Sécurité: vous avez de quoi paniquer, la Plateforme nationale des interceptions judiciaires n’est toujours pas au point!

77% des français jugent la lutte contre le terrorisme par nos politiques inefficace, ce qui ne fais aucun doute vu qu’ils n’ont pas le courage de s’attaquer aux véritables responsables, surtout que cela n’est vraiment pas leur priorité à écouter David Van Hemelryck, fondateur du collectif Hollande Démission pour qui notre gouvernement arrête plus d’opposants que de terroristes présumés.

Et pour lutter contre le terrorisme en France, il y a la PNIJ, la plateforme nationale des interceptions judiciaires qui permet d’écoute un peu tout le monde, qui a de nombreux points communs avec le logiciel Louvois qui versait les salaires des militaires, ce n’est pas au point, cela plante à tout bout de champs, cela coûte une fortune. Et le nombre colossal de plantages avant même sa mise en service le 01 Janvier 2017 n’est au final qu’une goûte d’eau dans l’océan de problèmes que représente la PNIJ, puisque ceux-ci sont très nombreux

pnij-schemaLa PNIJ résumée en un croquis… Source de l’image: Numerama

Il y a encore de la friture sur la ligne. Alors que la lutte contre le terrorisme mobilise les forces de sécurité intérieure à un niveau jamais atteint, les écoutes judiciaires continuent de connaître des avaries techniques. Les 25 et 26 juillet, les demandes de nouvelles interceptions par la police n’aboutissaient pas. En cause : un bug dans les signatures électroniques qui permettent aux officiers de police judiciaire d’authentifier leurs demandes.

Ces signatures jouent un rôle crucial depuis le lancement du nouveau système d’écoutes, la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (Pnij), qui a entraîné la dématérialisation de toutes les procédures.

Policiers, gendarmes et douaniers doivent s’identifier à l’aide d’une carte agent, qui «comporte une capacité de signature électronique permettant de signer des réquisitions ou des procès-verbaux dématérialisés», expliquait en 2014 Richard Dubant, le responsable de la Pnij au ministère de la Justice.

Contacté, le cabinet du garde des Sceaux affirme «avoir connaissance» de cet incident et indique qu’il s’agit «d’un problème interne au ministère de l’Intérieur».

La technologie des signatures est pilotée, côté police, par le Service des technologies et des systèmes d’information de la Sécurité intérieure, qui dépend de la Place Beauvau. Joint à son tour, le ministère de l’Intérieur nous a renvoyés vers la chancellerie…

«C’est tellement lourd !»

Les difficultés rencontrées en juillet ne sont pas les premières et ont déjà fait l’objet d’ateliers entre les acteurs de la Pnij et le ministère de l’Intérieur, sans parvenir, à ce jour, à trouver une solution pérenne. «C’est un énième plantage. Il y en a tous les jours !» s’emporte Christophe Rouget, du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), très remonté contre la Pnij. Au-delà de ce bug, pas directement imputable à la plateforme gérée par l’industriel Thales, le syndicat a recensé des dizaines de fonctionnalités défaillantes : «Le forum dédié aux utilisateurs de la Pnij est rempli de messages [d’officiers de police judiciaire] qui ont des problèmes. Là où on mettait dix écoutes hier, on en utilise que deux ou trois aujourd’hui avec la Pnij. C’est tellement lourd !» raconte Rouget.

Les critiques ne viennent pas uniquement des rangs syndicaux. Le sénateur Les Républicains de l’Aisne, Antoine Lefèvre, parle d’un «problème de fiabilité» de la Pnij. Il dresse ce constat après avoir réalisé de nombreuses auditions sur le sujet dans le cadre de la commission des finances : «La plateforme connaît régulièrement des petits bugs, des liaisons coupées ou autre qui peuvent faire perdre le travail de plusieurs semaines.»

Le 10 mars, les grands patrons de la police et de la gendarmerie s’en étaient plaints, main dans la main, à leur autorité de tutelle, le ministre de l’Intérieur. Dans un courrier commun, que le Canard Enchaîné avait évoqué et dont Libération a aussi obtenu copie, les deux directeurs s’alarment des «importants dysfonctionnements» de la Pnij et préviennent : «La multiplication des ralentissements et des coupures réseaux constatées ces dernières semaines, les cas de pertes partielles ou complètes de données, ou de retards dans les interceptions, ont conduit progressivement les services d’enquêtes à se désengager ou à limiter l’usage de [la Pnij] en recourant aux précédentes méthodes.»

