Comment la politique disparaît au profit d’autre chose….

Les citoyens, vont ils comme d’habitude, changer de côté tout en sachant que rien ne changera, ou vont ils prendre leurs responsabilités et virer cette engeance vampirique, qui n’offre que des mirages? Rien n’a été fait pour le peuple et rien ne sera fait, si ce sont les mêmes arnaqueurs, toujours pleins de solutions, qui s’avèrent être des problèmes, pour une population qui s’appauvrit, sans repère et dégoûté de ces beaux parleurs qui ne connaissent pas la crise, et vivent dans leur bulle protégée, qui sont aux commandes ! Le peuple aura, ce qu’il choisira, comme d’habitude, tant qu’il ne comprendra pas, que c’est LUI qui doit être souverain, qu’il faut reprendre en main notre constitution. Nous ne sommes pas en démocratie, coupez les chaînes mentales qui asservissent, réfléchissez, osez penser Liberté!

C’est un sujet qui hante (presque) tous les observateurs de la chose politique : comment est-il possible que plus rien ne soit sous contrôle au point que l’on ne puisse absolument plus savoir qui va remporter un scrutin ? Il y eut le vote du Brexit, qui a saisi tous ceux qui militaient pour le maintien du Royaume-Uni dans l’UE — et ils étaient nombreux — puis l’élection de Trump. A suivi en France la montée de Fillon et son écrasante victoire dès le premier tour de la primaire de la droite et du centre, jamais envisagée.

Dans ces 3 cas de figure, personne n’a pu prévoir le résultat des scrutins. Des théories diverses et variées circulent pour expliquer ce phénomène, la principale étant celle des bulles de filtre Facebook. Mais au fond, l’influence en ligne, l’enfermement des citoyens dans des croyances fermées, le relais de rumeurs mensongère ne seraient-ils pas la partie immergée de l’iceberg, la conséquence d’autre chose ?

Les mille et une France

Les populations des pays industriels sont très peu homogènes, et plus les inégalités progressent en leur sein, plus des couches différentes de population apparaissent, éloignées les unes des autres. Les inégalités discutées ne sont pas seulement basées sur des écarts de revenus, elle sont de plus en plus diverses et touchent tous les pans de la vie en société : accès à l’éducation, aux soins, aux transports en commun, au logement, à une nourriture de qualité, à une information pluraliste, au travail, à la culture, à Internet…

Vivre dans une petite ville d’un département du sud-est de la France ou dans une autre de Normandie ou du Centre peut être une expérience fortement différente. De nombreux autres facteurs vont modifier votre capacité à intégrer plus ou moins bien l’espace social et économique dans lequel vous êtes implanté : fonction de si vous êtes jeune, ou plus âgé, d’origine maghrébine ou non, issu d’une famille locale ou extérieure au territoire, avec des diplômes ou sans. Sachant que ces critères personnels vont accentuer vos possibilités liées au territoire et ses particularités. Mais Ils seront démultipliés par les inégalités du territoire où vous vous trouverez.

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Création de classes invisibles

Il est possible de payer 300€ pour un appartement décent de 60 m2 dans une ville moyenne, quand on paye 900€ un studio minuscule et miteux à Paris. 600€ pour un grand appartement ou une maison individuelle dans une zone rurale peut donner 1500€ et plus, ailleurs. Les salaires sont aussi variés qu’il y a de régions, de spécificités locales liées au développement des territoires, comme l’attente et le montant à payer pour voir un médecin spécialiste. Ou même un généraliste, puisque des déserts médicaux s’installent silencieusement dans des zones de plus en plus importantes de l’Hexagone. Certains territoires français sont emplis de populations sans diplômes, des territoires sinistrés économiquement, quand à quelques centaines de kilomètres des grandes zones urbaines concentrent toute l’activité et toute la richesse.

La France est un véritable patchwork social, un gruyère économique, et la gestion de la décentralisation a beaucoup joué dans ce phénomène. Vivre dans une région riche n’a rien à voir avec vivre dans une région pauvre.

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Politique du néant et néant politique

Ces strates de populations, ces classes invisibles qui se sont constituées dans la population française se retrouvent sur les réseaux sociaux. Facebook, au premier chef, l’outil le plus plébiscité, qui permet justement de réunir des personnes en accord les unes avec les autres sur des sujets… très larges, donc unificateurs.

