La chute de l’homme dans l’algorithme…

Une réflexion sur cette course en avant, qui nous entraîne avec les technologies modernes, à substituer de plus en plus, le virtuel au réel. Avec des lunettes à réalité augmentée, avec des puces RFID, des aïe-phone, des ordinateurs, des cartes à puces etc…, nous avons l’illusion de la maîtrise de notre vie, facilitée par les gadgets connectés et il y en a des quantités de ces “maîtres” modernes. Les “individus” de la Silicon-Valley, vont toujours plus loin dans la robotisation. Le transhumanisme permettra -il d’atteindre l’immortalité? Quel sera le prix à payer, pour l’amour de ces machines ?.. Merci à Entrefilet

La chute de l’homme dans l’algorithme
De la bataille contre le Système (épisode XIII)*

Bientôt les hommes cesseront de s’aimer, tomberont amoureux de machines, deviendront un temps des objets connectés parmi d’autres avant de disparaître, de se fondre dans une ultime étreinte technologique censée les «augmenter», mais qui aura surtout raison de leur humanité. C’est ce que les adeptes hallucinés du transhumanisme (1) appellent la «Singularité», ce moment d’inflexion où les progrès exponentiels de la technologie infesteront l’homme pour en changer la nature et donner naissance au Surhomme tant attendu, enfin libéré de ses limites biologiques. Selon certains transhumanistes, cette «Singularité» pourrait même survenir d’ici à 2030 déjà, et les progrès stupéfiants que nous annoncent régulièrement les apprentis-sorciers de l’intelligence artificielle rendent plausible ce calendrier. Il faut dire que la voie est toute tracée. On voit mal ce qui pourrait en effet contrarier cette échéance. Notre contre-civilisation ultralibérale est psychologiquement formatée pour accepter et même souhaiter la disparition de notre si imparfaite humanité, et son impératif libéral justement lui interdit tout simplement de questionner les (r)évolutions technologiques puisque ce serait contraire à l’un de ses dogmes qui veut que l’«on arrête pas le progrès».

Deux forces à l’œuvre
Dans la société ultralibérale, deux forces implacables sont ainsi à l’œuvre qui rendent inéluctable cette fuite en avant vers la Singularité et l’abolition de notre humanité.
D’un côté, il y a d’abord ce que nous appellerons le néo-progressisme sociétal, qui s’emploie à déstructurer les sociétés, à briser tous les tabous, à bouleverser en permanence les rapports sociaux, à imposer ce relativisme moral et culturel absolus qui désacralise tout, à commencer par la vie.

Jour après jour, on légifère ainsi à tour de bras pour satisfaire le moindre lobbie, pour donner l’illusion d’une société vertueusement engagée dans la quête d’un équilibre parfait où chacun pourra, à terme, exercer son droit inaliénable à tout sur tout. Chaque groupe, puis chaque sous-groupe, puis chaque individu se voit ainsi invité à ne voir le monde qu’au travers du prisme déformant de ses intérêts particuliers. Or cette «innocente» tentative de donner satisfaction à tous les égoïsmes concurrents d’un peuple devenu alors «peuple de démons» ne sert, en réalité, qu’à alimenter une guerre de tous contre tous destinée à atomiser les individus.

Et le vivre-ensemble dans cette société-là se réduit alors au vivre pour soi. Le Marché-Monde étant bien sûr là pour combler tous les désirs, toutes les aspirations, c’est-à-dire pour permettre aux individus de se remplir, de se gaver, de consommer donc. (Nous avons déjà analysé cette immense entreprise d’abolition de l’homme, notamment dans nos billets intitulés «Contre l’abolition de l’homme» justement (2), «Intelligentsia et servitude globalisée» (3), «Retour sur le fiasco libéral» (4) ou encore «La frontière, le Système et le porno» (5).
Une telle société dont l’aspiration a finalement atteint un tel sommet de pauvreté ne peut dès lors qu’être totalement perméable à l’utopie du transhumanisme.

Et c’est là qu’interviennent les geeks hallucinés de la Silicon Valley pour nous conduire au Graal, nous donner enfin un horizon nouveau, la possibilité d’autre-chose, de quelque chose de meilleur et même de merveilleux par la magie des algorithmes qui vont enfin faire de nous de vrais dieux.

