Notre Dame des Landes : On va pas se laisser abattre !…

Le moment approche où le gouvernement, va annoncer ce qu’il a prévu pour ce projet d’aéroport et ce qu’il compte mettre en œuvre contre les zadistes, pour le cas où cet aéroport devrait être construit, et tout laisse penser qu’il le sera..

La folie médiatique concernant Notre Dame des Landes se poursuit ces jours-ci. Sans que le gouvernement n’ait encore rien annoncé officiellement, les pires scénarios sont subrepticement dessinés par la presse quant à l’évacuation, – on parle d’ailleurs maintenant d’expulsion (!!!) – des habitants qui protègent les terres du projet d’aéroport. L’État distille la peur au compte-goutte par le biais d’une complicité directe avec les médias, dont l’impartialité n’est plus à démontrer, et attend que l’opinion publique soit bien mûre, après l’avoir manipulée pendant deux mois, crescendo vers l’horreur, pour annoncer froidement ses « prérogatives ».

Un article du Monde paru le 12 janvier, décrit avec une précision déconcertante le plan «  d’évacuation de la Zad ». D’où vient ce nouveau plan ??? De « plusieurs sources », peut-on lire. L’article ne site d’ailleurs pas les sources, étrangement, comme pour laisser les mains propres à ceux qui planifient de telles opérations, le temps que les esprits soient préparés à la guerre.

Car c’est bien de guerre qu’il s’agit, une guerre contre une partie du peuple. Avec un choc à l’estomac, on apprend que 2500 militaires seraient mobilisés… Cette information avait déjà été relayée assez largement, rien de nouveau dira-t-on… Sauf que la stratégie médiatique est d’induire, choc après choc, l’acceptation progressive d’une violence inouïe. On parle d’abord d’un possible abandon du projet d’aéroport, ce qui suscite un soulagement général de la part de tous ceux qui s’y opposent, mais en parallèle, l’État avance, comme un pion sur un échiquier, l’idée d’évacuation de la Zad. Cette tactique crée la confusion dans l’esprit de chacun. La blessure qu’on ressent à l’idée d’un affrontement possible, (qui laisse supposer des blessés, des morts, là, juste à côté de chez nous ) est atténuée par la consolation d’un possible retrait du projet d’aéroport. Et depuis deux mois, la manœuvre se poursuit. On parle de concertation, de rencontres, d’intermédiaires, de conciliation. On nous présente un premier ministre à l’écoute des opposants et des pro-aéroports (institutionnels, car on n’entend jamais la parole publique des habitant-e-s de la Zad relayée par les médias classiques) ; et simultanément, d’autres idées, beaucoup plus bellicistes, progressent.

Après avoir installé l’idée d’une évacuation inéluctable, quelques jours plus tard apparaît l’idée « d’une opération militaire de grande envergure », avec 2000 effectifs déployés, puis l’article du Monde ajoute innocemment 500 personnes, sans compter les CRS et les policiers mobilisés. Par assauts médiatiques successifs, en dosant l’intensité du choc produit pour qu’il reste chaque fois en dessous de la limite du supportable, le gouvernement pilote les opérations, à ses fins. Et ce nouvel article du Monde augmente d’un grade l’abomination, et annonce maintenant que « la gendarmerie n’exclut pas de mobiliser ses véhicules blindés – d’ordinaire employés pour des opérations de maintien de l’ordre outre-mer » (!) et « de solliciter des moyens du génie de l’armée de terre pour détruire des obstacles tels que des barricades, déloger des opposants de leurs cabanes perchées . » (!!!) Si nous pouvons, malgré tout, encaisser l’agressivité de tels propos sans nous soulever à notre tour, c’est par le biais de la stratégie de communication employée. Si du jour au lendemain, sans ambages, l’État avait annoncé qu’il envoyait ses blindés et le génie de l’armée de terre, en étroite collaboration avec les CRS et policiers, pour expulser les opposants au projet d’aéroport, l’opinion publique se serait insurgée devant tant d’horreur. Mais tout est calculé avec précision. J’en suis horrifiée.

Et puis, autre stratégie pour légitimer cette guerre, la diabolisation graduelle des habitant-e-s de la ZAD : « ultra-gauchistes » puis « ultra-gauchistes adeptes de la violence, peu susceptibles de s’attirer la moindre compassion en cas de dégâts humains » (oui, Olivier Mazerolles au micro de RTL a osé proféré cette immondice), puis, parmi tant d’autres : «  un noyau dur d’une cinquantaine d’individus radicaux et violents » (BFMTV), « des gens dangereux qui préparent une guérilla »… La plupart de ces déclarations reposent sur un reportage du Journal du Dimanche qui a maintes et maintes fois été démenti, et sur les dires du gouvernement qui n’apporte aucune preuve, mais qu’importe.

