“La maladie de Lyme explose, c’est un scandale sanitaire”

Le professeur Christian Ixodes_scapularisPerronne dénonce depuis des années le déni autour de la maladie de Lyme chronique. Pour lui, et pour la centaine de médecins qui lancent dans “l’Obs” un appel à la ministre de la Santé, il faut agir. Vite.

Le professeur Christian Perronne est chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire Raymond-Poincaré de Garches, et codirecteur d’un groupe de travail sur la vaccination à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il est un des seuls médecins hospitaliers en France à dénoncer depuis plusieurs années l’absence de reconnaissance de la maladie de Lyme chronique.

Sous-diagnostiquée, mal prise en charge par les autorités sanitaires, cette infection, transmise par les tiques, peut amener, si elle n’est pas soignée, à la paralysie et la démence. Or, elle est en pleine expansion. “Il y a urgence”, dit le professeur Perronne, qui, avec une centaine d’autres médecins, lance dans “l’Obs” un appel à la ministre de la Santé. Interview.

C’est un premier pas timide. Toutes ces années, nos entrevues avec le ministère de la Santé ont toujours abouti à un déni de la pathologie. J’espère que ce ne sera pas le cas cette fois.

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Comment vous êtes-vous intéressé à la maladie de Lyme?

Quand j’ai commencé à travailler à Garches, en 1994, j’ai vu arriver nombre de malades piqués par des tiques lors de leurs promenades dans les grandes forêts de l’Ouest parisien. Les tiques peuvent transmettre ce qu’on appelle la maladie de Lyme, due à une bactérie, la borrélie (Borrelia), elle-même souvent accompagnée d’autres bactéries et de parasites.

 

J’ai soigné ces malades avec trois semaines d’antibiothérapie, selon le protocole officiel, mais beaucoup rechutaient. Je voyais bien que ça ne suffisait pas. La maladie nécessite des soins plus longs. Ce que j’ai fait. J’ai découvert alors que le corps médical ne voulait absolument pas entendre parler de la chronicité de cette maladie. J’ai été moqué, jusque dans mon propre service.

Si les symptômes – articulaires, cardiologiques, neurologiques – reviennent, ce n’est plus du Lyme, on dit que c’est du “post-Lyme” et on envoie les gens en psychiatrie. C’est ahurissant ! Comme si on disait au bout de quinze jours de tuberculose : “Vous n’avez plus la tuberculose, si vous avez des signes, vous avez peut-être une dépression.”

Pourquoi estimez-vous que les tests censés dépister la maladie ne sont pas efficaces?

En plus de la borrélie responsable de la maladie de Lyme, il existe une vingtaine d’autres espèces de Borrelia. Le test Elisa, étape obligatoire pour les médecins français, n’en détecte que trois, avec de plus une proportion élevée de cas où ce test reste négatif malgré la maladie. Et pourtant, s’il est négatif, les médecins français n’ont pas le droit de poursuivre leur exploration, de compléter par un autre test plus précis, comme le Western-Blot. Même si leur patient a des signes cliniques significatifs. Les médecins peuvent être poursuivis par l’Assurance-Maladie s’ils le font !

Le centre de référence de la borréliose à Strasbourg dit encore aujourd’hui que ce test est fiable à 100%, alors que toutes les publications montrent l’inverse ! Comment peut-on continuer une telle aberration ? Surtout qu’il est prouvé depuis longtemps – ça a été publié dans les plus grandes revues scientifiques – qu’une sérologie peut être négative malgré la présence de la bactérie Borrelia.

Aux Etats-Unis, non seulement le médecin est libre de prescrire le Western-Blot malgré un Elisa négatif, mais il a même le devoir de dire à son patient qu’un test négatif, quel qu’il soit, n’est pas la preuve qu’il n’est pas infecté !

Le sujet divise la communauté médicale. Que répondez-vous aux infectiologues qui disent que Lyme est une maladie fourre-tout?

Je suis d’accord. On ne devrait d’ailleurs pas dire “Lyme” mais “maladies vectorielles à tiques”. Le Lyme et les maladies associées donnent des signes cliniques très divers, qui, en plus, peuvent ne se déclarer que des années après. D’où la complexité du diagnostic. Et la nécessité justement d’améliorer les tests !

