Etats-Unis: Après les “Subprimes” dans l’immobilier, voici les “Subprimes” dans l’automobile

Certains se souviennent peut-être du scandale des subprimes? Combien de maisons saisies dont beaucoup illégalement? Des millions? Les banques sont allées jusqu’à monter de faux tribunaux avec de faux juges et de faux policiers pour mieux saisir les clients. Ces faillites étaient connues sous le nom de Foreclosure gate, un scandale vite enterré puisque les banques ont préféré payer plutôt que de passer en jugement, quant aux victimes, beaucoup ne se sont jamais relevées. Et là, qu’avons-nous? Une simple répétition de l’histoire…

Foreclosure-gate_scalewidth_630Petit souvenir d’un scandale qui n’a pas servi de leçon…

Nous y revoilà. Vous rappelez-vous de la crise des subprimes lors de la dernière crise financière ? Eh bien, maintenant la même chose se passe avec les prêts automobiles.

L’industrie automobile a fait mieux que de nombreux autres secteurs de l’économie au cours des dernières années, mais cette euphorie a été alimentée en grande partie par des clients qui ont contracté des prêts type “subprimes”. Selon Equifax, 23,5 % de tous les nouveaux prêts automobiles ont été consentis à des emprunteurs présentant un risque de défaut non négligeable en 2015. Actuellement, il y a un total d’environ 200 milliards de dollars de prêts automobiles dits « subprimes » qui circulent aux Etats-Unis, et beaucoup de ces prêts ont été «reconditionnés» et vendus à des investisseurs. Je sais – tout cela semble ressemble énormément à ce qui était arrivé la dernières fois avec la crise des subprimes. Il semble malheureusement que nous n’apprenons jamais rien de nos erreurs, et beaucoup d’investisseurs finiront par en payer le prix fort.

Tout se passerait bien si le nombre d’emprunteurs dits à risque n’effectuaient pas des remboursements extrêmement faibles. Et c’était le cas pendant un certain temps, mais maintenant les taux de défaillance et les taux de défaut sont en hausse à des niveaux que nous n’avons jamais vus depuis la dernière récession. Ce qui suit provient de Time Magazine…

Les gens, en particulier ceux en situation de fragilité financière du fait de leurs crédits se retrouvent dans une position plus inconfortable pour assurer leurs paiements.

Selon Bloomberg, près de 5% des prêts automobiles de type “subprimes” qui ont été regroupés en titres et vendus à des investisseurs ont des défaillances de paiement, et le taux de défaut est encore plus élevé que ça. (Selon la personne qui en fait l’étude, les défaillances dans les paiements ont jusqu’à trois ou quatre mois de retard; et le défaut est ce qui arrive après). A un peu plus de 12% en Janvier, le taux de défaut a augmenté d’1% en un mois. Les deux taux, à savoir de défaillance et de défaut sont désormais au plus haut depuis 2010, lorsque les répercussions de la récession pesaient encore lourdement sur ​​les finances de nombreux Américains.

Le graphique ci-dessous a été posté par David Stockman, il montre que le taux de défaillance des emprunteurs de prêts de type “subprimes” a atteint son plus haut niveau depuis 2009. En fait, nous ne sommes plus très loin de franchir les précédents sommets qui avaient été établis lors de la dernière crise…
Subprime-Auto-Loans
Il est tout à fait insensé de tenter de vendre des voitures de luxe à des gens insolvables. Et c’est particulièrement vrai maintenant alors que l’économie ralentit de manière significative dans de nombreux secteurs. Mais les gens sont cupides et ils feront ce qu’ils voudront.

L’élément le plus troublant pour moi est que beaucoup de ces prêts sont “reconditionnés” et vendus à des investisseurs comme des “investissements solides” (comme c’était le cas pour les subprimes dans le secteur immobilier avant que la crise n’éclate en juillet 2007). La description suivante de ce qui se passe vient de Wolf Richter…

L’activité de “reconditionnement” de ces prêts, y compris des prêts de type subprimes à risque et à haut risque, dans des titres adossés à des actifs ont également été en plein essor. Ces valeurs mobilières adossées à des actifs (ABS: asset backed securities) sont structurées sur différentes tranches, de sorte que les plus hautes tranches – les dernières à absorber les pertes – peuvent être estampillées avec des notes de crédit élevées et placées dans des fonds communs de placement d’investisseurs privés .