On a pu lire aussi sur le site de LCI : « Tournent souvent, relayées par les gendarmes, ces images de checkpoint, de chiens qui montent la garde, de fossés et miradors, de barricades piégées, renforçant l’image d’un camp retranché. Mi-décembre, une carte a même été publiée sur Google signalant des armes et points dangereux installés par les Zadistes. Y figurent ainsi champs de mines, caches d’armes, pièges, ou encore diffuseurs de gaz toxiques… Infos fiables ou pas, elles suscitent, quoiqu’il en soit, des relents de soufre ».

C’était le 9 janvier. Choquée, une fois de plus par ces propos, je les avais copié-collé pour m’en servir plus tard. En retournant sur le site de LCI aujourd’hui, voilà que je m’aperçois que les propos ont été modifiés, il ne reste plus que cette partie : « Tournent souvent, relayées par les gendarmes, ces images de checkpoint, de chiens qui montent la garde, de fossés et miradors, de barricades piégées, renforçant l’image d’un camp retranché. Infos fiables ou pas, elles suscitent, quoiqu’il en soit, des relents de soufre. ».

Toute la partie sur la carte Google, les champs de mines, les caches d’armes, les pièges, les gaz toxiques a disparu. Pourtant des milliers de personnes ont eu accès à ces informations, les ont lues… Maintenant que la violence a augmenté d’un cran, légitimée par de telles assertions, ces propos ont disparu sans mea culpa de la part des rédacteurs. De quelle manœuvre s’agit-il ? Il ne reste aujourd’hui plus que des mots sujets à interprétation, et qui ne valident en rien l’intervention musclée des forces armées : des chiens qui montent la garde ? Comment être sûrs qu’ils ne sont pas juste en promenade ? Pour ma part je n’ai vu sur la Zad que des chiens tranquilles qui déambulaient, sauf peut-être à l’abord des maisons où  de temps à autre un chien aboyait pour signaler ma présence, comme n’importe quel chien des familles aboie à l’arrivée d’un étranger. Des fossés ? Évidemment nous sommes dans le bocage ! Des miradors, des barricades : oublions-nous qu’il s’agit d’une lutte historique contre un projet d’aéroport qui se tient là depuis 50 ans ! Que sans ces barricades et protections, les terres auraient été prises par les forces de l’ordre en 2012, et que l’aéroport serait alors peut-être déjà construit ? Ne doit-on pas être immensément reconnaissant, envers ceux et celles qui œuvrent pour la préservation du bocage, d’avoir réussi jusqu’ici à tenir bon face à toutes les menaces effectives tout au long du parcours ? Les personnes présentes sont là pour PROTÉGÉR les terres, donc ont mis en place des moyens défensifs, d’ici là à les transformer en individus dangereux, qu’est-ce-qui, aujourd’hui, légitime véritablement ces affirmations hâtives, sinon des rumeurs, et la criminalisation infondée, des gens qui habitent là-bas ?

Pixabay/illustration

Un nouvelle imposture est à l’œuvre. Aucune justice, laquelle est supposée être un socle majeur de la « République » ne valide le recours à la violence de la part de l’État. Des rumeurs circulent et façonnent un profil avilissant d’une petite partie des personnes qui habitent sur la ZAD, et ces seules allégations légitimeraient l’usage de la force, sans aucune forme de procès, sur les seules affirmations du gouvernement. Comme si sa puissance seule témoignait de la validité de ses propos. En suivant cette logique, un patron pourrait renvoyer son employé en l’accusant d’être violent, simplement parce que son autorité fait loi ? Nous, nous attendons les preuves.

Les fondements de cette guerre ne sont qu’allégations, même pas soumises à l’épreuve judiciaire. Le simple fait d’une occupation illégale ne justifie en rien le recours à la violence. Nous parlons d’humains, de vies. Quoi de plus important ?

Je suis aussi très inquiète d’une nouvelle terminologie utilisée pour diaboliser les personnes, il s’agit du fichier S. Car un nouveau pas a été franchi par les médias ces jours-ci, en révélant un soi-disant fichage « S » de  certains habitants de la ZAD: « Les autorités évoquent une centaine de militants aguerris, dont au moins une trentaine de fichés S » (L’Express).  Puisque dans l’imagerie collective le fichier S est associé au terrorisme, cette nouvelle carte retournée contribue à une propagation accentuée de la peur dans la population, et à l’acceptation qui en découle d’en finir avec la Zad de Notre Dame des Landes. Pourtant je pense qu’il est crucial d’examiner de plus près le dangereux phénomène du fichier S, car son existence récente questionne sur l’évolution de la justice au sein de notre pays. C’est un sujet très sensible, car les personnes fichées S sont d’une grande diversité tant dans leurs actes que dans leurs pensées. Les militants écologistes côtoient les hooligans et les terroristes. Celui qui veut sauver des arbres est associé à un poseur de bombe.

