« Monnaies uniques : la fin de l’histoire ? » L’édito de Charles SANNAT….

Ils l’ont fait exprès de croire que ça aller fonctionner ? L’échec de l’euro est lamentable, ça n’a apporté que la misère, en plus de l’asservissement de nos pays. BRAVO!!! les ploucs! Si c’est pas bon, on supprime la monnaie et, ce sera le tout électronique et virtuel, ça ne serait pas ça le but ultime ?

C’est un article assez « interpellant » de l’AFP, qui n’est pas réputée pour ses capacités intellectuelles profondément transgressives, sur les monnaies uniques en gestation, qui à force de « gestationner » n’arrivent pas à naître !

Alors que l’aventure de l’euro était la première monnaie unique de l’histoire économique post-Seconde Guerre mondiale, l’intégration économique et la globalisation auraient dû faire que l’euro ne soit pas la seule monnaie unique mais bien la première d’une longue série.

À la fin des années 90, les projets de monnaies communes fleurissaient.

« Des ambitions contrariées dans les pays du Golfe, un débat qui s’enlise en Amérique du Sud… Les projets d’union monétaire, autrefois florissants, ont aujourd’hui du plomb dans l’aile, dans un contexte de défiance envers l’euro et son modèle économique.

Plusieurs États, une seule monnaie : voilà l’avenir auquel semblaient promises plusieurs régions du monde lors de la création de l’euro, la monnaie commune européenne, mise en circulation le 1er janvier 2002 après dix ans de gestation.

“Il y avait à l’époque la volonté de mettre fin à l’instabilité des changes, à l’origine de plusieurs crises. Les monnaies uniques étaient perçues comme un gage de succès”, rappelle Fabien Tripier, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii).

D’autres monnaies supranationales, à cette époque, étaient pourtant déjà en place : le franc CFA, créé en 1945 et utilisé par 15 pays d’Afrique subsaharienne ; et le dollar des Caraïbes orientales, lancé en 1965 dans huit pays et territoires des Antilles.

Mais le projet européen était perçu comme inédit, au regard de son ambition. “L’objectif, c’était de créer une monnaie de référence, avec une politique monétaire indépendante et non pas arrimée à d’autres devises”, explique M. Tripier.

États en quête de leadership, pays émergents, “micro-nations”… Ce modèle, pour beaucoup, a fait figure d’exemple à suivre. “On était dans un contexte de recomposition lié à la chute du Mur. La monnaie était vue comme un instrument géopolitique”, rappelle Xavier Ragot, professeur à la Paris School of Economics (PSE) ».

Partout des projets, partout le même refus devant l’obstacle. La faute à l’euro !

Dans le monde entier donc, il y avait des projets d’union monétaire.

En Amérique du Sud, entre les pays du « Mercosur », en Asie, entre les pays de l’ASEAN, en Afrique, entre différents pays y compris utilisant le Franc CFA ou en remplacement du Franc CFA, sans oublier le CCG, qui est le Conseil de coopération du Golfe (CCG), réunissant les six monarchies du Golfe.

Chaque groupe portait un projet de monnaie unique.

Or l’intérêt, au fil du temps, s’est émoussé, et les raisons sont assez simples : une union monétaire demande beaucoup de temps, car les problèmes sont les mêmes pour toutes les zones, et le premier d’entre eux consiste à coller une monnaie unique sur une zone et des pays hétérogènes.

Avec l’exemple de l’euro, tous les candidats potentiels à de telles aventures ont pu mesurer, dans le cadre d’une expérimentation grandeur nature, dans l’une des zones les plus riches du monde, les difficultés intrinsèques à un tel processus ainsi que la nécessité de l’abandon total de la souveraineté monétaire, qui est une composante essentielle de la souveraineté d’une nation.

Comprenez bien que la souveraineté n’a pas de sens en soi. La souveraineté doit se comprendre et s’entendre comme une marge de manœuvre, une possibilité d’action, une liberté d’agir comme bon vous semble, le bon vous semble devant à un moment rejoindre ou s’apparenter avec les intérêts de son peuple.

Même l’AFP reconnaît qu’une monnaie c’est tellement dur, qu’en fait pour le moment c’est presque impossible.

Et c’est assez passionnant de voir l’AFP nous expliquer que l’idée de monnaies uniques semble s’être émoussée.

« Les unions monétaires sont compliquées à construire, mais aussi à maintenir en place »
Ou encore « pendant presque une décennie, les Européens ont souffert de difficultés économiques”, avec pour certains pays des moments de terrible récession et un chômage très élevé ».

C’est vrai que dit de cette façon-là, cela ne donne pas envie.

Plus grave encore cette phrase que l‘on croirait sortie des colonnes d’Insolentiae alors qu’elle prend place dans une dépêche de l’AFP : « Les gains de croissance n’ont pas été au rendez-vous. On pensait que la monnaie unique allait entraîner une convergence économique. Mais les pays de la zone euro ont divergé comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Mazette !!

Mais ce n’est pas tout. L’AFP enterre même l’avenir des monnaies uniques ou communes.

« L’avenir des devises supranationales appartient-il donc au passé ? À court terme, peu probable de voir surgir une nouvelle monnaie commune. Ce processus implique de renoncer à sa souveraineté monétaire, ce que les pays concernés ne sont pas prêts à faire. »

La réalité c’est qu’aucun pays ne veut plus se lancer dans un tel processus pour le moment, totalement échaudés par les difficultés impliquées par l’euro, la perte de souveraineté que cela nécessite et le renoncement à toute forme d’action politique nationale.

