Grèce: La tanière du loup par Panagiotis Grigoriou….

La Grèce! épine dans le soulier de l’U.E, si Mr Tsipras tient ses promesses, il y a de fortes chances pour que les Grecs retrouvent enfin leur souveraineté. Ce ne sera pas facile les grecs en sont conscients, mais ils ont choisi de se battre, plutôt que d’être à genoux, esclaves de l’entité prédatrice des libertés des peuples qu’est l’Oignon Européenne (parce que nous l’avons tous dans l’oignon. Merci Benji)..

Img/Mondialisation.ca

L’Acropole sous la neige. Pourtant, “Nous ferons de la Grèce un pays européen normal”, a déclaré Alexis Tsípras ce mercredi 11 février en recevant à Athènes Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE. La veille, lors de l’investiture parlementaire du gouvernement SYRIZA/ANEL, Alexis Tsípras a rappelé que la Grèce a définitivement tourné la page du mémorandum. La Grèce ne se pliera pas au chantage, nous sommes un pays souverain. “Nous avons emprunté un chemin sans retour” a précisé le Premier ministre de la nouvelle Grèce.

Ce même soir du 11 février et de l’Eurogroupe, la participation citoyenne à l’histoire sera pour une fois grande et massive. Nos places et nos rues seront remplies, à commencer par la place de la Constitution à Athènes, tous mes amis et connaissances y seront, c’est pour répéter le NON grec, au moment précis de l’Eurogroupe.

Pour la correspondante du “Monde”… formaté, tout est dit (à l’envers) et en conclusion de son papier. “Les Allemands ne sont toutefois pas les seuls à avoir des réticences: Espagnols, Portugais, Slovènes et Lettons aussi, qui ont accepté le traitement de choc de la troïka ou des cures d’austérité et voient d’un mauvais œil que l’on fasse une exception pour la Grèce. ‘Si tout le monde se comporte de manière rationnelle’ aime t-on à répéter ces derniers jours à Bruxelles, un compromis pourrait être possible.” Pas un mot sur la démocratie ou sur la souveraineté.

L’irrationnel d’ailleurs est déjà en cours… d’exécution, à travers le système concentrationnaire de l’UE, et où, les élites de l’Allemagne incarnent alors le premier rôle. L’UE est l’ultime mouroir des peuples et de la démocratie au Vieux continent. Et à défaut… d’une gestation, la mort sera certaine.

L’ambiance athénienne est électrique, grave et heureuse. Les politiciens soumis aux vues géopolitiques de Berlin et d’un certain eurocentre (très mal placé pour donner des leçons de démocratie) sont en effet sur la défensive. En plus, on sait qu’ils appréhendent, le vide, leur vide… Un “déficit démocratique” structurel alors comblé par toutes ces malversations (s’agissant de milliards d’euros) depuis ce même eurocentre comme de celle des escrocs d’Athènes: entrepreneurs dont l’énorme fortune est fondée sur le crime, le délit d’initiés, la contrebande d’hydrocarbures, l’évitement systématique de l’impôt, le non versement des cotisations dues aux salariés, et j’en passe.

Tel fut le système du Samaritisme et du Pasokisme si bien arrosé entre-autres par SIEMENS, dont Heinz-Joachim Neubürger, son ancien responsable impliqué au scandale des pots-de-vin germano-helléniques, s’est suicidé hélas il y a quelques jours, au lendemain de la rencontre Schäuble – Varoufákis, et lorsque certains ont évoqué ouvertement la question à approfondir du scandale SIEMENS. Un témoin-clef n’est plus.

Les… indigènes de SYRIZA (officiel) espèrent trouver un terrain d’entente avec les autres partenaires, c’est à dire pays au sein de l’Eurogroupe, ce dernier n’a jamais aussi mal porté son nom. Peut-être. Ce qui est certain, tient de la non-légitimité des institutions européistes, désormais ouvertement posée, comme étant le grand problème à résoudre, au-delà même des dettes dites… souveraines.

À résoudre, c’est à dire, à défaire. Une bonne moitié parmi les électeurs qui ont résolument voté contre le mémorandum et contre la Troïka, ont en même temps exprimé leur méfiance face l’euro et plus largement face à l’hybris européiste. Ils sont de plus en plus nombreux à la rejeter au fur et à mesure que la peur disparait et que la dignité ressentie libère alors les esprits et les sourires. Et cela parfois, contre une certaine idée… quant à une autre Europe, partagée et (difficilement) avancée par SYRIZA officiel, cela d’ailleurs avec sincérité.

Nous sortirons de la tanière du loup et nous nous en sortirons tout court. Douloureusement, lentement mais surement. Déjà notre nouveau gouvernement démontre qu’une politique étrangère plus variée est possible. Nous n’avons plus rien à perdre, à part notre dignité et notre pays tout simplement. Après-tout, nous avons toujours de quoi nous nourrir sans oublier nos sardines de l’Égée (rires)”, dit Chrístos, mon voisin chômeur.
La radio 105,5 (SYRIZA) diffuse sans cesse, cette chanson récente, aux paroles de saison et d’époque: “Exodus oui, nous n’avons pas peur ; c’est pour notre Grèce que nous aimons, nous ne nous laissons pas faire. Nous vaincrons.”. Ou encore, paraît-il qu’une version de type animation, reprenant le thème de l’affrontement politique entre la Grèce et l’Allemagne circule déjà sur Internet.

