« Charlie Hebdo », pas raciste ? Si vous le dites…

Un appel à la réflexion de ErJiEff. Montrez que vous êtes de vrais moutons enragés, et non de stupides ovins qui appellent de leur vœux, les barbelés sécuritaires,  que ce gouvernement de brêles va nous mettre sous peu. Comme je l’ai laisser entendre dans mes commentaires, et amplement décrété/seriné/matraqué par la suite, par les intervenants politiques interrogés,  qui recommandent tous de ne surtout pas faire d’amalgames. Cette lettre est illustrée de dessins de Charlie Hebdo, que je ne mettrai pas, parce que ma liberté s’arrête, où commence celle de mes semblables, et qu’il n’y a pas de liberté sans respect.. Lettre écrite en décembre 2013 par Olivier Cyran qui a été aux premières loges, pour écrire cette missive . Soyez objectifs merci!

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Qui est Olivier Cyran?

Il y a travaillé de 1992 à 2001, avant de claquer la porte, échaudé par « la conduite despotique et l’affairisme ascensionnel » d’un certain Philippe Val. Depuis, Olivier Cyran observe de loin, hors les murs, l’évolution de Charlie Hebdo et sa grandissante obsession pour l’islam. Il revient sur cette longue dérive à l’occasion d’une tribune récemment publiée dans Le Monde, signée Charb et Fabrice Nicolino.

Cher Charb, cher Fabrice Nicolino,

« Et que ceux qui prétendent et prétendront demain que “Charlie” est raciste aient au moins le courage de le dire à voix haute, et sous leur nom. Nous saurons quoi leur répondre. » En lisant cette rodomontade à la fin de votre tribune dans Le Monde1, façon « viens nous le dire en face si t’es un homme », j’ai senti monter comme une envie de rejoindre mon poste de combat dans la cour de récré. La sommation ne m’était pourtant pas destinée. Quelles bonnes âmes vous espérez convaincre, d’ailleurs, mystère. Cela fait belle lurette que quantité de gens disent à « voix haute » et « sous leur nom » ce qu’ils pensent de votre journal et du fonds de sauce qui s’en écoule, sans que personne chez vous ne se soit soucié de leur répondre ou d’agiter ses petits poings.

Ainsi donc Le Monde vous a charitablement ouvert son rayon blanchisserie, pour un repassage express de votre honneur tout chiffonné. À vous entendre, il y avait urgence : même plus moyen de sortir dans Paris sans qu’un chauffeur de taxi vous traite de racistes et vous abandonne les bras ballants sur le bord du trottoir.

On comprend la vexation, mais pourquoi ce besoin d’aller vous refaire une beauté dans un autre journal que le vôtre ? Charlie Hebdo, son site internet et sa maison d’édition ne vous offrent donc pas un espace d’expression à la hauteur ? Vous invoquez le glorieux héritage du « Charlie » des années 1960 et 70, quand c’était la censure du pouvoir politique et non la hantise du discrédit qui donnait du fil à retordre au journal. Mais je doute qu’à l’époque un Cavanna ou un Choron eussent quémandé l’aide de la presse en redingote pour se façonner une respectabilité.

S’il m’est arrivé à moi aussi, par le passé, de griffonner quelques lignes fumasses en réaction à tel ou tel de vos exploits, je ne me suis jamais appesanti sur le sujet. Sans doute n’avais-je ni la patience ni le cœur assez bien accroché pour suivre semaine après semaine la navrante mutation qui s’est opérée dans votre équipe après le tournant du 11 septembre 2001. Je ne faisais déjà plus partie de Charlie Hebdo quand les avions suicide ont percuté votre ligne éditoriale, mais la névrose islamophobe qui s’est peu à peu emparée de vos pages à compter de ce jour-là m’affectait personnellement, car elle salopait le souvenir des bons moments que j’avais passés dans ce journal au cours des années 1990. Le rire dévastateur du « Charlie » que j’avais aimé sonnait désormais à mes oreilles comme le rire de l’imbécile heureux qui se déboutonne au comptoir du commerce, ou du cochon qui se roule dans sa merde. Pour autant je n’ai jamais qualifié votre journal de raciste. Mais puisque aujourd’hui vous proclamez haut et fort votre antiracisme inoxydable et sans reproches, le moment est peut-être venu de considérer sérieusement la question.

