L’OMS envisage de reconnaître l’addiction au jeu vidéo comme une maladie mentale…

Les “experts” de l’OMS, vont rajouter une nouvelle maladie.

L’OMS prête à reconnaître l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie

La Classification internationale des maladies de l’OMS devrait comprendre, dès 2018, l’addiction aux jeux vidéo.

A l’heure où les instances sportives mondiales débattent sur l’introduction du e-sport – les jeux d’équipe en ligne – aux Jeux olympiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) semble lancer un autre débat. En effet, selon le magazine américain Forbes, l’OMS serait sur le point d’inclure l’addiction aux jeux vidéo dans sa Classification internationale des maladies. Cette liste, internationalement reconnue, a été actualisée pour la dernière fois en 1990. Sa prochaine version, intitulée CIM-11, devrait bientôt voir le jour.

Cette décision est inédite :

Pour la première fois, l’OMS reconnaît l’existence d’un « gaming disorder« , que l’on peut traduire en français par « trouble du jeu vidéo » ou « maladie du jeu vidéo« . Cette addiction concerne les jeux en ligne, très répandus, mais aussi les jeux vidéo classiques. Aussi viendra-t-elle rejoindre ce que l’OMS classe déjà dans la catégorie des « troubles liés à des conduites addictives« , à savoir l’addiction aux jeux de hasard, seule composante, pour l’instant, de cette catégorie.

Une perte de contrôle sur le jeu

Selon la revue américaine Psychology Today, l’OMS s’apprête à définir le « gaming disorder » comme suit :

« L’addiction aux jeux vidéo se caractérise par le fait de jouer aux jeux vidéo de façon persistante ou récurrente […], en ligne ou hors-ligne. Elle se manifeste par :

1) une perte de contrôle sur le jeu (quant à sa fréquence, son intensité, sa durée, son arrêt ou son contexte, par exemple) ;

2) une priorité grandissante donnée au jeu, jusqu’au point où cela prend le pas sur d’autres centres d’intérêt ou activités quotidiennes ;

3) le fait de continuer à jouer ou de jouer encore plus malgré les conséquences négatives que cela induit.

Cette habitude comportementale est suffisamment sévère pour entraîner des altérations de la vie personnelle, familiale, sociale […]. L’habitude comportementale peut être continue, ou épisodique et récurrente. Pour établir un diagnostic d’addiction aux jeux vidéo, il faut observer une période d’au moins 12 mois.

Cependant, cette durée peut être réduite si les conditions du diagnostic sont présentes et que les symptômes sont sévères. »

Le « gaming disorder » est donc un trouble grave, qui ne doit pas être confondu avec un simple attrait pour les jeux vidéo. Pour l’heure, une majorité écrasante d’adeptes des jeux vidéo s’y adonnent pour le plaisir, sans que cela ne revête de caractère pathologique.

Une étude publiée dans revue américaine Molecular Psychiatry avait par ailleurs démontré, en 2013, que jouer à Super Mario 64 permettait de développer le volume du cerveau.

Jouer aux jeux vidéo est donc plus que permis, mais à petite dose !

Publié par Aphadolie

Source :

https://icd.who.int/dev11/l-m/en

https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/loms-prete-a-reconnaitre-laddiction-aux-jeux-video-comme-une-maladie_2535041.html

Sur le même thème :

Les jeux vidéo violents ont bien un impact néfaste sur le comportement

Voir:

 

Volti

26 Commentaires

  1. Il y a bien d’autres choses qu’il faudrait classer avant ça dans cette catégorie, comme les croyances religieuses par exemple…

  2. Ben ouaip, “normal” et bientot le poker sera reconnu comme discipline olympique.

  3. L’addiction au pouvoir aussi, c’est une maladie mentale. Et pas des moindres.

  4. Bien dit Gros on en a de multiples exemples !

  5. Il y a aussi l’addiction à internet et à vouloir absolument faire des commentaires.

  6. l’oms devrait changer de nom, l’omcs lui conviendrait mieux, big pharma aurait donc quelques psychotropes à placer ? mais quid de l’addiction au téléphone portable, nenni, faudrait pas déplaire à big brother, d’ailleurs je m’en vais envoyer un message aux féministes pourquoi pas big sister ou big mother, toutes ces dégénérescences décidées ne devraient elles pas inclure en tête de liste que vouloir classifier tout comportement humain en maladie est un trouble obsessionnel ?

    voir l’expérience de Rosenhan

    • Je pense également que big pharma est -encore- derrière tout ça…

      Tout devient bon pour psychiatriser la population et générer des milliards de profits (la psychiatrie est dans le top 5 des “spécialités” les plus rentables de big pharma ! et la France reste tristement le “world reccord” de consommation de psychotropes volontaires ou forcés !…