La rupture d’avec le réel
La cohérence est donc totale entre cette entreprise de déstructuration de la société humaine d’un côté, et la course effrénée au progrès technologique de l’autre. Comme une grenouille plongée dans un bain froid que l’on réchauffe progressivement se laissera cuire sans broncher, l’homme post-moderne est alors de plus en plus immergé dans de nouvelles technologies de plus en plus invasives, qui le détachent peu à peu du réel, du monde, des autres, de tout, sauf des pixels.
Aujourd’hui déjà, l’individu post-moderne passe en moyenne huit heures par jour le nez planté dans un écran (6) (ordinateur, TV, tablette, smartphone, console etc…). Huit heures par jour: c’est-à-dire le tiers de la vie, et même la moitié de la vie «éveillée».
Si l’on extrapole, cela veut dire qu’un adulte du XXIe siècle va passer plusieurs dizaines d’années de sa vie à fixer les pixels d’un rectangle lumineux. Un écran où tout ce qui se passe est organisé, vu, compilé, répertorié et examiné par les algorithmes du Système bien sûr.

Premier constat: la rupture avec le monde réel, la mère Nature notamment, est absolument totale et la rando mensuelle n’y change rien. D’où sans doute cette indifférence à l’agonie de la paysannerie et à celle de l’écosystème en général, hormis les postures de façade bien sûr.
Deuxième constat: les rapports sociaux se virtualisent déjà largement aussi, devenant peu à peu un simulacre organisé par écrans interposés, et là encore grâce aux algorithmes du Système. Cette hyper-connexion sensée rapprocher les hommes ne fait donc en réalité que les séparer. En ce sens les technologies de la communication sont moins là pour favoriser les relations humaines que pour s’y substituer.

Mon robot, mon amour
Dans un futur proche, la robotique va encore permettre de franchir une étape décisive dans l’abolition de l’homme. D’abord sous une forme ludique en prenant en charge l’un des rapports sociaux les plus compliqués et essentiels qui soit: la sexualité.
Il semble en effet que le sexe avec les robots soit au menu des progrès de notre contre-civilisation pour cette année déjà (7), une étape logique de l’évolution de sextoys à circuits imprimés, dont le succès commercial est déjà phénoménal.
Mais pourra-t-on réellement amener l’homme à développer une véritable relation amoureuse avec une machine ? Eh bien oui. La chose est d’ores et déjà dans le pipeline comme on dit.

Des chercheurs ont démontré que les hommes sont parfaitement capables d’éprouver des sentiments pour des machines (8). Avec cet avantage incroyable pour le Marché-Monde de pouvoir répondre de manière adaptée à toutes les névroses, à toutes les solitudes, à tous les désespoirs en proposant le compagnon idéal, sur mesure, flatteur, attentionné et enjoué auquel chacun devrait évidemment avoir droit (parce qu’il le vaut bien) (9).

Et tôt ou tard, et plutôt tôt que tard au vu de l’accélération exponentielle des progrès en matière d’algorithmes, la fameuse «Vallée étrange» – théorie selon laquelle plus un robot ressemble à un homme plus ses imperfections apparaissent monstrueuses et engendre donc son rejet (10) –sera comblée.
L’homme pourra alors se passer de l’homme et la Machine-Marché pourra enfin pourvoir à l’entier de ses besoins.

Mon robot, mon maître

C’est que le robot dont on finira par tomber amoureux n’aura rien à voir avec cette sorte de grille-pain siliconé qui constituera la première génération des robots purement sexuels de notre décennie finissante. A terme, le robot dont on tombera amoureux sera subtil, cultivé et très intelligent, beaucoup plus intelligent que nous d’ailleurs.

Là non plus, l’horizon temporel n’est plus si lointain.
Récemment en effet, un nouveau progrès spectaculaire a sidéré les apprentis-sorciers de l’intelligence artificielle (IA) eux-mêmes.
Un robot vient en effet de remporter un tournoi de… poker.
Anodin ?
Pas vraiment en fait.
Car le poker est un jeu de menteur, de bluffeur, pas un jeu basé sur des équations mathématiques.
Noam Brown, le créateur de Libratus (11), l’intelligence artificielle qui a remporté le tournoi, explique ainsi que ses concepteurs lui ont «donné les règles de base» en lui disant : «Apprends par toi-même». Et ils ont été les premiers surpris du résultat. «Quand j’ai vu l’IA se lancer dans le bluff en face d’humains, a déclaré Noam Brown, je me suis dit: «Mais, je ne lui ai jamais appris à faire cela!»

