Pour le plus grand bonheur de Monsanto: Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll déclare qu’il n’y a pas d’alternatives au glyphosate

C’est Monsanto qui se réjouit d’une telle déclaration alors que la firme se voit confrontée aux attaques sur la dangerosité de ses pesticides et qui voit dans la France suivant un article de France24 une belle opportunité quand à ses semences traditionnelles et son désherbant le Roundup. Vous avez bien lu, ses “semences traditionnelles”, alors que les semenciers comme le géant américain luttent contre les véritables semences traditionnelles, ayant même réussi à en interdire la vente de certaines.

La tentacule américaine souhaite donc continuer son implantation en France, elle y est présente depuis 40 ans, et y multiplier ses centres de recherche. Comme l’a expliqué Didier Charrier, le directeur de l’activité “Protection des cultures” (rien que le titre me donne la nausée soit-dit en passant), la France est un “marché clé”. Ce qu’il faut savoir pour la France, c’est que Monsanto commercialise nombre de semences dont certaines potagères:

monsanto

Monsanto, leader français en semences de maïs, colza

En France, Monsanto propose, sous la marque DEKALB, une gamme complète de semences de maïs et colza issue de la sélection classique assistée ou non par marquage moléculaire. Sur ces deux cultures, DEKALB est leader avec des variétés adaptées aux besoins de chaque région française. Sous la marque CSI (Corn State International), Monsanto fournit également l´accès à son matériel génétique par voie de licence aux autres semenciers, qui développent sur cette base leurs propres variétés sous leurs propres marques. Source: Monsanto.com

 


 

L’activité semences potagères de Monsanto (« Monsanto Vegetable Seeds ») est issue de l’intégration des sociétés Seminis et De Ruiter Seeds, ainsi que Peotec, Poloni et Western Seeds, au sein du groupe. Aujourd’hui leader mondial des semences potagères, l’activité semences potagères emploie près de 3 700 personnes dans le monde dont plus de 600 dédiées à la Recherche et au Développement (R&D).  L’activité s’appuie sur 57 sites de R&D, des sites de production de semences dans 25 pays et 46 centres de distribution et d’emballage. Monsanto Vegetable Seeds commercialise plus de 3 000 variétés, de 23 espèces potagères.

En investissant massivement dans des outils performants de recherche et de sélection variétale, Monsanto veut fournir à l’ensemble des filières légumes frais et de l’industrie des variétés innovantes et performantes sur le plan agronomique,  qui répondent également aux attentes du consommateur (bonne conservation, texture, goût, etc.). Source+liste des sites principaux implantés en France: Monsanto.com

Pour ce qui est des pesticides, l’exposition à ceux-ci vient d’être reconnu dangereux et le cancer pouvant en découler peut maintenant être reconnu comme étant maladie professionnelle.

La France vient de reconnaître un cancer du système immunitaire, le lymphome malin non hodgkinien, comme une maladie professionnelle pour les agriculteurs ayant été exposés aux pesticides dans le cadre de leur métier.

Prise en charge des soins

L’exposition peut provenir de la « manipulation ou l’emploi » de pesticides, « par contact ou inhalation », ainsi que du « contact avec les cultures, les surfaces, les animaux traités ou lors de l’entretien des machines destinées à l’application des pesticides », précise le texte.

L’article continue avec cette phrase assez magnifique: “Monsanto ne vend pourtant pas en France de semences OGM. Il fournit aux agriculteurs français des semences de maïs et de colza (60% de l’activité), des semences potagères (9%), ainsi que des produits phytosanitaires (30%), dont l’herbicide Roundup“.

Une génétique de pointe

Reflétant l´avance de Monsanto en création variétale, la richesse de la gamme DEKALB résulte d´un ensemble de facteurs :

  • la diversité et la complémentarité de notre matériel génétique, capital de base de nos travaux de sélection issu d´origines géographiques multiples et que nous enrichissons jour après jour ;
  • notre aptitude à évaluer ces matériels dans toutes les régions où les variétés seront cultivées, notre capacité à recombiner les matériels disponibles partout dans le monde pour donner naissance aux meilleurs lignées pures et hybrides ;
  • notre implantation sur tous les continents accueillant des grandes cultures.