Ce qui m’effare, c’est la criminalisation immédiate qui découle de cet étiquetage. Pourtant il est bien stipulé que la fiche S est utilisée pour « procéder à la surveillance de ceux sur lesquels ne repose aucune incrimination pénale, mais qui peuvent, par leur activité, représenter à un moment ou à un autre un risque de trouble à l’ordre public ou une atteinte à la sûreté de l’État ». Ici, la notion de trouble à l’ordre public est très floue, sujette à de nombreuses interprétations. De plus, « le fichier « S » mélange les personnes condamnées, suspectes comme innocentes ». Il existe là un paradoxe effarant : la personne est fichée S mais légalement innocence, sa culpabilité est donc présumée dans un futur hypothétique. Or cette supposition est  contraire aux lois, un délit ne pouvant être condamné que s’il est avéré et non hypothétique. Malgré cela, une personne fichée S est considérée comme coupable de facto : l’usage de la force étant légitimé par la présence de personnes « fichées S » sur la ZAD de Notre Dame des Landes, comme si cela les rendait d’emblée coupables, quand nous savons qu’ils peuvent être en dehors de toute « incrimination pénale ». Dans la même veine, l’ancienne ministre de l’Éducation Nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est exprimée sur l’emploi de la fiche S au sein des écoles : « Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l’Intérieur et notre réponse est simple : suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée (…) en vue d’une exclusion définitive ». La fiche S aujourd’hui vaut pour jugement, donc, quand bien même la personne est innocente. Ceci est très très inquiétant. Car les critères pour être fiché sont obscurs, n’importe qui peut l’être pour opinion politique contraire ou critique vis-à-vis du gouvernement actuel, se catégorisant donc aux yeux de l’État comme potentiel ennemi. Mais sommes-nous ennemis quand nous explorons d’autres chemins, iraient-ils à l’encontre de ceux communément empruntés ?

Cela questionne grandement sur la capacité d’auto-critique de l’État. Accepte-t-il d’autres formes de visions que celle qu’il défend, à savoir celle d’une croissance illimitée au profit de l’économie toute puissante, sur une planète aux ressources fragiles et inextensibles ? Alors quoi, parce que ma position est radicalement – entendre à la racine – différente de celle défendue par le gouvernement, je serais peut-être moi aussi fichée S ? Et donc, de facto coupable (on dirait alors : elle est fichée S !!! et cela vaudrait pour jugement, cela légitimerait qu’on m’exclue, qu’on m’inflige des traitements réservés à ceux qui commettent un délit, sans procès préalable). La façon de procéder de l’État, ses tactiques pour ostraciser celui ou celle qui le dérange dans ses plans, n’est-elle pas discutable ? Et si non, cela ne remet-il pas d’emblée en question le sens du mot démocratie brandi haut et fort?

Pixabay/

Dans une société libre, chacun expose ses opinions, cela engendre un débat, une polémique si les différentes parties ne sont pas d’accord ; chacun construit son existence en prenant en compte la diversité des autres personnes qui l’entourent, et la singularité de chaque être. La capacité à se remettre en question des institutions, et de chacun, est sans cesse convoquée. Ce foisonnement de positions diverses est le garant d’une société créative, inventive, respectueuse des individualités distinctes qui s’y déploient. Au-delà de la protection du bocage contre la construction du nouvel aéroport, c’est une expérience collective de ce type qui se pérennise à Notre Dame des Landes.

