Une Syrienne chrétienne révèle ce qui se passe réellement en Syrie…

« H » est née à Damas, et a immigré légalement aux Etats-Unis depuis la Syrie il y a plus de 20 ans, bien avant que la guerre actuelle ne commence. Elle est devenue citoyenne étatsunienne et a obtenu un doctorat d’une université étasunienne. Elle parle couramment l’anglais et l’arabe. Elle est récemment revenue d’un voyage en Syrie, où elle a de nombreux membres de la famille et des amis qui la tiennent au courant de la situation là-bas. Elle est aussi l’une des chrétiennes les plus aimables et les plus dévouées que j’ai jamais rencontrée. Je garde le nom de H. confidentiel, car je ne souhaite pas que cette interview compromette la sécurité de sa famille en Syrie ni le statut de son travail professionnel aux États-Unis.

J’avais initialement prévu que notre discussion se fasse en deux parties. Je lui aurais d’abord donné un bref aperçu de l’histoire de la politique étasunienne. Quand nous nous sommes assis, j’ai dit à H. que j’étais journaliste depuis 1985. J’ai commencé à expliquer que les Etats-Unis sont dirigés par une oligarchie qui se dissimule derrière une façade de démocratie bipartite, que les candidats présidentiels sont depuis longtemps présélectionnés, que les Etasuniens ont été à plusieurs reprises trompés dans des guerres, et que notre presse est contrôlée par le même establishment qui contrôle les politiciens. H. souriait, et j’ai pu rapidement conclure que rien de ce que je disais ne lui était étranger. Il se confirmait ainsi que la célèbre commentatrice, la « Syrian Girl » dont les comptes Facebook et YouTube ont été censurés – disait vrai : les Syriens sont bien informés sur le Nouvel Ordre Mondial. En effet, les Syriens en savent plus sur les réalités de la géopolitique étasunienne que la plupart des Etasuniens. Alors, après environ quatre minutes, j’ai ri et j’ai dit à H. que ma « conférence » était terminée. Et je lui ai demandé de me dire la vérité sur la Syrie. Mes questions sont en caractères normaux, ses réponses en caractères gras. Pour cet article, j’ai inséré quelques images et vidéos qui correspondent à ses commentaires.

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JP: Tout d’abord, parlez-moi de Bachar al-Assad. Les médias étasuniens et de nombreux politiciens ici le décrivent comme un dictateur diabolique qui opprime le peuple syrien et qui doit être renversé dans l’un de nos «changements de régime» sans fin. Comment les Syriens eux-mêmes se sentent-ils à propos d’Assad? Je voudrais en particulier que vous nous disiez comment les chrétiens syriens le considèrent.

H: Ils l’aiment. Les chrétiens l’adorent. Il respecte toutes les religions. Beaucoup d’Etasuniens ont cette idée erronée que la Syrie est un état musulman. Ce n’est pas le cas. La Syrie est un état laïc où les chrétiens sont minoritaires.

Chaque mois, Bachar rend visite aux religieuses du monastère de Mère Thecla, qui avaient été enlevées par l’Etat islamique (EI/ISIS), et il a également rendu visite au monastère de Seidnaya.

Vous savez, Bachar n’était pas censé devenir président. Son frère était en train d’être préparé pour ce poste. Bashar était formé pour devenir ophtalmologue. Mais à la mort de son frère, son père lui a demandé de se préparer à prendre la relève.

Bachar a apporté à la Syrie une grande prospérité. Il y a des années, après que les États-Unis nous aient imposé des sanctions, nous avons été forcés de produire nos propres biens. C’était difficile, mais nous sommes devenus autosuffisants et nous avons commencé à exporter de nombreux produits. Vous savez, la Syrie n’avait pas de dette avant la guerre. Nous trouvons donc amusant que la presse étasunienne nous appelle un «pays du tiers-monde», compte tenu de la dette des États-Unis.

