À Sakhanka et Kominternovo l’armée ukrainienne vise les civils et utilise des drones largueurs de grenades comme les terroristes de Syrie …

Grâce à Christelle Néant, nous suivons la situation en Ukraine telle qu’elle la voit et la vit. Nos médias subventionnés continuent à se taire sur les faits réels comme d’habitude. Vous pouvez consulter, Le journal sur le front du Donbass, d’Erwan Castel, ce volontaire breton qui a choisi voici quatre ans, d’aller défendre la population du Donbass. Entre faits de guerre bruts et poésie, un engagement total d’Erwan pour la liberté. Faites vous votre opinion et partagez ! Volti

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Auteur Christelle Néant pour DoniPress

Du 26 juin au 1er juillet, nous sommes allés à Sakhanka et Kominternovo, dans le Sud de la République Populaire de Donetsk (RPD), afin d’évaluer l’évolution de la situation après notre visite du début du mois de juin.

Une fois sur place, les habitants m’ont indiqué que la télévision ukrainienne (entre autre la chaîne ICTV) avait dénoncé comme fake news mon reportage précédent concernant Sakhanka, en se basant sur la partie qui a été publiée (avec mon accord) par Rossia 24. La chaîne ukrainienne a répété la propagande d’état affirmant qu’il n’y avait pas eu de bombardements de la part de l’armée ukrainienne, et que c’était donc une fake news.

Pas de chance pour la chaîne ICTV et sa tentative maladroite de sauver les meubles, si sur la vidéo diffusée par Rossia 24, ne figurent que les dégâts consécutifs à ces bombardements, sur mon reportage complet, se trouvent les enregistrements vidéo en “direct” de ces bombardements, sur lesquels le public peut entendre ces tirs de l’armée ukrainienne sous lesquels nous nous sommes retrouvés à Sakhanka ces jours-là, et qui sont censés ne pas avoir existé !!!

Bien essayé ICTV, mais face aux faits que nous avons vécus, filmés et publiés, votre joli blabla propagandiste sonne terriblement faux.

Suite aux bombardements du 24 juin qui ont frappé Sakhanka et Kominternovo, nous avons donc décidé de refaire une série de reportages sur la situation dans cette zone, et confirmer que c’est bien l’armée ukrainienne qui tire sur ces deux villages.

Nous commençons par le village de Sakhanka même, le 27 juin. Le bombardement du 24 juin a endommagé ou détruit plusieurs habitations, et surtout grièvement blessé un civil, qui a reçu des éclats d’obus entre autres à la tête. L’homme a été hospitalisé à Novoazovsk avant d’être transféré au Centre de Traumatologie de Donetsk, car ses yeux ont été grièvement touchés, et l’homme avait besoin d’une opération neurochirurgicale.

Voir le reportage complet concernant les bombardements frappant Sakhanka :

Alors que nous remontons la rue touchée, nous découvrons des camions de la Croix-Rouge déchargeant des matériaux de construction pour aider les habitants à réparer leurs maisons suite aux bombardements. Ces mêmes bombardements qui n’existent pas selon ICTV.

Or, s’il n’y avait réellement pas de bombardements de la part de l’armée ukrainienne, il n’y aurait pas eu de maisons endommagées ou détruites, et donc aucune nécessité pour la Croix-Rouge de fournir de quoi les réparer ! CQFD. Quand je dis que la propagande ukrainienne passe son temps à se prendre les pieds dans le tapis…

Lors de cette distribution, je discute avec une des bénéficiaires de cette aide (une civile), et lorsque je lui pose la question « Qui bombarde vos maisons ? », la réponse est claire comme de l’eau de roche « L’Ukraine ». La propagande ukrainienne peut remballer ses histoires d’occupant russe inexistant, les habitants sur le terrain savent bien qui les bombarde : l’armée ukrainienne.

Voir le reportage filmé lors des trois jours de distribution d’aide humanitaire par la Croix-Rouge :

Le 24 juin, un autre village du Sud de la RPD a été bombardé par l’armée ukrainienne : le village de Kominternovo, situé un peu au Nord de Sakhanka.

