Nous devons arrêter de vivre comme on vit… C’est à dire de manière totalement irresponsable…

Notre ami Sylvain Rochex, nous livre une de ses réflexion philosophique, dont la logique n’échappera à personne. Du moins il faut le souhaiter. Partagez !

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« Aujourd’hui, au sein de notre civilisation mondialisée, plus personne n’est en mesure de connaître, ne serait-ce qu’approximativement, les coûts écologiques et sociaux de sa propre vie. Nous ne voyons ni ne percevons plus, de nos propres yeux, les conséquences de notre propre vie. Nous ne sommes plus en mesure de constater les effets de notre existence, de notre mode de vie, ni sur le monde non-humain, ni sur les sociétés humaines. Ou plutôt, nous n’en voyons plus qu’une infime partie, le reste ayant été délocalisé et délégué, quelque part, loin de nous, à l’abri de notre regard. » N.C.  http://partage-le.com/2018/02/depossession-gigantisme-et-irresponsabilites-renouvelables-par-nicolas-casaux/

Prenez une famille actuelle de 4 personnes, un couple et deux enfants qui vivent dans une maison (— lieu qui correspond donc à un système de milliers et milliers d’objets renouvelables plus ou moins en bordel —).

Cette famille invite a venir passer le week-end une autre famille sur le même modèle qu’elle : un couple avec deux enfants  (— qui ne peux donc pas s’empêcher de remplir son véhicule de bordel dans la perspective de ce week-end : nourriture, alcool, jouets pour les enfants, objets pour le bain (quel dommage de ne pas pouvoir emporter la maison entière !), des soi-disant « cadeaux », et autres colifichets et bidules en pagaille —) .

Les enfants quand ils arrivent n’ont pas dans la main une pomme mais un machin industriel (bio) qu’ils sucent : « POM’POTES ». C’est bien meilleur qu’une pomme parce que ça réduit vachement l’espace transitionnel, car le petit tuyau en plastique qu’ils sucent, c’est comme le sein de Maman — la pomme qu’il faut attraper dans l’arbre les ferait grandir, mais non, il faut plutôt aller dans le sens du régressif —.

Le gars, lui, en sortant de la voiture, il se roule direct’ un joint (— lui aussi a encore besoin de sucer le sein de sa mère —), pendant que la fille, les bras chargés de peluches, exhibe le fait que ses chaussures font de la lumière. La dame, elle, prend dans le coffre trois énormes sac de vêtements qu’elle a prévus de donner à ses amis (elle est généreuse…). Pendant ce temps, le couple qui reçoit s’affaire dans la maison pour qu’il y ait de partout des choses à manger ou à boire (les emballages retirés s’entassent dans un coin de la buanderie en un énorme tas).

Mais ça, ce n’est que le début ; tout le week-end, à l’image de la vie en général, sera une danse frénétique des objets, des bidules en plastiques, des objets technologiques et des drogues en tout genre. Il y aura bien quelques belles conversations périphériques et accessoires mais le centre de cette soi-disant amitié, c’est de se droguer ensemble, de prendre un bain d’objets bordélique, un peu comme on va au Spa entre amis mais à la place de l’eau thermale, il s’agit d’objets. Le centre et le but du week-end, c’est de communier à la gloire de la civilisation, de l’argent, de la technique et de la productivité.

Le dimanche soir, un observateur extérieur, pourquoi pas un philosophe, pourquoi pas un sage, vient poser lentement son regard sur chaque objet qui traîne dans la maison…
Et là, ne vient-il pas le plus important et le plus énorme des POURQUOI de l’humanité ?

Le sage découvre donc un amoncellement hétéroclite infini d’objets transitionnels compensatoires (— que ça soit pour les enfants ou pour les soi-disant adultes —). L’expression désespérée qui vient en premier c’est « mais y’en a vraiment de partout… de partout… » … Le sage constate aussi l’absence radicale de soin : choses cassées, choses oubliées, biscuits à moitié mangés et abandonnés n’importe-où, fruits dont on a pris une seule bouchée, gamelles pleine de restes, cadavres de bouteilles, oh ! mais que fait donc cette moitié de citron pressé derrière le canapé ? … Il y a également des vêtements, des sacs, des tissus, des morceaux de papier, des livres, des disques qui traînent de partout et surtout : des bidules, des machins, des trucs, partout. Les amis sont sur le point de partir : on découvrira plus tard qu’ils auront oublié au moins 10 choses. Le sage se demande donc : quelle valeur attribuaient-ils à ces choses pour les avoir oubliées aussi facilement (— car, en plus, aucun coup de téléphone embêté ne surviendra pour dire : “mince alors, on a oublié la couverture de Lili, la montre de Pascal, et le ballon de foot de Bastien” —) ? Non, car ce n’est pas grave puisqu’ils rachèteront tout ça au besoin ! Si quelque-chose leur manque, ils n’auront qu’à pencher leurs lèvres vers le sein de la civilisation industrielle et technicienne pour se gorger à nouveau…