Si l’on parle de la fachosphère sur Facebook qui alimente des débats et attise (ou fabrique de toute pièce) des problèmes pour distiller ses idées racistes et nationalistes, il faut aussi envisager que d’autres « groupes » de classes invisibles échangent et créent autant de bulles idéologiques. Elle peuvent, de manière un peu caricaturale être cataloguées, ce qui a été fait par les médias : Cathosphère, djihadosphère, droitosphère libérale ou conservatrice, gauchosphère plus ou moins poussée à gauche, souverainosphère, etc…

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Les sociétés humaines ont horreur du vide

Ce qui commence à se dévoiler est une nouvelle donne tout à fait inédite, qui a pris par surprise tant la classe politique que médiatique. Cette nouvelle donne est basée sur une autonomisation des individus vis-à-vis des discours officiels et les analyses qui s’y attachent. Cette autonomisation générée par un rejet du politique en général, et de ses relais médiatiques, a porté les classes invisibles vers une catharsis en ligne. Cette catharsis ne pouvant se suffire à elle-même — les humains comme la nature ayant horreur du vide — des formes claniques et idéologiques d’échanges se sont constituées.

Les algorithmes marketing de Facebook aidant, doublés des « like » des fermes à clic effectués par le quart-monde numérique, l’amplification des idées, des fabrications de problèmes, des solutions politiques extrêmes, du nombre de ceux qui les partagent, les repartagent, les diffusent, et au final les font exister, ont commencé à créer un écosystème. Le même qu’aux Etats-Unis. Cet écosystème est celui, de façon simplifiée, qui décrit le monde dans toute son injustice, qui dénonce les mensonges, la main-mise du pouvoir et des richesses par une fraction infime d’individus dans chaque société au détriment du plus grand nombre.

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Cette réalité est désormais partagée par la quasi totalité des citoyens. Et ne reste qu’un effroyable vide : celui d’un monde hyper-industriel, ultra connecté, froid et dangereux, morne, sans projet, inquiet, et politiquement tenu en laisse par une classe d’individus définitivement considérés comme « vendus » aux puissances de l’argent.

C’est sur ce terrain là que des formes de fascisme variées peuvent se constituer. Ce qui est appelé « populisme », n’est en réalité qu’une nouvelle forme, plus moderne mais parallèle, des programmes de Mussolini. Restauration de l’autorité, orientation sécuritaire, policière, exaltation de la nation, du patriotisme, haine des étrangers quasi institutionnalisée, solutions économiques radicales et simplistes, promotion du peuple comme entité unifiée et souveraine…

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« Propagande » des médias et silence des opposants

La possibilité — pour les classes invisibles en accord  avec le rejet des politiques effectuées depuis 30 ans — de se raccorder à une « autre politique », les convainquant qu’il est possible de sortir de l’ornière de l’injustice dans laquelle ils sont plongées, est réduite. Le problème vient de deux phénomènes : la pauvreté de l’offre politique et la défiance absolue du plus grand nombre envers un personnel politique qui ne s’est pas renouvelé depuis 30 ans, et a de plus, renié ses engagements après chaque élection. Sans aucune vergogne.

Il ne reste donc pour une grosse masse de citoyens choisissant de vivre dans la bulle Facebook (et autres systèmes de partages en ligne ou analogiques) — effarée par les affaires de corruption qui noient leurs écrans de télévision en quasi permanence — que deux solutions. La première est de se retirer du « système », en refusant de participer aux prochaines élections, la deuxième est de voter « populiste », donc pour un candidat néo-fasciste. Ce qui a été fait aux Etats-Unis. Ce qui devrait survenir en France.

La propagande médiatique qui veut, avant tout, empêcher qu’une telle configuration ne survienne, puisque ses intérêts risqueraient d’être lésés — tandis que le système actuel ne lui pose pas de grands problèmes, en fin de compte — se met en place, comme à chaque échéance électorale menaçante. Comme en 2005 pour le traité constitutionnel européen. Cette stratégie, étrangement toujours en place, produit des effets contraires. Le vote du Brexit — selon les médias et la quasi totalité de la classe politique — devait plonger directement le Royaume-Uni dans un gouffre économique sans commune-mesure : il n’en a rien été, et la propagande pour voter non à la sortie de l’UE a produit un effet inverse, puisque les Britanniques ont voté oui. La victoire de Donald Trump est en partie due au martèlement des médias traditionnels et officiels en faveur d’Hillary Clinton. Le remède médiatique d’influence cause la mort du patient, devenant un poison.

