France : 7 millions de travailleurs pauvres, la face cachée des temps modernes – Jacques Cotta…

Il y a 11 ans en 2006,  le journaliste Jacques Cotta publiait chez Fayard, un récit-essai sur une population française oubliée: les ” 7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes “. Nul doute qu’à l’heure actuelle, ce chiffre se soit multiplié et, rien ne sera fait pour inverser la tendance. Tous concernés par la misère, ce fléau des temps modernes ? Nos “pays riches” et super endettés, n’ont pas l’intention de l’éradiquer, c’est trop bon pour les vampires qui en profitent.. Qu’elle est moche cette Europe/escroquerie. Nous avons refusé ! on nous l’a imposé.

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Le journaliste Jacques Cotta a publié chez Fayard, en 2006, un récit-essai sur une population française oubliée : les « 7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes« .

Il y décrit de façon magistrale la vie au quotidien d’hommes et de femmes sans logis qui, la plupart du temps, errent chaque soir pour trouver un logement digne de ce nom, cherchent de quoi manger et désirent se laver ; ces mêmes personnes qui travaillent chaque jour pour un salaire dérisoire.

Crise du logement oblige, ces travailleurs pauvres sont victimes de la gentrification, terme barbare mais urbain, leur faible niveau de revenus les excluant de la ville mais aussi de la périphérie des villes. De plus en plus rejetées dans le rural, ces personnes se voient rejeter de la possibilité d’avoir un travail stable du fait de la difficulté à se déplacer par les modes de transports en commun, leur accès à la culture demeure limité, ne parlons même pas d’un accès à Internet digne de ce nom. Le livre de Jacques Cotta évoque ces gens-là, ceux qui n’ont pas d’organisations représentatives, ceux qui se taisent, dans la société française, qui n’existent pas sauf dans des statistiques liées à des revenus :

 « Depuis que j’ai quitté l’homme au costume, je reste en butte à quelques questions qui se bousculent. Qui sont vraiment ces nouveaux pauvres, ces « poor workers » à la française ? La clocharde vautrée est détectable, mais eux ? Y a-t-il une trajectoire bien identifiée qui mène à cette nouvelle pauvreté, ou chaque cas est-il particulier ? Comment ces nouveaux pauvres ont-ils basculé ? Comment vivent-ils au quotidien ? Pour quelle raison l’homme qui vient de me parler a-t-il tout d’un coup sombré ? Il est environ 20h30, la pluie a cessé, et l’agitation habituelle du quartier a repris le dessus. Sous les appareils de chauffage extérieurs, les terrasses sont pleines, la musique resonge, couvrant le bruit des voitures qui passent à toute allure.

Malgré les apparences, statistiquement, il y a là des hommes et des femmes directement concernés que je ne peux repérer. Ils sont en effet 7 millions de France à connaître cette pauvreté, à ne pouvoir se nourrir, subvenir à leurs besoins élémentaires, se loger. Plus de 3 sans domicile fixe sur 10 ont un boulot et pourtant, comme l’homme que j’ai quitté à l’instant, cherchent soir après soir où dormir. Comment les reconnaître alors qu’ils sont comme vous, comme tout le monde, comme moi ? »

Statistiquement en France, plus de 7 millions de salariés percevaient un salaire inférieur à 722 euros par mois et se trouvaient dans l’incapacité de se nourrir, de se loger ou de s’habiller décemment, de même que leur famille. Plus de 12 millions ont moins de 843 euros de revenu mensuel. Entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent ont un contrat d’intégration (CES, CIE, CES…) et touchaient moins de 750 euros par mois, ont un enfant, vivent seules ou avec un conjoint au chômage et forment 90 % des familles monoparentales.

Alors que la France n’a jamais été aussi riche – le Produit Intérieur Brut est en progression constante depuis le début des années 1990 – la précarité s’est développée sur un mode exponentiel. En 10 ans, l’intérim a augmenté de 130 %, le nombre de CDD de 60 %, les CDI de seulement 2 %. Plus d’un million de personnes bénéficient du RMI, plus de 500 000 de l’allocation solidarité.

