Les peuples Sioux partent à l’attaque des banques françaises…

Pour tout savoir sur le combat des natifs de Standing Rock, JBL1960 s’est jointe à leur combat pour vous informer, des pdf sont disponibles gratuitement en téléchargement.


Juan Mancias, de la communauté Carrizo Comecrudo du Texas, devant une agence Société Générale à Paris. (©Juliette Redivo)

S’ils ont perdu face à Trump, qui a relancé la création du pipeline Dakota Access, cinq activistes Sioux de Standing Rock lancent une série d’actions contre les banques européennes, qu’ils accusent de financer des projets climaticides. On était avec eux à Paris, à l’offensive contre la BNP Paribas et la Société Générale.

9 h tapante, ce lundi 22 mai. Une quinzaine d’activistes déboulent dans une agence de la Société Générale, à Paris. Là, en plein milieu du hall, ils emboîtent rapidement les pièces d’un long tube en plastique. C’est la réplique d’un pipeline, qui crache son venin noir au sol : du pétrole. L’entrée de l’agence et l’accès aux distributeurs de billets sont bloqués : c’est bon, la banque est cernée. Ils ont leur attention. “Mais, mais… Vous ne pouvez pas faire ça !” bafouille l’hôtesse d’accueil, devant les yeux écarquillés de ses collègues, sortis des bureaux en trombe à cause de l’envahissement soudain.

C’est là que Juan Mancias, chef de la tribu Carrizo Comecrudo, fait son entrée. Le grand colosse de deux mètres, aux longs cheveux noirs, leur tend une simple lettre. Sa “déposition”, comme il l’appelle. Dedans, il y accumule les preuves que la banque française finance des projets de terminaux d’exportation de gaz de schiste, directement chez lui, dans la réserve de la vallée de Rio Grande, au Texas. “Vous tuez mon peuple ! Vous participez à un génocide ! Vous devez arrêter d’investir dans ces projets !”, exhorte l’Indien d’Amérique.

Car la Société Générale est l’une des banques européennes qui participent aux financements de différents projets d’énergies fossiles aux États-Unis, tous liés à l’exportation de gaz de schiste. Elle soutient notamment le Rio Grande LNG; la BNP Paribas, elle, est chargée de chercher les financements du projet Texas LNG. Le Crédit Agricole ou Natixis feraient également partie du lot. “Toutes les banques françaises ont joué un rôle clé dans le projet le plus connu : le Dakota Access Pipeline (DAPL)”, assure Lucie Pinson, chargée des campagnes des Amis de la Terre, l’une des ONG à l’origine de l’action non-violente de ce matin.

Les banques, l’autre conquête de l’Est

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Auteur Juliette Redivo pour Les-Inrocks

Volti

6 Commentaires

  1. un sioux est un sioux…bon, je sors.

  2. Merci Volti pour le relayage. Voici les noms des banques qui participent au financement du DAPL ;
    Les 17 banques finançant le Dakota Access Pipeline dont 4 banques françaises
    Il y a donc 4 banques françaises qui sont des investisseurs directs du projet : BNP Paribas, le Crédit Agricole, Natixis et la Société Générale. Les 13 autres banques sont américaines (4), japonaises (3), allemande (1), britannique (1), italienne (1), espagnole (1), canadienne (1), hollandaise (1).

    Et presque les mêmes qui soutiennent financièrement la construction des colonies en territoires occupés :
    BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale, BPCE et AXA, par leur soutien « persistant » aux banques et entreprises izraéliennes impliquées dans les colonies, « contribuent indirectement au maintien et au développement » des colonies, selon l’étude intitulée « Les liaisons dangereuses des banques françaises avec la colonisation izraélienne ».

    C’est pourquoi, très souvent on relève les similitudes des luttes entre Amérindiens et Palestiniens ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/03/26/palestiniens-amerindiens-meme-flamme/

    • Selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont engagées à plusieurs niveaux dans le projet du Dakota Access Pipeline, pour des sommes dépassant le milliard de dollars. Crédit agricole, Natixis et Société générale figurent parmi les banques qui ont accordé un prêt de 2,5 milliards de dollars spécifiquement dédié au financement de la construction de l’oléoduc.
      BNP Paribas, Crédit agricole et Natixis financent en outre les deux firmes qui portent le projets, Energy Transfer Partners et Energy Transfer Equity. Total de l’exposition financière des banques françaises : près de 450 millions de dollars pour BNP Paribas, près de 350 millions pour le Crédit agricole, 180 millions pour Natixis et 120 millions pour la Société générale.

      Source: Multinationales.org

  3. Il faut bien financer les placements aux juteux bénéfices qu’essayent de nous vendre nos gentils conseillers bancaires. Ceux qui mordent à l’hameçon ne se posent pas de questions sur la provenance de leur argent. Bien souvent ils vont ensuite geindre (pas trop longtemps quand même) sur la dégradation de la Nature.

  4. Avant de relayer le dernier Mohawk Nation News, j’ai mis à jour ce billet du janvier 2017 avec cet excellent article des InRocKs via LME, et j’ai modifié l’illustration avec une des photos de l’article ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2017/01/10/tranchons-la-tete-du-serpent-noir/

    Et parce que comme me l’ont appris les Natifs amérindiens, avec cette expression Lakota/Sioux “Mitakuye Oyasin” : “Nous sommes tous inter-reliés” – JBL
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_heart.gif

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