« La cache d’armes de 5 000 fusils de la CGT et l’attaque du gouvernement contre le dernier bastion… » …

L’histoire des relations sociales dans notre pays est très complexe, compliquée, et parfois, il fut très risqué aussi bien pour le patronat que pour nos différents gouvernements successifs de se battre contre la CGT, émanation syndicale en France du Parti Communiste et donc tête de pont ouvrière de l’ex-URSS.


Pour comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui, il convient toujours de remettre les choses dans leurs perspectives historiques, et à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le parti communiste était très puissant dans notre pays et la guerre froide était là. Nous avions peur qu’elle devienne une guerre chaude, c’était l’époque du blocus de Berlin, ou de la crise de Cuba.

À l’origine, le syndicat du livre, les NMPP et aujourd’hui Presstalis !

« Laurent Joffrin (PDG de Libération) ou Nicolas Beytout (patron des Échos) dénoncent leurs méthodes – le premier a évoqué le jeudi 30 octobre 2008 sur France Inter des menaces physiques constantes, le second l’avait fait en juin lors d’une précédente grève.

Mais beaucoup d’autres se taisent : très susceptible, le livre peut bloquer la parution de leurs journaux et leur faire perdre des millions d’euros.

«Off the record» cependant, des patrons se répandent sur des méthodes qu’ils jugent «mafieuses», voire «terroristes» »… Rien que ça, et ce genre de propos n’est pas aussi outrancier que cela peut le sembler au premier abord.

Les NMPP, la plus grosse cache d’armes de France

Les NMPP c’étaient les nouvelles messageries de la presse parisienne. L’entreprise qui imprimait et distribuait les journaux, une entreprise aux mains de la CGT du livre. Devenue Presstalis aujourd’hui, pas grand-chose n’a changé ou presque à en croire les difficultés chroniques de cette entreprise.

Fin 1991, pas moins de 5 000 armes dormaient dans un entrepôt des NMPP à Saint-Ouen : fusils, carabines, armes de guerre et munitions ad hoc, toutes issues de la faillite de Manufrance dix ans plus tôt, et stockées là par des ouvriers CGT. Pourquoi ? Les ouvriers ont considéré les NMPP comme l’entreprise la plus sûre de France, car ils y ont entreposé des matériels d’un intérêt stratégique, voire révolutionnaire… Pour renverser le gouvernement et prendre le pouvoir, les communistes, la CGT et leur branche armée cachée sous le Syndicat du livre se préparait à la guerre civile, à l’insurrection armée, et cela ne choquait personne de stocker 5 000 fusils…

Finalement, le gouvernement négociera avec la CGT la remise de tout le stock d’armes contre l’impunité des auteurs. Discrètement transportées par des gendarmes, on les a retrouvées un beau matin dans un champ d’Eure-et-Loir… Gentils et bien aimables nos amis les gendarmes.

Un patron de presse demande une enquête parlementaire sur Presstalis

Rien n’arrive par hasard vous disais-je. Or on apprend, par un article du 4 avril du magazine Challenges, que le patron du journal Le Un et ex-directeur du Monde, Eric Fottorino, a demandé mercredi 4 avril l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le naufrage de Presstalis, le principal distributeur de journaux en France. Presstalis (ex-NMPP) était (de nouveau) au bord du gouffre avant qu’un protocole d’accord ne soit signé en mars, impliquant de lourds versements des éditeurs de presse et de l’État, pour le sauver.

Alors que les éditeurs de presse, comprenez les journaux papiers, vont très mal (et ils ont également leur part de responsabilité), ils devront verser 2,25 % de leurs recettes durant 5 ans, alors que l’État, lui, accepte de remettre au pot 90 millions d’euros… pour renflouer la bête, et la bête qui se cache derrière la raison sociale Presstalis c’est évidemment l’un des derniers et des plus puissants bastions de la CGT.

La CGT a déclaré la guerre, Presstalis pourrait-être liquidée

Les choses arrivent rarement par hasard, et les recours ont été déposés et les enquêtes demandées contre Presstalis au moment même où la CGT est entrée en guerre contre le gouvernement sur le statut des cheminots et des cheminottes (vous avez remarqué que maintenant il faut parler des cheminottes, ce qui est fort jolie comme mot mais un tantinet ridicule disons-le).

« « Puisque rien ne bouge, nous demandons l’ouverture sans délai d’une commission parlementaire, qui fera la lumière sur ce scandale français », souligne Eric Fottorino dans le numéro du Un paru mercredi, qui consacre une longue enquête à Presstalis. En outre, le SAEP, syndicat représentant des petits éditeurs de presse indépendants, a indiqué à l’AFP avoir déposé mardi des recours auprès de la Cour d’appel de Paris contre les mesures exceptionnelles pour sauver Presstalis récemment décidées par le Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP) et validées par l’Autorité de régulation de la distribution de la presse (ARDP). »

Presstalis, c’est 1 200 personnes, dont un énorme pourcentage d’encartés de la CGT.

