Simone Wapler: La financiarisation et la collectivisation de votre épargne avant sa destruction

dollars-behind-bars-300x165Les marchés financiers sont manipulés par les banques centrales. Le système financier est au bord de l’explosion. Mais tout est fait pour que votre épargne soit prisonnière.

Je fais partie de ceux qui pensent que l’Etat ne nous veut pas que du bien.

Ce genre d’idée est considérée comme maléfique et nuisible par ceux qui aiment bien se défausser de leurs responsabilités sur la “puissance publique” et ceux qui oeuvrent pour cette même “puissance publique”. Ils sont nombreux…

Je pars du principe que l’Etat ne nous veut pas que du bien car il a tendance à vouloir étendre ses prérogatives, son influence et son importance. C’est sa pente naturelle.

L’épargne est dans notre pays mal vue. C’est un geste de défiance envers l’Etat Providence qui s’occupe de notre bien-être de la crèche à la tombe.

La redistribution n’est-elle pas censée pourvoir à tout ? Le chemin vers l’indépendance financière va dans le sens opposé de celui de la servitude qui est la dépendance à la manne publique. L’indépendance financière réduit l’influence de l’Etat sur notre vie.

L’épargne est donc tolérée mais punie, taxée, contrôlée, orientée, encadrée.

Très encadrée…

Entrée libre mais sortie bien gardée

La loi dite Sapin 2 contient une disposition qui vient d’être votée par le Sénat et permet aux gérants français de mettre des barrières (gates en jargon anglais financier) aux fonds ouverts pour “limiter les risques de course au premier sortant et protéger in fine les investisseurs des conséquences de ventes forcées d’actifs“. Cette disposition concerne aussi les fonds immobiliers dits OPCI.

Protection, sécurité : évidemment, on nous présente cette disposition comme étant pour notre bien.

En réalité, ces fonds ne sont donc plus qu’”ouverts” dans le sens entrée. Vous y entrez quand vous voulez mais vous n’en sortez plus comme vous voulez. Enferme-t-on les gens pour leur bien ? Non, on les enferme toujours pour le bien de ceux qui restent à l’extérieur.

Je n’ai qu’un conseil : évitez les fonds français, préférez les fonds étrangers qui n’adoptent pas encore ce genre de dispositifs. Dans tous les cas, lisez attentivement les conditions d’activation des barrières (gates).

Alors que la volatilité (terme financier lénifiant pour désigner un risque de perte) augmente sur les marchés financiers, les autorités semblent craindre que les épargnants ne cherchent autre chose, ne se dirigent en dehors des marchés financiers.

Les banques craignent que notre épargne n’emprunte d’autres chemins (financement participatif ou crowdfunding, actifs tangibles, placements dits “atypiques”) au détriment de leurs produits (actions, obligations et OPCVM gérés par elles).

Il est vrai qu’une fuite éperdue hors des obligations de l’Etat français, hors de l’assurance-vie, hors des marchés financiers encadrés, contrôlés et surtout manipulés aurait un mauvais effet.

La loi est faite pour orienter vers l’épargne financiarisée

Sous prétexte de sécurité, tout est donc fait pour que l’épargne reste dans le circuit bancaire et financier.

Ainsi les fonds d’investissements alternatifs, FIA, sont depuis 2014 strictement encadrés par l’Autorité des Marchés Financiers. Pourtant, ils ne sont pas “collectifs”, contrairement aux OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) mais ne pas être collectif est devenu une tare.

Désormais, les FIA sont donc soumis à une multitude de contraintes réglementaires. Les promoteurs de placements privés ne peuvent plus communiquer que vers un très petit nombre de personnes. Sinon, le coût administratif et juridique de mise au niveau d’exigence de l’AMF devient exorbitant et plombe la rentabilité de petites structures. Regrettable car certaines proposent des investissements judicieux, productifs, innovants, adossés à des actifs tangibles et finalement moins dangereux que tous ceux qui sont exposés aux marchés financiers manipulés par les banques centrales.

Encore une fois, je doute que, dans le contexte actuel, cet arsenal réglementaire vise l’intérêt des épargnants. Il vise surtout à protéger la rente de l’industrie financière !

L’immobilier n’échappe pas à la règle

Même l’immobilier est sous le coup de ce contrôle réglementaire dissuasif. La “loi numérique” qui vient d’être définitivement adoptée par l’Assemblée nationale s’est intéressée aux plateformes de logement locatives de type Airbnb.

“Le texte prévoit que certaines communes pourront rendre obligatoire l’enregistrement de locations ponctuelles via des sites internet, un numéro de déclaration devant être publié dans l’annonce. La plateforme devra notamment veiller à ce que le logement ne soit pas loué plus de 120 jours par an”, indique Sciences et Avenir.

Ceux qui tentaient de retrouver du rendement, d’échapper au gonflement des prix immobiliers voulu par la politique monétaire et au contrôle des loyers en seront pour leurs frais.

