Nous avons encore beaucoup à apprendre du monde végétal…

plantes-vivaces

Cette semaine, alors que nous sommes entrés au cœur de l’été et que nous assistons au spectacle toujours enchanteur de la nature triomphante, j’ai souhaité aborder à nouveau un sujet fascinant qui constitue depuis quelques années un nouvel et immense champ de recherche scientifique : l’extraordinaire capacité des plantes à s’adapter à leur environnement.

Leurs propriétés non moins étonnantes leur permettant à la fois de communiquer entre elles, de manière subtile et diverse et d’agir sur leur milieu.

Grâce à une multitude de travaux et de recherche dans ce domaine, les scientifiques ont acquis la conviction, depuis une quinzaine d’années, que les plantes étaient bel et bien capables de percevoir d’une manière très fine, en combinant de multiples mécanismes physico-chimiques, les modifications de leur environnement.

À cet égard, la science a longtemps cru que les propriétés d’adaptation du végétal étaient essentiellement passives et régies par des mécanismes biologiques et génétiques très déterministes. Mais en réalité, il n’en est rien. Prenons l’exemple du mécanisme de la photosynthèse qui permet aux plantes de transformer l’énergie lumineuse du soleil en énergie chimique. Dans ce mécanisme d’une redoutable efficacité, on a longtemps pensé que les plantes ne faisaient que transformer automatiquement cette énergie solaire en énergie chimique, sans être capables d’une quelconque forme de perception de cette propriété, à l’instar d’une cellule photovoltaïque qui n’a pas « conscience » des photons qu’elle transforme en énergie.

Mais de récents travaux ont montré que des plantes sont capables de percevoir la lumière réfléchie par des plantes voisines, en recourant à des pigments photosensibles, assez similaires à ceux présents dans nos yeux. Grâce à ce système, bien plus sophistiqué qu’on ne l’imaginait encore récemment, les plantes peuvent détecter le moindre changement dans la composition spectrale de la lumière, ce qui leur permet d’adapter en conséquence leur croissance et de faire face à la « concurrence » des autres plantes.

Un des plus beaux exemples de ce mécanisme étonnant est constitué par la remarquable régularité des champs de blés, où tous les plants ont pratiquement la même hauteur. Ce phénomène, directement lié à ce mécanisme subtil de perception de la lumière fonctionne à la fois pour les blés cultivés et les blés sauvages et les paysans ont su, au fil des siècles et de manière empirique, l’utiliser pour obtenir des cultures de plus en plus homogènes, au rendement accru.

Mais à côté de ce mode de perception lumineuse, les plantes sont également dotées de capacités chimiques, mécaniques et physiques au moins aussi surprenantes. À cet égard, des recherches ont montré qu’en Afrique du Sud, certaines espèces d’antilopes se nourrissant ordinairement de feuilles d’acacia, avaient brusquement été empoisonnées par ces mêmes feuilles qui s’étaient mises à produire en surface des substances toxiques pour se protéger des agressions excessives exercées par ces animaux.

Mais les végétaux sont également capables de percevoir les pressions et les forces qui s’exercent sur leur organisme par la déformation des cellules. Cette propriété est évidemment particulièrement importante dans le cadre de l’évolution et de la compétition darwinienne entre espèces car elle peut permettre à la plante de s’adapter rapidement à un brusque changement de son environnement et même de l’anticiper.