Les mentalités, comme les réalités du terrain cheminent parfois plus rapidement que les mécanismes sociophobes et sosiophages des élites. C’est tout de même assez rare. Élites européistes et mondialisantes comprises. La Grèce n’a rien gagné pour l’instant, hormis sa dignité. Une brèche vient d’être ouverte et comme de coutume, le système établi veut à tout prix éviter la “contagion”, en bon grec… la résistance. Le droit à la vie et à la dignité.

Plus de 75% de la population soutient le gouvernement, d’après les sondages et d’après l’humidité sociale de l’air du temps. L’avenir se fera et il se fera désormais autrement, car inévitablement l’avenir est en marche. Telle est en tout cas la volonté des citoyens en Grèce, et pas qu’en Grèce.

Nous nous préparons pour descendre sur les places ce soir. Nous pensons aussi à tous ceux qui ne seront pas parmi nous. Aux malades assassinés car non soignés, suite aux politiques sciemment exécutées par les politiciens marionnettes, aux suicidés, et autant aux 300.000 Grecs, jeunes, formés et pleins de vitalité ; ils ont émigré pour trouver un travail ailleurs.

Nos adespotes (animaux non-desposés, c’est à dire sans-maîtres) nous observent cependant impassibles, comme avant, et comme toujours. Le despotisme serait alors une invention humaine. Contrairement à la neige.

Source Greek-Crisis

Volti

13 Commentaires

  1. Les négociations entre le gouvernement grec et l’Eurogroupe ont échouées: http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/02/12/grece-un-eurogroup-pour-pas-grand-chose_4574689_3214.html

    La Grèce va se tourner vers la place rouge pour bénéficier d’un prêt sans condition et échapper ainsi aux financiers pourris aux ordres des USA et de la Goldman Sachs….

    • Houlàlà, chaud devant, Babel tangue!

    • je suis pas sure que ce soit le meilleur choix, si se tourner vers Poutine est une option ……..

      • D’après toi quelle est l’autre option, pour ne pas être
        asservi, anéanti par Bruxelleshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif ??

        • Il est temps de sortir de cette Europe d’asservissement, car les peuples sont souverains et doivent décider de reprendre leur vie en main.
          Les politiques de l’Europe ne feront rien pour les peuples, c’est une certitude mathématique.
          Les autres pays comme l’Espagne ou le Portugal feraient mieux de s’inspirer de ce courage Grec pour retrouver un sens à leur vie et le chemin vers la liberté.

          • Inutile de dire mon refus de cette soi disant Europe
            pour laquelle j’ai voté NON, de même que pour la monnaie
            unique que je savais ne pouvoir pas fonctionner, du fait
            des disparités avec les autres “pays”.
            Ce qui m’a valu bien des “sarcasmes” de mon entourage, qui
            reconnaît aujourd’hui que j’avais raison! (c’est déjà ça)mdr!!:)

        • c’est sortir d’un asservissement vers un autre tout aussi cruel et dure, en faite la seul solution est le retour a une Europe ou chaque pays retrouve sa propre souverainté,le gros problème est surtout lié a la monnaie unique qui n’est pas une mauvaise idée en soit mais qui dans le cas présent à montré ses limites et les profonds désaccords et fortes inégalités entre les états Européens.

          J’ai cette désagréable impression de retour au colonialisme.

        • « Parce que nous l’avons tous dans l’oignon » …C’est plus un oignon, qu’on a là à force de se faire Mettre ! …c’est un choux fleur ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  2. je suis totalement de l’avis de Voltigeur et de Veilleur. Dès le début j’ai compris que nous serions pieds et poings liés un jour ou l’autre, et cela est arrivé. J’aurais tellement aimé me tromper !

    La France devrait, tout comme l’Espagne et le Portugal, suivre l’exemple de la Grèce.
    Se faire taper sur les doigts, suivre des règles que nous n’avons pas crées, et pour cause, être à la disposition, j’allais écrire “la merci” de groupes dominants, je crois que c’est assez maintenant. Nous avons perdu notre souveraineté, et – c’est triste à dire – avec l’accord d’une majorité de nos concitoyens qui n’ont pas vu plus loin que le bout de leur nez !

    • Et d’après ce que je constate hélas encore autour de moi, une grosse majorité de nos concitoyens veulent rester avec l’€ dans l’UE !

      • Même avec l’Euro on nous a bien couillonné et induit en erreur. 1999 la baguette de pain était à 0.80 centimes de Francs. Aujourd’hui la baguette coûte entre 0.80 centimes d’euros et 1.50 euros, cherchez l’erreur ? elle a augmentée 6 à 10 fois plus en quelques années selon les artisans ou les magasins de ventes de pains et pour le reste n’en parlons même pas.

  3. Entre loup et ours.

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