À travers le refus des autres pays de lancer des projets similaires, ce que vous contemplez, c’est l’échec sans appel de l’euro qui n’a pas fini de faire souffrir les peuples d’Europe.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT pour Insolentiae 

Voir aussi:

Volti

7 Commentaires

  1. Fin du Monde en Europe.
    Cool !

  2. l’euro a été mis en place surtout pour spolier,asservir et au delà:
    faire croire qu’on pouvaient vivre au dessus de nos moyens comme le font les yankees depuis plus de quarante ans.

    compétitivité,pouvoir d’achat,croissance .. mais bien sur!
    les larbins politiciens sont les torches cul des banquiers,tant que les bobos
    continueront à cirer les pompes de tous ces conards,ça continuera
    mais ,beaucoup trop n’ont encore pas compris leur petit manège.
    alors adhérer,faites du crédit,continuer à flamber,c’est bien ça rassure
    de faire comme son voisin,la pensée unique ça leurs convient
    écouter les melenchon,macron,asselineau,dans leur boule de cristal
    et leur jeu de tarots,ils vont vont vous en promettent en terme d’avenir
    bientot les licenciements vont laisser du temps libre aux bobos..

    http://www.lepoint.fr/economie/la-bce-s-apprete-a-reduire-son-imposant-soutien-a-l-economie-26-10-2017-2167434_28.php
    la BCE devrait se garder une marge de manoeuvre pour procéder à un nouvel assouplissement si les choses devaient à nouveau tourner mal en zone euro

    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu… pour eux !

  3. Mille fois merci charles. Sans ton baratin, je me sentirais au moyen-âge en ce qui concerne tout ce savoir que tu publie pour nous informer.

    Sans déconner, vue que tu as été chez BNP Parisbas, il ne t´es jamais venue à l´idée de réfléchir pour créer un système qui fonctionne, pour que nous puissions enfin nous détacher de ce système d´impasse que personne ne veut.
    J´ais hate de lire ton nouvel article.

  4. A propos du soi-disant « modèle allemand » :

    L’Association fédérale pour les sans-abri tire la sonnette d’alarme.

    2016 : il y avait 860 000 sans-abri en Allemagne. La moitié d’entre eux sont des migrants.

    2018 : il y aura 1,2 million de sans-abri en Allemagne.

    Près de 20% de la population allemande, soit 16 millions de personnes, sont menacées par la pauvreté, indiquait l’office fédéral de la statistique la semaine passée.

    Mercredi 15 novembre 2017 :

    Jusqu’à 1,2 million de sans-abri en Allemagne l’an prochain ?

    Le nombre de sans-abri devrait atteindre 1,2 million de personnes en 2018 en Allemagne. La crise du logement prend de l’ampleur, indique ainsi l’association fédérale pour les sans-abri dans un rapport…

    Ce document est rendu public alors que s’accroît l’inquiétude face à la hausse du taux de pauvreté et la capacité du pays à intégrer quelque 1,1 million de migrants qui sont entrés sur le territoire allemand au cours de deux dernières années.

    L’association caritative indique que plus de 860.000 personnes ne disposaient pas d’un logement en 2016, soit une hausse de 150% par rapport à 2014. La moitié d’entre eux sont des migrants.

    Quelque 52.000 personnes vivaient dans la rue l’an passé, soit une augmentation d’un tiers par rapport à 2014.

    Selon les estimations, le nombre de personnes hébergées dans des foyers et des centres d’accueil devrait augmenter de 40% supplémentaires d’ici l’an prochain en raison de la hausse des loyers, de la réduction du parc des logements sociaux, et du nombre croissant de migrants obtenant le statut de réfugiés et de fait éligibles à un logement.

    Le nombre de nouveaux arrivants a accentué la tendance, précise l’association tout en dénonçant également des “erreurs” dans la politique du logement.

    Près de 20% de la population allemande, soit 16 millions de personnes, sont menacées par la pauvreté, indiquait l’office fédéral de la statistique la semaine passée…

    http://www.boursier.com/actualites/economie/jusqu-a-1-2-million-de-sans-abri-en-allemagne-l-an-prochain-37397.html

    Traduction en langue française du titre de l’article :

    « Le nombre de sans-abri augmente rapidement. »

    En 2016, leur nombre a atteint 860 000 personnes. Depuis 2014, il s’agit d’une augmentation de 150%, soit une augmentation de 500 000 personnes, principalement due aux nombreux réfugiés qui ont jusqu’ici cherché en vain un foyer permanent pour eux-mêmes.

    L’Association fédérale pour les sans-abri prévoit même que ce nombre augmentera de 350 000 pour atteindre 1,2 million d’ici 2018. Thomas Specht, directeur du groupe de travail de l’association, a déclaré :
    « L’immigration a dramatiquement aggravé la situation générale, mais les principales causes de pénurie de logements et d’augmentation des sans-abri sont dans la politique du logement, qui a été oubliée en Allemagne pendant de nombreuses années».

    L’article en langue allemande :

    http://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/obdachlosigkeit-zahl-der-wohnungslosen-steigt-rasant-1.3748860

    • Franchement, partout l´on tire la sonnette d´alarme, mais rien n´est fait pour combattre ces misères et autre ou la sonnette d´alarme est tirer.
      J´ais vue l´article aussi ce matin.

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