«Je suis un paysan au service des gens, et non du fric»…

Compte tenu, de la réception animée du locataire de l’Elysée, au salon de l’agriculture, on peut se demander s’il ne serait pas opportun pour les agriculteurs/éleveurs de se poser les bonnes questions. N’oublions pas que TAFTA est en embuscade et ne laisse rien présager de bon, pour la filière agricole, pas plus que pour ce qui reste, de nos productions 100% françaises. Aussi, au lieu de se lamenter en acceptant d’avoir été subventionnés par Bruxelles, pour suivre des directives destructrices de la qualité, au profit de la quantité, pourquoi ne pas suivre l’exemple d’Yves de Fromentel? Surtout que, des voix s’élèvent pour demander un changement de modèle agricole.. Nous parlons ici, des vrais agriculteurs piégés par le système, pas des géants céréaliers et autres exploitants tueurs de terres, qui ne jurent que par extension/production intensive/investissements/subventions. Ceux là sont des hommes d’affaires, pas des paysans. C’est peut être aussi là, que nous consomm’acteurs avons un rôle à jouer..
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Il ne sera pas au Salon de l’Agriculture. Yves de Fromentel, 56 ans, est bien trop occupé avec sa fromagerie. Il est en train d’en construire le local, au fond de sa jolie ferme nichée en bordure de Pécy (Seine-et-Marne). Cet été, il commencera la fabrication des yaourts, des fromages blancs, du beurre, de la crème et des fromages. Le tout garanti 100 % bio.

Alors forcément, « l’agriculture et l’alimentation citoyennes », thème de la nouvelle édition du Salon,, ça lui parle. « Un agriculteur citoyen est celui qui est au service du consommateur et non du fric », lance-t-il. Lui est passé au bio en 2009. « Je n’ai jamais été un gros utilisateur de chimie, mais j’étais quand même dans la production intensive. »

« Céréales, Courchevel, Cannes »

Son père avait effectué ce tournant en 1976. « A cette période, les agriculteurs sont devenus des exploitants, à la tête de terres placées entre les mains de la mécanisation, de la chimie et de la pharmacie, disposant du coup de beaucoup de temps libre et de substantielles subventions. C’était la grande époque, celle des “3C”, pour “Céréales, Courchevel, Cannes” : les agriculteurs passaient leurs vacances à Courchevel, achetaient des appartements à Cannes… ».

Et puis, tout a changé. « A force d’être nourries par les feuilles et non plus par les racines, les plantes se sont affaiblies. Il a fallu les soigner toujours plus », se souvient-il. Le cours des céréales a chuté, obligeant les exploitants à produire plus, donc à investir plus, donc à s’endetter plus, et donc à produire encore plus. Les agriculteurs ont dû affronter seuls, au mieux en famille, ce cycle infernal : plus de salariés ou presque pour les aider, plus de lieux ou presque où se confier. « La disparition de la main-d’œuvre a entraîné celle des petits commerces », souffle Yves. A Pécy, il n’y en a plus un seul. Tout a fermé : la boulangerie, l’épicerie, les quatre cafés-restaurants et même la Poste.

Un jour, Yves a eu envie d’autre chose. « J’avais gardé mes vaches et grâce à elles, j’ai pu opérer le tournant. » Car pour lui, tout est lié : « Ma paille sert de litière pour mes vaches, qui la transforment avec leurs bouses en fumier, dont je me sers pour nourrir mes cultures. Ces productions ont des valeurs nutritionnelles exceptionnelles et une partie sert à nourrir mes vaches qui produisent alors un meilleur lait, et donc de meilleures bouses… Vous voyez, c’est un cercle vertueux ». Qui crée aussi de l’emploi : Yves a trois salariés.

« Ils font du bio dans le fric, pas du bio dans l’âme »

Ne lui parlez pas des derniers convertis au bio, «  ces chasseurs de primes  », dit-il – l’Etat verse 300 euros pour chaque hectare transformé – qui produisent seulement des céréales, cultures les plus rentables. « Ils font du bio dans le fric, pas du bio dans l’âme », s’agace-t-il.