Nous sommes en 2018, 12 années se sont écoulées depuis cette enquête ; je vous laisse imaginer la situation à ce jour…

Source et voir vidéo Aphadolie via :

http://blog.jeanlucraymond.net/post/2006/09/28/Jacques-Cotta-7-millions-de-travailleurs-pauvres-la-face-cachee-des-temps-modernes

Voir aussi :

 

 

 

 

 

Volti

16 Commentaires

  1. Et ce n’est pas tout car on nous fait croire qu’il y a du travail pour tout le monde en France et que les chômeurs sont de mauvaises fois car ils ne veulent pas travailler, peut-être que s’ils avaient le choix d’un emploi qui est dans leur qualification, ils ne lésineraient pas à prendre le travail qu’on leur propose ?

    Ca sert à quoi de faire des formations pour être cuisinier, pâtissier, biologiste, vendeurs… si on vous envoie ailleurs ? A quoi sert de faire des études si au final c’est pour vous dire qu’il n’y pas de boulots dans cette branche ? A ce rythme là, la France va surtout finir par ce dépeupler faute d’emplois !

    Alors que le travail se raréfie en France, ceux qui nous gouvernent pensent surtout à faire baisser le taux de chômage pour honorer leurs promesses électorales sans aucunes solutions valables, ni durables.

    Mais non il va falloir faire mieux que ça et tout repenser en stoppant déjà les délocalisions à l’étranger, en baissant les charges sur les entreprises pour qu’elles puissent reprendre une bouffée d’air frais et embaucher à nouveau ou en donnant du pouvoir d’achat aux salariés précaires et surtout prévoir à court terme, un revenu de base supplémentaire pour ceux qui ne peuvent pas avoir une vie descente car beaucoup de ceux-là paient pour les entreprises qui ont investi dans des machines aux rendements plus efficaces et moins coûteuses à long terme. Et tout ça est possible avec un peu de courage, de bonne foi, de lucidité et d’actions justes !

    Contrôle des chômeurs : ce que le gouvernement prépare.

    En cas d’absence, sans motif valable, à un rendez-vous avec son conseiller Pôle emploi, le demandeur d’emploi pourrait être sanctionné deux semaines, tandis que les chômeurs ne cherchant pas d’emploi seraient plus sévèrement punis. Leurs allocations pourraient être réduites «soit de moitié, soit de façon dégressive, voire en totalité». La durée de suspension, souvent autour de quinze jours aujourd’hui, passerait à un ou deux mois. Le quotidien précise que ce principe d’une révision du barème des sanctions pourrait figurer noir sur blanc dans la loi.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/03/19/20002-20180319ARTFIG00049-chomeurs-le-gouvernement-va-preciser-son-arsenal-de-sanctions.php

  2. rien que dans l éducation national il y a des postes à pouvoir , …..fonctionnaire un rêve pour bcp ,en plus si tu es matheux ce ne sera que mieux
    je connais pas mal de petites entreprises qui cherchent et ne trouvent pas de personnel ….
    un véto par exemple qui cherche depuis bientôt un an ,un véto même débutant ….une grosse concession qui cherche magasinier , représentants , mécanos ….
    un petit négoce qui cherche un chauffeur polyvalent depuis trois mois ….

