Cancer du sein: Une enquête ouverte sur les médicaments contenant du docétaxel après des décès

Le bénéfice/risque est la base de réflexion. Autrement dit, le décès de cinq personnes, alors qu’on en sauve beaucoup d’autres doit il être pris en compte. Ce médicament est utilisé dans tous les centres anticancéreux..

Cette enquête « est en cours de finalisation » et sera présentée le 28 mars à un comité technique de l’agence, qui ne recommande pas l’arrêt des médicaments contenant cette molécule. « Aucune recommandation n’est formulée à date en l’absence d’éléments complémentaires d’investigation permettant d’évaluer le rapport bénéfice/risque dans le cadre du traitement du cancer du sein », écrit l’ANSM dans un courrier adressé aux professionnels de santé.

Le paclitaxel, « une alternative dans certaines situations »

« Il faut faire l’évaluation du bénéfice/risque si on décide de supprimer le docétaxel du marché, de le suspendre. C’est en cours d’être examiné », a déclaré à l’AFP le directeur général de l’ANSM, Dominique Martin.

Les analyses déjà menées « ont montré qu’il n’y aurait pas de problématique qui serait liée au fait que le générique serait différent du princeps (médicament initialement commercialisé sous une marque), dans sa concentration ou autre chose. Il n’y a pas de différence, il est tout à fait dans les normes », a-t-il ajouté.

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé souligne toutefois qu’une autre molécule, le paclitaxel, « peut constituer une alternative dans certaines situations ». Deux autres décès de patientes ont été signalés depuis l’ouverture de l’enquête, précise l’agence.

Des femmes âgées de 46 à 73 ans atteintes d’un cancer du sein

Six femmes traitées par docétaxel ont été victimes d’« entérocolites » – inflammation simultanée des muqueuses de l’intestin grêle et du côlon -, et cinq d’entre elles sont décédées, indique l’ANSM. Les six cas concernaient des femmes âgées de 46 à 73 ans atteintes d’un cancer du sein, précise-t-elle.

Le docétaxel est autorisé dans le traitement des cancers du sein, du poumon, de la prostate, du cancer gastrique et des voies aéro-digestives supérieures, indique l’agence. Selon l’ANSM, le docétaxel représente plus de 50 % du marché et il est le médicament utilisé par les centres de lutte contre le cancer.

Le cancer du sein, le plus fréquent chez la femme, avec environ 50.000 nouveaux cas invasifs par an en France, peut être guéri dans 9 cas sur 10 lorsqu’il est dépisté à un stade précoce. Il cause malgré tout près de 12.000 décès par an en France, selon Santé Publique France.

Source 20Minutes/Santé

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Volti

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