10 étapes pour créer votre réseau d’échange local

À l’heure actuelle, tous les moyens sont bons pour affronter la crise, pour économiser quelques euros, pour tenter de trouver des solutions, mais comme d’habitude, il y a le manque de motivation de certains, ou quelques obstacles qui paraissent avoir la taille d’un rocher énorme alors que ce ne sont que des petits cailloux, mais qui se souvient que nous avons les moyens d’abattre des murs, que nous pourrions déplacer des montagnes si nous le voulions réellement, il suffit de vouloir, et sans tenter, jamais rien ne pourra être concrétisé…

Alors pourquoi ne pas regarder vers les SELs, autrement dit les Systèmes d’Échange Local, une alternative plus qu’intéressante. Et s’il n’y en a pas dans vos alentours, pourquoi ne pas tenter d’un créer un?

groupe-du-flyer-267Source de l’image: blog du Système d’Echange Local du douaisis Testbk3.wordpress.com

Qu’est-ce que le SEL ?

Le SEL, ou système d’échange local, vise à favoriser les échanges individuels et collectifs sans utiliser l’argent.

Principe du SEL

Chaque membre d’un SEL échange de son temps contre des unités souvent appelées « grains de sel » grâce auxquelles il pourra recevoir un service.

Pour illustrer le fonctionnement : vous possédez un vélo que vous prêtez à quelqu’un pendant une journée. Votre compte SEL est crédité de 20 unités. Vous pouvez ensuite utiliser ces grains de sel auprès de n’importe quel membre pour une coupe de cheveux, un prêt de perceuse ou tout autre chose. Le principe est d’échanger aussi bien des objets, des compétences ou des services : mais pour recevoir, il faut aussi donner.

Histoire du SEL

L’origine de cette économie parallèle prend sa source au Canada, où Michael LINTHON a lancé le mouvement dans les années 80. Le premier SEL Français est né en 1994 à l’initiative de l’association SEL’idaire, on en compte aujourd’hui 350 !

Création et fonctionnement d’un SEL

Vous avez envie de créer un SEL dans votre commune ou votre quartier ? Voici 10 étapes qui vous aideront à monter ce projet solidaire :

  1. Constituer une équipe pour le lancement
    Commencez par en parler autour de vous pour constituer une équipe et démarrer à plusieurs.Déterminez dès lors quel sera le type de fonctionnement de votre SEL : pyramidal (Président, Trésorier, Secrétaire, Membres) ou collégial. Vous pouvez aussi créer une charte, un règlement à signer par tout nouveau membre, et fixer une cotisation annuelle pour couvrir les fais (téléphone, timbres…).
  2. Créer un association
    Votre équipe devra choisir entre 2 statuts : association déclarée en préfecture, ou association de fait.
  3. Ouvrir un compte bancaire
    Pour récolter des fonds (cotisations, subventions…), assurer sa promotion (achat ou création de flyers, affiches, bulletins…), et couvrir certaines dépenses (téléphone, courrier…) votre association devra sans doute ouvrir un compte.
  4. Assurer les membres
    Assurer les adhérents s’ils se réunissent dans des lieux publics ou dans le cadre d’un échange de service est une formalité qui semble difficile: préférez les assemblées dans des lieux privés, et demandez à chaque membre de s’assurer de la validité de son assurance responsabilité civile et de la couverture des risques liés à l’activité en question.Mieux vaut mettre les choses noir sur blanc dès le début avec les adhérents concernant la responsabilité civile.
  5. Faire une déclaration CNIL
    Vous devrez ensuite déclarer votre fichier adhérents auprès de la CNIL.
  6. Comptabiliser les échanges
    Pour les petits SEL (moins de 100 adhérents), préférez l’option papier: un cahier de comptes et des bons d’échange en 3 parties (liasse autocopiante) suffisent.Au delà de 100 adhérents, l’utilisation d’un ordinateur s’avère beaucoup plus pratique et nettement moins chronophage pour le secrétaire, qui pourra gérer les échanges via un tableur ou via un logiciel de comptabilité spécifique.
  7. Informer les membres
    Pour permettre à chacun de découvrir les offres, les demandes de services et l’évolution du SEL, vous devez communiquer auprès des adhérents en éditant un catalogue des ressources et un bulletin d’information. Généralement, la fréquence de publication est mensuelle.
  8. Fluidifier les échanges
    Ouvrir un forum, un site avec différentes rubriques (offres, demandes, profils…), et fonctionner par mail est intéressant pour fluidifier les échanges. Vous pouvez également utiliser le logiciel SELIWEBédité gratuitement.Pour informer vos membres, vous pouvez également éditer une newsletter, ouvrir un blog, et profiter des réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook : ouvrez-vous aux nouvelles technologies de l’information et de la communication !
  9. Recruter de nouveaux membres
    Des ressources gratuites sont à votre disposition pour vos brochures de présentation (illustrations libres de droits, exemple de tract…). A vous de les distribuer à vos voisins, vos amis et à diffuser le message.
  10. Prendre exemple sur d’autres SEL
    En découvrant la liste des SEL de France, les supports le SEL en Kit, ou en visitant le site des associations suivantes : SEL de MarsSEL de ParisSEL 93SEL Lyon Croix-RousseSEL de ClermontSEL du lacCh’ti SELBreiz i SEL