Source: Monsanto.com

Donc, certes, les OGM sont interdits en France, mais pour combien de temps? En fait, officiellement, Monsanto fait dans la mutagénèse, pas les OGM:

La France a aussi cultivé des PGM à titre expérimental. Le ministère de l’Agriculture a ainsi délivré plusieurs autorisations pour des essais en champ : betterave, blé, colza, luzerne, maïs, peuplier, pomme de terre, tournesol, soja, vigne, laitue, chicorée et café. Le dernier essai en champs a pris fin en 2013 (cf. Evolution des essais en champ de plantes transgéniques (OGM) dans l’UE).

Concrètement, il n’y a donc plus à ce jour en France de cultures commerciales et expérimentales de plantes transgéniques. En revanche, plusieurs dizaines de milliers d’hectares sont actuellement cultivés avec des variétés issues de la mutagenèse (cf. Qu’est-ce que la mutagenèse ?).

Source: Infogm.org

Mais revenons-en au glyphosate considéré comme indispensable par 70% des français, son principe actif, considéré comme cancérogène “probable” chez l’homme, même si les “preuves sont limitées”, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Le gros souci c’est que le glyphosate est le pesticide le plus utilisé en France, et que les rapports minimisant les risques sont ouvertement remis en cause quand à leur honnêteté.

Maintenant, les propos de Stéphane Le Foll sur le fait qu’il n’y ait pas d’alternatives aux glyphosates sont-ils avérés? Les alternatives sont relativement peu nombreuses, mais il y en a, reste à voir comment les appliquer à grande échelle, car des cultures peuvent être menées sans glyphosates:

Au Gaec de Fouesnard, dans les Côtes-d’Armor. Une longue expérience du non-labour associée à l’achat de matériel spécifique a fait évoluer les pratiques culturales sur les 115 hectares de l’exploitation.

Adepte des techniques culturales sans labour depuis une vingtaine d’années, Pierre Chenu a choisi de faire l’impasse sur l’utilisation du glyphosate il y a trois ans. « J’ai arrêté le glyphosate en raison de son image négative. D’autant que mon exploitation se situe dans un bassin versant qui alimente la ville de Rennes », explique Pierre Chenu, installé avec son épouse à Yvignac-la-Tour.

L’éleveur a signé il y a cinq ans une MAE réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. « Celle-ci pénalise mais n’interdit pas le recours au glyphosate », fait remarquer Pierre Chenu. Si l’on reproche aux TCS l’utilisation systématique du glyphosate, l’éleveur montre aujourd’hui que le recours à des outils spécifiques permet de se passer de traitement herbicide préalable.

Deux passages croisés pour scalper le sol

Le Gaec de Fouesnard s’est ainsi doté d’un flash grubber (Horsch). Cet outil à socs plats scalpe superficiellement le sol pour détruire la culture en place sans relancer trop de germination. « Je sème des mélanges de trèfles en interculture juste après la récolte du blé, avec un outil à fraise (Horsch SE). Après un pâturage ou un ensilage au printemps, j’épands généralement du lisier avant de détruire l’interculture pendant la seconde quinzaine d’avril. »

Deux passages croisés pour scalper puis un passage de fraise suffisent à détruire complètement la culture en place. Le maïs est ensuite semé en un seul passage avec un combiné composé d’un strip-till et d’un semoir à maïs classique quatre rangs. Pierre Chenu s’est aussi équipé d’une trémie à l’avant du tracteur pour injecter, si besoin, 50 unités d’azote derrière la dent du strip-till.