Quant à Assad, il est aimé par les Syriens. Il avait l’habitude de sortir sans protection à la rencontre des gens, sans gardes du corps. Vous savez, il est alaouite [les alaouites sont une branche de l’islam chiite], et la plupart des musulmans syriens sont sunnites, mais ils l’aiment quand même. Bien sûr, certains d’entre eux préféreraient avoir un président sunnite, et il y a des gens qui s’opposent à lui. Mais il n’y a pas un seul président qui soit aimé de tout son peuple. Regardez Obama, ou Trump, personne n’a une approbation à 100 pour cent. Mais la majorité des Syriens apprécient Bachar. Je connais personnellement des gens qui sont allés à l’école avec lui, et ils se portent tous garants de son caractère.

JP: Dans l’armée syrienne, les chrétiens sont-ils à l’aise pour se battre aux côtés des musulmans?

H: Oui. Ils luttent contre le même ennemi. Beaucoup de chrétiens sont morts au sein de l’armée syrienne. Je vais vous trouver quelques photos de soldats chrétiens qui prient à l’église avant d’aller au combat.

JP: Maintenant, en ce qui concerne les soi-disant «rebelles» que soutiennent les États-Unis, combien d’entre eux sont-ils en réalité des Syriens?

H: 80 à 90% sont des étrangers – la plupart ne parlent même pas l’arabe [la langue maternelle de la Syrie]. Ils viennent du monde entier – Afghans, Saoudiens, Libyens, Tchétchènes, même d’aussi loin que le Canada. Ils sont formés en Turquie et en Jordanie.

JP: On m’a dit que les Etats-Unis payaient ces mercenaires plus que nos propres soldats.

H: Je ne pourrais pas vous le confirmer, mais ils travaillent pour celui qui les paie le plus.

JP: Il semble juste de dire que le Nouvel Ordre Mondial considère qu’ils peuvent trouver quelqu’un pour travailler pour eux s’ils paient suffisamment, que ce soit des banquiers, des politiciens, des présentateurs de journaux. ou des soldats. Maintenant, aux Etats-Unis, de nombreux termes confus circulent pour décrire les «rebelles» – EI, Daech, Al-Qaïda, Al-Nosra, les Casques blancs. Pouvez-vous développer ?

H: EI c’est la même chose que Daech, ils sont soutenus par l’Arabie Saoudite. Jabhat al-Nosra reçoit le soutien du Qatar. Ils sont tous deux alliés des États-Unis, et les États-Unis le savent, et ils continuent à les appeler «rebelles modérés». Jabhat al-Nusra, Al-Qaïda, les Casques blancs, ce sont fondamentalement les mêmes. Quels que soient leurs noms, ils sont payés pour faire la guerre en Syrie.

JP: Comme vous le savez, le film Les Casques blancs a reçu un Oscar en tant que «Meilleur documentaire». C’est un bel exemple de la politisation d’Hollywood. Bien sûr, Hollywood est géré par le même establishment qui contrôle les médias et le gouvernement.

H: En fait, je n’étais pas au courant, et je n’ai pas vu ce film. En Syrie, nous les appelons «casques du mal» ou même «casques du diable». Ils produisent beaucoup de fausses nouvelles. Lorsque les combats ont commencé autour de Homs, des hommes encagoulés sont venus et ont forcé ma tante et certains de ses voisins à sortir du lit; ils les ont obligés à se tenir dehors, dans leurs vêtements de nuit. Les militants les ont filmés, puis cela a été diffusé sur Al Jazeera en disant: « Voilà ce que fait Assad à son peuple ». Comme vous le savez peut-être, Al Jazeera a conclu un accord avec Al Gore. Tout cela me rappelle le film Des hommes d’influence, où le gouvernement embauche un réalisateur hollywoodien pour filmer une fausse guerre, qui est ensuite diffusé aux nouvelles comme si cela se passait vraiment. Il est facile de fabriquer de fausses nouvelles de nos jours.

JP: Je veux recommander à mes lecteurs de regarder le film Des hommes d’influence [avec Robert De Niro & Dustin Hoffman] s’ils ne l’ont pas déjà fait. Maintenant, qu’arriverait-il aux chrétiens syriens si Assad était renversé et si ces gens étaient victorieux?

H: Vous ne voudriez pas le savoir.