Nous nous y rendons le 28 juin, sous des températures caniculaires. Ce village est très dangereux, car l’armée ukrainienne a une vue directe sur l’artère principale de la localité et tire fréquemment sur les véhicules qui l’empruntent, ou sur les gens qui marchent sur la chaussée.

C’est donc à pied, et avec gilet pare-balles et casque, que nous déambulons dans le village en passant par les chemins de traverse et en rasant les haies le long de la rue principale pour aller jusqu’aux maisons et magasins qui ont été touchés par les obus ukrainiens quatre jours plus tôt.

Là aussi l’une des habitantes, qui a perdu sa fille l’an passé lors d’un bombardement, nous confirme que les tirs viennent bien de l’armée ukrainienne. La maison de la culture et l’une des habitations touchées indiquent clairement la direction d’origine des tirs : les positions de l’armée ukrainienne à Talakovka et à Chirokino.

Voir le reportage filmé le 28 juin à Kominternovo :

Le lendemain, alors que je finis de filmer la distribution d’aide humanitaire apportée par la Croix-Rouge, les soldats de la RPD qui défendent le village de Sakhanka me proposent d’aller sur leurs positions face à Chirokino, car ils ont quelque chose à me montrer.

Deux jours avant, l’un d’entre eux a survécu par miracle au largage d’une grenade par un drone de l’armée ukrainienne. La grenade n’a pas explosé, et les soldats l’ont gardée comme preuve.

Sur place, l’information est confirmée par le principal concerné. Comme il l’explique lui-même face caméra, cette méthode est extrêmement vicieuse, car le seul bruit qu’on entend est celui du drone.

Cette méthode évite que les observateurs de l’OSCE ou du Centre Conjoint de Contrôle et de Coordination du cessez-le-feu (CCCC) enregistrent un tir venant du côté ukrainien, et surtout les soldats de la RPD n’ont pas le temps de se mettre à couvert, car ils n’entendent rien avant que la grenade n’explose à côté d’eux.

Une méthode qui ressemble énormément à celles des terroristes en Syrie, qui transforment eux aussi des drones en armes à coup de grenades ou d’explosifs pour attaquer l’armée syrienne ou même les bases de l’armée russe.

Quand on sait que l’Ukraine a les mêmes patrons que ces groupes terroristes (présentés comme étant des rebelles modérés par la presse occidentale), il n’y a rien d’étonnant à retrouver les mêmes méthodes dans l’armée ukrainienne que chez Daech ou le groupe Jaych al-Islam (anciennement Front al-Nosra, branche locale d’al-Quaïda).

Ce qui est plus problématique, c’est que ces méthodes terroristes soient utilisées par un État reconnu par l’ONU (membre actuellement du Conseil de Sécurité), et qui plus est, un État soutenu et financé par les États-Unis, le Canada, et l’Union-Européenne ! Il serait temps que l’Occident revoit un peu les États et les groupes qu’elle soutient dans le monde, surtout avant de vouloir donner des leçons de démocratie ou de lutte contre le terrorisme aux autres…

Voir le reportage filmé sur les positions de l’armée de la RPD le 29 juin :

ICTV et le gouvernement de Kiev peuvent bien gloser sur les fakes news de l’occupant russe (qui n’existe que dans le cerveau malade des ultra-nationalistes et des dirigeants ukrainiens), les faits sont à l’épreuve de la propagande et ils sont têtus.

C’est bien l’armée ukrainienne qui vise et bombarde délibérément les civils du Donbass, faisant de nouvelles victimes et destructions chaque jour. Et pire encore, cette armée n’hésite pas à recourir à des méthodes de terroristes pour éliminer les soldats de la RPD qui protègent ces mêmes civils contre l’armée ukrainienne.

Pendant notre séjour sur place, il n’y a pas eu de violations sérieuses du cessez-le-feu, grâce à la présence de la Croix-Rouge. Nous sommes donc restés encore 24 h, après leur départ, pour voir si cette accalmie perdurerait. Sans surprise, une fois la Croix-Rouge partie, nous avons constaté des tirs sporadiques venant des positions ukrainiennes contre les positions de la RPD le 30 juin. Ces tirs ne se sont arrêtés qu’environ 30 minutes avant l’entrée en vigueur de la nouvelle trêve des moissons…

Christelle Néant pour DoniPress

Volti

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