Vivre en autonomie est réalisable ! La preuve avec l’éco-hameau du Ruisseau

2-maison-Source de l’image: Habitatparticipatif.net

Niché à Moisdon la Rivière entre Rennes et Nantes, le « hameau du Ruisseau » représente une alternative audacieuse aux modes de vie actuels. Sobriété, respect et autonomie sont les mots d’ordre de ce lieu hors du commun : l’eau de pluie est récupérée, les énergies renouvelables sont exploitées, la nourriture est cultivée et les déchets sont recyclés. Les journalistes de « Zango media » lui ont consacré une web série à découvrir ensemble.

Cécile et Olivier profitent avec leurs deux enfants des bienfaits du éco-hameau du Ruisseau en Loire Atlantique depuis deux ans. Libérés des contraintes et des nuisances de la vie parisienne et du « système » en général, cette famille s’épanouit désormais pleinement dans la quiétude de ce lieu, résolument autonome sans être coupé du monde moderne. Pourtant, il y a quelques temps, ce couple vivait littéralement à 100 à l’heure en Seine et Marne.

Peu à peu, une fatigue chronique causé par un travail acharné et faiblement rémunéré s’est installé dans leur foyer. Cécile, ex-animatrice explique qu’ils ont été confrontés à un véritable paradoxe : « nous consacrions tout notre temps à éduquer les enfants des autres, sans jamais pouvoir profiter des nôtres. » Les relations humaines, et les émotions s’estompaient au fil des mois. Les parents expliquent, en effet, que le soir venu, l’épuisement les empêchait de partager des instants de bonheur avec les leurs. Cette vie pourtant partagée par des millions de personnes n’était plus épanouissante.

Ils ont alors décidé de s’extirper des rouages de ce cercle vicieux, et se sont mis en quête d’harmonie et d’indépendance. Par le fait du hasard, un terrain en vente dans le éco-hameau des Baronnet les a immédiatement charmé. Après avoir réglé quelques formalités, ils se sont investis dans ce concept altermondialiste, véritable pied de nez à l’actuelle mondialisation néolibérale jugée dangereuse et injuste. Leur mode de vie va alors basculer vers quelque chose inattendue, de certainement plus libre mais pas des plus faciles. Tous les jours, le couple travaille dans le potager collectif (baptisé « jardin mandala » en référence à la culture bouddhiste), décrit comme un lieu de méditation et de béatitude par Brigitte, la fondatrice de ce havre de paix. Ce dernier leur procure des denrées subvenant largement à leurs besoins alimentaires : pommes des terres, tomates et courgettes, entre autres, sont récoltées chaque année par centaines de kilos.

Outre cette dynamique collective, source d’apaisement pour les familles, Cécile et Olivier travaillent à la construction de leur propre maison autosuffisante, sur le terrain qu’ils ont acquis (une maison autonome existant d’ores et déjà sur le site). Ainsi, ils jouissent à la fois des bienfaits de cette petite communauté et d’un espace intime indispensable. En effet, l’approche collective n’implique pas de dissoudre son individualité dans une pensée unique. Chacun reste libre de ses choix et mouvements.

Si quelques hameaux écologiques fleurissent à travers les régions de France, de Belgique et d’ailleurs, ils ne sont pas à l’abri du facteur humain dans toute ses dimensions… En effet, des tensions et des conflits éclatent parfois entre les habitants du hameau, et c’est, parfois, l’implosion. Patrick, le conjoint de Brigitte, semble toutefois s’être approché d’une solution. Régulièrement, tous les membres du hameau se réunissent au sein du « zome » (bâtiment dont toutes les faces sont des losanges), ils y discutent des possibles améliorations à apporter, des éventuelles querelles. Aux yeux de Patrick, le « PFH » ou « Putain de Facteur Humain », est primordial, il est la clé de voûte de l’équilibre du hameau. Dans le hameau, à tâtons et sans doute un peu naïvement, ce sont des mécanismes élémentaires de démocratie qui sont expérimentés.