«Je ne lui ai jamais appris à faire cela!»
La phrase devrait bien allumer quelques voyants dans le cerveau de nos chers Geeks hallucinés ou de nos politiques, mais il n’en sera bien évidemment rien. «L’expérience» ne connaîtra aucun frein, aucun contrôle, aucune limite.
Trop de débouchés prometteurs sans doute.
Et puis, «on arrête pas le progrès».

Moi, robot

Img/GeekHebdo

Le transhumanisme, ce sera aussi et surtout la possibilité de l’immortalité. Car une fois absorbé par la machine, l’homme ne sera plus biodégradable.
Toutes les disciplines qui servent cette utopie délirante vont donc pouvoir compter sur un financement illimité, notamment des grabataires terrorisés de l’oligarchie globalisée. Qui veut mourir alors qu’il est milliardaire ?
Ce sera alors le grand moment de la Singularité, ou l’algorithme sera suffisamment élaboré pour pénétrer la chair humaine, l’esprit humain, pour venir «l’augmenter» et faire enfin de l’homme un Dieu.

Et à la fin nos ultralibéraux de clamer: «Quelle Merveille !», un pied négligemment posé sur le cadavre de notre humanité.

«Il se peut que le progrès soit le développement d’une erreur», avait dit Jean Cocteau.

Mise en ligne par entrefilets.com, le 10 février 2017
*une version de travail avait été publiée brièvement la veille, 9 février, par erreur

1 Transhumanisme

2 «Contre l’abolition de l’homme»

3 «Intelligentsia et servitude globalisée»

4 «Retour sur le fiasco libéral»

5 «La frontière, le Système et le porno»

6 Près de huit heures par jour rivé à un écran

7 Le sexe avec les robots, ça pourrait commencer dès 2017

8 Créer une relation affective avec un robot n’est pas de la science-fiction

9 Quelqu’un m’attend à la maison

10 The uncanny valley

11 Pourquoi la victoire d’une intelligence artificielle au poker est plus inquiétante qu’il n’y paraît

Volti

15 Commentaires

  1. Comme beaucoup ici j’exècre le transhumanisme, mais finalement pourquoi est-ce que notre créateur (Dieu, les Annunakis etc…) ne pourrait pas être une IA ? Je parle d’une IA bien plus évoluée que la somme de tous les êtres humains.

    Si on y réfléchit, nous sommes nous même une IA (une intelligence artificielle c’est pas forcément un robot, ça peut être biologique), et d’ailleurs nous avons même une obsolescence programmée.

    Qui peut prouver le contraire ?

  2. On ne le peux pour un certain temps mais viendra un temps ou on le pourra.. Concevoir la Vie comme chapeauté par une vie artificielle qui aurait engendré des grands principes qui se cachent derrière la Vie elle même.. C’est ramener tout à une pensée rationaliste, sous entendue une pensée purement matérialiste..

    Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine et non pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle..

    Nous sommes régis par la mesure de Temps et d’Espace, notre Conscience actuelle et notre niveau d’intelligence n’en sont qu’a ses débuts.. Nous sommes confrontés au Matérialisme dans toute sa mesure, surtout dans la pensée dite pratique. Nous devons être confronté à cela..
    Ceux qui perçoivent cette période comme une bénédiction n’est en mon sens qu’une période de décadence, de coupure de nos liens spirituels avec toute une dimension qui nous est “fermée” par le voile des sens.

    Je préférerais entendre parler d’IS, comme Intelligence Spirituelle.. Vaincre l’immortalité matérielle physique pour des entités spirituelles ayant une essence Immortelle est le résumé fondamental décadent de la pensée matérialiste. En parallèle et qu’importe la vision de chacun, se développera de nouveaux “acquis”, une Conscience renouvelée, et une intelligence qui deviendra toujours plus spirituelle.

    Qu’importe combien de temps mettra cette évolution de l’être vers son essence Humaine.. La Crise que nous vivons actuellement est avant toute chose, une crise spirituelle, des événements que l’homme ressent de l’intérieur comme incompatible avec son Essence.