Source: Eco-blog.fr

 

Benji

13 Commentaires

  1. J’aimerais bien et suis capable d’organiser cela mais dans ma commune de 400 et quelques habitants, disséminés sur 14 kms de long, personne n’est intéressé ! j’en avais déjà parlé en vain. Les gens sont très individualistes, en plus il y a beaucoup de retraités assez aisés, les jeunes travaillant en ville à 50 kms ne remontent qu’en fin de semaine,bref tout ce monde vit sa vie sans s’occuper du voisin – pour éviter les histoires disent-ils ! – aucune solidarité, ce qui est vraiment rare en montagne surtout dans un coin si éloigné où il n’y a en tout et pour tout qu’un primeuriste au bord de la route à plus de 3 kms. Avant il y avait un café qui faisait office de buraliste et marchand de journaux, mais comme cela n’allait pas très fort, le propriétaire a fermé et est devenu… croque-mort, cela fonctionne beaucoup mieux https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif et aussi une épicerie qui avait des prix tellement élevés, qu’elle a fermé aussi !

  2. les SELs ne fonctionnent pas dans la pratique, ce n’est pas une idée nouvelle.

    par contre les monnaies alternatives, basées sur le bitcoin notamment, elles, ont une chance réelle, et pourraient, à terme nous permettre de nous ré-approprier la création monétaire.
    pour l’instant, c’est une élite intellectuelle qui l’a compris (le principe du bitcoin est un peu difficile pour le péquin moyen) mais ça devrait se diffuser petit à petit.

    • attends un peu, les gens vont vite ré-apprendre à s’entre-aider, sans parler de ceux qui voudront prendre de force.

      Pq parler de Bitcoin ici ? Je suis dans l’IT et je n’ai pas confiance dans ces monnaies electroniques, rien de tel qu’un papier ou truc physique, et puis, tu fais quoi avec les bitcoins si t’as plus de courant ?

    • Le principe du bitcoin est un système logique mais qui peut facilement être contrôlé par l’extérieur ou surtout par ceux qui l’ont mis en place.

      Croire que ce machin est la solution est une erreur.
      Il vaut mieux mettre au point des systèmes de monnaie alternatifs reposant sur une réalité physique.

    • Le bitcoin … ah ah ah ! … Et que fais tu des arnaques qui ont déjà eu lieu sur le bitcoin ? Déjà deux organisateurs qui sont partis avec la caisse ?
      La monnaie doit être physique, comme le dit Tyr, il n’y a pas d’autre possibilité, physique comme les biens qu’elle permet d’échanger. Les financier l’ont bien compris (ce sont des pro de l’arnaque). C’est pour cela qu’ils veulent faire disparaitre le cash et le remplacer à terme par la monnaie virtuelle.

  3. Mais si seulement il y avait une solidarité entre les gens vivant au même endroit, s’il y avait entraide, s’il y avait une attention à ceux qui sont seuls, ou malades, ou âgés, cela serait déjà une très, très, bonne chose, mais même dans un hameau de 9 habitants comme le mien, on peut crever sans que personne ne s’en aperçoive !

