Perrine Hervé-Gruyer – Pourquoi je suis redevenue paysanne

Tournez-vous vers la planète, elle saura vous le rendre! L’avenir pour beaucoup ne rime plus avec hyper-consumérisme, technologie, mode  et facilité, mais avec culture, retour aux sources, production, élevage, et surtout, autonomie. Le souci, c’est que le fait de sauter le pas peut paraître difficile, impossible même, quitter le confort pour se lancer dans une telle aventure peut faire peur, je le reconnais moi-même, je suis bien placé pour cela, mais où vous imaginez-vous dans 10 ans? Dans 20 ans? Surtout avec l’actualité actuelle et les nuages qui s’annoncent?

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Pour ceux qui en ont la possibilité et qui souhaitent tâter du concret plutôt que de potasser du virtuel, la première solution à envisager le WWOOFing, un concept simple et intéressant:

Vous souhaitez découvrir la France d’une autre manière ?
L’écologie et le bio vous tiennent à coeur ?
N’hésitez plus ! le WWOOFing est fait pour vous.

WWOOF vous offre la possibilité de découvrir les différentes techniques de l’agriculture biologique en partageant le quotidien de fermiers bio ou de personnes ayant un rapport privilégié avec la nature.

Quel meilleur moyen pour découvrir la France, pays si fier de sa culture gastronomique et de son terroir, que de séjourner avec ses habitants en partageant leur quotidien ?
Du petit-déjeuner au dîner en passant par les soins aux animaux d’élevage et/ou “l’aide aux champs”, découvrez une façon de vivre saine, alternative, simplement naturelle.

Les trois piliers du WWOOFing :
1/ Des valeurs morales : la confiance, la tolérance et la générosité

2/ Les échanges entre l’hôte et le WWOOFer doivent se faire dans l’exclusion de tout lien de subordination. Ils se font dans le respect des valeurs morales
3/ L’accueil gracieux, gîte et couvert offerts, n’est soumis à aucune promesse d’une quelconque contrepartie. Il n’y a qu’une seule condition, à savoir que le WWOOFer doit exprimer le souhait sincère de vouloir découvrir la vie et le travail de son hôte. Et pour cela, bien sûr, il doit être capable physiquement, mentalement et intellectuellement de suivre l’hôte dans ses tâches quotidiennes.

Source: Wwoof.fr

Pour ceux souhaitant encore un peu de temps, comme il faut bien commencer quelque part, cette courte vidéo pourra peut-être vous apporter ce petit quelque chose qui vous manquait jusqu’à présent:

Perrine Hervé-Gruyer vit comme elle respire, au grand air, les mains dans les champs. Elle vient nous parler d’agriculture et de jardin, de pensée systémique et de permaculture.
Après un parcours de juriste internationale, Perrine Hervé-Gruyer crée, avec son mari Charles, la Ferme biologique du Bec Hellouin (Eure), en 2003. Paysanne, spécialiste de permaculture, Perrine a largement dépassé son objectif premier qui était de nourrir leurs quatre filles avec des produits sains, issus du travail de leurs mains. Selon elle, chacun de nous a un jardin à cultiver.

[youtube width=”640″ height=”460″]https://www.youtube.com/watch?v=6r585t2nINQ[/youtube]

Source: Youtube

Pour en savoir plus sur la ferme du Bec Hellouin, voici une courte présentation trouvée sur leur site internet:

