AKER: Kits open source pour l’agriculture urbaine (et autres solutions intéressantes…)

Foncer dans l’autonomie peut couter relativement cher, l’achat de matériel prêt à l’usage ayant un coût généralement non négligeable. Il est bien sûr possible de créer soi-même ce dont on a besoin en faisant de la récupe, mais pour beaucoup, sans aide, ce n’est pas le plus évident… Heureusement, il existe Aker, une alternative intéressante qui propose des kits en open-source, dont chacun peut participer et améliorer les concepts. De plus, les plans sont proposés sur internet pour qui serait tenté.

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AKER propose des kits open source pour l’agriculture urbaine, comme des ruches, poulaillers, boîtes à compostage, et souhaite contribuer au développement d’un grand mouvement d’Open Farming.

AKER est un réseau international de makers qui s’est rassemblé ces deux dernières années autour du déclin des abeilles et des solutions à trouver pour l’apiculture et l’agriculture en ville.

L’initiative a émergé à Denver au Colorado autour du projet Open Source Beehives. En 2013, Tristan Copley Smith et Aaron Makaruk, des makers et développeurs de technologie libre de Open Tech Collaborative, se décident à concevoir un projet de ruche fabriquée à la CNC et surveillable à distance. Ils lancent alors l’initiative sur Indiegogo en s’associant avec d’autres compétences apportées par le Fab Lab Barcelona et le Self Sufficient Lab Valldaura associé à l’IaaC de Barcelone.

C’est un succès, le crowdfunding qui souhaitait récolter 20 000 dollars en rassemble 63 000. L’équipe prend la mesure des besoins et s’agrandit via les échanges sur forums.

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Article complet+vidéos sur Makery

Il y a néanmoins un petit souci, c’est que ces kits ne sont pas gratuits, et qu’il y a peut-être moyen de faire encore mieux avec de la récupe, ou en téléchargeant des plans gratuits. Voici quelques idées au passage, pour ceux pouvant être intéressés. Commençons par la ruche, et celle-ci peut même être fabriquée avec des palettes, lorsque vous ne les utilisez pas ailleurs:

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Installer une ruche :
www.jardinature.net/abeilles_part1.htm

Dimensions des corps de ruches verticales et divisibles :
http://gentiana.chez-alice.fr/ruches/ruches.html

Plans de ruches :
www.aryanalibris.com…Notice-de-montage-ruche-Warre-lumiere
www.aryanalibris.com…Warre-Emile-Construction-de-la-ruche-populaire-a-rayons-fixes
http://gentiana.chez-alice.fr/ruches/layens/layens.html
http://gentiana.chez-alice.fr/pdf/plans-warre.pdf
http://gentiana.chez-alice.fr/pdf/warre_layens.pdf
http://rlechene.free.fr/ruches.htm
http://ruche.populaire.free.fr/telechargement
www.ruchewarre.net/viewtopic.php?t=343
www.apiculture-warre.fr/plans.html
www.apiservices.com/articles/fr/ruche_adansonienne.htm
http://grandzebu.net/nature/ruches/ruches.htm
http://jacky.apiculture.free.fr/page012.htm
http://home.scarlet.be/…Voirnot%20-%2010%20cadres.doc
www.jardinature.net/abeilles_part1.htm
www.ruchetronc.fr/ruche_tronc.php?mn=12

Source et bien plus sur Cfaitmaison.com

Pour le poulailler, là encore, les palettes sont idéales et permettent de faire bien pour un montant réduit, il suffit de prendre en compte ces quelques considérations:

Pour élever des poules pondeuses, construire soi-même un poulailler de jardin, en bois, en béton ou en matériaux de récupération, demande quelques bons outils et un peu de connaissances pratiques pour pouvoir satisfaire les besoins de l’animal.

Pour s’épanouir et produire des oeufs frais quotidiennement, les poules doivent bénéficier d’un abri résistant, sec, aéré et régulièrement nettoyé.

Idéalement le poulailler est situé à l’abri des vents forts et donne accès à un espace extérieur clôturé et suffisamment grand pour que les poules puissent se dégourdir les pattes sans être menacées.
Pour que la température et l’hygrométrie soit bien régulées, il est préférable de choisir une structure en bois naturel ou aggloméré, traité par un produit hydrofuge.
Théoriquement, la surface d’un poulailler se calcule par rapport au nombre de volailles qu’il accueille : on compte environ 1m² de poulailler par poule.
En ce qui concerne son agencement, il devra répondre à certains critères pour respecter les conditions de vie des poules.