En s’attaquant à Presstalis, le gouvernement Philippe envoie un message très clair à la CGT et à son secrétaire général Martinez : amusez la galerie 15 jours et rentrez faire chauffer les merguez pour la prochaine manif pour la forme, mais n’allez pas plus loin, sinon, l’État vous coupera les robinets de financements.

Le président Macron et le gouvernement Philippe veulent faire plier la CGT et casser les syndicats non-coopératifs.

Ils devraient y arriver et ces grèves, mal se passer. On a d’ailleurs vu certains mouvements de foule entraînant des chutes sur les voies. Il y a également une montée très forte, comme il était prévisible, des tensions entre salariés de la SNCF et les gentils usagers passablement énervés.

Nous ne sommes plus dans les années 90. La CGT n’a plus 5 000 fusils et ne fait plus trembler la République.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT pour Insolentiae

Volti

18 Commentaires

  1. Les dirigeants de la CGT, Martinez en tête, ne font que jouer un rôle. Tout est déjà négocié et ces gesticulations ne servent qu’à donner l’illusion d’une démocratie. Lors de l’Euro 2016, ils avaient la possibilité de faire pression réellement sur le gouvernement en bloquant et perturbant les manifestations sportives. L’occasion était inespérée. Au lieu de ça ils ont continué à emmerder le monde sans la moindre efficacité. C’est la partition qui leur est dévolue s’ils veulent continuer à toucher leurs subventions et leurs salaires. Toutes les structures (partis politiques, syndicats …) légales et stipendiées par le Système ne sont que ses créatures. Il ne peut en être autrement.

  2. je m attendais à ce que les moutons soutiennent la contestation à la sncf et les syndicats ….
    j ai entendu un intervenant aux infos proposer aux employés grévistes de ne plus faire payer les usagers du train ,au lieu de limiter la circulation des trains ….
    parait il que c est pas possible ?????

  3. les sanctions ou les salaires sont souvent négociés pour les fins de grèves

    une gréve à la con qui ne gène que les usagers ,je ne comprends rien à ce genre de manoeuvre , c est dire que les syndicats se tirent volontairement une balle dans le pieds en se mettant les usagers à dos

  4. Pendant des années, j’ai acheté “Le Monde” au numéro, dans un tabacs-journaux sur mon trajet de travail. Du moins, j’ai essayé de l’acheter, ayant souvent trouvé le présentoir vide du fait des imprimeurs quand ce n’était pas celui de la messagerie.
    J’ai déménagé, je n’ai plus de commerce de journaux à proximité, et le titre m’arriverait trop tard si je m’abonnais. Alors, je fais des économies.

    Les 5000 fusils venant de Manufrance auraient dû être vendus par les liquidateurs de la société et le produit de leur vente distribué entre les créanciers dans l’ordre des priorités (Etat, services sociaux, salariés, créanciers divers, actionnaires en dernier). La CGT les aurait donc détournés non pas au détriment du grand capital, mais plutôt à celui de l’intérêt général.
    Ces armes auraient constitué un arsenal plutôt disparate, ceux qui ont eu en main le catalogue de ladite société et consulté les pages concernant les armes comprendront. Face à des troupes professionnelles, type Légion étrangère, je pense que les militants CGT n’auraient pas fait le poids. A mon avis, ces armes auront plutôt été prises par la centrale pour être revendues à son profit.

  5. Vous me dégoûtez tout ce que vous en êtes

    • Affirmation péremptoire !! Le tout sans débat ni argument pour la justifier. Ici on s’exprime en toute liberté, il faut dire pourquoi tu es dégoûté.. 🙂 Fais nous profiter de ta science 🙂

    • C’est bien ça, analyse ce qui t’énerve et explique le, ce sera beaucoup plus constructif et bénéfique pour toi Punky. Parfois on comprend mal ou de travers.

      • Ça serait bénéfique peut être aussi, pour ceux qui ont des certitudes qui pourraient être mises à mal par de vrais arguments, à la condition qu’ils acceptent de se remettre en cause et là.. c’est pas gagné!.. 🙂

        • j espère que tu n entends pas par “vrais arguments ” tes articles ,
          parce que pour certains leurs véracités et encore à démontrer

          • Je parle surtout des interventions qui, comme les tiennes critiquent sans aller plus loin. Tu m’as souvent mise en cause mais jamais tu ne m’as répondu, preuve que tu n’es là que pour critiquer. Je suppose que tu es là juste pour la forme, car toi aussi tu ne vas jamais sur le fond. De plus, ce ne sont pas MES articles, ils sont tous sourcés et, devraient faire réfléchir avec des arguments contraires si besoin, donc ! remets en cause ceux qui les écrivent et pas moi qui les relaie. Quand on est pas d’accord, on dit POURQUOI, le “c’est bidon”, “nul”, “à prouver”, est inutile et n’apporte rien! 🙂

  6. Que voulez vous qu’une pauvre cloche d’ouvrier encarté CGT et qui ce lève toute les semaines a 5heures du mat puisse apporter comme argument à des Gand libertaires anarchiste savant comme vous, il ne peux y avoir aucun débat mais je vous lit quand même,ça doit être mon petit coté maso…

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