La Ferme biologique du Bec Hellouin un lieu de production, de recherche et de transmission. Plus de 800 variétés de fruits et légumes croissent dans ses jardins, dans un respect absolu de l’environnement, grâce aux concepts de la permaculture. De nombreuses recherches y sont menées pour explorer des pratiques agricoles naturelles et efficaces, qui contribuent à la régénération de la biosphère. L’Ecole de Permaculture du Bec Hellouin propose diverses formations en permaculture, maraîchage et jardinage, destinées aux professionnels comme aux particuliers. Les formations se déroulent dans l’éco-centre construit au cœur de la Ferme du Bec Hellouin. Le Fonds documentaire de l’Ecole de Permaculture du Bec Hellouin propose de nombreuses ressources sur la permaculture, l’agroécologie, l’agriculture naturelle, le jardinage, le maraîchage… L’association Institut Sylva pilote plusieurs programmes de recherches se déroulant à la Ferme biologique du Bec Hellouin, en partenariat avec divers organismes. Ces programmes ont pour objectif de développer une agriculture permaculturelle. (site en construction, documents disponibles sur le site de la Ferme biologique du Bec Hellouin)

Source: Ferme du Bec Hellouin

Benji

15 Commentaires

  1. Très intéressant, merci.
    je ne regrette qu’une chose, et ce depuis longtemps, c’est de ne pas pouvoir cultiver quoi que ce soit dans mon jardin tant il n’y a que de l’argile, même l’herbe a du mal à pousser, c’est tout dire !

    • Et amender ton sol pour l’alléger?
      compost, fumier pas trop “mûr”, (centres équestres peuvent le donner)
      planter de l’engrais vert (vesce, phacélie)
      Ne jamais mettre de sable (béton assuré)
      Ne jamais laisser la terre nue en hiver, la pluie tasse la terre.
      En général, les jardiniers sèment la phacélie, l’un des principaux engrais verts, en mars. Elle pousse six semaines avant d’être arrachée, puis reste quinze jours sur le sol, avant d’être enfouie au croc. « Ici, en zone montagneuse, à 725 mètres d’altitude, deux mois en tout de mobilisation de la parcelle, c’est trop long, poursuit le jardinier. J’ai donc adopté une méthode plus rapide : je sème fin mars, et à la mi-mai, lorsque la phacélie a atteint 50 cm de hauteur, je l’arrache et la mets sur le côté de la planche de culture. Le but premier est atteint : la terre a été ameublie. Je repique ensuite mes tomates ou mes choux, et utilise ma phacélie comme paillage. Cela me permet de pailler tout de suite, je gagne du temps, et cela économise du travail. »
      http://www.terrevivante.org/245-engrais-verts-plantes-miracle.htm

      • Oui, je sais cela, mais après renseignements pris auprès du jardinier en chef du Jardin des Plantes à Paris, et quelques “bons” jardiniers, il aurait fallu que dès mon installation (quand j’avais encore quelques sous !) faire décaisser la terre sur environ 50/60 cm et la remplacer par de la bonne terre. Tu vois le prix que cela m’aurait coûté, le m3 de terre étant à 30€ ici !
        J’ai essayé de l’alléger avec de la tourbe enrichie à l’or brun, et oui je suis écologiste ! du bon fumier, rien n’y a fait l’argile semble resurgir après chaque opération ! En plus étant sous des pins, la terre, enfin le peu qu’il y a sur certaines planches est acide !
        Si, à l’époque, j’avais connu les potagers en carrés c’est ce que j’aurais installé tout de suite, mais maintenant je cherche désespérément à vendre cette belle maison, les acheteurs ne se bousculent pas ! les agences ont renoncé après s’être cassé les dents, les annonces dans les sites spécialisés ne donnent pas grand chose…bref, c’est un peu la cata. Le hameau est trop isolé, cela décourage les bonnes volonté.