Non, l’Etat ne nous veut pas que du bien, il préfère que nous empruntions la route de la servitude plutôt que celle de l’indépendance financière. Comment sinon financer ses dépenses de redistribution ? La collectivisation de l’épargne et sa financiarisation sont donc bien une volonté délibérée.

Les intérêts de la puissance publique – maintenir votre argent dans un système monétaire et financier au bord de l’explosion et outrageusement manipulé par les banquiers centraux– passent avant les vôtres.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

Source: la-chronique-agora

Via Business Bourse

 

Benji

15 Commentaires

  1. Je n’ai qu’un mot à dire, retirons l’argent des banques car sans notre argent les profiteurs, les banquiers n’ont aucun pouvoir sur nous, et de nos jours notre argent est plus en sécurité chez nous que dans une banque.

    • L’argent n’a aucune valeur, que ce soit des chiffres sur un compte en banque ou des bouts de papiers dans un bas de laine chez vous.
      Bien sûr que notre épargne n’est pas en sécurité en banque.
      Mais chez-vous, l’est-elle ?
      Qu’est-ce que ça signifie que d’avoir une liasse de billets orange de 50 € chez soi ? N’avez-vous jamais constaté que les styles des billets de banque sont de plus en plus fréquemment renouvelés ? OK, vous gardez 20000 € en billets de 50 chez vous à partir d’aujourd’hui et pendant 5 ans en prévision de je ne sais quoi… et… lorsque vous voudrez les échanger, personne n’en voudra parce qu’ils ne seront plus valables…

      Certains vous diront d’acheter de l’or physique, ne les écoutez pas plus !
      Si vous souhaitez conserver votre épargne à travers le temps et les crises, convertissez là en semences.

      • Je suis d’accord, les semences et la terre sont les seules valeurs à posséder car évidement ce n’est pas l’argent ou l’or qui nous nourriront en cas d’effondrement mais bien la terre et les semences.

        • tout dépend ,l’issu du projet
          avec le métal physique,tu peux aller n’importe où
          on te fera le change,en cas d’exil..hors europe
          pour ma part ,je l’envisage d + en +

      • les semences sont à renouveller,elles ne se gardent éternellement..

        il faut mieux diversifier ses placements,semences ,métal physique,
        espèce ,BDC,carburant( fioul)
        si les especes se renouvellent,faut les liquider en BDC,et ainsi renouveler
        les especes en temps d’utilisation courante
        pendant que tu n’achète pas de bouffe ,vous reconstituez votre capital

  2. La retraite par répartition, c’est fini: cap sur la capitalisation
    et pour l’épargne en général,le but est le mème
    l’état veut votre épargne dans le capital des entreprises:
    http://www.challenges.fr/patrimoine/20160415.CHA7918/la-retraite-par-repartition-c-est-fini-cap-sur-la-capitalisation.html

    La BCE commence à acheter des dettes d’entreprises
    et la France est en tète!
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/08/la-bce-commence-a-acheter-des-dettes-d-entreprises_4942450_3234.html

    L’objectif était alors de déjouer la menace déflationniste pesant sur le Vieux Continent en relançant le crédit et l’activité. En achetant ces dettes, la BCE contribue en effet à faire baisser les taux souverains et, par ricochet, les autres taux pratiqués dans l’économie. Comme par exemple, ceux des prêts aux entreprises et aux ménages.

    Mais en achetant ces titres, elle fait également augmenter la quantité d’euros en circulation – de quoi faire baisser le cours de la monnaie unique face au dollar, favorisant, au passage, les exportateurs européens.

    Problème. En dépit de ces mesures, le crédit aux entreprises peine toujours à repartir. Voilà pourquoi la BCE a décidé de racheter également leurs obligations.
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif

    • faire baisser le cours de la monnaie unique face au dollar,
      mais le dollar ne vaut plus rien..
      1$ dépensé = 8 $ imprimé (min)
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  3. Il est grand temps de récupérer son épargne avant qu’elle ne disparaisse sans prévenir et la réinjecter sans attendre dans des achats “intelligents” et diversifiés, selon ses possibilités, ses aspirations et ses propres projets d’avenir. l’idéal étant de faire d’une pierre deux coups en réalisant des investissements qui conserveront une certaine valeur dans le temps, tout en permettant de demeurer résiliant face à un éventuel effondrement du système (terrains, carburants, outils, semences, nourriture …), cette liste n’ayant pas vraiment de limite hormis celle de votre imagination. Cibler plutôt des éléments qui, si un jour ils devaient se raréfier, pourraient sans aucun doute servir de monnaie d’échange, à condition de pouvoir en stocker une certaine quantité tout en maintenant une rotation des produit périssables …

    M.G.

    • Cela me semble très jute, MG.
      Tout ce qui peut nous permettre d’être les plus autonomes possible devrait être des choix judicieux. Si on peut tenir 6 mois, cela me parait être correct.