À Maaloula, quatre chrétiens, trois hommes et une femme se sont trouvés le pistolet sur la tempe par des hommes de l’EI et on leur a dit que s’ils ne renonçaient pas au Christ, ils seraient tués. Ils ont refusé et ils ont tous été fusillés. Les hommes ont été martyrisés, et la femme a été laissée pour morte, mais elle était encore vivante et a survécu pour raconter l’histoire. Je veux que vous sachiez que tous ces groupes non seulement tuent des chrétiens, mais tuent aussi des musulmans qui ne sont pas d’accord avec leurs croyances, qu’ils soient sunnites, chiites ou membres d’autres branches de l’Islam.

JP: Pour moi, c’est une aberration que nous ayons ici aux Etats-Unis des partisans de Trump, qui sont des chrétiens pratiquants, mais qui encouragent sa politique de « Assad Must Go« , qui est identique à la politique Neocon « Assad Must Go » d’Obama, de John McCain et d’Hillary Clinton. Comme vous le savez, après avoir lancé les 59 missiles de croisière contre la base aérienne de Shayrat, j’ai écrit un article intitulé : 14 raisons pour lesquelles les frappes aériennes en Syrie étaient une très mauvaise idée. A titre d’exemple, vous ne pouvez pas démanteler des armes chimiques en les bombardant, cela ne ferait que les libérer dans l’atmosphère, blessant les gens. C’était une preuve positive que l’administration Trump savait qu’Assad n’avait pas largué d’armes chimiques sur son propre peuple.

H: Et quel serait le mobile d’Assad, juste après avoir remporté une énorme victoire militaire? [Alep] Chaque fois que les médias commencent à parler d’armes chimiques, cela signifie une chose : l’armée syrienne a remporté un succès majeur. Comme celle que nous venons d’avoir dans la Ghouta, dont nous avions désespérément besoin, car si Ghouta tombait, Damas pourrait tomber, et ce serait la fin de la Syrie. Les Etats-Unis veulent freiner l’avancement de l’armée syrienne, alors elle crée un prétexte pour bombarder l’armée dont nous avons désespérément besoin pour nous protéger.

JP: Oui. En fait, juste après que Trump ait bombardé la base aérienne, l’Etat islamique a lancé une nouvelle offensive près de Homs. Donc, ce qu’en réalité Trump a fait, c’est de livrer une attaque sur le flanc en appui à l’EI (ISIS), ce qui est très ironique, car il est arrivé au pouvoir en tant qu’opposant de l’extrémisme islamique. Bien sûr, les Etats-Unis ont longtemps soutenu secrètement l’EI (État islamique) avec des armes et de l’entraînement. Dites-moi, que pensent les Syriens des motivations du gouvernement étasunien?

H: En Syrie, nous disons: Les Etats-Unis ne sont pas les Etats-Unis, les Etats-Unis c’est Israël.

JP: Il y a d’anciens membres du Congrès, comme Cynthia McKinney et Jim Traficant, qui ont confirmé ce que vous venez de dire.

H: Ma mère vient de Homs. C’est là que les militants ont eu leur toute première victoire. Savez-vous quel drapeau ils y ont levé quand cela s’est produit?

JP: Non, je ne sais pas.

H: C’était le drapeau israélien. Mes amis et les membres de ma famille ont pris des photos, puis ce drapeau a rapidement été retiré.

JP: Eh bien, je suppose que cela ne devrait pas être une surprise. L’Etat islamique n’attaque jamais Israël, leurs blessés ont été soignés dans des hôpitaux israéliens et il y eu un colonel israélien [Yusi Oulen Shahak], capturé parmi les forces de l’Etat islamique. J’ai lu récemment que l’armée étasunienne avait mené un exercice conjoint avec les Israéliens, le plus important jamais organisé. Il comprenait une attaque simulée contre la Syrie, le Liban et même Gaza.

H: Je ne le savais pas, mais je sais que les Etasuniens ont maintenant environ 20 bases en Syrie. Ils ont reçu de l’aide des Kurdes.