Aujourd’hui, les patients atteints de maladies vectorielles à tiques sont renvoyés de service en service, traités pour des pathologies qui ne sont pas les leurs : fibromyalgie, sclérose en plaques, démence… Je ne vois que ça, des faux diagnostics ! Et, pendant ce temps, leurs symptômes s’aggravent. Ce sont des histoires terribles. Certains finissent par se suicider. J’ai sorti des gens de l’asile ou de leur brancard avec un traitement prolongé d’antibiotiques. Ils en étaient arrivés là parce qu’on avait nié leur pathologie. C’est un scandale sanitaire.

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… que le professeur Luc Montagnier, découvreur du VIH, compare à celui du sang contaminé. Vous évoquez carrément une “épidémie“ ?

Oui, la maladie explose. Les tiques ont toujours existé, on a retrouvé des borrélies dans une momie humaine congelée depuis plus de cinq mille ans. Mais les tiques sont de plus en plus nombreuses et surtout elles sont de plus en plus infectées. Les derniers chiffres américains sont très inquiétants : en quelques années, dans les Etats du Nord-Est, on a noté environ 300% d’augmentation du nombre de comtés fortement infestés.

En Europe, les données publiées dans Eurosurveillance (2011) montrent jusqu’à 350 cas pour 100.000 habitants selon les pays : les plus touchés sont la Slovénie, l’Allemagne, l’Autriche et certains pays nordiques.

Source et fin de l’entrevue sur Tempsreel.nouvelobs.com

 

Benji

13 Commentaires

  1. si il faut agir vite ..
    ce n’est pas dans les compétences de la ministre
    et de ce gouverne -ment
    il y a des sujets sur le forum,pour la maladie de Lyme
    très bien fournis en explications et remedes
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  2. Ça c’est pour nous préparer à l’arrivée plus ou moins prochaine d’un vaccin !
    Après avoir supprimé en France le seule remède qui prévenait, dès la morsure d’une tique, et soignait en cas de besoin – remède qui se trouve encore dans les pharmacies allemandes – ils vont nous faire le coup du vaccin et probablement de médicaments qui nous rendront encore plus malades, mais d’autres choses…

  3. Le professeur Montagnier en parle aussi depuis quelques années.

  4. En premier lieu, il faut déjà enlever correctement la/les tiques, sans provoquer une régurgitation de la bestiole, ce qui engendre la transmission de l’infection.

    Une pince à épiler ou un arrache-tique classique provoque dans tous les cas la régurgitation, comme l’alcool et l’éther, qui sont donc à déconseiller fortement. Le seul produit actuellement qui anesthésie naturellement la tique et la tue ensuite, c’est le M.580 Ticks-Off des Laboratoires Willy-MULLER. Le coût est dérisoire, il est à base d’HE (huiles essentielles bio) suractivées et solubilisées. Ca marche aussi bien pour les humains que pour leurs animaux de compagnie… http://willy-muller.info/store-anti-piqures-willy-muller.html ou là : http://willy-muller.info/store-willy-muller-anti-protect.html

  5. Bonjour LME,
    La maladie de lyme est effectivement mal diagnostiquee car le patient se plaint souvent tres tardivement apres l’infection. De plus les symptômes sont tres subjectifs pour le therapeute…en cas de suspiscion de la maladie une serologie permettra de confirmer le diagnostic. si l’infection n’est pas trop ancienne – moins de six mois – une antibiothérapie fait l’affaire.
    1) Maintenant, parler d’epidemie pour la maladie de lyme laisse songeur ! Le vecteur de la maladie est une tique qui ne peut evidemment pas se transmettre d’un individu à l’autre. La terminologie prête a confusion pour les personnes profanes. La notion d’épidémie est dans l’esprit des gens reliee a la notion de vaccin.
    2) faire un article de presse dans le nouvel Obs pour alerter le ministre de la santé du phenomene est tout juste abberant comme methode de communication au sein du ministere.
    3) le medecin qui a écrit l’article Travaille pour l’OMS. Pour memoire cet organisme a declare une pademie niv 6 ( sur 7 niv possibles ) de grippe AH1N1 en decembre 2009 et 9 mois plus tard ce meme organisme révise son jugement et reinitialise a posteriori la pandemie au niv 2 !!! Ou ils sont super cons dans cet organisme ou ils travaillent avec des objectifs qui ne sont pas la sante mais plutot le marketing du secteur economique de la santé au profit des labos ! C’est pas la meme chose !!
    4) evoquer une urgence sanitaire par voie de presse evoque un procede de manipulation pour affoler les foules ignares et apeurées qui reclameront d’elle meme l’instrument de leurs sévices.
    Bref, Cette histoire sent l’arnaque . Faudrait voir comment l’article est redige et qui a paye pour sa publication dans le nouvel Obs. fausse pub ou collectif de medecins… ?