    • Tu peux nous envoyer ces annonces, ça pourrait intéresser des gens ici car là tu es en train de nous dire que les gens ne veulent pas travailler et que ces entreprises ont un mal fou à recruter des intéressés ! Moi j’en connais qui travaille à mi-temps pour l’éducation nationale et qui gagnent 500 euros par mois mais si ça c’est un avenir, alors moi je m’appelle Abraham Lincoln…

      • pour le concessionnaire il a mis cinq annonces d offres d emplois sur le coin coin ,y a qu à chercher
        j ai bcp de jeunes enseignants dans mon entourage tous à temps plein
        parait même, selon eux qu à la dernière rentrée scolaire il y avait 70 postes à pourvoir dans notre académie
        le véto passe des annonces “partout” qu il m a dit

        • Sauf que l’éducation nationale embauche surtout des vacataires sous-payés, non formés, sans droit au chômage, ni aux congés payés ou aux congés maladie.
          Certains ayant un peu plus de chance sont contractuels (eux aussi non formés, sous-payés et corvéables à merci).
          Très peu d’embauches de fonctionnaires.

          • du coup je pense que l on ne fréquente pas les même enseignants …..les études ne sont pas toujours une grande réjouissance mais si tu vas jusqu à bout tu as un poste ….
            bon avec les nouvelles réformes macron qui prévoient que la partie scientifique mathématique va pouvoir devenir une option ça risque de plomber les déboucher pour les nouveaux profs

    • Le vrai problème pour un chef de PME, qui rémunère le travail à sa juste valeur, n’est pas de trouver un futur salarié, mais de trouver un travailleur-salarié compétant et ponctuel.
      …Et là, vu les cursus et la mentalité, c’est pas gagné.

      • Aucun patron ne rémunère le salarié à sa juste valeur, puisque son but est de tirer une plus-value du travail de l’autre, autrement dit de l’exploiter.

        • tu as aussi des salariés qui ne travaillent pas à la hauteur de leur salaire…..il y a de petits patrons avec 2/3 salariés qui gagnent moins que leurs employés

          • Hé oui, ce fut mon cas.
            Je “gagnai” prêt de deux fois moins que mon ouvrier.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif
            …Mais bon, discuter ne sert à rien avec des idéologues, L’expérience personnel de terrain ne les intéresse pas si cela va pas dans le sens voulu.

        • Dans beaucoup de PME, la principale plus-value (la marge de l’affaire) vient de la vente du matériel.
          Bien plus que de la pose par les ouvriers.
          …Pose, qui parfois même, se fait à perte.
          Donc, suivant le raisonnement , les ouvriers devraient payer pour travailler …https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  3. Oui il y a du travail, mais il faut accepter les nouvelles conditions qui sont nettement moins favorables aux salariés : mon mari a quitté Polo pour retourner au boulot, résultat, son salaire a baissé de 50 % (et je ne suis pas de Marseille), plus cadre mais employé….. Il parait que ça recrute beaucoup chez les cadres, c’était à la une de Ouest France il y a qq semaines, ben, je ne sais pas où https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif
    Il faut être actuellement sur le marché de l’emploi pour voir l’ampleur de cette arnaque : oui j’ai bien dis arnaque car la plupart des annonces sont bidons OU avec une fixe ridicule et des coms faramineuses (enfin si vous vendez beaucoup évidemment). Et pourtant nous sommes dans l’Ouest, bassin d’emploi normalement important (Rennes/Nantes). Cherchez l’erreurhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

  4. Renforcement du controle des chomeurs pour leur faire accepter des boulots précaires : les 7 millions de travailleurs pauvres ne semblent pas être beaucoup d’après le gouvernement en place…

    Ayant aussi connu Pole Des-Emploi, je peux certifier que les formations/ateliers sont là uniquement pour occuper celles et ceux qui recherchent un emploi ; pas étonnant que de plus en plus de personnes soient démotivées pour se réinsérer dans le “monde” professionnel.

  5. fournir un emploie est un critère incomplet , je considère que bossé moins est salutaire , on partage ce qui sera bien aussi , mais moi je trouve que côtoyer les gens l’autre en entreprise est dommageable bien souvent, oui vue le climat social ou chacun presque cherche des bouc-émissaires à ces malheur sociaux , bonjour l’ambiance , et sa propre santé émotionnelle engagé aussi 🙁 …… de plus pourquoi au final ?? , pas grand chose .https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

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