    • salut, chez moi la terre est insupportablement argileuse, on peux presque dire que c’est de l’argile pure, je met du brf, des feuilles morte de foret, tonte de gazon, paille, tout ça GRATOS, faut juste se bouger pour aller le chercher.Après trois années ça commence à être impeux mieux.Le truc c’est que quand on à une terre ultra argileuse, la bêche n’est pas suffisante, on est obliger d’utilisé la motobineuse pour affinée la terre sinon les semis ne prenne jamais.Un fois sortis tu couvre autour sans trop collé les plants tant qu’ils sont riquiki.Beaucoup de agrobiologiste ont banni les motobineuse et te dirons qu’il faut la bannir, c’est pas tout à fait vrai pour nous les terre hyper argileuse tant que la terre ne s’est pas amélioré.Il faut selon certain trois ans pour commencer à modifier la terre, chezhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif moi je compte encore au moins deux ans car je part de très très loin.J’aperçois tout de même beaucoup plus de ver de terre qu’avant et ils me sont très précieux!.Ne te décourage pas et motive toi car ta maison n’est pas vendu donc autant utilisé tes terres.Tu peux planter des plants de tomates cette années, elles sont peu sensible à la terre argileuse et s’adapte bien, blinde bien de paille a partir de mis juin et c’est tout bon!Bon courage car il en faut avec nos terres “à brique”(mon village avait d’ailleurs une usine de tuile au siècle dernier vue la qualité/quantité d’agile disponible!)

    • Bonjour
      Et la poterie tu y a pensée !! Ta cas faire des jardinière https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif désolée mais j’ais pas su résisté a une p’tite boutade

      • je plante des tomates en pots, elles poussent très bien ainsi et l’an dernier j’ai fait pousser des pommes de terre en sac, la production n’est pas énorme, mais quand même pas mal surtout pour un début. C’est facile et peut même se faire sur un balcon.
        Pour cultiver dans des jardinières il faut qu’elles aient une taille respectable en profondeur, donc difficilement déplaçables.Et elles sont chères à l’achat.

  2. merci Rudolphe, mais pour moi pas question d’aller en forêt bien qu’elle m’environne, car il n’y a strictement que des pins ! pourtant le nom de la commune voulait dire en traduisant le provençal : le val des roures ( des chênes) mais ceux-ci ont cédé la place aux pins, et je vois qu’ils commencent à émerger ici ou là, je surveille leur pousse depuis plus de vingt ans, et les plus grands sont encore bien petits, je ne les verrai pas adultes ça c’est sûr.
    Des amis sont venus plusieurs années passer une motobineuse, mais ce n’est pas pour autant que quelque chose à poussé, sauf… les caillasses !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif donc cette méthode a été abandonnée.Quant à bêcher, à mon âge c’est devenu impossible à cause de ce béton qu’est le sol.
    A l’entrée de l’hiver, j’ai mis du compost et du terreau que j’avais, j’ai recouvert le tout avec des tontes d’herbe et là ma fille a pu bêcher un peu, mais à un centimètre c’est l’argile qui surgit.Donc, je crois, si je ne vends pas dans le mois qui vient – j’attends des visites – je vais essayer de me lancer dans la culture en carrés, ici rien ne presse, le printemps ne sera pas là avant les saints de glace. Le tout sera de faire venir de la terre, car outre son prix, le transport est de 30€ aussi pour faire… 2km300 ! alors si je veux amortir le coup, plus le montant de l’eau pour arroser, j’ai intérêt à vivre encore quelques années et ici par dessus le marché ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

    • là il est un peu tard mais la solution est de créer des planches en lasagnes !!

      carton , récuperation de feuilles , de tonte de pelouse et de compost gratuit sur les plateforme de compostage je l’ai testé c’est une merveille et plus besoin de travailler le sol la terre reste douce !!

      • voici le lien pour savoir comment faire
        http://natureln.librox.net/spip.php?article100

        on peut créer du sol même sur du beton !!