Les créances de type subprimes à haut risque sont à haut risque ! Généralement, elles ont des notes de crédit inférieures à 550. Pour rendre le tout intéressant, ils sont souvent regroupés dans des prêts avec des taux d’intérêt supérieurs à 20%. Afin de rendre possible ces paiements à ces niveaux de taux, les termes du contrat sont souvent étirés à 84 mois (7 ans). Les emprunteurs sont généralement perturbés au volant de leur véhicule et y a de quoi: le rendement négatif de leur investissement, les impôts, taxes, et le lourd bénéfice du concessionnaire sont glissés dans le prêt. Lorsque le prêteur reprend possession du véhicule, les pertes s’ajoutent à l’allégresse. (Enfin l’alégresse…après 7 ans, le véhicule est en plus rincé étant donné les longues distances parcourues aux Etats-Unis)

Ca vous donne presque envie de vous arracher les cheveux.

C’est exactement ce genre d’événement qui avait causé tant de chaos avec les crédits hypothécaires à risque(Subprimes).

Quand apprendrons-nous enfin ?

Pendant ce temps là, nous continuons à recevoir toujours plus de chiffres indiquant qu’un important ralentissement économique a déjà commencé…

 

Article complet sur Business Bourse

 

Benji

Un Commentaire

  1. Vivant aux USA, je confirme qu’en effet, les leçons n’ont pas été apprise. Pire, je dirais qu’une proportion de la population américaine qui n’a finalement rien compris de ce qui s’était passer en 2008 (encore pire, il y en a qui sont convaincu que c’est la faute aux communistes, comprenez Obama et sa clique) est actuellement la cible de ces produits qui font gagner de l’argent facile, sur du vent, en gage de leurs biens. Les subprimes continus, dans le crédit, l’assurance, et même sur les voitures. On continu a faire miroité a des futurs retraités de placé leurs pensions sur des produits soit disant plus rentable mais nettement plus risqué. On pousse les gens a travaillé de plus en plus vieux, parce que les fonds de pension ont fait leur calcul et ils vont avoir de gros soucis pour payé tous le monde. Je me suis même vu proposer des plans retraite ou le taux plein était garantis si tu prenais ta retraite a 67 ans, voir un bonus de 15% si tu bosses jusqu’a 70 ans. Evidemment, un PDG, un président de compagnie, de directoire, ou des professions libérales pas trop fatigantes mais qui font coulé des dollars à la fin du mois, çà vaut le coup. Mais en la cible c’est évidemment les petits salariés qui peine a mettre de l’argent de coté pour leurs pensions retraites. Pénibilité, contraintes, productivité, sont occulté dans le temps, sans oublié de ne pas parlé des réalités économiques et sociales, pour vendre le produit. Evidemment, si quelqu’un pose la question piège sur la sécurité du produit en cas d’effondrement du système, le gars peine a t’expliqué les sécurités et les garantis, que lui même semble ne même pas être sur que çà fonctionnerait en cas de crash financier.

    En réalité, l’économie américaine survit sur pas mal de vent, forgeant ces bulles financière qui commence a se fissuré. L’immobilier peine a rester a flot même en construisant du logements collectifs (un comble dans un pays qui vouait un culte a la propriété par la maison individuelle) et cherchant a attiré du crédit sur la tête de jeune génération qui débarque sur le marché du travail (qualifié, et encore, on trouve des architectes, médecins, ingénieurs qui font des mi temps comme serveur dans des restaurants ou laveur de voiture) en leur vendant a coup de 100 000 a 200 000 dollars des appartements haut standing, alors qu’ils sont déjà endetter jusqu’au hanche jusqu’a parfois leurs 50 ou 60 ans. Sauf que ce système a déjà trébuché, et va trébuché encore. Mais cela n’empêche pas de continuer a vendre tous et n’importe quoi, parce que c’est leurs cultures, leurs systèmes qui est ainsi fait. Libéralisme et capitalisme, maître mots qui autorise a vendre des crédits a des gens dont on sait que jamais de leurs vivants, ils ne pourront remboursé, mais qui par contre, compense sur la génération suivante qui elle, récoltera les dettes de leurs parents, s’ils décident de vouloir garder des patrimoines que de toutes façons ils perdront eux aussi au profit des banques.

    Je conseil le film “99 Homes” de Ramin Bahrani, qui montre jusqu’ou peu aller la cupidité d’une amérique, qui n’hésite pas a sacrifié une partie de sa population pour continuer a subsister en tant que telle, et faire couler des dollars dans le PIB. Mais beaucoup de secteurs aujourd’hui avoue que la compétition devient de plus en plus difficile, et que les potentiels de marché saturent très vite. Raison pour laquelle les américains ont besoin d’étendre leurs marchés sur l’Europe pour sauver les meubles, et nous dominé avec leurs propres règles. Des règles qui vont forcément laisser beaucoup de gens sur le carreau.

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