  6. bonjour

    Faut éliminer 85% de la populace mondiale……

  7. Transmises par les tiques, les borrélies provoquent chez l’homme l’énigmatique maladie de Lyme. Vu l’efficacité limitée de l’antibiothérapie, l’inquiétude grandit depuis quelques années chez les autorités sanitaires et au sein du corps médical. Toutefois, les huiles essentielles semblent être un bon compromis pour ralentir le phénomène involutif de cette pathologie. Explications.

    http://www.plantes-et-sante.fr/soigner/dejouer-la-maladie-de-lyme-avec-l-aromatherapie

    C’est ce que j’ai fait lors de la dernière morsure. En essayant d’enlever la tique qui était collée à mon talon, la personne s’y est mal prise et la tique a répandu son contenu dans la morsure. Comme elle devenait de plus en plus rouge et enflée, j’ai utilisé un composé d’huiles essentielles du Dr Valnet et au bout de quelques jours, environ 10/15 tout est redevenu normal. Mais il est vrai qu’une morsure des décennies avant, m’avait immunisée contre la maladie de Lyme dixit mon médecin non consulté d’ailleurs cette fois, pas plus qu’à la première d’ailleurs. C’était dit en passant lors d’une conversation à bâtons rompus.

  8. En cas de maladie de Lyme, les recommandations en médecine conventionnelle peuvent s’enrichir des traitements aromatiques. Voici une formule d’urgence à appliquer dès que possible après une piqûre de tique.

    http://www.plantes-et-sante.fr/soigner/piqure-de-tique-l-aromatherapie-d-urgence-contre-la-maladie-de-lyme

  9. En tous cas, le fond du problème, c’est à dire l’origine de la cause, ou le “pourquoi du comment” n’est jamais évoqué.

    Et si on parlait des pesticides, des antibiotiques chimiques qui provoquent résistance et mutation des microbes et virus !

    D’ou viennent toutes ces souches différentes de borrelia ? On est encore loin des cas de mortalités fulgurantes survenues aux USA, mais néanmoins, il faut être prudent en randonnée et sorties pédestres en campagne, le sud et le bord de mer ne sont pas à exclure, j’ai trouvé des tiques en bord de mer en cueillant des fleurs sur la côte de la grande bleu…

  10. Il s’agit certainement du début d’une énième manipulation à des fins mercantiles !

    Tout commence par une opération média-tique qui a pour vocation d’instiller dans les esprits une frayeur pandémique, pour se terminer par une mise en scène poli-tique afin de rassurer les scep-tiques quant au nouveau traitement préventif recommandé par les éminents apprentis sorciers au service des labos. Quand l’appât du gain justifie les méthodes, l’éthique s’efface naturellement …

    Je ne nie pas les risques potentiellement encourus suite à une morsure de tique, et ça ne date pas d’aujourd’hui, mais souligne simplement ce nouvel épouvantail que la médecine a décidé d’agiter, en connivence avec les labos sans aucun doute, pour certainement amorcer une nouvelle source de profit. Si en plus ça peut participer à polluer un peu plus les esprits pour laisser le champs libre aux gouverne-menteurs, c’est la cerise sur le gâteau ! A quand une alerte sur la réduve (genre de punaise) qui fait 10 000 morts par an en propageant la maladie de Chagas par le biais de ses déjections ? …

    M.G.

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