« La mort de ce territoire se prépare » : le cri d’alarme de 52.000 paysans angoissés…

CETA, l’accord transatlantique avec le Canada, qui va nous inonder de sa viande aux hormones, avec le risque d’être un véritable cheval de Troie pour les USA, qui pourront exporter leurs volaille “javellisées”, leur viande “hormonée”. C’est un bon accord pour eux, les américains préférant le “haché” toutes les pièces nobles, comme entrecôtes, faux filet, etc pourront être vendus à des prix défiants toutes concurrences (reportage d’Arte hier). C’est la disparition programmée de notre agriculture et de nos éleveurs. Quel est l’intérêt de faire voyager de la viande, sur des milliers de kilomètres, alors que nous avons chez nous des élevages? L’empreinte carbone, n’est pas leur préoccupation, alors qu’on nous rabat les oreilles avec le “réchauffement climatique”. Voir: CETA : la France avance sur le veto climatique et les échanges bilatéraux avec le Canada. Que vont faire les consommateurs ? Partagez !

Mobilisation des agriculteurs et élus de la Piège, dans l’Aude. Pour que vive la Piège, voir sur Facebook

Une aide aux agriculteurs des territoires « défavorisés » est remise en cause. Cela menace la survie de plus de 50.000 exploitations. Les paysans se mobilisent.

« C’est la mort de ce territoire qui se prépare. » Yann Vetois ne retient ni ses mots ni ses actes. Mercredi 14 février, avec d’autres paysans et quelques élus, il a démonté les panneaux à l’entrée des communes de la Piège (Aude), puis planté des croix blanches à leur pied. Fanjeaux, La Cassaigne, Fonters-du-Razès, Saint-Julien-de-Briola. Un enterrement symbolique pour alerter sur les conséquences de la désormais fameuse réforme des zones défavorisées simples (ZDS).

« À Paris et à Bruxelles, il s’agit de manipuler des statistiques, jouer des modélisations et fixer des pourcentages pour en faire sortir une carte définissant des zones, explique l’éleveur, membre de la Confédération paysanne. Mais pour nous, au fin fond de l’Aude, ce sont 55 fermes qui perdent une aide financière indispensable à leur survie. » Yann et Solène Vetois élèvent des brebis allaitantes et des volailles en agriculture biologique sur les collines sèches de la Piège, au sol caillouteux et au climat méditerranéen. Ici, les conditions sont difficiles et les rendements médiocres.

C’est pour encourager ces régions vulnérables à maintenir et à développer des activités agricoles que l’Europe a créé en 1976 une aide spécifique, en plus de celles aux territoires montagneux. Pour ce faire, elle a élaboré une carte à partir des constats des États membres, qui déterminent des zones défavorisées. Les agriculteurs installés dans ces espaces touchent une indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN). En France, elle s’élève de 5.000 à 15.000 euros et concerne 52.500 paysans.

Les gouvernements successifs se sont refilé la patate chaude 

Un coup de pouce qui n’a donc rien d’anecdotique. Chaque année, les Vetois tirent 20.000 euros de revenus de leur ferme, dont plus de la moitié proviennent de l’ICHN. C’est pourquoi l’annonce gouvernementale, fin décembre 2017, du déclassement de leur commune les a pris de court. « Sans cette aide, je ne sais pas si nous pourrons continuer à faire notre métier », soupire le paysan.

Comment en est-on arrivé là ? Depuis dix ans, l’Union européenne pousse les autorités nationales à revoir leur copie, « car la carte de 1976 a été faite de manière anarchique suivant les pays, en suivant des considérations politiques plutôt que des critères solides », explique Étienne Gangneron, éleveur de vaches dans le Cher, qui suit le dossier pour la FNSEA. Les gouvernements successifs se sont refilé la patate chaude, chacun tentant timidement de mettre en branle le processus. Ainsi, appuyé par une étude commandée à l’Inra, Stéphane Le Foll, alors ministre de l’Agriculture, était presque parvenu en 2016 à une carte fondée sur un certain nombre de critères biophysiques (drainage, sécheresse, profondeur d’enracinement).

Mais cette carte scientifique s’est révélée décevante, les données techniques se trouvant en décalage avec la diversité des situations sur le terrain. « Il y avait de grosses incohérences, observe Yann Vetois. Par ici, la plaine de Castelnaudary se retrouvait classée selon un critère de drainage difficile, car le sol y est très argileux. Mais, en zone méditerranéenne, avoir un sol qui retient l’eau, c’est plutôt un avantage ! » Flairant le grabuge, Stéphane Le Foll a préféré transférer le dossier à Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture depuis juin 2017.

