La camisole de force autorisée dans l’enseignement

Un enfant un peu trop “violent”? Hop, ultime recourt, la camisole de force! Et ce qui est tragique c’est qu’il ne s’agit pas là d’une blague, mais d’une circulaire belge diffusée par la ministre compétente Joëlle Milquet (Fédération Wallonie-Bruxelles) pour l’enseignement des enfants autistes comme non-autistes. Remarquez une chose, la camisole, cela va parfois de pair avec le lavage de cerveau, il n’y a pas hasard…

Insensibles-film-enfantSource de l’image: le film Insensibles de Juan Carlos Medina

Bien que le personnel enseignant ne puisse évidemment recourir à cette solution qu’en cas de force majeure, la possibilité figure bel et bien dans la circulaire diffusée par la ministre compétente Joëlle Milquet (Fédération Wallonie-Bruxelles).

Une circulaire officielle diffusée par Joëlle Milquet, ministre de l’Enseignement francophone, le confirme “noir sur blanc”, relate RTL Info ce matin. Le document qui circule dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles précise l’étendue des recours disponibles et détaille les compétences de l’enseignant confronté à une situation extrême.


Cas de force majeure
Ainsi, le professeur (ou l’instituteur) est autorisé, en cas de force majeure, à canaliser l’élève violent à l’aide de sangles (contention mécanique) voire de médicaments (contention chimique) en fonction des prescriptions admises par son médecin. Ces recommandations valent aussi bien pour l’enseignement spécialisé que pour l’enseignement ordinaire, précise RTL Info.

“Solutions appropriées”
La circulaire, envoyée vendredi dernier aux établissements scolaires, doit permettre “d’aider au mieux les membres du personnel à trouver des solutions appropriées”. Elle se fonde sur “un travail important mené avec le Conseil supérieur de l’enseignement spécialisé”, a précisé Mme Milquet (cdH) dans un communiqué.

Cadre légal
Cette circulaire aborde les notions de responsabilité civile, pénale et rappelle le cadre légal. Elle insiste enfin sur toutes les mesures de prévention et de formation nécessaires aux membres du personnel, une information à destination des usagers, des familles, de toute personne désignée pour assister l’usager les représentants légaux.

Dernier recours
Selon Mme Milquet, le personnel éducatif ne doit “avoir recours à la contention qu’en cas d’urgence et de dernier recours”. Le ministre a par ailleurs demandé aux équipes d’inspection de se rendre dans les établissements concernés par les plaintes – dont une école spécialisée dans l’accueil des mineurs autistes à Havré, près de Mons, et l’institut Schaller à Evere.

 

Source+vidéo sur 7sur7.be

 

Benji

11 Commentaires

  1. Que cela concerne un enfant atteint d’un trouble spécifique ou non, les solutions proposées dans cette circulaire (contention mécanique ou chimique) sont d’un autre temps et sûrement pas une réponse adéquate pour canaliser certaines manifestations qui pourraient paraître excessives à nos yeux, mais qui expriment forcement un mal-être. N’oublions pas qu’un enfant, notamment en bas âge ou malade, ne possède pas la capacité de rationaliser ses angoisses ni les moyens de les exprimer comme le ferait un adulte. Ce n’est pas parce que nous sommes incapable de mettre des mots sur les maux des enfants, et plus particulièrement ceux atteint d’autisme, qu’il faut opter pour des mesures incohérentes qui rajoutent inévitablement de la souffrance à la souffrance. Nous sommes tous passés par l’enfance puis l’adolescence, avec nos doutes, nos angoisses et nos questions, pour arriver à l’âge adulte et se rendre compte que nous ne possédons toujours pas les clés de la compréhension du monde de l’enfance, un véritable paradoxe …

    M.G.

    • Tout à fait mouton grain, de plus, l’enfant réagit souvent à un mal être familial, s’il ressent que quelque chose sonne faux chez le parent adulte il réagira de manière à bouleverser les habitudes afin de faire réagir le parent en question. Mais ce qui est dommage c’est qu’on accorde trop souvent à l’enfant violent ou hyperactif tout un tas de problèmes psychologiques ou psychiques qui n’a rien à voir avec le problème réel.

