Les spetsnaz de la RPD passent les épreuves permettant de porter le béret olive…

Les nouvelles du Donbass ne sont pas très suivies, néanmoins, on peut se demander d’où vient cet esprit combatif qui permet à ces soldats de tenir le coup. En voyant leur formation, leurs instructeurs n’y vont pas de main morte. Mais quelle volonté, pour passer ces très dures épreuves. Est ce une bonne chose de mener ces hommes, au delà des limites ? Chez nous, la conscription a été supprimée, bonne ou mauvaise idée ? Sans aller à l’extrême pour en faire des élites, ne permettait-elle pas de former notre jeunesse à nos valeurs républicaines ?

Le 14 octobre 2017, à l’occasion de l’anniversaire de la création des troupes d’élites de la Garde Républicaine de la République Populaire de Donetsk (RPD), ces dernières ont organisé la troisième édition des épreuves permettant d’obtenir le béret olive.

Peuvent concourir les soldats de différentes unités de troupes d’élite, qu’elles viennent de la garde Républicaine, du ministère des Situations d’urgence ou du ministère de l’Intérieur. L’officier qui a organisé l’épreuve nous explique qu’une épreuve de pré-sélection a déjà eu lieu, et que sur les 140 candidats de départ, seuls 70 se sont qualifiés pour les épreuves finales.

Au menu des épreuves du jour : course de cross sur 10 km, agrémentée de passage dans l’eau, de pompes, de franchissement à plat ventre dans la boue, de port de masque à gaz en milieu enfumé, de descentes dans des ravines escarpées, de marche en crapaud, d’épreuves de force où les soldats doivent porter ou tracter leurs camarades « blessés », puis monter avant de redescendre sur un BTR, parcours d’obstacles sur 500 m (avec murs à grimper, marche sur poutre, franchissement de boyau enfumé avec port du masque à gaz, échelles de pneus, etc), séance de tir à la kalachnikov, et enfin un combat à mains nues de trois rounds de deux minutes chacun, sans pause.

Rien qu’en lisant la liste des épreuves (qui sont conformes aux standards russes en ce domaine) on a déjà mal pour les soldats. Et on a encore plus mal pour eux lorsqu’on les suit et qu’on les voit abandonner, un par un, épuisés, parfois blessés, qu’on entend leurs râles de douleur, leurs corps complètement à bout, mais leur volonté qui leur dicte de continuer.

Ces épreuves sont autant physiques que mentales. Lorsque le corps n’en peut plus, seuls ceux qui ont un mental assez fort arrivent à continuer, les autres s’effondrent. Fin de l’épreuve pour eux. D’autres se blessent lors des nombreuses descentes de ravines, et doivent s’arrêter, parfois au bord des larmes tant ils ont le sentiment d’avoir échoué. Ils sont alors pris en charge par les médecins qui suivent la course, chargés sur un BTR, et soignés.

Ils sont encadrés tout le long du parcours par des instructeurs, des spetsnaz qui ont déjà obtenu le béret olive, et qui sont là à la fois en tant qu’arbitres, testeurs de volonté et parfois supporters. Tout au long du parcours ils poussent les soldats à bout, quand l’un manque de souffle « C’est ça de fumer ! », ou encore « Tu abandonnes ? T’es un spetsnaz ou pas ? ». Parfois ils les encouragent, comme lors des combats à main nues, à coup de « allez, bats-toi ! ».

À la fin lors des combats, alors que les soldats sont exténués, et tiennent à peine encore debout, ils les poussent dans leurs derniers retranchements, en leur tapant dessus sans concession pour les obliger à puiser dans leurs dernières réserves d’adrénaline et de volonté la force de frapper à leur tour.

Au bout des 6 minutes réglementaires, certains s’effondrent au sol, se roulant par terre de douleur, et poussant des râles déchirants. Ils ont réussi. Ils ont tenu jusqu’au bout, leur corps est brisé, mais leur volonté a été la plus forte. Ils ont mérité de porter le fameux béret olive.

Après retour à la base et une bonne douche, les 34 soldats qui ont réussi à passer l’épreuve reçoivent leur béret lors d’une cérémonie officielle, marquée par un rituel précis. Après avoir reçu son béret des mains du commandant, chaque soldat doit s’agenouiller, embrasser son béret, le mettre, avant de se redresser, saluer et énoncer dans quelle unité il sert.

Les plus amochés sont aidés par le commandant pour se relever. L’un d’eux ne tenant absolument plus debout, recevra même son béret plus tard, lorsqu’il sera en état de le faire.

Christelle Néant pour DoniPress

Volti

19 Commentaires

  1. Valeurs républicaines?
    A la sauce Rothschild?

  2. …Je me demande, si c’est aussi dur pour nos jeunes combattants “spetsnazs” sur Nintendo?

  3. Est-ce qu’on peux parler de valeur quand on tue un humain ?
    Je voie du sens à se défendre, j’y voie des intêrets (comme le fait remarquer Thierry65) à engager des conflits.