    Certains le ressentent plus que d’autres suivant son état de conscience. Il y a un combat qui ne dit pas son nom, entre ceux qui veulent nous “enchaînés” à la Matière en prônant qu’il n’existe qu’Elle et qu’il est stupide de vouloir chercher d’autres dimensions à notre humanité et puis il y a les Autres, qui savent sans pourtant avoir les mots pour l’expliquer, qu’il y a bien des choses encore, invisibles pour l’instant et hors du champs de la Matière, qui s’exprime en nous et partout autour de nous…

    L’être humain doit aller au fond de sa Crise pour pouvoir se relever, c’est une impulsion qu’il doit prendre de Lui même par le principe du Libre Arbitre, par l’éducation de sa Volonté, de sa Conscience.. De telles impulsions viennent toujours après un état de souffrance..

    Notre société malade, matérialiste produira à terme ce sursaut, d’abord sur une minorité et petit à petit, sur l’ensemble des êtres humains… Mais cela ne se produira pas du jour au lendemain.. Bien des épreuves nous attendent.. Et le monde se dirige droit vers une Épreuve des plus dangereuses..

    • Melkyseddek, je sens que tu essayes de dire quelque chose mais je t’en prie: si tu veux te faire comprendre aère tes mots, aère tes pensées et ne pose pas un pavé illisible.

    • @ Melkyseddek, merci et bravo. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

    • @ Melkyseddek, tu dis que l’être humain doit aller au fond de sa crise, pour se relever. Oui, je le crois, et c’est bien malheureux. Il nous faut expérimenter à fond pour ensuite donner un bon coup de pied et remonter, changer de cap. Encore et toujours. Générant toujours plus de souffrance.

      Pourquoi est-ce que nous ne comprenons toujours pas ? Pourquoi faut-il justement ne jamais (ou presque) tirer leçons de nos erreurs ? Dans l’échelle du Temps, il est vrai que nous n’avons pas eu tant de vies et qu’il nous en faut souvent beaucoup, à tourner en rond, à revivre les mêmes histoires, le karma collé aux tripes, pour enfin comprendre que nous nous fourvoyons. Mais quand même…

      Maintenant, des énergies nouvelles nous arrivent pour nous aider, ce qui amène peut-être davantage de prises de conscience d’une partie de l’Humanité. On peut faire ou non, mais au moins on a compris ce qui n’allait pas, et qu’il faut changer de cap. Mais notre pouvoir est bien faible, sauf à penser que… la pensée est créatrice. Tout n’est donc pas perdu…

      Cette attirance pour les robots et le transhumanisme ne serait-elle pas en fait une recherche de la Perfection ? Avec une peur bleue de la mort, c’est sûr. Encore une fois, c’est une erreur de trajectoire. La mort n’est pas une obligation, elle marque la nécessité de nettoyer son passé et de purifier son corps. Mais ce n’est pas en en faisant un robot qu’on le purifiera. Comme toute matière, le corps est constitué de “vide”. En modifiant notre taux vibratoire, il est/sera possible d’augmenter nos capacités en tous genres (traverser les murs, léviter, se déplacer à grande vitesse, marcher sur l’eau…). Mais tant que le corps est alourdi, ce n’est pas faisable.

    • “Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine et non pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle.. ”
      L’essentiel est dit https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

    • @ Melkyseddek, Pour moi ce que tu dis est clair. +1https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

  3. Si la mort n’existe plus, la vie disparaitra c’est la mort ou le passage a une autre réalité si vous préférer qui nous maintiens vivants, je veux croire en l’humain et en sa capacité a surmonté les épreuves, ils l’a déjà prouver mainte fois…………………

  4. La mort n’est pas ce que l’on croit, ce n’est qu’un passage d’un univers à un autre simplement le corps physique disparaît, mais il n’est qu’un vêtement …

  5. “Pourquoi est-ce que nous ne comprenons toujours pas ? Pourquoi faut-il justement ne jamais (ou presque) tirer leçons de nos erreurs ?.”

    @ Biquette..

    Je te répondrais selon mon humble avis que c’est en rapport direct avec notre condition de “Je”.

    le “Je”, c’est être incarné dans la chair d’un Individu, qui doit prendre sur lui la responsabilité de ses pensées, de ses choix, de ses actes. L’être humain, aujourd’hui, est très fragile face aux forces multiples et contradictoires qui l’habitent.

    L’ego, l’égoïsme, la sympathie, l’antipathie, l’amour, la haine sont des composantes qui habitent notre âme, des influences qui pour l’instant, nous éloignent des autres, parce que nous ne pouvons les “maîtrisés”. Nous sommes à un moment de l’Histoire de l’Homme ou nous devons conquérir et “apprivoiser”, spiritualiser notre composante animique, nos instincts primitifs si je puis dire mais ce ne sont que des mots.