JP: Vingt? Eh bien, ils sont vraiment sérieux au sujet de l’extension de la guerre. Et ils n’ont pas le droit d’être là. Vous pouvez imaginer comment les Etasuniens réagiraient si un pays étranger nous lançait des missiles de croisière et construisait des bases sur notre sol. Au fait, où avez-vous obtenu cette information sur les 20 bases?

H: De l’actualité syrienne, ainsi que de mes contacts en Syrie.

JP: À quel point considérez-vous les médias syriens comme fiables?

H: Eh bien, je dois dire que dans n’importe quel pays, il y aura un certain biais dans ses médias d’information. C’est pourquoi il est toujours important d’avoir aussi ses propres contacts au travers des médias sociaux, des amis et de la famille sur le terrain, qui peuvent vous dire ce qui se passe réellement.

JP: Ensuite, je souhaite vous demander comment les Syriens considèrent les Russes.

H: S’il n’y avait pas eu l’intervention de la Russie, la Syrie serait tombée il y a longtemps. Les Russes sont de bonnes personnes selon l’opinion des Syriens. Ils ne nous ont jamais trahis. Vous savez, quand j’ai grandi en Syrie, nous vivions tout près de leurs bureaux gouvernementaux. J’avais l’habitude de les voir à la piscine. Je me sentais très à l’aise parmi eux, c’étaient des gens gentils qui s’occupaient de leurs propres affaires.

Les Syriens font confiance à la Russie pour tenir parole, alors qu’ils ne font pas confiance aux USA. Tout le monde en Syrie, et dans tout le Moyen-Orient, sait que les Etats-Unis peuvent être ton ami un jour, puis te poignarder dans le dos un autre jour, parce qu’ils ont si souvent trahi des pays arabes.

JP: Nous en avons de nombreux exemples – je suis sûr que vous savez, à un moment donné, nous armions Saddam Hussein et avant lui les Talibans.

H: Oui. À propos, il y a eu une époque où les Syriens aimaient et respectaient vraiment les Etats-Unis. Mais cela a changé au cours des vingt dernières années.

JP: Actuellement, il y a un grand renouveau chrétien en Russie, et Poutine est bien sûr un chrétien orthodoxe. Récemment, j’ai lu que l’une des raisons pour lesquelles il est intervenu en Syrie était de protéger l’Église orthodoxe, qui est en Syrie depuis 2000 ans, et qu’il avait été encouragé à le faire par le patriarche Cyrille.

H: Eh bien, je n’en sais rien, c’est peut-être vrai. Cependant, je tiens également à dire qu’aucune nation ne sacrifie ses soldats à moins que ce soit dans son intérêt national. La Russie a des intérêts pétroliers et gaziers en Syrie, et cela leur procure également un accès supplémentaire à la mer, ce dont ils ont besoin. Bien sûr, l’Occident a ses propres plans pour le pétrole et le gaz syriens, ce qui menacerait l’économie russe.

Vous devez comprendre, la situation en Syrie est très complexe. Nous avons les hauteurs du Golan qu’Israël nous a pris et ne veut pas rendre; la Syrie est donc en désaccord avec Israël. Il y a des sunnites en Syrie qui voudraient remplacer Assad par un président sunnite; cela satisferait bien sûr l’Arabie Saoudite, qui est un pays sunnite, et affaiblirait l’Iran qui est un pays chiite. Il y a beaucoup de facteurs et de raisons pour cette guerre, appelons-là une Troisième Guerre Mondiale par mercenaires interposés en Syrie, ainsi qu’en Irak et au Yémen. Les mêmes joueurs se trouvent dans ces pays. Donc, en bref, c’est une guerre entre deux puissances majeures, les Etats-Unis et la Russie, avec leurs alliés, qui se produit dans notre pays.

En fait, cette récente affaire du l’agent double russe assassiné, et l’expulsion des diplomates russes, ce n’est peut-être pas une coïncidence si cela s’est produit en même temps que notre succès dans la Ghouta. Selon nos informations, les Russes ont averti les États-Unis de ne pas interférer en bombardant notre armée, au risque qu’il y ait des conséquences.

JP: Eh bien, on s’est tous demandé si l’Occident utilisait l’affaire Skripal pour déclencher une guerre mondiale! Mais en d’autres termes, ils pourraient vraiment essayer de faire pression sur la Russie pour qu’elle recule en Syrie.