  4. Le service militaire s’il était loin d’être parfait constituait un bienfait. Il était l’occasion pour beaucoup de jeunes de découvrir le sens de la solidarité et du partage. Sa fonction de brassage social faisait que des gens issus de divers milieux avaient là l’obligation de se côtoyer. Certes les exemptions diverses et les pistons venaient fausser trop souvent ce rôle mais tout de même, jusqu’à suppression du service national, cette réalité n’est pas niable. Nombre de jeunes hommes y ont acquis une certaine droiture et un sens des responsabilités envers les autres après avoir étés privés de toute éducation. Le fait de se voir confier une arme, même de manière symbolique, était un honneur et une marque de confiance. Soldat professionnel pendant longtemps, j’ai surtout servi dans des unités de métier. Cependant il m’est arrivé de former et d’encadrer des appelés. Bien rares furent ceux qui, même parmi les plus rétifs, regrettèrent leur passage aux armées. Je peux en témoigner. Je plaint ces jeunes hommes actuels qui ne connaîtront jamais ce rite de passage. Les plus acharnés à critiquer le service militaire sont le plus souvent ceux qui ne l’ont pas fait. Leurs griefs procèdent souvent de l’égoïsme petit bourgeois incapable d’accepter de donner une année de leur vie pour apprendre à protéger leur communauté.

    • Quelle communauté?Celle qui après sa guerre civile de 40/44 est tombée
      dans les guerres coloniales.
      Qui n’est même plus un parasite international imbécile,mais du bas personnel du parasite en chef;encore plus bête?
      Où se défendre c’est un crime contre l’humanité?
      La communauté dont il suffit de regarder la classe politique pour comprendre que “quand c’est taré,c’est taré jusqu’en bas”?
      Le service oui.
      Mais on n’est ni en Suisse,ni chez les scandinaves.

      • Vous mélangez tout. Si vous n’avez pas d’esprit communautaire, patriote, identitaire … peu importe le terme, d’autres l’auront à votre place qui pisseront sur les valeurs pseudos humanistes synonymes de renoncements et de capitulation. Les perpétuels auto-flagellants lorsqu’ils seront mis face aux conséquences de leur comportement infantile s’apercevront trop tard de leurs niaiseries. La vie est rapports de forces. Celui qui refuse cette évidence est un esclave.

      • “La vie est rapports de forces. Celui qui refuse cette évidence est un esclave.” …..ou un mort en sursis qui s’ignore.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

      • Quel humanisme?
        Il s’agit de se battre pour quelque chose qui en vaut la peine.
        Et non pour jouer au petit soldat,d’en être réduit à faire des saloperies au non de choses qui n’ont pas le sens commun et pour des gens qui ne valent pas un regard.
        Quand à me reconnaître dans ce que vous représentez,merci bien.
        Le Donbass,l’Armée Russe en Syrie tant que vous voulez,mais vous!

      • Pour combattre efficacement il faut d’abord apprendre et pouvoir compter sur ses pairs. Je parle de principes universels valables en tous lieux et à toutes époques. Le bien fondé de telle ou telle cause n’est pas le sujet.

  5. Pour être motivés,ils le sont.Ils n’ont aucune envie d’êtres entrainés dans la catastrophe d’un peuple,qui indépendant depuis 1991,n’a su que pourrir.

    Les valeurs républicaines?
    Celles d’un peuple qui n’a pas su faire évoluer sa monarchie absolue vers une monarchie constitutionnelle?
    Dont la “république” est un nid de vermine,comme son ancienne royauté?

  6. Bonsoir à tous.
    Article dithyrambique sur un parcours de fin de formation qui n’a rien de “spetsnazique”.
    Le “menu des épreuves du jour” est assez cocasse . Un “crossounet ” de 10 bornes , un parcours du combattant ( PC pour les anciens) , un petit circuit NBC, un peu de lutte et on nous fait passer ça pour des épreuves à la limite du surhumain . Risible .

    • Moi je ne trouve pas cela si ridicule. Evidemment si on a pour seule référence en la matière les guignoleries cinématographiques, on peut penser le contraire.

      • Salut Rossel.
        Ce ne sont pas les épreuves en elles même qui sont ridicules; mais la façon de monter tout ça en chantilly . On nous parle de troupes élites; alors que ce test de fin de stage était le minimum requis pour une fin de FETTA , formation élémentaire au bout de 2 mois de classes à l’époque du service militaire . Mais d’un autre côté faire 10km en courant et un parcours d’obstacles pour beaucoup de jeunes de maintenant ça peut ressembler à une opération survie en zone hostile . C’est une question de vécu .

      • artixle 35,
        Nous n’avons vraiment pas les mêmes souvenirs au sujet de la “difficulté” de la FETTA.

      • Bonjour Engel
        La FETTA n’était que la formation (purement militaire) de base qui aurait dû être à peu prêt la même pour tous . Mais chaque unité l’adaptait plus ou moins en fonction de sa mission globale .
        Un régiment du TRAIN n’ayant pas les même objectifs qu’un régiment TAP certains des TTA
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_toutes_armes
        qui régissaient la FETTA étaient tout juste survolés voir carrément zappés , il en était de même pour la préparation physique . D’où les différences de difficultés d’un corps de troupe à l’autre .

    • Bonjour. Effectivement, je me suis demandé si c’était la bonne vidéo qui était présentée en dessous de l’article, L’article est larmoyant pour un parcourt final somme toute classique. Ok ce n’est pas un parcours de santé, ils en chient c’est clair mais c’est loin d’être parmi les plus éprouvants.

    • Je confirme ce qu’écrit Engel. Toutes les unités étaient loin d’avoir un tel niveau. J’ose même affirmer que celles qui l’avaient étaient minoritaires. Cette constatation est valable pour d’autres armées que j’ai fréquenté.

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