TAFTA: 60 députés et sénateurs PS refusent que le Parlement soit “réduit au silence”

Le TAFTA n’est pas expliqué aux populations car celui-ci est considéré comme étant trop scandaleux. L’accès aux documents est très restreint, très sécurisé, interdiction d’avoir sur soi de quoi copier ne serait-ce de quoi copier, appareil photo, smartphone, ou quelque autre moyen de faire fuiter le contenu de l’accord.

Cela a été dénoncé par Raoul Marc Jennar dont vous pouvez retrouver l’excellente conférence ici, par le Conseil économique, social et environnemental, le secrétaire d’Etat Matthias Fekl, le député Jean-Frédéric Poisson, et bien d’autres…

Et là, il n’y a aucune coalition de journalistes, aucun grand lanceur d’alerte qui puisse être félicité par notre gouvernement?

 

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Soixante députés et sénateurs socialistes plaident, dans une tribune publiée jeudi sur le site du Monde, pour que le parlement français ne soit pas “réduit au silence” dans le cadre du traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis.

“Nous demandons solennellement au gouvernement français de refuser de signer tout accord avec les Etats-Unis si le Parlement est réduit au silence” écrivent ces élus socialistes de diverses sensibilités dans ce message, à l’initiative de la députée de Gironde Marie Récalde et du sénateur de Charente-Maritime Bernard Lalande, rapporte l`AFP.

Les signataires, répartis environ pour moitié entre sénateurs et députés et parmi lesquels figurent la présidente de la commission de la défense de l’Assemblée, Patricia Adam, ou la vice-présidente de la chambre basse, Sandrine Mazetier, notent que “personne ne sait” ce que contient le partenariat transatlantique, alors que l’objectif “affiché par beaucoup est de conclure un accord en 2016”.

“Il faut se battre pied à pied, comme le fait notre gouvernement, pour obtenir de la transparence”, jugent les parlementaires, soulignant qu’à l’heure actuelle, un élu ne peut “lire qu’un texte lacunaire, une fois délesté de son téléphone, et sous la surveillance d’un fonctionnaire”.

“Le symbole est évident: les citoyens et leurs représentants n’ont qu’à circuler, il n’y a rien à voir”, déplorent-ils.

“Le commerce international est une affaire de technocrates, de lobbys, d’experts, bref de spécialistes. Que les effets d’un accord commercial sur la vie quotidienne de nos concitoyens soient considérables ne semble pas justifier qu’on leur demande leur avis. Cette méconnaissance de nos principes et valeurs démocratiques fondamentales est purement et simplement insupportable”, poursuivent les signataires, parmi lesquels les députés Kader Arif, Erwann Binet, Olivier Dussopt, Richard Ferrand, Yann Galut, Chaynesse Khirouni, Elisabeth Pochon, Alain Rousset ou Christophe Sirugue.

“Tous les Français savent que nos entreprises ont besoin de l’ouverture des marchés publics, de l’accès au marché des services, et de la reconnaissance des appellations contrôlées (…). Mais ils ne veulent ni opacité, ni petits arrangements sur le dos des peuples”, selon eux.

“Certains mènent une offensive pour faire des accords commerciaux une compétence exclusive de l’Union européenne (…) Un argument juridique ne doit pas pouvoir servir à contourner la démocratie. Nous, parlementaires français, ne l’accepterons jamais”, concluent-ils.

Source: Sputniknews.com

 

Benji

7 Commentaires

  1. Les Pays-Bas préparent un référendum contre le TAFTA

    Les Pays-Bas envisagent d’organiser un référendum concernant le traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) entre les Etats-Unis et l’Union européenne.

    Cette information a été diffusée par le journal néerlandais Financieele Dagblad.

    “Bientôt un nouveau référendum aux Pays-Bas. Les opposants du TTIP l’attendent”, rapporte le journal.