      Et dire que certains se retrouveront internés par —leurs proches— pour ça… puisqu’à partir du moment où ils décideront de “classifier” ça en maladie mentale, ils pourront “prescrire” des internements psychiatriques contraints…

  7. Je crois qu’il fut un temps, on aurait appelé cela une obsession. Je suis sûre que cette addiction a un nom à rallonge, comme ceux que Volti nous avait présenté il n’y a pas très longtemps. C’était génial !
    Il me semble qu’une question intéressante serait de se demander pourquoi est-ce qu’on essaie d’échapper de plus en plus à la réalité actuelle, ceci pour tous moyens. Se retrouver dans un monde virtuel me parait assez logique quand on ne peut plus gérer celui-ci.

    • Prosaïquement je pense que la tendance naturelle de l’être humain l’incite à adopter la loi du moindre effort. Il est tentant pour lui de rester sur son canapé à regarder la TV, se plonger dans ses SMS et surfer sur le Web plutôt que d’enfourcher son vélo, prendre son sac à dos ou empoigner une grelinette (https://fr.wikipedia.org/wiki/Grelinette). Que cette triste inclination soit encouragée à des fins commerciales et politiques (contrôle des populations par leur dégénérescence morale et physique) me semble une évidence. Un troupeau composé de tubes digestifs décérébrés ne se révolte pas.

      • Il y a pourtant des êtres humains qui préfèrent enfourcher leur vélo, prendre leur sac à dos ou empoigner une grelinette mais malheureusement c’est une minorité, mon mari en est un bel exemple.

      • le jeu n a rien à voir avec la TV; LE jeu video peut etre tout sauf passif. Ce n’est pas là que ça se joue. C’est sur la mécanique frustration/récompense que les choses se passent, et la montée d’adrénaline dans un jeu peut être aussi importante que dans n’importe quel sport.
        Allez voir ce qui se passe sur un MMO et vous verrez plein de gens qui vont très bien, et qui viennent jouer pour des motifs parfaitement conscients.

  8. Professionnellement je suis bien placé pour constater les ravages exercés, en particulier sur les jeunes, par l’addiction aux écrans. Cette réalité n’est pas niable et les dégats considérables.

    • Pourrais-tu développer ce que tu entends par dégâts considérables, S.T.P?

      • Déconnexion du réel, hétéro et auto-agressivité, repli sur soi, isolement social, échec scolaire, hallucinations auditives et visuelles, hygiène alimentaire et corporelle défaillante.

      • Merci. As-tu trouvé ou connais-tu des solutions pour aider un jeune à sortir de cette addiction?

      • Je me permets: Une ou un petit ami… En général cela aide…

        Ou tout autre idéal, il faut toujours se dire que le virtuel reste un refuge , par exemple lorsqu’on nous demande de choisir un Destin pro à 14 ans…

      • Avoir un ou une petite amie quand on est atteint de cette pathologie est tout à fait improbable. Le virtuel est plus souvent un piège qu’un refuge. Personne n’est à l’abri. Cette addiction s’installe insidieusement.

    • Ah le jeu vidéo! Honi soit qui passe son temps à jouer.
      Déjà il faudrait faire des distinctions. De quoi parle t on et de qui parle t on?
      Je peux dire que je connais un peu le jeu, et ce depuis quelques années… J’ai commencé à jouer à pong, space invader sur les consoles dans les bars de ma jeunesse, au flipper … Que je suis parfaitement inséré, j’ai toujours travaillé comme le veut la bonne morale. Ce qui ne veut pas dire que ce que j ai connu est une règle NI l’inverse d’ailleurs.

      Alors oui le jeu est une pratique addictive, autant que la télévision (que j’ai jetté il y a 20 ans) et le sport, la messe, le travail (pour ceux qui aiment), le sexe, les stups (dont l’alcool) … Je rappelle que le cout du sport en France est supérieur à celui des accidents de voitures pour les assurances privées.
      Toutes les pratiques générant de l’adrénaline sont addictives par nature. Le jeu pose problème car il est hors contrôle des “contrôleurs”. Parce que les parents n’ont pas pris la peine de s’intéresser à cet environnement, de le comprendre voire d’y participer. Et c’est là, que les difficultés commencent.
      Tout le monde trouve normal de jouer à la poupée, au foot avec son gamin mais par contre monter un reseau lan et un jeu participatif pour leur apprendre que seul, on ne bat pas un boss, que coopérer est essentiel, ça c’est hors d’atteinte. Leur permettre d’acceder au fondamentaux de l’informatique d’aujourd’hui via cette pratique … là je suis rendu sur Mars. Le monde dans le quel nous vivons est un environnement virtualisé. la querre se fait dans un fauteuil, un joystick à la mains droite , un écran retransmettant ce que voit le drone. Il faut vous bouger les gens. Ce que vous appelez le monde virtuel est là depuis un bon moment.