Toute la difficulté de cette époque est donc contenue dans le silence de ceux qui devraient proposer une véritable alternative politique, progressiste, ouverte, positive et axée sur des véritables projets de société en accord avec les idéaux français inscrits sur le fronton des mairies : Liberté, égalité, fraternité. En ajoutant : lutte réelle contre les inégalités, contre les intérêts privés, pour le bien public, l’accueil et la coopération, etc…

Si certains essayent plus ou moins de porter ce type de politiques (les aficionados des quelques dernier politiques se voulant progressistes ne manqueront pas de venir vendre leur candidat), leur problème est qu’ils ne sont pas crédibles : ils grenouillent tous dans le « système » en question depuis bien trop longtemps.

Au final, la politique disparaît, ou a déjà disparu, au profit de l’empoignade populaire et de ses emballements, toujours imprévisibles. Et c’est ainsi que ce pays aura ce qu’il mérite en mai 2017. Ou pas…?

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Auteur pour RefletsInfo

Volti

6 Commentaires

  1. FRANCE : C’est fait, l’Assemblée nationale a modifié les règles de l’élection présidentielle, les petits candidats sont « out »
    http://www.brujitafr.fr/2016/03/france-c-est-fait-l-assemblee-nationale-a-modifie-les-regles-de-l-election-presidentielle-les-petits-candidats-sont-out.html

    C’est cela qu’ils appellent la démocratie ?
    Dans les changements, le temps de parole équitable entre les candidats qui n’est plus imposé. Les candidats qui représentent une véritable alternative mais qui sont peu médiatisés ont donc encore moins de chances de se voir au second tour…

  2. Et oui… j’ajouterai: les responsables politiques n’ont plus qu’une idée en tête: l’économie.
    Toute la société est vu au travers de l’économie.
    C’est en cela que le modèle anglo-saxon s’est implanté dans l’Europe.
    La culture, les loisirs; les infrastructures, tout est pensé à la manière d’un banquier.
    Les gens sont désorientés sans carte bleue. A juste titre car la vie civile est organisée comme cela.
    Cela a été construit et entretenue pour faire l’unité d’une nation.
    Dans l’incapacité aujourd’hui de fiabiliser un système imposé, les gestionnaires “découvrent” que l’argent ne fait pas tout et ne remplie pas une mission de cohésion, d’identité, de projets d’un pays.
    Ces politiciens ont surestimés le pouvoir de l’argent.
    L’économie est importante, mais ne doit en aucun cas (selon moi) occuper tout le champs.
    La politique doit reprendre sa place et les banquiers ne plus s’imposer comme hommes d’état.

  3. Aucune illusion ! nous allons voir encore une fois le changement de côté parce que les girouettes ne savent faire que cela, aller dans le sens du vent.
    Les responsabilités ? ques acco pour elles ? le sempiternel ” on n’y peut rien ! ” leur permet de se laver les mains des événements . Il y aura peu de votants je pense, encore moins de blancs, de nuls… car “à quoi bon se déplacer pour mettre un bulletin nul ?” alors qu’une balade en cas de beau temps, ou une émission TV s’il fait mauvais, leur semblera bien plus agréable.

    • Si on en croit nos merdias, les gens se sont déplacés en masse pour aller s’inscrire sur les listes électorales. Est-ce que ça veut dire qu’ils iront en masse voter ? Vu la grosse réussite des sondages ces derniers temps, pas la peine de poser la question et encore moins d’écouter ce qu’ils nous en disent.

  4. Bonjour les Blacksheeps 🙂

    Oui en effet le monde capitaliste tel qu’on le connais est en train de disparaître pour autre chose… C’est pour cette raison que certain nous sortent la prochaine crise tout les deux mois ! Mais ils n’ont pas d’intérêt à ce que cela ce passe de la sorte. Ça c’est incontrôlable et imprévisible un peu comme une guerre globale. On en a ru parce que souvent ça dérape, même les élites mondiales ne peuvent tout contrôler à 100%. Mais leur but à terme est de créer un mondialisme basé sur les sociétés privée, ils veulent tout privatiser ! C’est ça en réalité le NOM un monde entièrement privatisé.. La politique ce n’est que de la communication ! ils sont là pour le dé”cor et donner le change et rein d’autre… https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    Pour parler de la Russie, ils renégocie leur statut, ce sont les invités surprise et crée le bug idem pour la Chine qui au départ devaient tenir une place moindre… Ils y a donc beaucoup de cinéma en surface.

    Mais je ne pense pas qu’on doive crainte une guerre.

    Akasha.

  5. @ voltigeur
    Le seul moyen pour éliminer les agences de com et les militants déguisés qui interviennent ici régulièrement, c’est de faire apparaitre, les adresses ip.
    Sinon, il faut acter et diffuser l’info le site lesnmoutons enragés est un pot de miel, pour remplir les fichiers !!!

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