    Bien que le traité de libre-échange transatlantique (également appelé TTIP, ou partenariat transatlantique de commerce et d’investissement entre les Etats-Unis et l’Union européenne n’en soit encore qu’au stade de l’examen, les activistes ont déjà recueilli 67.000 signatures en faveur du référendum. Ils estiment que ce traité menace la démocratie et la sécurité alimentaire et sociale, ainsi que la protection des animaux, constate le journal.

    Suite : https://fr.sputniknews.com/international/201604071024026236-tafta-referendum-pays-bas/

  2. Dans les mois qui viennent, on va parler du Grexit (sortie de la Grèce de l’Union européenne).

    Dans les mois qui viennent, on va parler du Brexit (sortie du Royaume-Uni).

    Dans les mois qui viennent, on va parler du Nederxit (sortie des Pays-Bas).

    Jeudi 7 avril 2016 :

    Pays-Bas : le “non” au référendum fait trembler l’Union européenne.

    C’est désormais acquis, les Néerlandais se sont prononcés contre l’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine. Alors que les premières estimations annonçaient un taux de participation en deçà des 30% – invalidant ainsi le référendum – celui-ci s’est finalement établi à 32,2%. Les résultats donnent le “non” en tête avec 61,1% des voix.

    Derrière la consultation sur l’Ukraine, c’est en réalité un vote sur la place des Pays-Bas dans l’Union européenne qui s’est joué mercredi et qui illustre la montée de l’euroscepticisme dans ce pays fondateur de la Communauté.

    Par ailleurs, ce résultat vient à point nommé pour les partisans du Brexit au Royaume-Uni, qui attendent leur référendum au mois de juin prochain. Ils vont faire valoir ce rejet de l’UE par les peuples et la paralysie annoncée de la communauté. Geert Wilders, leader du PVV (extrême droite) a d’ailleurs déclaré avant le scrutin : « j’espère qu’à l’avenir, au Royaume-Uni comme ailleurs en Europe, d’autres pays suivront » [The Guardian].

    Enfin après “Grexit “et “Brexit”,  “Nederxit” pourrait être le prochain terme à la mode chez les eurosceptiques, car après ce succès référendaire pour le PVV d’extrême-droite, le parti peut rêver à un second scrutin, cette fois-ci sur la sortie des Pays-Bas de l’UE. Une perspective qui inquiète Bruxelles car contrairement aux Britanniques qui bénéficient déjà de nombreuses dérogations communautaires, les Pays-Bas sont un membre central et fondateur de l’Union.

    http://www.touteleurope.eu/revues-de-presse/detail-revue-de-presse/revue-de-presse/pays-bas-le-non-au-referendum-fait-trembler-l-union-europeenne.html

  3. 60… ca fait pas la majorité… Avec les multiplications des nouvelles, le Brexit, le Panama anti Brics, l’Ukraine, les référendums, l’élection américaine…et si même Macron s’y met, j’ai l’impression que le planning va un peu accélérer ! Ca commence à grouiller de partout !

  4. La grande nausée

    Les historiens du futur, tout en cuisant leurs kebabs de rat sur un feu de camp, vont regarder en arrière cette année 2016 et s’émerveiller devant l’agonie de la république de zombies qui est morte en mangeant ses propres cerveaux. Cet État profond grotesque se traine d’une aventure de gouvernance à l’autre, consommant ses perspectives d’avenir possibles dans une fugue d’autophagie, provoquant cette grande nausée qui s’installe maintenant sur la terre.

    http://reseauinternational.net/la-grande-nausee/

  5. Référendum aux Pays-Bas : une “double gifle” pour l’UE

    Le quotidien allemand Der Spiegel souligne que les Néerlandais n’ont pas rejeté “n’importe quel accord de libre-échange”, mais bien “celui qui avait provoqué un soulèvement populaire en Ukraine en novembre 2013”.

    https://fr.sputniknews.com/international/201604071024041019-referendum-pays-pas-ue-gifle/

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