    J’ai fait des randonnées, j’ai participé à une chorale avec des personnes habitants la commune, puis à la suite de fracture de vertèbres, je me suis retirée. Personne, absolument personne n’a pris de mes nouvelles, alors que nous étions une bonne vingtaine, pas de tension entre nous, tout le monde s’entendait bien. Pourtant tous savaient ce qu’il m’était arrivé car une amie, qui habite à 50 kms mais qui a résidé longtemps dans la commune et y a gardé quelques amitiés, les avait mis au courant…

    On ne parle bien que de soi, mais je sais que cela est arrivé à d’autres personnes habitant entre les hameaux, pas un seul coup de main, une seule attention.

    Alors parler de Sel, de ceci ou cela, c’est bien certes, mais je pense que l’attention aux autres est la base, ensuite le reste suivra, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs !

    • Vous avez raison, c est pour cela que de nombreux courants de pensée remettent en avant le principe de bienveillace …. veiller au bien de l autre. Mais aujourd hui, la société est basée sur l autonomie de la volonté de chacun, c est votre mal-être qui compte plus que votre relation aux autres … Mais le fait de changer de logique envers et contre tous est le plus important et c est dans la vie de tous les jours qu il faut le faire.
      Donc essayons de prendre des nouvelles des autres, de les aider, même s ils ne pensent pas à nous. Invitons et surtout sachons dire oui à celui qui nous invite . Cela prend du temps mais c est comme cela que nous faisons société …. et une société agréable à vivre pleine de joies, de convivialité, mais aussi d’attentions dans les mauvaises passes. Tout n est pas rose, de loin, mais c’est à nous chaque jour de mettre en oeuvre ce que nous voudrions voir se réaliser.

      • Difficile à faire quand chacun, sauf moi, est barricadé dans son coin ! nous sommes 3 femmes seules à peu près du même âge, j’ai essayé de les faire bouger, peine perdue, les portes sont closes et je suis la seule à faire de longues promenades, elles ne veulent pas sortir de chez elles, même ayant un jardin, elles sont très très rarement dedans, je vois leurs maisons de mes fenêtres. le couple travaille en ville donc n’arrive que tard le soir, il y a un autre couple, lui maghrébin elle Française, ils ont 4 enfants, mais juste bonjour bonsoir, sauf quand lui va faucher quelque chose ici ou là, un jour qu’il ne me croyait pas là il est venu dans mon jardin pour couper une branche d’arbre tombée à terre avec la neige l’hiver dernier et l’a emportée !…plus deux hommes seuls, l’un retraité de l’enseignement qui ne sort qu’avec sa voiture ou pour faire voler son drone, l’autre travaille.Voilà le hameau au complet !

  4. Les liens ne marchent pas !
    Je tombe sur “erreur 1006”..!

  5. Justement, un truc intéressant, écologique, qui devrait se généraliser davantage, si Blablacar n’en avait pas pratiquement gagné le monopole, et si quelques-uns n’essayaient pas d’en faire un business, c’est le covoiturage.
    Dans certaines régions comme la Bretagne, il se pratique plus aisément, par exemple pour se rendre au boulot…
    Dans d’autres, ce n’est pas gagné, si on passe une annonce en dehors de Blablacar, personne ne répond.
    Vers chez moi, une assos avait essayé de faire une rubrique avec des propositions et des demandes, mais ils ont arrêté faute de participants…
    En fait, la vértié est que les gens sont très peu solidaires, même ceux qui profèrent des belles paroles…
    Il n’y a qu’à voir pour l’autostop…Combien s’arrêtent..?

  6. les plus solidaires sont ceux qui sont dans les campagnes les patelins !
    généralement les gens vous regarde dans les yeux, disent bonjour ou auche de la tête ! ils sont moins individualiste ainsi égoïste. ca va dépendre de l’implantation est l’origine de l’individu (natalité).
    Malheureusement subiras L’affectation progressive est seras au détriment du mondialisme consumérisme ambiant.

  7. Il y en a 4 dans le Var.
    Un autre lien pour les trouver:
    http://seldefrance.chez.com/listedessel1.htm

    La solidarité ? Elle existe dans mon village, mais pas partout. Si des volets ne s’ouvrent pas, on cherche à en savoir plus. Les animaux abandonnés sont gâtés, qu’ils soient permanents ou de passage. On peut demander des petits services. Mais il est vrai qu’il faut donner de soi, sans rien attendre. Le retour se fait, ou ne se fait pas, ou se fait d’une autre personne, peu importe.

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