    Nous devrons ensuite pacifier la pensée, car nous apprendrons probablement qu’elle est vivante, créatrice de réalités ; en effet. Même si notre égo nous fait penser que nous sommes des êtres “intelligents”, nous sommes aux balbutiements de l’intelligence réelle.

    Il faudra bien des vies, des expériences et acquérir des forces, des impulsions pour avancer et sortir des pièges de l’Ego et des forces retardataires qui jouent contre nous.

    Regardez lucidement le monde me fait penser, en mon sens, que nous sommes qu’au début de ses conquêtes vers le redressement de l’Homme. Il suffit de regarder a quel point de puissantes forces anti-sociales qui sont à l’oeuvre aujourd’hui, en chacun de nous, et l’exemple de ce forum est un outil puissant en cela qu’il suffit de regarder les commentaires de chacun, la facilité par laquelle l’être humain d’aujourd’hui peux s’opposer a autrui, cette propension que nous avons à “opposer” plutôt qu’a construire.. c’est le sens des choses que nous devons vivre à l’heure actuelle et qui sera le germe de quelque chose de plus noble plus tard.

    L’individualisme, c’est la conquête du “Je”, vers un état d’Esprit, un état d’Âme et une Conscience plus grande mais qui doit se faire sur une très longue période de temps et ou les acquis arrivent petit a petit, à mesure de ce qu’on est capable de “digérer”. En soi, l’évolution de l’Homme est une formidable épopée.. L’Amour véritable ne peux naître que du libre choix d’aimer et non par contrainte, il en est de même pour l’Homme, il doit naître de son Libre choix et non par contrainte d’un Dieu tout puissant.. C’est en cela la réponse actuelle de “Dieu” dans notre expérience physique : “Las-bas, tu seras seul pour un Temps, parce que ce que tu dois Conquérir, tu le feras par Toi même.”

  6. D’après le projet Montauk, le monde sur la Terre deviendra à partir de l’an 6000, un monde tout à fait onirique. On peut penser que la rencontre du vivant mise en relation avec une forme d’énergie virtuelle animée pourrait donner lieu à une planète recouverte d’écrans d’une matière organique qui expérimente sans cesse de nouveaux dessins à travers lesquels des formes de vie interagissent entre elles. Un laboratoire à échelle planétaire incluant le vivant dans son réseau interconnecté et uniformisé. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  7. Cela me fait penser à un film sortie en 2014 que j’ai bien aimé et qui s’appelle Her, avec Joaquin Phoenix : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=206799.html

  8. Il semble important de preciser que le virtuel ne s’oppose pas au réel, ce que vous vivez dans le virtuel fait partie de votre réalité. Pierre Lévy dans son livre « qu’est ce que le virtuel? » a démontré en 1995 que le virtuel s’oppose à l’actuel, la virtualisation est un processus de devenir autre selon lui engagé avec l’homonisation (les technologies numériques accélèrent ce processus).

    Aussi l’homme avec sa vision dualiste voit les technologies numériques soit comme une substitution (déterminisme negatif), soit comme une utopie qui va sauver l’humanité (déterministe positif, le cas des transhumanistes). Pas d’amalgame le virtuel n’est pas un imaginaire même si des techno-imaginaires sont effectivement développées et inventent des besoins inutiles (plutôt que de répondre à des besoins actuels..). Ce ne sont pas les technologies la cause mais notre modèle de société consumériste abruti et ces visions déterministes qui déforment notre regard.

    Bref pour l’instant nous sommes entourés par une IA faible (pas consciente d’elle même) et l’IA forte consciente comme menace pour l’homme reste encore du domaine de la SF. Des recherches depuis deux ans en « deep learning » montrent tout de meme une avancée et la difficulté de créer cette IA forte (la technologie capable d’imiter le cerveau demande des processeurs qui n’existent pas encore, annoncé en 2045 il me semble).

    2min pour se faire une idée de l’IA forte actuellement : http://www.youtube.com/watch?v=8jQKRyZepJ0

    2 vidéos sur IA faible et IA forte pour approfondir :
    http://www.youtube.com/watch?v=O7JC391YmRA
    http://www.youtube.com/watch?v=iwQtB5EHCuk

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