  4. Investir dans un terrain ? Je crois que c’est une idée valable. Mais pas évidente. Il faut d’abord en trouver un assez grand, pas très loin de chez soi, avec de l’eau, pour qu’il serve de base de repli “pour le cas où”. Car “cas où” pourrait bientôt se manifester !
    Et surtout, un terrain assez bien caché, isolé mais carrossable, et cultivable au moins en partie.
    Je verrais même bien un terrain en planches, avec possibilité de creuser dans ces planches pour se faire un abri discret et hors de toute fiscalisation (au moins à ce jour !). Quoi que… bientôt, même les grottes pourraient être imposées. Mais ceci est une autre histoire.

    Pour ce qui est de cacher l’argent chez soi (ou dans un… non, DES lieux sûrs), il est certain qu’il faut, comme n’importe quel stock, faire tourner les billets. Même s’ils ont une durée de vie peut-être plus longue que les boites de conserve ! Quoi que…

    • Biquette, nous sommes bien d’accord sur le principe de la prévoyance et de l’autonomie. Je nuancerais juste certains points : trouver le terrain adéquat pour y créer sa petite BAD n’est de fait pas très compliqué de nos jours, seuls les moyens financiers peuvent faire défaut, car dès qu’il y a eau ou bâti sur place c’est le coup de bambou. Dans tous les cas je pense qu’un accès carrossable n’est pas forcement recommandé si l’on souhaite limiter le nombre de fouineurs, je préfère un chemin discret. Cultivable, c’est indispensable et même vital pour se nourrir en cas de pénurie généralisée ! Concernant l’argent, inutile de chercher une cachette, il va falloir investir le peu qu’il nous reste et ensuite apprendre à faire sans, car il ne sera probablement bientôt plus accessible aux sans-dents, ou alors sous forme de micro-puce pour ceux qui accepteront la marque de la bête ! Quant à la fiscalisation dudit terrain, pas d’inquiétude à avoir, si le système périclite les petits fonctionnaires astreints au contrôle de l’urbanisme auront d’autres chats à fouetter et ne se risqueront pas à prendre un coup de 12 pour satisfaire leurs maîtres, qui eux mêmes se seront bunkerisés depuis longtemps d’ailleurs …

      M.G.

      Édit : Désolé pour ce léger hors sujet !
      Quoi que, de l’épargne à la résilience la distance est parfois ténue …

  5. Bonjour à tous.
    A chaque fois que ce sujet est abordé on revient sur les mêmes poncifs .
    Débanquariser, placer ses économies dans la terre , l’or les BDC…….
    Voir acheter pour 20000€ de semences . https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif.

    Chacune de ces mesures peut s’avérer bonne ….ou….inutile , tout dépend du programme de l’ennemi . Et l’ennemi c’est le/les gouvernements , car ils sont l’aspect légal et c’est eux qui font pression sur le peuple . Qu’ils soient vendus à la finance n’ôte rien à leur responsabilité .

    Acheter de l’or…..il peut être saisi et sa possession criminalisée .
    Investir dans la terre…jusqu’à ce que les taxes ne permettent plus de la conserver.
    Débancariser…..tant que le cash n’est pas interdit .
    Toutes les mesures que nous pouvons prendre sont sujettes à être contrées , il suffit d’une loi , d’un décret, d’un texte dit “légal” .
    Je ne dis pas qu’il est inutile de se préparer à une catastrophe, mais que les moyens dont nous disposons sont vulnérables et facile à contrer .
    Ce qui fera la différence n’est pas le fait d’avoir plus de produits trocables que le voisin, plus de terre ou de semences ,mais notre capacité à faire face à notre ennemi . Notre pouvoir de devenir “Hors la loi” au sens noble et guerrier du terme : de ne plus nous soumettre .
    Cela implique de prendre des risques et de devoir un jour se trouver en situation de danger immédiat . Mais celui qui n’est pas capable de prendre ces risques n’a aucune chance d’échapper à ce qui arrive . Si la peur de la répression , de l’affrontement , des risques des huissiers, des juges est la plus forte, alors inutile de lutter, laissez vous avaler par la bête .
    Mais si vous êtes capable de faire face à une armée seul sur le seuil de votre demeure , alors les portes du Walhalla vous sont ouvertes et vous n’avez plus rien à craindre .
    La solution n’est pas dans ce que nous avons, mais dans ce que nous sommes .
    Oubliez d’avoir peur et l’avenir est à vous .

    • salut Article35, l’histoire nous montre que les faiseurs de loi sont les premiers à foutre le camps quand sa sent le roussi, ce qui tend à prouver qu’ils possèdent moins d’attributs qu’ils peuvent laisser paraître, donc aucune inquiétude à avoir venant de cette vermine, mais tu as raison, celui qui perd ses moyens face à la pression d’un simple huissier part avec un sérieux handicap !

      Pour combattre cette fameuse « peur du système » qui peut paralyser certaines personnes face à la représentation de l’état, il suffit de se rappeler que ceux qui fanfaronnent au dessus du peuple ne pissent pas plus loin que les autres, naissent, pleurent, mangent, chient et meurent comme tout le monde, ils n’ont que le bagou en plus, à nous de leur fermer le clapet …

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

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