Article complet+vidéo sur Mrmondialisation.org

 

Benji

9 Commentaires

  1. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif un article de bon sens ! une idées et preuve que c’est pas impossible… pour les Charlots Conditionner dans l’étau pessimiste du néant.. comme çà cervelle amoindri 😀 un TrOu Noir d’obscurantisme. passif à la pleurniche et critique, aboyer comme un 68 tard .. stoïque, abreuvé de mouton dans le peloton direction >l’abattoir!
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/En-Tunisie-aussi-on-s-interesse-a-la-permaculture-34256.html

  2. prix TOTAL de toutes ces installations ?
    merci

  3. Bonjour à tous,
    Ce sujet a déjà été abordé par le site il y a quelques mois (2 ou 3) je ne sais plus.je connais bien Patrick et Brigitte BARONNET, Car j’ avais acheté une ferme (prés de chez eux à ISSE. J’ai rénové cette ferme avec des produits naturels, vécu sur un puits et composté tous mes déchets, y compris les matières fécales , car j’avais fabriqué des toilettes sur litière (ou séche). J’avais commencé le traitement de mes eaux usées lessivielle et urine, avec des plantes car je possédé un étang.
    J’ai isolé la ferme avec de la laine de mouton brute coupée sur les animaux au prés. je me préparé à vivre en autarcie (panneaux solaire fabriqué, cheminée ouverte à feu continu. etc. Je vous recommande si vous êtes en vous êtes en vacance dans les parages d’aller visiter leur maison.il paie leurs impôts comme tout le monde mais rien aux niveau des énergies, car l’eau est de l’ eau de pluie récupérée sur les bâtiments, un osmoseur (que je possédai également) pour un eau pure etc..et une éolienne.
    http://www.heol2.org/. c’est possible pour tout le monde.

    • BONJOUR
      pourquoi à l imparfait si ce n est pas trop indiscret ?
      merci

      • ce projet a été sabordé en 3 ans, suite a une rupture avec ma partenaire….
        je devais en faire un lieu d’accueil rustique avec chambres et table d’hôtes, sur le circuit du Mont st Michel à St Jacques de Compostel.(voilà pour une explication raccourcie) cher Duvois20.

  4. que j’aimerais vivre ça !!!!

    mais quel est le coût total , entre le terrain , la maison , les panneaux solaires etc etc etc ….

    Je pense que c’est pour des personnes qui ont quand même de l’argent de côté , chose qui n’est pas du tout mon cas …. et ce n’est pas avec mes 874 euros que je touche par mois que je peut y envisagé , j’aimerais avoir des réponses , mais des réponses CONSTRUCTIVES pas des réponses a la noix

    je remercie vivement les personnes qui vont m’aider a y voir claire

    BISOUS A TOUT LES MOUTONS

    • Salut Domi26,
      il y a des réponses positives à faire. Il faut bien entendu avoir le terrain…pas gagné, à moins d’être en groupement de quelques personnes. j’habitais un hameau (voir ci-dessus).
      les Baronnets sont les mac geyver (pardon pour l’écriture du mot), ils ont tout fait eux-mêmes.
      Chauffe-eau solaire, on peut trouver des plans à partir d’un radiateur à eau chaude sur la toile…Vivre sur toilette sèche est très facile (pas d’odeur, pas de bruit de Plouf, seulement ploc (rire). une cheminée avec récupérateur (polyflamme marque Française, à feu continue.
      pour l’isolation vivre prés d’un éleveur de mouton et acheter sa laine..Pour les reste que des produits naturels, chaux-chanvre, ocre (pour la déco), aucune peinture que de l’huile de lin (très abordable en prix)et de coude..
      Allez sur le site que je propose, lisez leur livre la maison autonome..
      Bref seul (j’en ai fait l’ expérience l’investissement est trop lourd) il faut tout connaître, plomberie; elec, travail de la terre, culture, stage pour le travail de la chaux etc…Mais c’est possible. AVEC DU TEMPS et tout se met en place, la volonté est une priére, et l’on rencontre toujours des gens qui sont sur le même chemin lorsque l’on est prêt.
      Cordialement

  5. Il est bien évident que ce genre de projet n’est pas à la portée de tous, mais c’est aisément chiffrable: eau, énergie, électricité, ça fait facile 2500 euros/ an ( dont 200 euros facile, rien que pour les frais fixes). Un surcoût de 50.000 euros est donc assez facile à amortir.Pour 50.000 euros, un bon bricoleur peut déjà faire beaucoup, la main d’oeuvre et le bénéfice de l’artisan représentant 2/3 du prix . Les légumes gratuits, ou presque, représentent quant à eux, pour 4 personnes, de l’ordre de 820 euros/ an . Oui, je sais, ” faut payer le sel ! “. Bien sûr, une fois de plus s’applique le principe ” ça coûte moins cher d’être riche “.

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