      Je disais en intro qui faut savoir de quoi on parle, quels type de jeu, MMO, Solo, smartphone, jeu de guerre, FPS…. tous ces jeux ne répondent pas aux mêmes exigences. Là aussi pour mémoire, les personnes qui jouent le plus aux jeux vidéos sont les filles. L’age et le type de jeu sont important , comme pour la TV.
      De la même façon on ne compare pas ce qui n’a pas lieu de l’être.

      Mais bien évidemment, pour ceux et celles qui se laissent enfermer dans un univers quel qu’il soit, les dégats sont ou peuvent être importants. Mais ils ne sont pas irrémédiables, contrairement à l’alcool , toujours en vente libre en france je le rapelle, (ou à certains sports). les dégats , sont de l’ordre de la pratique, et toutes pratique se corrige, se change. il faut un artéfact, il faut un prétexte, un intérêt. Et si votre enfant est particulièrement excellent dans son jeu, proposez lui de devenir PRO, il gagnera sa vie en jouant. C’est contraire à la bonne morale certes, mais il aura peut être la chance de croiser des grands joueurs tout aussi adultes et responsables que tous les lecteurs des moutons enragés.

      En réponse à Laurence, si votre enfant est enfermé dans le jeu , allez le chercher là où il est, il ne sortira pas tout seul. la vie extérieure est tellement navrante à coté du jeu, qu’il n’a aucun intérêt personnel à aller ailleurs que là où il est bien. Les stratégies pour le faire seraient trop longue à expliquer sur un billet, allez à la rencontre des autres joueurs et vous aurez des réponses efficaces. Le temps n’est pas le même dans le monde du jeu video.
      En disant cela, Je vais certainement faire hurler un paquet de monde dont un certain nombre de “psycho-quelque-chose” qui ne soignent que ceux qui sont déjà guéri (ce n’est qu’une question de temps). Mais ce qui importe c’est le résultat.

      • Votre enthousiasme pour tout ce qui est informatique nous a déjà fait débattre. Je ne reviendrai donc pas sur le sujet. Bien que travaillant dans le milieu de la psy ( je ne suis qu’un modeste aide-soignant), je ne suis absolument pas convaincu de la crédibilité de cette discipline. Je ne me considère donc absolument pas particulièrement qualifié pour apporter des conseils à titre professionnel. Vous écrivez que la majorité des joueurs sont des filles, pourtant la quasi totalité des jeunes suivis en psy pour cette addiction sont des garçons.

      • c ‘est une étude qui le dit pour les filles. Et quand on creuse un peu c est candy crush qui fait le top (au moment de l’étude). A ma connaissance il ne doit pas y avoir beaucoup de joueuses accro à candy crush au point d’être suivie voire internée.

        Et cela dit ou montre que on ne peut plus parler “des jeux videos”. C’est un mot valise et la valise est trop petite. Toutes choses égales par ailleurs on en est plus à dire de quelqu’un qu’il est fou sans autre précision. L’inter action avec les jeux videos est multiforme et donc n’interagit pas de la même façons selon le type de jeu, l age (maturité), le genre (eh oui les filles ne jouent pas comme les gars!)…

        Mon discours certes un peu dynamique ne nie pas les problèmes des personnes qui sombrent dans un excès quel qu’il soit, il y a aussi toujours des abrutis qui confondent toujours voiture de sport et sport automobile sur des départementales, et puis il y a des jeune sans repère qui s’en construisent ailleurs.

        Mais il faut raison garder. Sur une population X combien de personnes sont enfermées dans une virtualisation du monde au point de se désocialiser completement et d’être suivie voire internée, au regard de:
        Du nombre de personnes qui jouent régulierement à un ou des jeux videos
        Du nombre de personnes suivie / internées pour d’autres affection mentale?
        Allez, je prononce le mot de diabolisation car cela me fait exactement penser au grand foin qu’on nous fait des drogues comme l’héroïne qui tue largement moins de personnes par an par que la seule “erreur de prise de médicament” chez les personnes agées.

