Dans les Balkans, un « tsunami de barrages » déferle sur les écosystèmes….

Dramatique, on doit coopérer avec la Nature et, pas la combattre. Nous ne serons pas gagnants.

Carte des barrages existants (noir), en projet (rouge) et en cours de réalisation (jaune) dans les Balkans, en 2017/ River Watch


Portée par une image verte et des financements européens, l’énergie hydroélectrique connaît de multiples projets dans les Balkans
. Au grand dam des populations locales concernées et au détriment d’écosystèmes encore préservés.

« Ne touchez pas à la Valbona ! » « Laissez les fleuves libres ! » Le soleil automnal à peine levé, les cris et les slogans d’une trentaine de manifestants résonnent jusqu’aux plus hauts sommets des « Alpes albanaises ». Coincée entre les montagnes du Monténégro et du Kosovo, la vallée de la Valbona a longtemps été l’une des régions les plus isolées d’Europe. Les eaux cristallines de sa rivière et le fragile écosystème qui l’entoure attirent depuis quelques années des milliers de personnes en quête de nature sauvage.

« Les barrages vont détruire les rares sources de revenus des habitants. Sans le tourisme, comment peut-on gagner sa vie dans une région si délaissée ? » Après avoir travaillé une quinzaine d’années à l’étranger, Ardian Selimaj est revenu investir dans le pays de ses ancêtres. Ses petits chalets en bois se fondent dans la végétation alpine. Mais, à quelques dizaines de mètres seulement, les bétonnières sont à l’œuvre. Malgré l’opposition bruyante des habitants et des militants écologistes, le lit de la rivière est déjà défiguré. « Si la Valbona est bétonnée, ce ne sera plus un parc national mais une zone industrielle », se désole Ardian Selimaj, la larme à l’œil.

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Auteur Louis Seiller pour Reporterre

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11 Commentaires

  1. Le nucléaire, c’est dangereux.
    Les énergies fossiles dégagent du CO2.
    L’hydro-électrique, c’est pas bien non plus.
    Les éoliennes, c’est pas beau, et ça tue les zoziaux.
    Le solaire, demande des terres rares.

    Quelqu’un a une proposition concrète ?
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

    PS : C’est la Pleine Lune… https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

    • Hello mon garou comment vas-tu ?? 🙂

    • Salut lézamis !
      Plus j’y pense et plus j’ai envie d’investir dans une petite éolienne, car c’est ce qui me semble être le plus viable en terme d’entretien, mais surtout le moins polluant niveau fabrication comme utilisation. Côté esthétique y’a pire ! Quant aux zozios, faut arrêter de nous prendre pour des cons …

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif M.G.

      • Salut M.G.!
        C’est un bon complément pour les installations solaires PV en site exposé, mais les générateurs à aimants permanents des éoliennes sont aussi fabriqués à base de terres rares. A moins de recycler un moteur 12v de récup…
        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

    • “quelqu’un a une proposition concrète” ?

      – l’hydro-électrique n’est pas si mal si on ne fait pas d’immenses lacs de retenue et des barrages. On peut développer l’hydraulique à plus petite échelle (conduites forcées par exemple) qui nuisent moins à la nature
      – la géothermie aussi est une solution assez saine. A développer à l’échelle d’un quartier par exemple (bien mieux que chaque maison son système)
      – le solaire thermique à concentration : c’est merveilleux ; ça ne coûte rien à construire, n’utilise pas de matériaux rares, peut même se faire avec de l’eau de mer (qui va de désalaniser en bonus, donc possibilité d’irriguer localement une zone permacole, etc.)

      Ensuite, il faut réduire nos dépenses. Lampadaires éteints entre 23h et 6h et aussi une proposition très concrète :
      Stopper le CERN qui consomme à lui tout seul l’équivalent d’un réacteur nucléaire !!! (lorsqu’il est en fonctionnement hein !)

  2. La meilleure énergie est celle qu’on ne dépense pas.
    Bon, mais après avoir dit ça, on fait quoi ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  3. La tête sans les jambes.

    En juin 1992, au Sommet de la Terre à Rio, là où fut lancée la Convention Climat, François Mitterrand qualifia les objectif environnementaux en discussion de « condition de la survie même de l’humanité ». Il y défendit aussi la « stabilisation, d’ici à 10 ans, des rejets de gaz carbonique, au niveau de 1990 ».

    En fait de stabilisation, les émissions planétaires ont cru de 40% depuis 1990, alors qu’il leur faudrait avoir déjà baissé de 25% pour être en ligne avec l’objectif « 2°C ».

    En France, les émissions nationales ont certes baissé de 15% depuis l’année de Rio, mais, avec nos importations, le mode de vie du pays émet en fait 25% de plus qu’en 1992.

    La deuxième augmentation a été, à la suite, celle de l’effet de serre, qui a commencé à se traduire par des précipitations extrêmes ici, des sécheresses prolongées là, des ouragans encore jamais vus ici, des feux de forêt inédits… avec à chaque fois des dommages un peu plus prononcés que la fois d’avant.

    Tout cela n’a pas empêché une troisième inflation : celle des discours sur la nécessité d’une action forte et immédiate. Pour autant, nous continuons à « regarder ailleurs », comme l’avait si bien formulé Chirac. En fait, depuis deux siècles nous regardons ce que les participants à Davos regardent avant toute chose : notre production économique et notre pouvoir d’achat, le plus étant nécessairement le mieux. Et comme il ne saurait être question de choisir entre croissance et environnement, nous avons inventé la « croissance verte ».

    Malheureusement, la physique a ceci de désagréable qu’elle ne se laisse pas modifier par un vote à l’assemblée nationale, un décret ou un discours électoral martial. En physique, la patrouille vous rattrape toujours.

    Vous ne voulez pas vous passer volontairement du carbone ? Pas de problème, la nature s’en chargera pour vous, puisque c’est une énergie épuisable.

    En 2006, la production de brut conventionnel (tout ce qui n’est pas pétrole de schiste et sables bitumineux) est passée par un maximum, et on se souvient de la crise qui a suivi.

    Il se pourrait bien que le même épisode soit en train de se rejouer : depuis deux ans, la production mondiale de pétrole stagne [NDR : « pétrole », ici, désigne l’addition du pétrole conventionnel, du pétrole de roche mère (dit « pétrole de schiste »), des sables bitumineux, et des condensats, qui sont produits avec le gaz] et ce n’est probablement qu’une question d’années avant le prochain gros choc dans l’économie.

    Agir sera difficile. Ne pas agir le sera bien plus encore.

    https://jancovici.com/publications-et-co/articles-de-presse/la-tete-sans-les-jambes/

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