        • Merci labichedesbois pour tes conseils. J’ai déjà mis, depuis des années, compost et tontes d’herbe, mais ici il n’y a pas de plateforme de compostage. j’ai aussi mis des cartons, mais cette terre est vraiment particulière je n’en ai jamais connue une comme cela de toute ma vie !
          j’ai vu effectivement quelques cultures sur du vrai de vrai béton, ce qui m’a fait me demander comment l’eau d’arrosage pouvait bien s’écouler !Je n’ai malheureusement que très peu de feuilles mortes à mettre à l’automne car dans mon jardin il n’y a qu’un malheureux pommier qui n’arrive ni à croître ni à donner des pommes (reine des reinettes)malgré les soins que je lui prodigue, et un petit lilas.Tous les déchets ménagers – il n’y en a pas beaucoup non plus car je suis seule – passent au compost, mais cela ne suffit pas.
          Une année j’avais planté 8 rosiers en ayant bien travaillé et enrichi le sol avant, ils ont donné de belles fleurs pendant deux ans, et ont crevé les uns après les autres sans même s’être développés ! j’en ai sauvé deux en les mettant dans un autre endroit, mais malgré tout ce que je leur apporte ils végètent tristement.
          Alors maintenant je suis fatiguée, déçue, et j’abandonne.Avoir un jardin était mon rêve, je me suis battue près de 30 ans pour cela, en vain…

    • les pins c’est vrai que c’est galères, j’ai la chance d’avoir une foret “normal” car dans ma région nos forêt sont globalement intacte.Les carrées sont une excellente idées, le seul défaut c’est que c’est comme les tatouages, on en veut toujours un de plus =), mais ça semble être le plus pertinent pour le moment, surtout pour les cultures type feuille qui demande un sol toujours bien humidifié si on veut pas que ça parte en graine.L’achat d’un broyeur peu être utile pour le brf, en ce moment ça taille de partout, récupéré ce qui finirais à la déchetterie arrange toujours bien du monde! sur le site de vente d’occasion bien connu y’en a pas mal pour pas chère(des broyeurs), reste à en trouvé un dans votre coin.Pour les tomates, au vue de la terres que j’avais la première années, je confirme qu’elle s’adaptent très bien au sol même hyper argileux, faut juste bien bien les couvrir, bien les arroser avant l’été et les laissés se dépêtré, une fois le réseau racinaire bien ancré plus besoin d’arroser sauf quand on ajoute un peu d’engrais (au besoin, ou si possible en mettre plûtot au printemps), globalement moins on les arrose meilleur elles seront car elles puiserons dans les profondeurs l’eau qu’elle ont besoin (elle auront le vrai goût de votre terroir en somme)

      • Je ne peux mettre les tomates qu’en pots car ici,à 1100 mètres d’altitude, il faut qu’elles soient à l’abri des variations de température, souvent énormes entre le jour et la nuit, et aussi à l’abri du vent qui souffle tout le temps. Alors contre le mur Sud de la maison, elles sont bien. Mais selon le temps il faut les couvrir la nuit malgré tout.
        J’avais pensé à un broyeur pour Brf, mais je n’en aurais guère l’utilisation et mes voisins n’ayant pas de jardins n’ont rien à tailler. Seuls deux d’entre eux ont un tout petit bout de terrain,10 m2 environ, mais ni arbre ni arbustes. Ils ont cependant la chance que dans un temps ancien, ces deux minuscules parcelles étaient travaillées, puis les vieux sont morts, et elles sont restées très longtemps en friche la terre y est bonne, pas comme chez moi. Un ancien du village, il y a longtemps, m’avait dit que jamais rien n’avait été cultivé là où je suis, j’ai compris pourquoi !

  3. Modestes plantations en pots pour ma part. Mais cela revient cher en fait, même si j’ai récupéré des gros pots gratos. Il m’a fallu traiter au soufre et mettre des œillets d’Inde. J’envahis l’espace public au risque qu’on me pique mes modestes légumes lorsqu’ils seront au top.

    L’agriculteur bio du village m’a dit que je pouvais aller le voir. Il me donnera des conseils et je pourrais peut-être l’aider un peu.

  4. Dans un sol très déséquilibré comme le vôtre, dans l’absolu il faudrait apporter chaque année en automne 10 kg de fumier/m² ou 1 kg/m² de compost, et 150g (3 poignées) de chaux horticole

    • Merci pour l’information, hélas pour ma part il est trop tard, mais je la garde dans mes archives cela pourra toujours servir un jour à quelqu’un dans la même situation.

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