Mais ce qui est fascinant dans ce mécanisme, c’est qu’il fait intervenir des milliers de gènes, dont l’expression va se trouver modifiée sous l’effet de cette perception mécanique. Encore plus étonnant, cette perception des tensions et des forces va mobiliser des canaux irriguant les membranes et ceux-ci vont moduler leur perméabilité pour permettre un passage plus ou moins important d’ions calcium. Ce mécanisme s’avère donc, considéré à un niveau fondamental, proche de celui à l’œuvre dans le sens du toucher chez les animaux…

Les arbres et les plantes sont également dotés, comme les animaux et les êtres humains, d’une propriété extrêmement élaborée de proprioception. Cette capacité perceptive remarquable va permettre aux végétaux de percevoir en permanence l’évolution de leurs déformations et de rétroagir en conséquence pour optimiser leur croissance. Évoquant ce mécanisme d’une très grande complexité, Bruno Moulia, chercheur en agronomie, n’hésite pas à affirmer que les plantes ont su développer un niveau de proprioception qui n’est pas très éloigné de celui des humains…

Un champ plus récent de recherche a également montré que de nombreuses plantes semblent sensibles à certaines vibrations émettant certains types de sons, notamment lorsqu’ils proviennent de plantes voisines appartenant à la même espèce.

Une autre étude publiée en mai 2012 (Voir PLOS One), s’est penché sur les différents modes de communication entre deux plantes, le piment et le fenouil. Ce dernier est en effet connu pour pouvoir déclencher tout un arsenal de molécules chimiques qui parviennent à bloquer la croissance de certains de ses voisins et concurrents.

En plaçant côte à côte des pieds de fenouil en pots et des graines de piment et en utilisant un dispositif expérimental très ingénieux, constitué de plusieurs barrières isolantes permettant de soustraire les graines de piment aux différents types de communications chimiques ou lumineuses du fenouil, ces recherches ont montré que des graines de piment semblaient « savoir », sans pouvoir recevoir le moindre signal physique, chimique ou optique en provenance du fenouil, si ce dernier était présent ou non sous l’enceinte hermétique.

En effet, ces graines ne germaient pas à la même vitesse, selon que les plans de fenouil étaient ou non présents à proximité, même lorsque ceux-ci étaient totalement isolés et dissimulés par une capsule hermétique. Pour tenter d’expliquer cette observation tout à fait étonnante, des scientifiques font deux hypothèses : soit les graines de piment seraient sensibles à des champs magnétiques très faibles générés par les plantes fenouillères, soit elles seraient capables d’entendre des sons de très faible intensité émis par les plants de fenouil.

La même équipe de recherche a également montré dans une autre étude publiée en 2012 (Voir LINV) et intitulée « Vers une compréhension des sons émis par les plantes », que des racines de jeunes plants de maïs, lorsqu’ils étaient soumis à un son continu émis à des fréquences comprises entre 200 et 300 hertz, tendaient à se tourner vers la source sonore.

Une autre étude publiée en mai 2014 (Voir Nature) et réalisée par Antony Champion, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et Antoine Larrieu, chercheur dans le laboratoire de reproduction et développement des plantes à l’École normale supérieure de Lyon, a permis de mettre au point un biocapteur capable d’observer en temps réel la réponse d’une plante à une agression.

Article en intégralité via Rtflash.fr via Humanosphère

 

Benji

10 Commentaires

  1. Emission radiophonique d’une heure vingt deux minutes et vingt huit secondes.

    http://www.youtube.com/watch?v=aunz8tCjE4U

    Retour aux Sources du jeudi 18 décembre 2014 à 14:00
    Bénédicte Fumey, Membre du Comité exécutif du Club de Budapest France et porte-parole du Pacte civique.
    Passionnée par le développement soutenable, elle mène des recherches sur les mutations sociétales en économie et en politique et sur la résilience de notre civilisation humaine.
    Jacques Collin, ingénieur, écrivain et conférencier sur
    ” les mystères et les énigmes de l’eau et sur ses pouvoirs secrets.
    autour du livre de Cleve Backster
    ” L’intelligence émotionnelle des plantes ”
    Les plantes sont-elles en résonance avec l’Homme et le règne du vivant ?

    Bonne écoute à vous.

    • Merci Trollzilla

      Je garde le lien sous le coude pour visionner plus tard cette vidéo qui s’avère à priori passionnante …

      M.G.