H: Oui, ou pour faire une sorte de deal sur la Syrie.

JP: Ensuite, je veux vous poser une question qui pourrait vous être difficile à aborder. Un jour, il y a quelques semaines, je vous ai vu pleurer et porter le deuil. Jai demandé ce qui s’était passé, et vous avez dit que votre région près de Damas avait été bombardée par les Israéliens.

H: Pas seulement par les Israéliens, mais aussi par Jibhet el Nousra. Ils utilisent un type de bombe illégale, je ne me souviens plus de son nom. Mais il y a eu beaucoup de victimes, et rien de tout cela n’a été rapporté dans les médias Étasuniens. Nous [H et sa famille immédiate] avons eu de la chance, parce que nous nous trouvions justement là-bas, mais pas au moment où les bombardements ont eu lieu.

JP: J’ai lu que les Israéliens essayaient de justifier ces attaques en disant qu’il y avait des Iraniens en Syrie.

H: Oh, Jim, les Israéliens ne justifient pas! Ils font ce qu’ils veulent. Ils savent qu’ils peuvent s’en tirer avec n’importe quoi.

JP: Eh bien, laissez-moi vous poser cette question. Y a-t-il des Iraniens en Syrie?

H: Oui. Nous avons des volontaires iraniens dans l’armée syrienne. Nous avons perdu tellement de soldats dans cette guerre que nous avons besoin d’aide.

JP: Et les Iraniens, pourquoi se battraient-ils pour la Syrie?

H: Parce qu’ils savent que si la Syrie tombe, l’Iran est le prochain sur la liste.

JP: Eh bien, c’est une raison logique.

H: Bien sûr, les Iraniens soutiennent également le Hezbollah au Liban. Saviez-vous que c’est uniquement aux Etats-Unis, que le Hezbollah est appelé terroriste? En Europe, personne ne les appelle ainsi.

JP: Les Syriens sont-ils optimistes ou pessimistes quant à la victoire?

H: Nous espérons la victoire, et sommes encouragés par les succès de l’armée syrienne, mais les gens s’usent. Beaucoup ont faim et sont déprimés; beaucoup d’entre eux n’ont plus d’argent, parce qu’ils n’ont pas pu travailler pendant des années à cause de la guerre. En Syrie, quand quelqu’un dit «bonne journée», cela a un sens différent de celui des États-Unis. En Syrie « Passez une bonne journée » signifie généralement « J’espère que vous reviendrez vivant et en un seul morceau. » Parce que vous savez, vous pouvez revenir en vie, mais ne plus être en un seul morceau.

JP: Y a-t-il autre chose que vous aimeriez que les Etasuniens sachent?

H: La raison de la « crise de l’immigration syrienne » est la guerre. Beaucoup de gens ont été forcés de partir parce qu’ils n’ont pas le choix. Laissez-nous tranquille, et il n’y aura pas de problème d’immigration syrienne.

Je voudrais aussi dire que j’aime les Etats-Unis, et je suis heureuse, reconnaissante et honorée d’être appelée une étasunienne. Je ne suis tout simplement pas d’accord avec ses politiques au Moyen-Orient. J’encourage les gens à regarder au-delà des gros titres et à réfléchir avant de se faire une opinion. Les gouvernements du monde entier créent de faux prétextes pour les guerres.

Je mets au défi les Etasuniens et les dirigeants étasuniens, ainsi que les leaders mondiaux, de rivaliser pour faire avancer l’humanité, au lieu de rivaliser pour créer des armes qui détruisent l’humanité. C’est l’un de mes rêves de voir les gens travailler ensemble plutôt que les uns contre les autres, en créant l’abondance, et non pas la peur et la rareté. Quand les autres se portent bien, tout va bien. Comme l’a dit l’apôtre Jean, si vous n’aimez pas votre frère que vous avez vu, comment pouvez-vous aimer Dieu que vous n’avez pas vu?

Article original en anglais : A Syrian Christian Reveals What Is Really Happening In Syria

Traduction par JLG pour Mondialisation.ca, 31/03/2018

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