      Des études ont permis de découvrir que les non dits, le manque d’affirmation vrai et sincère ou les peurs non réglés chez les parents pouvaient être déclencheurs de problèmes relationnels entre les enfants et les parents. En réalité bien souvent ce n’est pas l’enfant qu’il faut soigner mais les parents, qui avec le temps, ont développé des carences dans leurs comportements aux autres qu’ils n’ont jamais réglé.

      L’enfant est réceptif, il cherche à rejeter ce qui n’est pas authentique, ni vrai chez l’adulte. Une personne inauthentique aura souvent des problèmes relationnels avec ses enfants et avec les autres. La violence est un problème de société, ne cherchons pas les problèmes dans des maladies inventés de toutes pièces pour feindre d’ignorer le travail psychologique et émotionnel à réaliser car au final ce travail ne pourra être que bénéfique pour retrouver une vie authentique, sincère et équilibré avec l’autre.

    • +1 mouton grain dans ma famille 1 personne a pour métier de s’occuper d’enfants
      autistes
      et sans être du métier ce n’est certainement pas la camisole qui va “aider”
      sont COMPLETEMENT TARES D AVOIR PONDU CETTE LOI.
      Un enfant ” normal” est déjà sans défense face à un adulte alors…. un autiste

  2. Sil y a bien quelqu’un à qui cette mesure devrait s’appliquer c’est à nos représentants.

  3. Comment peut-on revenir au moyen-âge sans que personne ne réagisse !… Je suis atterrée par cette circulaire !… Je vais vous dire, c’est… pratique… économique… et ça repose le “personnel” !!!!… Comme dit Rethy, c’est à nos représentants que nous devrions appliquer cette circulaire de merde !!!https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

  4. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif Ce qui me choque c’est cette idée de “canaliser un élève violent”, alors qu’il s’agit d’une crise de panique d’un enfant ultra sensible (le diagnostic déjà est à côté de la plaque). Forcément ce n’est pas en l’attachant qu’on va réduire son angoisse, paniquer à son tour et utiliser la violence va forcément le stresser (tu as raison Gwendahu on devrait attacher ces abrutis un bon moment pour qu’ils réalisent l’horreur du truc). Bon je parle même pas du fait de le droguer tellement ça pointe leur incompétence (foutez lui la paix, emmenez le faire une ballade, ..). D’ailleurs il suffit de voir la réaction de n’importe quel môme qui se prend une baffe en pleine colère pour constater à quel point ça accentue sa crise (à quand la camisole dans tous les foyers hein?). Les pauvres familles ça doit être flippant et déprimant de lire ça.. les “membres du personnel” devraient effectivement être formés sérieusement, sans violence comme alternatives.

  5. Oui oui c’est une belle connerie, mais il y a un vrai problème aujourd’hui dans l’éducation, comment faire respecter aux gamins le cadres éducatif. Car cette circulaire marque surtout l’impuissance face a des enfants qui ne peuvent être plus punis ou presque. Un enfant qui se prend une heure de colle et dont les parents sont absents ne le vivra pas comme une punition.
    Certains élèves empêche carrément les cours, et les profs sont totalement désarmé car si ca ne marche pas au ‘dialogue il n’y a pas d’autre alternative.

  6. L’autisme est une des conséquences des vaccinations.

    Autre point à ajouter: les enfants de maintenant sont dits enfants cristal, arc-en-ciel… Ils ne comprennent plus notre monde, et sont venus pour nous montrer nos erreurs et nous aider dans la Transition en cours. Selon leur mission, ils sont soit distants, silencieux… soit révoltés…
    Les droguer ne sert qu’à les empêcher de s’exprimer alors qu’il faut les écouter, les regarder vivre.
    Mais notre système qui s’accroche et ne veut pas céder – si tant est qu’il en ait les moyens – ne peut pas comprendre cela.

    Bien sûr, je suis en même temps d’accord avec vos propose, l’aspect horrible de ce genre de mesure, le fait qu’il faut souvent soigner les parents d’abord, et en même temps, je vois le problème des profs qui doivent gérer une classe avec quelques “trublions” qui sèment la zizanie.
    Pas facile à gérer. Mais l’écoute me semble vraiment le plus important ainsi que le fait d’apprendre à l’enfant à gérer ses émotions pour pouvoir les exprimer librement.

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