« J’ai longtemps semé le maïs à la volée avec la fraise mais je rencontrais des soucis de profondeur de semis. La récolte des intercultures oblige à semer le maïs tardivement. Avec l’arrivée des périodes sèches, je devais augmenter les doses de semis. J’ai acheté un semoir de semis direct Unidrill il y a six ans mais les résultats n’ont pas été concluants. Avec le combiné strip-till et semoir à maïs, je règle la profondeur au plus juste. »

La dose de semis a été abaissée de 120 000 à 90 000 grains par hectare. Pour Pierre Chenu, l’idéal est de ne pas semer le maïs trop tôt« Je ne sème que lorsque je suis sûr que le maïs va pousser rapidement. »

Un travail du sol sur le rang pour le maïs

Le semis des trente-deux hectares de maïs s’étale généralement sur l’ensemble du mois de mai. Le sol est beaucoup moins émietté qu’en préparation conventionnelle. Le risque de battance et d’érosion s’en trouve réduit. Mais le rendement n’est pas diminué. Avec le scalpage superficiel, le sol reste dur entre les rangs. Seule une dizaine de centimètres de chaque côté du sillon est ameublie par le strip-till et permet au système racinaire de se développer facilement.

Article complet sur Lait.reussir.fr

Dans les alternatives possibles, il en existe une méthode écologique, biodégradable, qui présente nombre d’avantages incontestables, le vinaigre blanc:

Le vinaigre blanc : oui, nous parlons bien de la même chose. Le liquide transparent (le fameux « cristal » en bouteille plastique) qui sert à tout : faire des cornichons, détartrer, nettoyer… C’est un mélange d’eau (92 %) et d’acide acétique (8 %). Rappelons que l’acide acétique, partie active du vinaigre, est issu de la transformation du sucre par fermentation, c’est-à-dire par un phénomène biologique naturel mettant en œuvre des bactéries. Le vinaigre est comestible, même s’il pique (on dit plutôt qu’il est irritant pour la peau et les yeux). Il vaut mieux éviter d’en avaler une bonne gorgée, d’en respirer une bouffée, ou d’en mettre au contact des yeux ou des muqueuses.

Herbicide : ce mot désigne toute substance capable de tuer des plantes. On dit aussi « désherbant ». Parmi les herbicides les plus célèbres figure le glyphosate (alias Roundup, une des marques commerciales les plus répandues). Celui-ci a presque le monopole du désherbage « total », différent du désherbage « sélectif » en ce sens qu’il n’épargne aucune catégorie de plantes. Pourquoi parler du glyphosate dans un article sur le vinaigre ? Tout simplement parce que les deux produits cohabitent maintenant (depuis 2009, plus précisément) dans la liste officielle des herbicides « totaux » utilisables pour le désherbage chimique des allées et trottoirs, mais aussi en zone cultivée, avant une mise en culture, ou au pied d’arbres ou d’arbustes. Précisons que le vinaigre n’est pas cité en tant que tel : c’est l’acide acétique – seul composant du vinaigre blanc en dehors de l’eau – qui figure sur la liste officielle.

D’origine naturelle et biodégradable

Evidemment, avec du vinaigre comme avec du Roundup, on utilise un pulvérisateur, et on grille des mauvaises herbes. Mais avec le vinaigre on ne risque pas de s’empoisonner, ni de polluer les nappes phréatiques ou les mares voisines ! Un sacré progrès tout de même. D’origine naturelle, le vinaigre est biodégradable. Compte tenu des doses employées et de la volatilité du produit, son action sur le sol et les êtres vivants qui y vivent semble très limitée. Il ne laisse pas de résidu nocif dans le sol, ni dans les plantes. D’ailleurs, les plantes sont susceptibles de renfermer de l’acide acétique, et cela le plus naturellement du monde !
L’emploi de l’acide acétique est officiellement « autorisé dans les jardins ». Attention toutefois : l’acide acétique (et donc le vinaigre) n’est pas (encore ?) inscrit dans la liste des produits utilisables en agriculture bio. C’est pourquoi il ne faut pas parler d’« herbicide bio ». Et si des spécialités commerciales à base d’acide acétique sont homologuées pour toutes sortes d’usages, ce n’est pas le cas de notre bon vieux vinaigre blanc !