Ne lui parlez pas non plus de la cherté du bio. Il balaye la question d’un revers de main : « La qualité fait que vous mangez moins car vous êtes mieux rassasié, que vous jetez moins car les aliments se conservent mieux et que vous n’achetez plus de médicaments car vous ne tombez plus malade. » …/…

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Auteur Céline Boff pour 20Minutes/économie
Voir aussi:
«Ce n’est pas aux contribuables de payer pour nos exploitations»

La vie dans un petit village sans commerce..
C’est un village sans commerce. Mais pas sans habitant: 637 personnes vivent ici. A Charrin, à quelques encablures de la Loire, au cœur de la verdoyante Bourgogne. La population n’a pas bougé depuis quinze ans mais toutes les commodités ont disparu. Les cafés, la boucherie, la boulangerie, la Poste, l’épicerie et même le joyau local, l’hôtel-restaurant Les Voyageurs, un établissement jadis très réputé, désormais à l’état de ruine…/…

Volti

18 Commentaires

  1. «Ce n’est pas aux contribuables de payer pour nos exploitations»
    apparemment 30% du revenu des agriculteurs leur à été volé :
    « Aujourd’hui on a réussit à persuader l’éleveur qu’il est le maillon faible, alors qu’à l’origine c’est le maillon fort puisque c’est lui qui détient les « pépites » c’est-à-dire la matière première dont ils ont besoin pour faire de l’argent.
    Et aujourd’hui c’est l’éleveur qui est dépossédé de sa valeur ajouté.
    Il ne s’agit pas d’une crise ponctuelle mais d’une crise profonde parce que au fond, c’est le système productiviste ultra libéral que l’on a imposé qui est profondément en crise et il faut que l’ensemble des éleveurs revendique un nouveau pacte avec la société entre producteurs et consommateurs : ramener la valeur ajouté à l’éleveur.
    En circuit cour (filière alternative par exemple) qui fait vivre l’éleveur il n’en coutera pas plus cher au consommateur mais avec une qualité meilleur et une garantie totale qui n’a rien à voir (avec ce que l’on connait). Cela change tout.» Pierre Hinard
    https://static.franceinfo.fr/sites/default/files/asset/aod/2015/30/NET_FO_e731ac3a-3127-418b-9a05-af23539d0fad.mp3

    Omerta sur la viande: document Broché – de Pierre Hinard – 13 novembre 2014 – 17 €
    http://www.amazon.fr/Omerta-sur-viande-Pierre-Hinard/dp/2246850916

  2. « Crise de l’élevage : Intermarché accepte d’acheter plus cher, l’Union européenne refuse !
    Il est urgent d’en finir avec l’Union européenne… »
    http://www.contre-info.com/crise-de-lelevage-intermarche-accepte-dacheter-plus-cher-lunion-europeenne-refuse
    aussi sur :
    http://www.wendy-leblog.com/2016/02/la-crise-agricole-en-une-capture-decran.html

  3. « Briser les volontés nationales de structures modernes dans les domaines de l’Agriculture »
    https://lesmoutonsenrages.fr/2011/03/25/nouvel-ordre-mondial-serge-monast-avait-prevenu/

  4. On a forcé le monde Paysan à s’endetter et maintenant on leur dit : »si vous voulez du travail et des crédits vous devez cultiver les plantes que nous vous demandons selon notre calendrier d’épandage chimique ». Voila, ils sont pieds et mains liés et pour changer les choses il faut notre intervention, que nous les consommateurs les soutenions à chaque étape de contestation. Si non nous continuerons à manger chimique, ou si l’hécatombe des paysans continue, ne plus manger du-tout.

  5. “Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France” que de sagesse dans cette simple phrase de Sully ! maintenant c’est oublié. Un jour viendra, on en voit déjà l’aube, où ce sera crucial !

