Assurance chômage : vers une baisse des allocations ? Cela fera suite à la coupe des aides sociales de l’Essonne…

Comme il n’y a plus d’argent, tout le monde est gentiment guidé vers la porte de sortie à plus ou moins long terme, mais il faut également rogner sur ce qui coûte cher à la France, le salaire de nos pourriticiens les aides en général. En effet, une nouvelle fois, c’est le bas de la pyramide qui va en payer le prix, et qui va devoir se serrer une nouvelle fois la ceinture! Donc, nous nous dirigeons vers une décision à la grecque une baisse des allocations chômage, c’est bien connu que ceux n’ayant pas de travail sont bien trop riches…

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Le Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, estime nécessaire que les partenaires sociaux revoient à la baisse la durée et le montant des indemnités chômage

La négociation sur l’assurance chômage n’a pas encore débuté que la pression commence sur les partenaires sociaux gestionnaires du régime. La durée et le montant des indemnités chômage en France doivent être abordés “avec courage” lors de la négociation qui s’ouvre sur les nouvelles règles de l’assurance-chômage, a ainsi jugé le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen, lors de l’émission “Preuves par trois” organisée par Public Sénat et l’AFP.

Pour le secrétaire d’État:

“il serait assez vraisemblable qu’il faille un petit peu changer les paramètres de notre assurance-chômage

(…). Je pense que ces questions-là  doivent être traitées avec courage par les partenaires sociaux (…). Il est extrêmement difficile de diminuer les aides aux chômeurs pendant une période où le chômage est encore très élevé. Mais en même temps, on sait bien que, un peu pour des raisons financières, mais aussi pour mobiliser plus de moyens sur la formation des chômeurs, il est assez vraisemblable qu’il faille un petit peu changer les paramètres de notre assurance-chômage”

L’actuelle convention d’assurance chômage, qui fixe les règles d’indemnisation, arrive de fait à échéance le 30 juin et les partenaires sociaux doivent entamer les négociations de la future convention fin janvier ou début février

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Article complet sur La Tribune

Le gros souci, c’est qu’ils ne vont pas se limiter à cela, il y a également les aides sociales qui vont être lourdement rabotées, et moins d’argent pour ceux qui en ont déjà pas beaucoup, quelles vont en être les conséquences selon vous? Désastreuses, inévitablement! L’Essonne a commencé dans ce sens, quelles régions vont suivre?

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

« Coup de tonnerre sur l’aide sociale en Essonne » c’est le titre du très sérieux journal Le Monde qui revient sur cette information qui commence à faire gloser et il y a de quoi, car c’est en particulier les départements qui versent la très célèbre allocation de survie et d’achat de la paix sociale à savoir le RSA ou anciennement le RMI.

Cela était parfaitement prévisible et totalement prévu !

On me dit souvent que je suis « pessimiste ». Il y a plusieurs années que je dis qu’il arrivera un moment où les finances publiques ne permettraient plus de faire face aux dépenses sociales de notre pays. Il ne s’agit pas ici de débattre sur le bien fondé ou non de notre politique sociale, il s’agit simplement de rappeler un fait qui devrait faire réfléchir toutes celles et tous ceux qui dépendent de la dépense publique.

La dette de la France est officiellement de presque 100% du PIB et la dépense publique représente 57% du PIB !!

Oui ce chiffre je le répète à l’envi, 57% du PIB. Alors comme à chaque fois des esprits éclairés m’expliqueront que les fonctionnaires créent de la richesse, ou que la dépense publique vient augmenter le PIB… oui et on s’en fiche comme d’une guigne, car là n’est pas la question. Je me fiche de savoir si Pierre ou Paul de la DDE, enfin maintenant je crois que c’est la DDTM (la même chose mais on change régulièrement une ou deux lettres histoire de dire qu’on fait des rêêfôôôrmes), font du bon travail ou si c’est des tires au flanc, je vous dis, qu’en terme macro-économique, un Etat dont la dépense publique est de 57% de son PIB est en faillite, mort, fini, terminé, plus rien, pas d’espoir, situation « irrémédiablement compromise » comme on dit chez les banquiers.

Pourquoi ? Parce que même en taxant 100% des 45% de création de richesse privée du PIB et bien cela n’est pas suffisant pour financer les 57% de dépenses publiques. C’est pour cela qu’il y a un recours sans fin à l’endettement, sauf qu’il arrive un moment où on ne peut plus emprunter, même quand on est un département, même quand on est un Etat.

 

Il n’y a plus d’argent et le jour où il n’y a plus d’argent, il faut couper dans les dépenses, les vraies. Celles qui vous concernent, celles qui nous concernent tous.

C’est les allocations chômage, familiales, ou encore les subventions aux associations sans oublier évidemment les aides au logement ou encore… le RSA et les pensions de retraites. Ce n’est pas bien ou mal, c’est comme ça ! Y’a plus de pognon… mais personne ne veut le comprendre c’est-à-dire l’entendre comme tel et se préparer aux conséquences réelles d’un tel énoncé !

Mais non Charles, tu es pessimiste, la France est un pays riche ! Hahahahahahahahahaha, j’adore cette réplique culte qui économiquement ne vaut pas tripette, fleure bon la supériorité du bon blanc qui a oublié de voyager en Asie; je vous assure que l’on se sent vite nettement moins riche, surtout encore ce qui concerne nos infrastructures qui pour l’essentiel datent du Général de Gaulle et des années 60.