…/…

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Auteur Mathilde Anstett pour Déscolarisation.org
Signalé par Sylvain Rochex

Volti

26 Commentaires

  1. Il y a eu une consultation publique locale, qui a abouti à un “oui” pour l’aéroport.

      • 1- verysheep n’est ni le blog, ni les lecteurs du blog. Donc ok, il a dit quelque chose dans un autre article, ça me fait une belle jambe…
        Ce qu’il avance est son point de vue, certainement pas celui de tous les lecteurs du blog.
        2- verysheep a répondu qu’il n’en avait rien à taper de l’expression démocratique. En clair, il est de ceux qui défend les règles du jeu démocratique quand ça va dans son sens (ex. référendum sur l’Europe), mais les rejette dans le cas contraire (ici pour NDDL) : cette attitude “flip-flop” n’est pas sérieuse.
        3- Il me semble important de rappeler dans cet article qu’une expression populaire a eu lieu. Certains disent que la consultation aurait dû être plus locale (ex. verysheep), d’autres que ça aurait dû être, contraire, d’ampleur nationale. Arrêtons le n’importe quoi, on pourra toujours trouver un argument pour dire que ça ne convient pas, dans un sens comme dans l’autre.
        La consultation a eu lieu avec les règles qui étaient les siennes, c’est tout, et les résultats sont là, même si ils ne plaisent pas à certains.

      • Gros, c’est vilain d’attribuer aux autres des propos qui ne sont pas les leurs… Soit tu n’as pas compris ma réponse, soit tu es malhonnête.

        Quoi qu’il en soit, je reposte ici ma réponse, que “tous les lecteurs du blog” puissent juger par eux-mêmes de mon point de vue réel et non de la caricature que tu en fais:

        La véritable question était « êtes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes », pas oui ou non à l’aéroport…
        Pas non plus « êtes-vous favorable au réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique »…

        Or il n’y aura pas de transfert car l’aéroport Nantes-Atlantique ne peut pas être fermé du fait des installations d’airbus sur le site, la question en elle-même était un mensonge.
        D’ailleurs il n’y a pas de réaménagement nécessaire, l’aéroport de Nantes (que je connais bien) est loin d’être saturé.

        Et depuis quand on tient compte des résultats de référendums en république bananière de france?

        Enfin la commune de NNDL s’est prononcée contre à 74%, toutes les communes limitrophes ont aussi voté contre.
        A Nantes, résultat mitigé, 50/50.
        Donc les premiers concernés n’y sont pas favorables.

        Tu considères donc qu’une consultation reposant sur un mensonge flagrant (transfert, donc implicitement fermeture totale de Nantes-Atlantique ET d’airbus) peut aboutir à une “expression populaire” valable.
        Ta conception des “règles du jeu démocratique” est en effet très éloignée de la mienne, pour moi ces règles incluent information complète et objective et absence de manipulation.

    • Cela m’étonnerait que la population ait voté pour l’aéroport, à sa porte. Avec toutes les nuisances que cela amène ? Je ne sais pas quelle a été la question posée. Mais si on me demandait de voter pour un aéroport à une poignée de kms de chez moi, sûr que je dirais non.
      Sauf à tomber sur une population qui prend l’avion pour aller travailler tous les matins, et qui serait donc vraiment intéressée à ne pas faire des kms pour aller chercher l’aéroport plus loin. Là, on rêve un peu.

    • La maléabilité de l’opinion des masses est une des grosses limites à la pertinence de la démocratie. J’en conviens.
      Néanmoins, c’est le système en vigueur, les règles sont comme elles sont, et si le mouton de base a dit oui, eh bien il a dit oui et il faut faire avec.

    • Le mouton de base n’a pas dit oui à l’aéroport, mais oui au TRANSFERT de l’aéroport!
      C’est-à-dire à la fermeture de Nantes-Atlantique et donc d’airbus, ce qui (comme je te l’ai démontré) n’a jamais été réellement envisagé.

      Le problème n’est pas la malléabilité de l’opinion des masses, mais bien la désinformation volontaire du peuple.

  2. Rafraichis moi la mémoire GROS, référendum c’est pas ce truc que l’on prend en compte seulement quand ça va dans le sens du pouvoir ?

    • Non, pour moi ce n’est pas tout a fait cela.
      Référendum = Carotte format concombre ou le votard paye la vaseline.
      Et sous couvert de Démocratie.

    • M’en fous, moi.
      Personnellement je suis contre, je pense qu’on est un pays suffisamment développé, qu’on n’a pas besoin d’un aéroport de plus qui, comme tout développement supplémentaire, ne va entraîner que nuisance environnementale, endettement général et coûts d’entretien conséquents sur du très long terme, juste au profit de quelques uns.

      Je rappelai juste qu’il y avait eu une consultation populaire, et qu’on soit pour ou contre, ça compte.

  3. Le projet a été adopté selon les voies démocratiques. Les arguments contre n’ont pas convaincu les juges, à supposer qu’ils leur aient été soumis. Maintenant, c’est trop tard. S’opposer physiquement au projet, c’est s’opposer à la démocratie. Les “zadistes” n’ont qu’une chose à faire: partir.