  6. “«Je suis un paysan au service des gens, et non du fric»…” on croirait du Hollande …

  7. j’écoutais justement ce chant hier soir et je pensais qu’il conviendrait bien maintenant !

  8. Avec TAFTA, c’est la fin des petites barrières que nous avions, Monsanto se frotte les mains, il aspergera notre territoire de tous les poisons qu’il souhaite, sans limite. Le poulet au chlore américain pulvérisera tous les élevages français, les OGM seront importés sans aucune limite….
    Nous devons nous opposer à ce traité et aussi dès à présent à faire des choix dans notre alimentation, en privilégiant autant que possible des produits de saison, français ou alors européens, en donnant la priorité à la qualité plutôt qu’à la quantité. mieux vaut manger qu’une ou deux fois par semaine de la viande mais de qualité, que tous les jours des steaks hachés premier prix bourrés de cochonneries. Les pâtes n’ont jamais tué personne, alors que je n’en dirais pas autant de tous kes plats cuisinés…
    A nous de nous assumer et de faire des choix judicieux.

  9. Il n’y a pas 36 solutions pour que les éleveurs/producteurs retrouvent la véritable place qui est la leur, il faut envoyer balader toutes ces mafias qui se permettent de faire la pluie et le beau temps sur notre nourriture : les états, l’UE et la grande distribution ! Les éleveurs/producteurs doivent traiter DIRECTEMENT avec les commerces de proximité en supprimant les bandits manchots intermédiaires. Ensuite, redévelopper une vie locale est primordiale et les petits commerces doivent absolument renaître de leurs cendres si nous voulons résister au rouleau compresseur du Nouvel Ordre Mondial et donner un sens à l’avenir de nos enfants. Il est temps que le consommateur joue pleinement son rôle en boycottant systématiquement les multinationales qui empoisonnent l’humanité au quotidien, et le paysan doit réapprendre à produire sainement pour offrir aux monde une nourriture digne de ce nom …

    Il faut également que chacun prenne conscience que le peuple n’a pas besoin de l’oligarchie pour vivre, et encore moins pour prendre les décisions qui lui incombent ! Ignorons tous simplement ces bonimenteurs en puissance et leurs discours usés jusqu’à la corde, ne nous laissons plus marcher sur les pieds par ces pseudo élites et surtout arrêtons d’avoir peur de ces gens là, car tout puissant qu’ils se prétendent, ils ne sont que de simples bipèdes avec un trou de balle comme tout le monde. Alors réveillons-nous avant de percuter le mur …

    M.G.

    • Mes parents m’ont dis de quoi ils sont capable en guerre.(marché noir ,ils font fortune,de vrais patriotes).
      Eux bouffent BIO,pas la bouffe qu’ils nous fourguent,ils n’ont que ce qu’ils méritent.
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      • Et sans les paysans, tu manges quoi petit malin ? Des carottes de synthèse ? Ils y a certainement des margoulins agricoles, mais ils sont assurément moins nombreux que les vautours qui manipulent le monde. Quant au marché noir, je vote pour si ça peux faire crever le système …

        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif M.G.