Pour en savoir plus :
Cherchez l’acide acétique dans la liste alphabétique des substances sur http://e-phy.agriculture.gouv.fr/
Vous verrez que l’acide acétique entre dans la composition d’herbicides du commerce, avec un dosage de 10 %. Le vinaigre blanc du commerce ne dose que 8 % d’acide acétique, mais il est également efficace. 

Mode d’emploi

On applique 100 ml de produit dosé à 10 % d’acide acétique par mètre carré, soit 0,1 litre par mètre carré, ou encore 1 litre pour 10 m2. En remplissant la cuve d’un pulvérisateur de 5 litres, vous avez donc de quoi traiter 50 m2, c’est-à-dire, par exemple, un rectangle de terrain de 10 mètres par 5
Avec notre vinaigre du commerce dosé à 8 %, on traite un peu moins de surface avec le même volume, c’est-à-dire 40 m2. Ce traitement aura coûté environ 2,50 € (prix en conditionnement de 10 litres), ce qui est relativement modique.
Appliquez le vinaigre pur, par temps ensoleillé, à l’aide d’un pulvérisateur. Rincez ensuite celui-ci.
L’effet est quasi immédiat. Les feuilles des herbes grillent, en commençant par les plus larges. Les très jeunes plantes sont détruites. S’il pleut ensuite, il peut y avoir une repousse, notamment des grosses plantes pourvues d’une racine.
Source: Arehn.info

 

Benji

12 Commentaires

  1. Traître ! Je suis sûre que les produits de la ruche ne pourront rien pour lui.

  2. le F*oll porte bien son nom, mais les pots cassés sont pour nous ! Combien a-t-il touché pour ça ??

  3. Je n’ai jamais apprécier ce personnage, quel genre d’avantage a-t’il eu de Monsento pour dire de telle conneries?

  4. Comme le disait si bien Olafur Ragnar Grimsson, Monsieur le Troll, vous savez, le président de l’Islande, au moins un qui en a, vous devriez prendre exemple sur lui, donc, ce monsieur disait qu’il y a toujours une alternative : il faut dire non.
    C’est le choix du peuple et vous n’êtes pas nous tous. Et puisque vous nous représentez, vous devez écouter la voix du peuple.

    C’est quand même fort ça; tous les citoyens qui payent des impôts devraient être actionnaire de l’entreprise France et être les patrons d’employés, très grassement payés, pour nous représenter à l’international. Et pourtant on en touche très peu les dividendes :

    Le dividende est la rémunération versée aux actionnaires d’une société en contrepartie de leur investissement au capital de l’entreprise. C’est la part des bénéfices distribuables qui, sur décision de l’assemblée générale, est versée à chaque titulaire d’une part ou action.

    Comment cela a t-il pu être possible ?

  5. Heureusement qu’il y a des alternatives à Stéphane Le Foll (qui mérite bien son nom)

  6. Le Foll Monsantiste! Avec une fiotte pareille qui aime se faire engraisser comme une oie, ferait mieux de se remettre en question ou de démissionner!

  7. Et les éleveurs dans la tourmente qui commencent à s’en prendre aux grandes surfaces!
    http://panoranews.com/articles/1597425-crise-du-porc-actions-des-eacuteleveurs-avant-larriveacutee-du-ministre

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

  8. quand les hommes comprendront-ils qu’il faut arracher de
    la terre cette mauvaise herbe qu’est l’homme politique ?

    ce métier ne devrait plus exister sur toute la surface du
    globe !

  9. P.S. il n’y a pas que monsanto de dangereux il y a une autre
    société tout aussi diabolique US BIOSET
    qui envahit de ses produits toxiques tout le continent africain !

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