      • De rien.
        Tu y trouveras quelques captures d’écrans à faire, mais chut…

        Pas tout de suite mais dans quelques temps il y aura deux ouvrages passionnant dans la Box, “la vie secrète des plantes” ainsi que deux ouvrages sur l’électroculture ; lancez dont une recherche sur ce dernier terme, vous allez être surpris…

        “Saviez vous que le CNRS anciennement Office des Inventions à fait des recherches sur l’electroculture dans les années 20. A croire les témoignages et photos de l’époque leurs résultats étaient stupéfiants, cependant cela ne les a pas empêché de mettre tout ceci dans les archives en toutes discrétion, peut-être sous pression des puissants de l’agrochimie et des engrais déjà fort influents dans ces temps la. ”
        Ib http://www.magnetoculture.com/magnetoculture/Histoire_%26_Livres.html

        Il s’en est passé des choses en 1920 qui ont été mise au placard hein…
        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
        Bref les plantes “seraient” électrosensible, que ce soient aux champs vibratoires, au magnétisme, aux fréquences, à la résonance et la liste est très loin d’être close ; pour faire bref on va dire qu’à part le toucher (j’insiste) elles ne possèdent pas nos 4 autres sens mais qu’elles bénéficient de tout les autres…
        C’est pas moi qui le dit, mais énormément de recherches ; ça viendra en lecture, soyez patient svp.

        Grand MERCI à Benji pour cet article préambule d’un sujet ENORME …
        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

        • Oui, j’ai déjà effleuré le sujet de l’électro-culture l’an dernier, justement sur magetoculture.com, et visiblement les résultats peuvent être impressionnants, notamment concernant la protection des abeilles grâce au champs magnétiques.
          Il va falloir que j’approfondisse le truc avant mise en pratique au jardin 🙂

          M.G.

  2. Schumann
    (applicable aux plantes)

  3. Que passa ?
    Mes commentaires ne s’impriment plus https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif
    Seisme magnitude 8.3 près de la côte chilienne

    http://ds.iris.edu/seismon/zoom/?view=eveday&lon=-85&lat=-33

    • Il est inutile de demander “qué passa”!! 🙂 gig
      Quand un commentaire reste en attente, et qu’on en envoie
      5 derrière, notre Askimet l’anti-spam fait son boulot et
      bloque tout…
      Je l’ai déjà dit, redit, et re-re-redit 🙂
      C’est comme pour les vidéos youtube, depuis plus d’un an, je
      répète la même chose, entre ceux qui ont compris, ceux
      qui s’en fichent et ceux qui n’ont pas assimilé ce qu’il ne faut
      pas mettre, c’est la joie!!!! Et pour ces derniers je rectifie,
      car ils font l’effort d’essayer (merci), pour les autres je désactive,
      ce qui empêche de voir le lien direct, et comme pas tous vont faire
      la manœuvre pour le réactiver, ce sont des liens postés pour rien.
      Voili voilou!!! rock

      • En fait j’ai appuyé plusieurs fois, car je ne comprenais pas ce qui se passait, j’ai cru que c’était l’ordi qui faisait des siennes ! Désolée https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif Bisous ma Volti https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_heart.gif

  4. En tant que jardinier et en travaillant dans le milieu agricole depuis un moment, j’ai entendu dire que l’homogeneite des culture n’est pas du au recours à des pigments photosensibles, mais a l’hybridation des cultures au fil des annees, et donc a la creation de clones.
    Au dela de ca en effet les plantes ont une memoire, sont sensibles a la lumiere mais aussi a l’etre humain. En effet des experiences ont etaient faites et prouvent qu’on peut communiquer avec elles. a lire donc La vie secrete des plantes par Christopher Bird et Peter Tompkins, 1975.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif C’est un etat des lieux de toutes les experimentations faites aux plantes a travers les siecles et comment les divers gouvernements ont simplement fait taire celles-ci car non rentables!

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