Que mangerons-nous dans le futur? le Salon international de l’alimentation de Paris nous en donne un aperçu

Que mangerons-nous dans le futur? Plusieurs scénarios sont possibles, surtout avec la mise en place du TAFTA tant souhaitée, l’alimentation industrielle nous sera présentée non pas comme une solution mais comme LA solution. Mais de plus en plus de personnes se dirigent vers une alimentation plus saine, plus naturelle, qui apporte soit de nouvelles expériences soit les plaisirs de notre enfance.

Le Salon international de l’alimentation de Paris a présenté une petite sélection des produits qui sont voués à composer notre assiette dans l’avenir, et vous pourrez découvrir qu’il y a de l’originalité à la clé…

assiette-equilibree-contre-graisseDurant le salon 2016, le SIAL qui récompense l’innovation et les produits alimentaires innovants, a collecté 2 188 produits développés par plus de 900 marques. Ils avaient retenu une poignée de produits qui sortaient du lot, en voici quelques uns qui peut-être finiront par vous tenter, sait-on jamais…

Reste à faire la différence entre les produits destinés aux fins gourmets (ou à certains bobos) ayant assez d’argent pour tenter le luxe, et ceux auxquels le plus grand nombre aura accès. Par exemple, comme le signale cet article de Libération: “de la côte de bœuf (400 g) et un t-bone de race charolaise (340 g) de top niveau. Bêtes élevées en plein air, viande maturée pendant 21 jours en chambre froide, emballage sous vide placé dans un coffret de bois… Cette bidoche haute-couture, baptisée «la Cave à viande» est produite par Puigrenier, à Montluçon (Allier). La nourriture de demain passe aussi parfois par un retour aux traditions, comme quoi…“.

Manger de la viande, d’accord, mais à quel prix?

Autre produit plein d’avenir, le quinoa:

Le quinoa continue son explosion (ce qui fait flamber les prix et pose de sérieuses questions écologiques). La plante, souvent utilisée comme une céréale, s’invite désormais au dessert : un flan à la myrtille ou aux fruits de la passion, fabriqué par Viru. Cette recette offre un bon complément aux autres plaisirs sucrés d’origine végétale, à base de lait de riz ou de soja.Mais la petite graine pourra toujours se manger salée, comme l’atteste la liste des meilleurs plats sélectionnés par le Sial Paris. Voici un gros salami végétal (photo), à découper en tranches (proposé par Sabarot), idéal pour l’apéro façon charcuterie ou bien frit à la poêle pendant cinq minutes. C’est vrai, la polenta (farine de maïs et eau) existe déjà sous cette forme, tout comme la pâte de pois chiches, la fameuse panisse qu’on déguste dans le Sud-Est. Pour le quinoa, par contre, ce type d’emploi est nouveau.

Il y a également les fruits et légumes à boire. Nous pouvons tous augmenter notre consommation de fruits et de légumes sous forme de jus, cela ne pourra qu’être bon pour notre santé en général, mais dans les produits innovants, il y a certains mélanges qui sortent réellement de l’ordinaire, et qui peuvent même intriguer. Goûter, pourquoi pas, mais dites-vous que vous pouvez également vous inspirer de ces mélanges pour les recréer vous-même de manière totalement bio directement dans votre cuisine.

Au petit-déjeuner, allez-vous craquer pour un verre de pomme/persil ? La marque Ulti, fabricant de jus de fruits, s’allie à Darégal, spécialiste des herbes aromatiques. Ce qui donne naissance à… des jus de fruits aux herbes aromatiques (logique). Le «cobranding» est dans l’air du temps, ce modèle économique qui accouche des tablettes de chocolat fourrées avec des biscuits célèbres (le Milka Oreo) ou inversement des biscuits fourrés avec du chocolat de marque, et autres hybridations marketing. Ici, le mélange permet de boire des jus à la composition classique (citron et basilic) ou plus audacieuse : il faudrait essayer le citron, pêche et menthe, ou bien se rafraîchir au pamplemousse, pêche et citronnelle. La bouteille la plus intrigante reste sans doute le pomme, ananas et estragon.

