solaires, éoliennes, hydroliennes, géothermie,…) ce qui, avouons-le, n’implique nullement la fin du nucléaire, ou encore de l’actuel nucléaire low-cost avec des travailleurs sous-traitants mal formés dans le domaine de la sécurité et réprimés (donc sous-entendu qu’un nucléaire avec des salariés respectés pourrait être la solution).

La “FI” annonce le lancement d’une prochaine bataille politique auprès de l’opinion au sujet du nucléaire et le dépôt par ses parlementaires de projets de loi. Peut-être que le meilleur moyen de préparation des militants eut été que parmi les nombreux fascicules imprimés sur les sujets très variés et les thématiques d’ateliers de cette université regroupant des gens qui se bougent, figurent et le nucléaire et l’extrême urgence d’y mettre un terme. Et de sortir aussi des scénarios de maintien du nucléaire (Négawatt) pour de longues années encore, niant en cela le crime sanitaire et l’écocide en cours.

“Cours camarade, le vieux monde est derrière toi”

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(1) La poubelle nucléaire sauvage et illégale de Solérieux (Drôme), l’Appel aux travailleurs du nucléaire, Votre santé est menacée, Vous serez évacué-es de force,…

Source Coordination anti nucléaire du Sud-Est

Voir aussi:
Cruas-Meysse : après les fuites et contaminations de tritium, la contamination des eaux aux hydrocarbures

Volti

7 Commentaires

  1. Les Français sont toujours de prime abord hostiles à tout changement, sauf quand on leur fait miroiter les “bienfaits” des nouvelles technologies, là ils foncent tête baissée sans avoir posé un œil critique et s’être informés avant toute décision de leur part.
    Mais pour changer quoi que ce soit de ce qui est pourtant aussi dangereux que le nucléaire, là c’est différent. “Supprimer le nucléaire ? mais vous êtes fous ! et comment je ferai pour recharger ma dernière acquisition : ma voiture électrique s’il n’y a plus de centrales pour fournir le courant ?”

    Ce n’est qu’un exemple, tout comme les agriculteurs qui se rongent les sangs à l’idée que leurs “chers” – dans tous les sens du terme – produits phytosanitaires dont ils ont maintenant la grande, trop grande habitude, va leur manquer petit à petit.
    Peu importent les conséquences sur la santé, ils s’en contre foutent du moment que rien ne change dans leur pré carré!
    C’est la mentalité d’aujourd’hui, vivre maintenant et pas se soucier de l’avenir ni même s’il touche leurs enfants…

  2. Merci donc à la Drance Insoumise de mettre la sortie du nucléaire à son programme.
    Merci à la CAN84
    Honte à tous veux qui ferment les yeux sauf pour compter leur sous.
    Lisez donc https://www.pauljorion.com/blog/2018/08/15/genes-lultraliberalisme-reflete-la-nature-humaine-court-termiste-et-egoiste-par-jean-baptiste-auxietre/ … cela fait frémir ….

    > C’est dans la même logique que nous gérons aujourd’hui notre parc de centrales nucléaires. Tant qu’il n’y a pas d’accident, le risque est confortablement mis entre parenthèses. On a prolongé leur vie de 10 ans, puis de 10 ans encore, leur assurant une durée de vie hors-sol, décollée du cahier des charges d’origine – que l’on n’exhumera jamais des archives. Le risque augmentera exponentiellement – pour autant qu’il reste évaluable – jusqu’à l’accident, mais tant qu’il n’a pas lieu, tout va bien : on fait comme si toute cette affaire pouvait durer éternellement. Le risque est évidemment là infiniment plus grand que pour le pont de Gênes mais, chance pour nous, la fatalité est d’abord tombée chez nos voisins : Gênes, c’est en Italie, n’est-ce pas ? et Fukushima, jusqu’à nouvel ordre, c’est au Japon, ouf !

  3. Méchancon pourfendeur du nucléaire ? La bonne blague. Voilà un type qui ne parle que de relancer la croissance, fana de réalité virtuelle, adepte du transhumanisme et qui se réjouit qu’un jour “la mort sera vaincue” par la science. Comment peut-on ensuite prétendre vouloir sortir de l’énergie atomique ? ceux qui se laissent prendre à son baratin de circonstance se feront cocufier comme ceux qui ont cru aux boniments de son ami Tsipras.

  4. Absolument, Nak, et après on dira, la bouche en cœur: bon non… on ne le savait pas… Le problème, c’est qu’il y A des accidents. Déjà maintenant. Ils ne sont pas assez relayés dans les médias encore libres. Ou plutôt ce sont ces médias qu’il faut aller chercher pour avoir l’info, ce que ne font pas nos compatriotes, car, comme le dit GDP, ils ne voudraient pas… revenir à la bougie ! Les pauvres chéris… ils risquent bien de la retrouver, cette bougie dont ils ne veulent pas… et plus vite qu’ils ne l’auraient voulu.

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