        • Évidement,faut bien manger ce qu’ils nous laissent car les food stamp c’est pas mieux et c’est pour bientot.
          Comme s’ ils ne savent pas faire comme leur aïeuls ?
          Ils sont manipulés COMME NOUS OK ?,le long de la route il y avait en septembre des échoppes de FRAISES ,ca ils savent le faire ..hahahahaha
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  10. Crise des agriculteurs et si c’était l’état le responsable :
    “Tous les secteurs économiques qui s’activent en France, électro-ménager, habillement, ameublement, automobile, bâtiment, etc… doivent respecter de plus en plus de normes techniques, sanitaires ou environnementales. Ce sont des contraintes qui pèsent souvent sur la productivité pour des bénéfices à l’égard des consommateurs qui ne sont pas toujours faciles à évaluer. Mais dans l’ensemble, les industriels restent maîtres de leurs investissements, de leurs productions et de leurs prix, ces derniers se fixant par rencontre d’une offre et d’une demande. Dans ce contexte non faussé, ils ont tout loisir d’orienter leur activité en fonction de ce que leur dit le niveau de prix du marché, de développer telle activité, réduire telle autre, bref, ils ont tout loisir de faire des choix de gestion éclairés.
    Or ce n’est pas du tout ce qui se passe dans le domaine agricole qui est entièrement régi par la Politique agricole commune ou PAC. Mise en place au niveau européen à un moment (fin des années 1950) où il importait de produire afin de sécuriser les approvisionnements alimentaires, elle correspond à un système dirigiste dans lequel il n’existe plus de vérité des prix, ce qui entraîne des problèmes de surproduction, ainsi que des mauvaises décisions d’investissement. L’agriculteur s’engage dans telle ou telle production en fonction des incitations de l’État, pas en fonction de la vérité du marché. Cette situation ne peut que déboucher sur des crises agricoles successives. ”
    http://www.contrepoints.org/2016/02/29/240966-crise-des-agriculteurs-et-si-cetait-letat-le-responsable

  11. « … il n’y a aucune avancée notable et il n’y en aura pas. Le gouvernement ne donnera pas la priorité aux Paysans ni au Peuple. C’est une clause de son contrat avec les riches. Le mouvement va s’amplifier…. Vous, Paysans de France, vous levez dans l’extrême limite de votre souffrance et de votre vie que Nous pouvons qualifier de « survie »… Être en Groupe : tous les Paysans de France, le Peuple de France, unis et indissociables, est la condition de la Victoire pour vaincre l’hydre.» -Clefsdufutur-25 Juillet 2015
    http://www.clefsdufutur-france-afrique.fr/news/la-loi-des-energies-limpact-deja-realise-en-france/

    « Le manque le soutien à la Révolte Paysanne. Nous ne passerons pas sous silence l’action nécessaire des agriculteurs et éleveurs. Les laisser faire seuls vous condamne à vivre ce que vous-mêmes leur faites vivre : le désarroi, la solitude, l’abandon et concrètement : mourir de faim dans le temps de pénurie qui approche. Ce n’est pas éloigné. Et vous n’avez rien prévu pour anticiper. » 07.08.2015
    http://www.clefsdufutur-france-afrique.fr/news/la-france-doit-sunir/

    • Pourquoi ils ont besoin de l’état alors qu’ils l’ houspillent en la personne de F.HOLLANDE .
      Produire pour le fric,c’est tout ce qu’ils font et RIEN d’autre.
      Si c’est pas vrais ?pourquoi ils nous polluent avec leurs produits chimiques et eux se gardent le bio .
      Rembourser leurs tracteurs ,hahaha,je m’avance en pensant à FENRIR qui est de ce milieu et qu’on entend pas ,(pas du milieu des profiteurs bien sur,holalala)
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

  12. Le bio , c’ est bien mais faut-il encore qu’il soit vrai.
    En effet, les pancartes AB fleurissent mais quand un veut en savoir plus, c’ est difficile même chez les petits.
    Je me suis lancé dan l’analyse alimentaire pour particulier mais j’ai l’ impression que le consommateur n’est pas le bien venu dans le monde l’analyse des aliments.

    Les paysans ont cru au Père Noël mais il est vrai que la plupart était bien content du système sans chercher plus loin.
    Certains continuent d’ailleurs encore à profiter des aides , du personnel de l’Est, à traiter à outrance et à acheter d’ énormes tracteurs.

    Messieurs, retrouver votre indépendance même si c’est plus contraignant.

    Vous pouvez utiliser chronofresh et tous les nouveaux systèmes de colis car une une grande surface vous achètera plus cher pendant 2 ou 3 ans, et après is retourneront acheter à l’Est.
    Appliquer une totale transparence et des prix quand même inférieurs aux grandes surfaces
    Dépolluer vos sols et investissaient dans une petite boutique internet.

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