Les éléments indispensables d’un poulailler :

Le logement principal :

Surélever le poulailler avec des tasseaux ou des cales en béton va permettre de le préserver de l’humidité tout offrant un bien-être aux poules qui, par instinct, aiment se positionner en hauteur. Accessible par une trappe réfermable et une rampe en pente, il est rempli d’une épaisse couche de paille au sol pour l’isoler les poules du froid et recouvert d’une litière absorbante pour maintenir l’espace propre.

Les perchoirs :

Pour qu’elles se reposent en toute tranquillité, il est indispensable d’offrir aux poules plusieurs perchoirs placés entre 40 et 70 cm du sol (selon les races). Pour leur assurer une meilleure stabilité, les barres ou planches sont en bois et de forme rectangulaire plutôt qu’arrondie. Il faut aussi prendre soin de poncer les arêtes afin de prévenir les risques de blessure. Par ailleurs, les perchoirs sont placés à la même hauuteur afin d’éviter les rivalités entre les poules.

Les nichoirs ou pondoirs :

Les nichoirs doivent être positionnés au-dessus du sol, mais en dessous des perchoirs.
Ces petits compartiments à peine plus grands qu’une poule (carré de 30 cm), sont destinés à la pondaison et à la couvaison. Ces niches douillettes couvertes de paille fraîche, sont généralement aménagées dans un renfoncement de l’espace principal pour diminuer leur luminosité et favoriser la tranquillité des poules. Pour pouvoir récupérer facilement les oeufs, on installe généralement une trappe ou un tiroir d’accès.

La mangeoire et l’abreuvoir :

Le récipient à nourriture doit être adapté à la taille et au nombre de poules. Les graines sont de préférence placées à l’intérieur du poulailler tandis que l’abreuvoir restera à l’extérieur pour limiter l’humidité dans le poulailler. Pour faciliter leur entretien, ces contenants sont en acier inoxydable et amovibles. Ils doivent également comporter une solide fixation ne pas se renverser.

Le toit étanche :

Sur une charpente en légère pente, la toiture doit être suffisamment résistante pour supporter les intempéries. La solution la plus simple est de la réaliser en un seul bloc qui déborde en avant de chaque façade. Qu’elle soit composée de bois traité contre l’humidité, d’un revêtement bitumé, de tôle métallique ou de PVC, il est important de prévoir une ouverture supérieure pour faciliter le nettoyage et permettre une aération optimale en été.

Les volets rabattables :

Ils sont très utiles pour aérer l’espace, apporter une luminosité indispensable au bien-être des poules et les protéger en cas de pluie. Si le poulailler ne se trouve pas dans un endroit clos, il est conseillé de grillager les ouvertures pour éviter l’entrée des prédateurs.

L’enclos extérieur :

La zone de promenade doit être totalement close et sécurisée. La clôture, si elle ne couvre pas totalement le plafond du poulailler, doit avoir une hauteur minimale d’1.60 m pour faire barrière aux renards. Par ailleurs, elle doit aussi être solidement fixée au sol. Le grillage doit également être suffisamment rigide, en maille serrée et épaisse, pour ne pas se déformer lors des tentatives d’intrusion des prédateurs. Pour permettre aux poules de se nettoyer le plumage, la présence d’un bac à sable (ou cendre) ou d’un espace de terre sablonneuse est indispensable.

Source et méthode de création du poulailler sur Montremoicomment.com

Une autre méthode encore plus simple est disponible sur le site Terraeco.net pour un résultat superbe:

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Le composteur, idem, quelques palettes, quelques clous, et le tour est joué, tout est expliqué sur Nature-construction.com:

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Les seules limites sont celles que vous pouvez vous imposer, tout est possible et surtout sans se ruiner. Internet regorge de plans, d’idées et de solutions, reste juste à se lancer. Les kits open-source présentés en début d’article peuvent être intéressants, c’est une alternative comme une autre qui devait être présentée et qui a son actualité, mais il ne faut pas négliger pour autant les autres solutions possibles qui ne requièrent pas de planches dédiées, mais l’utilisation de planches récupérées, plus écologique non?