Pendant ce week-end, ils étaient donc 8 individus dans un espace : chacun, à sa façon, s’est mis en relation avec des centaines d’objets pour les déplacer, les modifier, les triturer, les manger, les consommer, les agiter, les tordre, les casser, les bricoler, les transformer, les associer, les oublier. Et chacun semble ne pas savoir pourquoi il a autant manipulé. Chacun aussi semble ne pas en être responsable… D’ailleurs, on voit bien que si par hasard l’occasion est donnée de demander aux uns ou aux autres pourquoi ils touchent tout ce qu’ils touchent : ils ne savent pas quoi répondre ! Ce sont bien des irresponsables ! (Responsable, étymologiquement, c’est être en capacité de répondre).

Pourtant, c’est une vie qui détruit la Vie… Tout ce bordel incessant est ce qui détruit la vie sur terre. Tout ces objets (organisés en système), par le mouvement qu’ils opèrent, de leur fabrication à leur destruction ont un impact négatif sur la biosphère (du plus petit bidule en plastoque jusqu’au bidule géant).

Mais le week-end prochain, ce sera à la famille Duduche de visiter la famille Micmac pour un week-end en station de ski. « Le ski », un tout petit de mot de trois lettres seulement mais qui sera à la base d’un système de bordel particulier que l’on affectionne particulièrement. A partir du « Ski » : déboule des milliers d’autres concepts, des milliers d’objets, une méga-industrie et la possibilité pour les individus de se déresponsabiliser un week-end de plus, à s’en foutre de la planète encore un week-end de plus. On va en week-end au ski chez la famille Micmac, on va pouvoir vivre dans le bordel un week-end de plus ! Le bordel du ski ! Y’a le bordel du ski, mais y’a aussi le bordel de la plage, le bordel de Noël, le bordel du garage, le bordel des jouets des gosses, le bordel du nouveau projet de madame, le bordel du nouveau projet de monsieur, le bordel de l’informatique, le bordel des papiers administratifs, le bordel de la bouffe et de la cuisine, le bordel des vacances, le bordel de la maison secondaire, le bordel des fournitures scolaires, le bordel de Mardi-gras, le bordel d’Halloween, le bordel des vêtements, le bordel des produits ménager, le bordel des chaussures et tellement, tellement, d’autres sortes de bordel qu’il faut une grande maison avec un gros crédit et un gros travail et des grosses sommes d’argent pour acheter, acheter, acheter, à l’infini.

Effectivement : POURQUOI ? Un jardin, une table, 8 chaises, un poêle à bois, des lits et la Vie de l’Esprit, le Verbe et l’Amitié, ne suffisent pas (ils devraient suffire). POURQUOI ?! Aller, avec quelques remèdes techniques supplémentaires, non plus, ça ne suffit pas.
Il faut se gorger, se remplir… SE GAVER !!!

Pour se maintenir en vie, il faut en effet consommer de l’ordre (la nourriture, une bûche de bois, sont de l’ordre que l’on consomme). Mais l’équilibre de la Vie implique qu’en parallèle d’une consommation d’ordre, on sache en recréer au moins autant.

Et puis pour se maintenir en vie, il faut aussi créer plus d’ordre localement qu’il y en a globalement…

Mais les humains ne sont pas sages. Ce sont des gros porcs obèses qui s’en foutent royalement, quitte à en crever.
Pourquoi ?!

Pourquoi les humains ne sont pas philosophes ?

Sylvain Rochex — 6  mars 2018 pour Descolarisation.org

Illustrations/Pixabay

Volti

9 Commentaires

  1. Perso il y a une dizaine d’annee que j’ai mis,presque fin, a ce bordel aussi bien interieur qu’exterieur

  2. Xcellent … mci Volti

  3. ah ça me rassure,heureusement que je n ai pas amis https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

    Effectivement : POURQUOI ? Un jardin, une table, 8 chaises, un poêle à bois, des lits et la Vie de l’Esprit, le Verbe et l’Amitié, ne suffisent pas (ils devraient suffire). POURQUOI ?! Aller, avec quelques remèdes techniques supplémentaires, non plus, ça ne suffit pas.

    on peut dire que l on va se faire “chier ” avec ce genre de principe ,on va passer le reste de sa vie à s excuser de vivre ……biensûr il y a bcp d abus mais “,la vie de l esprit et le verbe” on y trouve vite les limites
    je peux comprendre que mon docteur qui passe sa semaine à subir les doléances de ses patients ait besoin de prendre une fois par an 8 jours de vacances aux skis pour s aérer l esprit …
    mais bon quand on est philosophe on ne doit pas bien comprendre les préoccupations des gens qui ont un métier …..

    un couple avait raconté à ma compagne , qu eux pour faire l amour, il posait une bougie sur une table , s installaient face à face de chaque côté de cette table ,éteignaient la lumière et se racontaient leurs fantasmes ,…….