        Pour pas que mon discours ne soit mal interprété, chaque victime est et reste un drame pour elle et son entourage. Une vraie question n’est elle pas simplement de se demander pourquoi l’ IRL (in real life en langage gamer) est elle si affligeante, inutile, sans perspective, au point que tant de personnes cherchent ailleurs, dans des pratiques de vie différentes, ce qu’elles ne peuvent pas trouver dans une vie ordinaire? (jeu ou ailleurs)
        Quand la vie ordinaire valorisera un peu plus les personnes et ce qu’elles font, alors les mécanismes évolueront certainement.

  9. Le jeu comble le vide intérieur d’un individu, qu’il soit jeune ou pas. tout comme la drogue, l’alcool ou autre dérivatif à ce manque.
    Depuis longtemps les enfants n’ont plus été aidés, entraînés, à réfléchir par eux-mêmes parce que les parents, déjà, ne le font pas.

    Avant il y avait la religion, n’importe laquelle, mais comme nous sommes en France, le catholicisme ou le protestantisme dans une moindre mesure. Elle mettait des barrières à ne pas franchir, structurait les jeunes cerveaux, donnait un idéal, mais elle avait aussi ses excès et ses dérives, heureusement pas partout.

    Les parents lisaient, les enfants lisaient, la culture était présente dans beaucoup de foyers, et cela déjà donnait une base, aidait à penser, formait les jeunes esprits.
    Les couches les plus modestes de la société avaient aussi leur mode de vie, leurs repères, les enfants n’étaient pas laissés à eux-mêmes. Les parents avaient un idéal pour leurs rejetons et les poussaient à s’instruire.

    Puis la télévision est entrée dans les mœurs, les images qui défilent se chassant l’une l’autre ont captivé les yeux, et doucettement effacé toute réflexion, les cerveaux n’ont plus fonctionné, le vide s’est installé. La religion a disparu, jetée aux orties à tort ou à raison ce n’est pas à moi d’en juger.

    Les jeunes esprits ont commencé à se disperser, à rechercher sans arrêt de nouvelles sensations, de nouvelles distractions. Tout restait en surface.

    L’école même, avec des classes surchargées, des programmes souvent complètement ahurissants, au lieu d’instruire, de former les jeunes esprits leur apprenant à réfléchir et non à apprendre par cœur des cours qui pour eux n’avaient pas le moindre intérêt et pour cause, à failli à sa mission, et comme à la maison les parents, eux-mêmes et pour toutes sortes de raisons bonnes ou non, étaient défaillants, les gosses se sont tournés vers les nouvelles technologies qui les occupent au détriment de leur être profond.

    maintenant un enfant qui sait se servir de sa tête pour raisonner, semble un extra-terrestre… il devient aussi souvent le souffre douleur de ses condisciples car il est trop différent d’eux.
    Alors sevrer un jeune de son addiction aux jeux, au chat, ou tout simplement au Net, semble impossible surtout s’il a déjà atteint un certain âge.

    Mais qui est responsable ? A votre avis ? au mien ce sont les parents, qui pour “ne pas frustrer par rapport à ses copains” leur gosse, lui mettent entre les mains souvent très, trop, tôt, un mobile. Le pli est pris, inutile de pleurer après quand on constate les résultats ! Surtout qu’avant il restait souvent des heures devant la télé la plupart du temps.

    Il y a encore une dizaine d’années lorsque j’allais à la médiathèque le mercredi, les enfants qui se trouvaient devant les écrans travaillaient, ils avaient des cours à compléter par exemple, ou des sujets à traiter ensuite en classe.
    Maintenant, ils passent leur après-midi à regarder des films pour enfants d’une bêtise affligeante, ou jouent en réseau entre eux. Inutile ensuite de leur demander de réfléchir…
    Ce sont aussi les mêmes qui, dans la rue, ne voient plus personne, les yeux rivés à leur portable, ou échangeant des propos affligeants de sottise et de vide avec un correspondant. Il m’est arrivé de suivre des dialogues, j’étais sidérée non seulement par la pauvreté de langage mais par la teneur des propos !

    • “Le jeu comble le vide intérieur d’un individu”
      avec un tel à priori ce n’est pas étonnant que le nombre de joueur augmente sans que vous compreniez ce qui s’y passe. ce n’est pas un vide qui est à combler, mais un relation au monde qui est à construire.

    • Les pontes de la Silicon Valley bannissent les écrans de leurs foyers : http://log.antipresse.net/post/technologie-la-silicon-valley-protege-ses-enfants-elle
      Ils sont les premiers à se préserver du poison qui fait leur fortune. Si je pense que l’addiction aux écrans est souvent la conséquence d’une défaillance parentale, c’est loin d’être toujours le cas. Je me permet de vous renvoyer à mon post du 01-01 à 17h22.

Les commentaires sont clos.