Fraudes scientifiques : des demandes fréquentes et alarmantes de falsifications…

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Des chercheurs américains viennent pour la première fois de mesurer la fréquence des demandes de falsifications scientifiques de la part des chercheurs aux consultants en statistiques. Les demandes graves se révèlent être fréquentes. Stupeur.

Les statistiques : nerf de la guerre scientifique

Pour démontrer l’intérêt d’un médicament qui semble prometteur, les laboratoires conduisent des essais cliniques sur plusieurs centaines, voire des milliers de patients. Je ne vous apprends rien, mais toutes ces années de recherche se traduisent par des milliers de chiffres, de colonnes et de tableaux… qu’il faut analyser. Ce sont les analyses statistiques qui révéleront si oui ou non le médicament est efficace. Ce sont ces analyses statistiques qui confronteront l’efficacité du traitement avec le fameux seuil de significativité à 5 %.

Bien souvent, les chercheurs qui conduisent ces travaux sollicitent des consultants privés en statistiques pour analyser toutes leurs données. Il faut les comprendre, il existe des possibilités infinies d’analyser des données médicales ou technologiques, en fonction du protocole de l’étude, de l’échantillon, avec des corrections, etc., etc. Tous ne peuvent pas assurer ce travail.

Les chercheurs travaillent donc avec ces consultants, dans le respect des règles éthiques, du moins en théorie. Car dans la réalité, les enjeux scientifiques sont énormes. Les laboratoires ou autres structures investissent des sommes colossales dans les études qu’ils mènent, et des résultats décevants peuvent être synonymes de perte d’argent importante, ou de rupture de contrat.

La tentation est donc grande de falsifier les données ou manipuler la présentation des résultats pour avantager son produit ou son traitement. Ces demandes de falsifications sont expressément faites par les chercheurs aux statisticiens, et cette première étude pilote américaine vient de le mesurer1.

Les demandes fréquentes de falsification

Plusieurs chercheurs américains ont ainsi demandé à plus d’une centaine de statisticiens membres de l’American Statistical Association (ASA) de mesurer la gravité des différentes demandes de violations des règles bioéthiques, et de quantifier le nombre de fois où ils ont eu de telles demandes sur les 5 dernières années. Les résultats sont alarmants.

Au total, 18 questions ont été posées aux statisticiens. Pour la majorité de ces questions, environ 25 % des statisticiens ont eu entre 1 et 10 demandes de falsification ou manipulation des données. 31 % des consultants ont ainsi reçu la demande d’interpréter les données selon les attentes des auteurs, et non sur les véritables résultats de l’étude !

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Auteur pour Dur-à-Avaler

Proposé par Aphadolie

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Volti

5 Commentaires

  1. À bon, ils feraient passer le profit commercial avant la santé des gens?
    Vilain conspi que vous êtes.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

    • Boué arrête lui … !!!

      Qu’est ce t’insinue ? que ya des mecs qui sont prêts à vendre des dragibus en faisant croire que ça fait passer la chiasse pour se payer des Yachts, du champagne, de la coke et des putes au soleil !!!

      Et tout ça plutôt que de toucher 2000€ par mois comme un chercheur d’un CHU…

      N’importe quoi…

  2. Ah bon, on nous aurait menti à l’insu de notre plein gré?
    …Non c’est pas vrai!!!

    La preuve, sur le net le journal @monde (lire: “i-monde”), il n’en parle pas.

  3. La statistique est la partie la plus vile des mathématiques. Quand un scientifique est incapable de mettre directement en évidence les rapports de causalité entre des phénomènes, il fait des statistiques … il en ressort toujours quelque chose !

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