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Auteur Lorène Lavocat pour Reporterre

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Volti

13 Commentaires

  1. 50 ans d’immunité du terrorisme agricole, basta !
    http://www.wikistrike.com/article-50-ans-d-immunite-du-terrorisme-agricole-basta-86028823.html

    Pas de solidarité avec les empoisonneurs

  2. Extrait:
    Ce billet d’humeur est dédié aux animaux non-humains qui souffrent plus et davantage depuis l’avènement de l’agriculture industrielle et de son corollaire l’élevage concentrationnaire, ainsi qu’aux victimes humaines des produits agricoles pétris de résidus chimiques. Mais pas seulement. Je le dédie aussi à la pétro-tomate sans saveur, au poivron en deuil de son sol, à la pomme de terre aux gènes de poulet, de phalène, de virus et de bactérie, au maïs aux gènes de luciole, de pétunia, de blé, de scorpion, au riz aux gènes de haricot, de pois, de bactérie et d’humain, à la fraise-melon et au melon-fraise ou kiwi, à la banane empoisonnée, à l’abricot qui ne murira plus, à la cerise qui pourrit rien qu’en la regardant. Et à tous les « fruits » de notre antimonde aux terroirs perdus. S’il est plus question que jamais de faire payer les pollueurs, il serait grand temps de présenter la facture qui revient aux gangsters de l’agrotoxique.

  3. Salut à tous

    En lisant cet article, j’ai eu l’impression d’entendre à nouveau ce contre quoi François Asselineau nous mettait en garde pendant sa campagne présidentielle…

  4. Ce matin j’entendais sur F Inter parler des légumes qui ne sont pas seulement empoisonnés à leur superficie par les pesticides, mais que ceux-ci se retrouvaient en abondance à l’intérieur même des produits. Que donc, les laver, les faire tremper était une bonne chose pour avoir l’esprit tranquille en pensant bien agir, mais que cela, en fait ne servait pas à grand chose.
    Quand on entend ces propos sur une radio nationale à une heure de grande écoute même si elle était assez matinale, on peut se dire que c’est presque aussi fort que la sirène qui retentit lors d’un accident ou incendie. Habituellement ces choses sont bien cachées, ou au moins le plus possible, au public. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cette radio met les pieds dans le plat et parle à contre courant de la bien-pensance, et “bien-parlance”, serait-elle plus franche que les autres ?

  5. les agriculteurs ont été roulés dans la farine. Depuis des décennies ils ont cru aux sirènes qui leur promettaient des merveilles et des revenus juteux s’ ils faisaient ce qu’on leur demandait de faire, d’acheter etc… l’appât du gain a été la carotte qui fait avancer les ânes.
    Ils en ont perdu leur âme, leur savoir faire, ils se sont vendus pieds et poings liés aux manipulateurs. Maintenant ils paient leur naïveté. Et ce n’est pas fini, car les plus gros qui tablent sur la disparition des plus petits, veulent toujours plus d’argent, pris dans une spirale infinie, on ne leur fera pas changer leurs façons de produire même si de plus en plus d’entre eux crèvent à cause de cancers, ils veulent produire toujours plus, ne serait-ce aussi pour nombre d’entre eux, pour arriver à payer leurs dettes, c’est bien réel aussi hélas. Donc peu importe s’ils empoisonnent les gens à commencer par eux-mêmes. Il faut pro-dui-re à n’importe quel prix et n’importe comment…
    Les terres deviennent de plus en plus stériles, sans produits chimiques il est inutile de leur demander de donner même un épi de blé ! nos bonnes terres qui restaient encore à peu près potables sont vendues les unes après les autres aux Chinois qui vont les saccager leur demandant encore plus que ce qu’elles peuvent donner, etc… si ce bon Sully revenait, lui qui disait avec sagesse “labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France” il irait tout de suite se suicider !

  6. L’agriculture française ne serait pas sous perfusion d’aides si elle n’était pas mise en concurrence avec celle de pays qui ont totalement industrialisé la leur ou dont les prix de revient sont tirés vers le bas par l’exploitation de populations rendues miséreuses. Sans rétablissement des frontières pour filtrer voire stopper la libre circulation des capitaux, des biens et des personnes en fonction de l’intérêt national, il n’y a rien à espérer.

  7. Cela fait 2 ans que j’essaie de me faire livrer des produits en direct des producteurs avec chronopost fodd ou autressystèmes.
    J’ai essayé d’acheter aux producteurs locaux. J’ai abandonné .Je vais un peu au circuit court pour du lait de chèvre.
    Je prends parfois d’autres produits. Vendredi, je m’y suis arrêté pour deamande la date du reztour du lait de chèvre. La persone de la caisse était le producteur de fromage de brebis.
    A ma question sr la dsiponibilité de quelques litres de lait, il m’ répondu que ça ne l’intéressait pas même à 6€ le !
    Pour la raclette de brebis, j’attends toujours le moyen de paiement.
    Il existe les enveloppes de puffipackaging. Cronofresh est trop cher mais ce système plus abordable et indépendant n’ intéresse pas nos producteurs.
    Je ne vous parle pas du lait ni du beurre à domicile
    J’ai demandé à une biscuiterie l’origine des ingrédients.Pas de réponse à ce jour!
    Sur pourdebon, j’ai pu constater qu’ils ne s’ achètent pas entre eux.Ils préfèrent Métro .
    La ferme des Paulinetoise refuse la vente sur internet et priviligie Leclerc qui fera comme carrefour!
    Qui traite avec des produits toxiques et embauche des étrangers pour travailler moins cher que les français?
    Qui touche des subventions européennes depuis des années?

    En conclusion, je vous laisse chercher l’erreur.

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