Des services particulièrement exposés, à l’instar de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat), ont depuis reçu pour consigne de rebasculer sur la Pnij, malgré son fonctionnement chaotique. Dans l’enquête sur l’assassinat du père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray, les policiers ont constaté avec effarement que deux SMS interceptés avaient été perdus. C’est en épluchant les factures détaillées de leurs cibles que les enquêteurs s’en sont rendu compte. S’ils ont pu les récupérer, les hommes de la Sdat se sont vivement émus d’un tel manque de fiabilité…

«Pas à la hauteur»

D’autant plus que ce plantage est loin d’être le premier. Fin 2015, le ralentissement sévère de la plateforme pendant deux jours avait permis aux enquêteurs de découvrir que le support technique de Thales n’était joignable que les jours ouvrables, pendant les heures de bureau. Source et suite sur Liberation.fr

D’un autre côté, cela devrait en réjouir plus d’un, puisque la PNIJ c’est comme HADOPI, moins cela fonctionne, plus on est tranquilles…

Benji

9 Commentaires

  1. Il faut faire attention a ce qui s’appelle l’enfumage.
    Et pour moi cela y ressemble fort. Connaissant encore des gens de chez steria, et la qualité de leur travail je crois plutot que comme pour louvois on nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Les pannes a répétitions voulues et les erreurs calculées ils savent faire, cela dépends si on leur demande ou non.

    • Ce n’est pas forcément la “faute” de tout Steria, mais un projet peut partir en sucette assez vite ; les changements répétés de collaborateurs (commerciaux, managers ou programmeurs) n’arrangent rien, par exemple … Et puis gérer un client qui n’entrave rien à l’informatique, ça demande un certain niveau.
      Par ailleurs, si je bossais chez Steria, je ne serais pas pressé de dire aux gens de l’extérieur que le problème est bien connu en interne, ça serait chercher les ennuis avec ma hiérarchie si on remontait à moi, ou à ma réputation pour changer de boîte … https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  2. Sur le diagramme, en haut à droite, on peut voir CHORUS, système financier de sinistre réputation chez les PME qui travaillent avec les ministères …

  3. J’adore le numérique!

    On évitera entre autres d’accuser les femmes de ménages de jeter les preuves de l’affaire Dutroux:
    http://dondevamos.canalblog.com/archives/2012/04/22/24071025.html

    Et puis tellement pratique pour les copains .: de voir si enquête sur leur cul…

    On pourra mieux anticiper, et être moins suspects comme pour l’affaire du gendarme Jambert.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Jambert
    (même wikipédia dit “circonstances troublantes”)

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

  4. ça promet sur le prélèvement mensuel de l’impôt..
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif

  5. Du bol qu’ils ont les fichiers S ,ils savent qui recruter.
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

  6. Voilà qui est très rassurant
    https://francais.rt.com/france/24859-deputes-ciotti-larrive-vont-israel
    Dans la vie, faut savoir s’entourer.

  7. A partir du moment ou l’on fabrique une usine à gaz qui veut tout contrôler, on est à peu prêt certain qu’il y aura des bugs!

    Les gens qui nous gouvernent ont perdu le sens de la réalité et en informatique, ce n’est pas simple de comprendre comment fonctionne un ou plusieurs réseaux et de relier l’ensemble des éléments pour contrôler les données.

    Quand on voit des agences comme la NSA qui ne sont pas capable de ne pas se faire pirater pour sortir des dossiers de mail de l’hilarante Clinton par wikileaks

    Sniffer le trafic réseau avec des mots clés, même si on a toute les compétences, il sera difficile de créer un algorithme avec des mots hachés ou tronqués pour chercher les gens qui veulent créer des attentats à part surveiller les palais de la république, ce qui serait le plus simple pour trouver les auteurs et les commanditaires

    Ce n’est pas le peuple qui a quelque chose à cacher, ce sont les escrocs qui nous gouvernent

  8. J’ai écouté un intervention du juge Trévédic qui expliquait que lorsqu’il avait pris la décision d’urgence, en tant que juge anti terroriste, d’incarcérer un “fiché S” à la suite de ses investigations. Les services de polices ou de gendarmerie qui étaient solicités pour faire l’opération lui demandait un délais de 4 mois! Vous vous rendez compte?

    Entre ce témoignage factuel et difficilement contestable et l’usine à gaz décrite dans l’article de Benji (usine qu’il vont mettre 5 ans à mettre au point comme Louvois). Je me demande vraiment si on peut compter sur eux.

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