  4. Je ne sais pas comment tu fais le compte des décibels, et bien que je ne sois pas matheuse, j’ai un doute. Si 4 db en moins représente 75%, cela voudrait dire que le bruit total est de 4/3*4 = 5,3 db ? Aurais-je mal compris ?
    Idem pour “– 2,6 db (- 40 % encore de volume sonore ressentit).”
    Je ne suis pas sûre que l’oreille repère une baisse de bruit de 2.6 db.

    • L’échelle des décibels est logarithmique.
      Une différence de 1 db n’a pas la même incidence selon que l’on est dans des sons faibles ou forts.

    • Pour te donner un exemple. Un avion qui engendre un bruit de 100 dB, si tu réduis de 3 dB pour arriver à 97 dB, la sensation sonore est diminuée de moitié.
      Donc 3 dB en moins sur n’importe quel son, c’est la moitié du bruit. 6 dB en moins, le bruit est divisé par 4.
      De même si tu t’éloigne d’une source sonore, son impact s’affaiblit comme le carré de la distance. Dix fois plus loin c’est cent fois moins fort.

  5. On peut se réfugier derrière plein de concepts-paravents pour ne pas voir… La vérité est que de la grande violence criminelle va aller détruire des habitats, des jardins, et déporter des gens qui vivent quelque-part en bonne intelligence. Vous pouvez parler de “referendum” et de “démocratie” et de plein d’autres notions si vous voulez pour vous cacher les yeux, mais ça ne change rien à cette violence organisée par l’Etat mafieux et sanguinaire. Oseriez-vous penser que celui qui a une cabane sur la ZAD a un appart à Nantes en plus et un chalet en montagne ? Ha oui, c’est vrai, pardon, j’oubliais, les méchants dans ce monde, c’est les pauvres gars qui vivent dans une cabane de dix mètres carrés et qui cultivent un lopin de terre (à l’heure où nous savons que c’est le seul mode de vie qui soit viable et respectueux de la vie sur terre). Allons-nous encore écrire cette même vieille histoire du pauvre qui reçoit de la matraque sur la tronche juste pour faire plaisir à Madame La Bourgeoise qui a acheté sa villa et son chalet à Val d’Isère ? Ou pour faire plaisir à celui qui trime et qui pense que les gens de la ZAD n’en glandent pas une… ? Comment osez penser qu’ils ne travaillent pas, puisqu’ils œuvrent tous les jours pour leur autonomie (et donc pour la nôtre) : ils travaillent plus que n’importe qui car ils font le seul travail qui a du sens pour eux et pour nous tous. Mais la vérité toute nue, la vérité toute crue, ça fait trop mal au bide, alors on parle d’autres choses, on cherche des dérivatifs, des explications, des raisons à tout ça…. Quand ce n’est que RAISON D’ETAT, mafieuse et sanguinaire, au service de la force aveugle, du capitalisme et des multinationales.

    • Complètement d’accord avec toi, c’est humainement inacceptable, surtout que les journaleux préparent sans complexe l’opinion publique à un massacre (“appui du génie de l’armée, 3300 à 4400 GM sur-armés, véhicules blindés, il y aura des morts” dixit l’immonde).

      C’est aussi l’écrasement programmé d’une des rares initiatives qui pouvait nous redonner foi en l’humanité.

      Mais il y aura toujours des esclaves pour applaudir devant cette preuve de “respect de l’expression populaire légitime”.

  6. Y aura-t-il un aéroport à Notre-Dame-des-Landes ? Après des décennies de débat, l’État français va enfin trancher. Ça sera dans quelques jours. En jeu : un magnifique bout de nature encore épargné par le bétonnage mais aussi un état d’esprit, une façon de vivre que des milliers de militants sont prêts à protéger coûte que coûte. On appelle ça une zone à défendre et, loin de la description apocalyptique que certains en font, l’endroit est exemplaire en bien des domaines, comme en atteste cette magnifique vidéo.

    https://positivr.fr/zad-zone-a-defendre-notre-dame-des-landes/

  7. Hé bah… Mon commentaire va peut être sembler peu utile et guère argumenté, mais de mon ressenti personnel, une telle intervention conjointe entre armée, gendarmerie, CRS contre un pan de la population française va entrainer des bavures, et sans doute même des grosses, des dizaines de milliers de personnes soutiennent directement la ZAD qui n’est pas le portrait que voudraient en dépeindre l’administration et les copains du CAC40 qui possèdent les médias cités.

    Si cette intervention a lieu, il y aura des morts, ça pourrait être très grave, et il se pourrait bien que ça soit le point de rupture pour la population, et même, pour les militaires et la police, face aux gouvernants.

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