À ne pas oublier au passage, toutes les palettes ne se valent pas, et certaines sont plus conseillées que d’autres:

On distingue 2 types de palettes :

– Les palettes non marquées. Elles sont destinées au transport des marchandises à l’intérieur du territoire. Elles ont des formats variés : 80 x 120 cm, 100 x 120 cm, 60 x 80 cm… Disponibles pour des charges légères, demi lourdes ou lourdes, elle sont soit « perdues » (ne servent qu’une seule fois), soit « multi-rotations ». Elles ne sont pas traitées.

palettes chantierLes plus solides sont les palettes « cimentières », destinées au transport des parpaings, briques, sacs de ciment, de chaux ou de sable. Elles sont en sapin, en épicéa ou en pin Douglas. D’après les normes de fabrication, ces palettes doivent être constituées de bois exempt de défaut et avoir un taux d’humidité inférieur à 25%.
Où les trouver ? Chez les vendeurs de matériaux, dans les enseignes de bricolage, sur les chantiers de construction ou de rénovation. Mon conseil : Faites votre demande au responsable, si besoin proposez de repasser à un autre moment et suivez les consignes de sécurité. Pensez à vous habiller avec de bonnes chaussures, des vêtements couvrants, des gants de manutention. Si vous récupérez des palettes en quantité, proposez un pourboire.

– Les palettes marquées EUR EPAL, destinées au transport des marchandises à l’étranger (import et export). Ces dernières, les plus nombreuses, mesurent 80 x 120 cm et sont conçues pour supporter 1 500 kg. Elles sont fabriquées principalement en pin maritime ou en peuplier. Elles sont obligatoirement traitées, pour éviter la propagation d’insectes ou de champignons problématiques (norme NIMP 15).

palette EUR EPALLe seul traitement actuellement autorisé dans l’union européenne est le traitement thermique (HT : Heat Treatment) : les palettes sont placées dans de grands fours, le bois est chauffé à 56 °C (à coeur) pendant au moins 30 minutes. Les palettes sont ensuite séchées (pendant 1 à 2 jour) pour atteindre 22 % d’humidité maximum. Ce procédé ôte jusqu’à 8 litres d’eau par palette. Ce traitement phytosanitaire est très sain, non polluant, il renforce le bois.
Comment reconnaitre ce traitement thermique à coup sûr ? Il faut lire le cartouche qui se trouve entre les logos EUR et EPAL et chercher le sigle HT (Heat Treatment).
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Il faut savoir que le traitement par fumigation au bromure de méthyle (MB), toxique, est totalement interdit depuis le 18 mars 2010, date de fin des dérogations. Il s’agit d’une décision de l’Union Européenne qui s’applique à tous les types de palettes et d’emballages. La plupart des fabricants ayant anticipé cette interdiction, il est désormais très rare d’être confrontés à ces palettes. Neanmoins, pour reconnaitre une palette EUR EPAL traitée au bromure de méthyl, il faut chercher sur le cartouche le sigle MB (methyl bromyde).
Où les trouver ? Chez les vendeurs et recycleurs de palettes. Prix d’une palette neuve : 8 à 9 eur., prix d’occasion : 5 à 6 eur.

Article entier sur espritcabane.com

 

Benji

3 Commentaires

  1. J’ai pas tous les sites sous la main, mais l’Open Source, ça concerne effectivement plein de domaines; renseignez-vous par exemple sur l’imprimante 3D RepRap, le modèle Huxley est capable d’imprimer la plupart de ses propres composants …

    http://www.usine-digitale.fr/article/les-technologies-en-kit-reprap-pour-fabriquer-votre-imprimante-3d.N253419

    Ou les graines :

    http://tinyurl.com/nwp69d2

    Sans parler des choses que l’on peut réaliser avec Blender

    http://www.youtube.com/watch?v=eRsGyueVLvQ

    Devenez des Makers, changez le monde 🙂

  2. Malheureusement, je n’ai pas la place pour cela. Mais si vous avez une idée d’étagères étroites en palettes. Juste de l’épaisseur d’un vieux mur. Pour mettre des gros pots et des jardinières. Je cherche à optimiser la place au maximum.
    Ceci façon bricolage… primitif ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif

  3. Merci Benji pour cet article des plus intéressants !

    pour mon compost, je ne m’ennuie pas à faire un bac, il est dans un coin du jardin à même le sol et se débrouille comme il peut. j’avais bien eu l’idée d’employer des palettes, mais n’ai pas eu le courage de la mettre en œuvre. Or cette photo me plaît bien, reste à débaucher, et embaucher, un de mes fils, je crois que ce sera la partie la plus difficile à faire ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

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