  4. Pourquoi les hommes ne voient pas leur nez ? Parce que l’argent…
    Pourquoi ?
    Parce que le présent ne suffit pas !

    Le présent ? Qu’est-ce donc ?
    Je ne le re
    Co
    Naît pas, pas à pas… J’ai grandi, ici
    Bas…

  5. Cinq années (en famille) pour en arriver là !
    Pas de wifi, électrosmog zéro, pas de smartphone, pas de linky, pas de télévision, pas d’automobile, pas de tripalium, impôts zéro €, internet en ”Tails” (ça rame) tant qu’ils n’enlèveront pas les fils des PTT pas!..”OPTT”, aucune carte de crédit, compte bancaire avec zéro €, volontairement exclus des listes électorales, dans la diagonale du vide, chauffage aux bois, quatre murs en pisés un toit, eau de source filtré à minima (ne buvez pas l’eau du robinet), quelques panneaux solaires (onduleur), potager sous tunnel (protection de ses saloperies de chemtrails), une 22-LR, exclusivement ! pour les renards à deux pattes, pas de produits carnés..de viandes dans notre bouche..(protéine pleins les légumes et faire stopper cette usine agro-alimentaire qui… empoisonne l’humain, maltraite les animaux et modifie systématiquement toute sorte de nourriture, certainement pas pour notre bien et celle de notre descendance). Pas de produit, quel qu’il soit à base de lait de vache..
    Sevrez vous du consumérisme “inutile”, jeûner pour votre santé, vivez une vie simple, une autonomie presque…presque!.

    N’engraissez PLUS ces salopards d’oligarques, par vos impôts… amendes… taxes… assurances… banques… TVA… et toutes sortes de prélèvements obligatoires… reluquez vos fiches de paie ?? Bêêêêê….bêêêêê……

    STOPPEZ MAINTENANT ! votre esclavagisme par le tripalium, ce système malfaisant, de sataniste explosera indubitablement, durant l’hallali.

    >>(((Pour info; https://www.societe.com/societe/republique-francaise-presidence-100000017.html
    Présentation de la société REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE, Autorité constitutionnelle,
    secteur d’activité : Administration publique et défense ; sécurité sociale obligatoire.
    Adresse; 55 RUE DU FAUBOURG SAINT HONORE – 75008 PARIS
    A débuté son activité le 16-Janvier-1947 . SIRET (siege):10000001700010 – SIREN N°: 100 000 017.)))<< MAIS !?!... Quel contrat avons nous avec cette farce ??? une société ? un état ? une entreprise ? sans clients !! (faillite assurée ! ) Âmes Christiques souveraines, la presque belle vie quoi !?!.. Sauvez vos enfants ! RÉ..VEILL..EZ..VOouus!!...SOYEZ!!...AGISSEZ!!...MAINTENANT!!..Amen !

    • Tout ça c’est bien beau, mais ta propriété et tes biens, ils ne sont pas sortis de nul part, tu les as payé.

      Si on suit ton opinion, on fait comment nous, pour s’installer, sans argent ?

      • Billou223. Bien beau ! bien beau ! il faut le dire vite, rien n’est acquis, tout et probablement de cause à effet. Pour se sevrer du consumérisme compulsif et modifier sont alimentation, pas besoin de bien, en connaissance de cause c’est certain que sans tune c’est plus radical, chacun à sont niveaux de vie avec ses un peu plus….ses un peu moins….
        On doit pouvoir par ses actions de tous les jours, même très simple, réfléchir et encore réfléchir pour lutter et combattre ses systèmes étatiques satanistes mondiaux, qui eux par leurs actions d’oppressions, empoisonne avec un gout mortifère nos vies (âmes & corps physique). Je n’ai pas ? bien dommage ! de petit lapin blanc à sortir de mon chapeau, cherchez….cherchez…. une solution avec discernement, qui conviendra au mieux à tout un chacun.
        De toute façon se fonctionnent en rapport avec l’argent, arrive à sont déclin et ne pourra perdurer bien longtemps !

  6. On tourne quand même en rond quelque-part et ce n’est pas juste je trouve.

    PERSONNE, ici, ne dit qu’il n’y a pas d’ADVERSAIRE. A chaque fois, on montre UNE DIRECTION, UN CAP, pour prendre ses distances avec l’adversaire.

    Ce n’est pas juste que face à la présentation de ce CAP, certains s’amusent à faire comme si on avait dit qu’il n’y avait pas d’adversaire.

    Plus tu es éloigné du CAP, plus l’adversaire s’exprime avec violence.

    Ce qui est “demandé” par ici, est simplement de se mettre en route dans la direction du CAP. Ensuite, ça doit avancer chacun à son rythme, à partir de là où on en est.

    Mais on ne peut sempiternellement répondre : ce n’est pas possible ton truc, étant donné que “l’adversaire” est là. Puisque le sujet c’est le cap à prendre et non l’adversaire. Oui, on sait tous que le capitalisme et l’État sont là.

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