Toujours pour augmenter votre consommation (détournée) de légumes, l’alcool de carottes. «Mama Carrot», c’est du 20% dans le gosier, même si les concepteurs (les Italiens d’Aureli Mario) vantent «la source de bêtacarotène» de leur nouveauté ainsi que la teneur «riche en vitamines, sels minéraux et antioxydants».

Et enfin, l’innovation se trouve aussi dans les emballages. Savez-vous qu’une partie de nos produits voient leur prix monter simplement par ce que l’emballage est un packaging de luxe? La première technique de vente reste l’accrochage de l’oeil, et la reconnaissance du produit dès le premier regard, de ce fait, ils n’hésitent pas à proposer un emballage totalement superflu qui n’a qu’un but, mieux vendre, quitte à faire fi de l’écologie. Et de ce côté-là également, des nouveaux produits apparaissent, parfois même en proposant un packaging 100% recyclable.

Dans la nourriture du XXIe siècle, il est beaucoup question de «packaging». Chez CD Fruits, les agrumes ressemblent désormais à des feuilles à tremper. Un peu comme la gélatine, sauf que le produit est garanti sans substance animale, gélifiant ou conservateur. Grâce à cette nouvelle présentation, les férus de pâtisserie pourront mieux doser et incorporer leur kumquat (un petit fruit venu de Chine, très complexe dans ses arômes), leur kalamansi (odeur de mandarine, saveur d’orange amère) ou encore leur yuzu (l’équilibre entre pamplemousse, mandarine et citron vert).

Les fans de champignons glisseront pour leur part de très fins copeaux de cèpes et morilles dans la purée de rattes, avec une variante du moulin à poivre, qui contient des champignons séchés. Cette astuce-là revient à la société Sabarot. Plus anecdotique comme produit parmi les nommés au Grand Prix du Salon de l’alimentation de Paris 2016, mais innovation intéressante dans la lutte contre les déchets ménagers, le lait «En direct des éleveurs» se vend non pas en brique mais dans une poche 100% recyclable. C’est une obligation qu’assume une partie du secteur grande distribution : la bouffe de demain doit être écolo.

Le but n’est pas d’acheter à tout prix de vous pousser à acheter de nouveaux produits, mais de montrer que l’alimentation évolue, comme les idées, et que de cela nous pouvons nous inspirer pour nos propres créations, et tester de nouvelles choses.

Parfois, en sortant des sentiers battus, nous pouvons découvrir et faire découvrir des saveurs et des idées pour pourrons changer notre quotidien…

 

Benji

7 Commentaires

  1. Une production de quinoa français est en train de se mettre en place. A terme moins cher et local. Un aliment devenu un luxe éthiquement douteux pour une grande famille.
    Le reste me laisse dubitative à l’heure des récoltes de fruits, légumes de garde et oléagineux.

  2. L’alimentation s’est imposée après des siècles d’expérience se rapportant à une région et un climat. Gouter des plats exotiques ne peut être que temporaire car nos organisme sont organisés autour des plats locaux ou nationaux. Toutes ces maladies qui surviennent actuellement sont le fait de dérèglements alimentaires. La France était un des pays les plus sain avant l’arrivée des mac’do, pizza hut et tutti quanti.

  3. Sous ses aspects plus “naturel” et “bon” pour la santé ça reste la même merde et le même système d’exploitation d’économie mondiale. Ils surfent simplement sur le renouveau diététique qui a tiré la sonnette d’alarme sur les fast-food et nourriture trop grasse. Ils s’adaptent et créent de nouvelles marques pour passer plus inaperçu vu que les gens se méfient de plus en plus. Mais en coulisse rien ne change… Donc nous non plus on ne va rien changer à notre stratégie mis en place basé sur une nourriture saine et de base sur des produits frais et bio de saison et de proximité.

    Akasha.

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