La France est pays qui dépense depuis 40 ans plus qu’elle ne gagne !

Le Monde découvre donc ébahi comme la France entière qu’un département peut faire « faillite », ne plus « payer » ce qu’il doit… quelle découverte. Le réflexe sera donc d’en appeler à l’Etat. Au bout du compte et malgré les querelles entre droite et gauche il est fort probable que l’Etat vole au secours de l’Essonne, mais ce n’est que reculer pour mieux sauter car il arrivera un moment où l’Etat ne pourra pas sauver tous les départements, or il va falloir sauver tous les départements, en particulier pour le versement du RSA.

Voici ce qu’annonce Le Monde :

« François Durovray, président du Conseil Départemental d’Essonne, à Evry le 31 mars 2015.
Est-ce le signe d’une détresse financière ou le résultat d’un coup politique ? Le département de l’Essonne assure être dans l’impossibilité de procéder au paiement de l’aide sociale légale pour une partie de l’année 2015. Dans un courrier, adressé fin décembre aux associations de protection de l’enfance et aux établissements médico-sociaux pour les personnes âgées ou les adultes handicapés, François Durovray (LR), le président du conseil départemental, annonce que sa collectivité ne sera pas en mesure de régler ses factures et propose d’étaler les versements sur les six prochaines années, avec les intérêts. D’après les informations du Monde, ces coupes concerneraient également le secteur des services à domicile, l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap ».

Le problème pour ceux qui ne veulent toujours pas le comprendre, c’est que l’argent ne tombe pas du ciel. Avant on pouvait le faire tomber de notre banque centrale, la Banque de France. Elle pouvait imprimer autant de billets que nécessaire. Cela avait quelques conséquences, comme la baisse de la valeur de notre monnaie et donc cela rendait plus cher les produit importés, il y avait même de l’inflation.

Aujourd’hui on n’a plus de banque centrale à nous !

Je pense que l’euro est une immense erreur et une ineptie économique, mais faisons abstraction de mon opinion pour les bienfaits de la compréhension. Savoir si j’aime ou pas l’euro n’est pas la question. La question c’est d’où vient le pognon ?

Et donc d’où vient le pognon ? De 3 endroits possibles et pas un de plus. Les impôts, la création de monnaie (par la banque centrale) et les emprunts (ce qui veut dire qu’un fou doit accepter de vous prêter). C’est tout.

Quand les impôts sont très hauts, difficiles de les augmenter encore. Quand vous n’avez plus de banque centrale, inutile d’attendre une pluie de billets à la demande. Il ne vous reste plus qu’à emprunter. Mais à qui ?

 

 

Article en intégralité sur Insolentiae

 

Benji

4 Commentaires

  1. Oh ! Ma photo retouchée 🙂 Je l’avais faite sous photoshop en 2013 pour ce post http://www.le-veilleur.com/articles.php?idcat=2&idrub=35&id=1279. Souvenirs…

  2. On n’a plus de sous ? A qui la faute ?
    Il ne semble toujours pas envisageable de rabioter sur les salaires, primes, indemnités des plus gros (pourritiques bien sûr) ? On n’envisage pas non plus de mettre les conseils départementaux et régionaux dans des bureaux plus modestes ? Ni de moduler les allocs que touchent même des ministres ? C’est normal, ça ?

    Enfin… les RSA d’Essonne n’ont plus qu’à déménager vers un département plus riche, jusqu’au jour où ledit département aura les mêmes problèmes… Bref, ce n’est pas non plus une solution.

    Et il y en a qui parlait du revenu de base ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

    Pour ce qui est des fonctionnaires, je le dis et je le redis: simplifions la législation, c’est la seule manière de dégager des fonctionnaires, qui finiront eux aussi… chez Popaule ou au RSA ! Sans cette mesure de simplification, attendons-nous au chaos total car il n’y aura plus personne pour faire tourner la maison. Et je peux vous dire que la maison tient davantage par la base que par le sommet !

  3. On subventionne sans compter et sans conditions les entreprises les plus riches afin qu’elle créent de l’emploi. Résultat: aucun emploi créé, toutes les aides remontent directement aux actionnaires sous forme de dividendes. D’un autre coté, on ne peut plus payer le RSA et on veut baisser les aides sociales ?
    Peuple français, les quenelles du gouvernement, c’est bon mangez-en !

  4. «Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l’étreinte du soleil,
    et nous verrons bientôt les fruits de cet amour!
    Chaque graine s’éveille et de même chaque animal prend vie.
    C’est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre existence ;
    c’est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux,
    le même droit qu’à nous d’habiter cette terre.
    Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à
    une autre race, petite faible quand nos pères l’on rencontrée
    pour la première fois, mais aujourd’hui grande et arrogante.
    Assez étrangement, ils ont dans l’idée de cultiver le sol et l’amour
    de posséder est chez eux une maladie.
    Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser
    mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et
    les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.
    Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur
    propres usages et se barricadent contre leurs voisins ;
    ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures.
    Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort
    de son lit et détruit tout sur son passage.
    Nous ne pouvons vivre côte à côte.»

    Discours prononcé en 1875

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