Raciste, Charlie Hebdo ne l’était assurément pas du temps où j’y ai travaillé. En tout cas, l’idée qu’un jour le canard s’exposerait à pareil soupçon ne m’a jamais effleuré. Il y a avait bien quelques franchouillardises et les éditos de Philippe Val, sujets à une fixette inquiétante et s’aggravant au fil des ans sur le « monde arabo-musulman », considéré comme un océan de barbarie menaçant de submerger à tout instant cet îlot de haute culture et de raffinement démocratique qu’était pour lui Israël. Mais les délires du taulier restaient confinés à sa page 3 et ne débordaient que rarement sur le cœur du journal qui, dans ces années-là, me semblait-il, battait d’un sang plutôt bien oxygéné.

À peine avais-je pris mes cliques et mes claques, lassé par la conduite despotique et l’affairisme ascensionnel du patron, que les tours jumelles s’effondrèrent et que Caroline Fourest débarqua dans votre rédaction. Cette double catastrophe mit en branle un processus de reformatage idéologique qui allait faire fuir vos anciens lecteurs et vous en attirer d’autres, plus propres sur eux, et plus sensibles à la « war on terror » version Rires & Chansons qu’à l’anarchie douce d’un Gébé. Petit à petit, la dénonciation en vrac des « barbus », des femmes voilées et de leurs complices imaginaires s’imposa comme un axe central de votre production journalistique et satirique. Des « enquêtes » se mirent à fleurir qui accréditaient les rumeurs les plus extravagantes, comme la prétendue infiltration de la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou du Forum social européen (FSE) par une horde de salafistes assoiffés de sang2. Le nouveau tropisme en vigueur imposa d’abjurer le tempérament indocile qui structurait le journal jusqu’alors et de nouer des alliances avec les figures les plus corrompues de la jet-set intellectuelle, telles que Bernard-Henri Lévy ou Antoine Sfeir, cosignataires dans Charlie Hebdo d’un guignolesque « Manifeste des douze contre le nouveau totalitarisme islamique3 ». Quiconque ne se reconnaissait pas dans une lecture du monde opposant les civilisés (européens) aux obscurantistes (musulmans) se voyait illico presto renvoyé dans les cordes des « idiots utiles » ou des « islamo-gauchistes ».

À Charlie Hebdo, il a toujours été de bon ton de railler les « gros cons » qui aiment le foot et regardent TF1. Pente glissante. La conviction d’être d’une essence supérieure, habilitée à regarder de très haut le commun des mortels, constitue le plus sûr moyen de saboter ses propres défenses intellectuelles et de les laisser bailler au moindre courant d’air. Les vôtres, pourtant arrimées à une bonne éducation, à des revenus confortables et à l’entre-soi gratifiant de la « bande à Charlie », ont dégringolé à une vitesse ahurissante. Je me souviens de cette pleine page de Caroline Fourest parue le 11 juin 2008. Elle y racontait son amicale rencontre avec le dessinateur néerlandais Gregorius Nekschot, qui s’était attiré quelques ennuis pour avoir représenté ses concitoyens musulmans sous un jour particulièrement drolatique. Qu’on en juge : un imam habillé en Père Noël en train d’enculer une chèvre, avec pour légende : « Il faut savoir partager les traditions ». Ou un Arabe affalé sur un pouf et perdu dans ses pensées : « Le Coran ne dit pas s’il faut faire quelque chose pour avoir trente ans de chômage et d’allocs ». Ou encore ce « monument à l’esclavage du contribuable autochtone blanc » : un Néerlandais, chaînes au pied, portant sur son dos un Noir, bras croisés et tétine à la bouche. Racisme fétide ? Allons donc, liberté d’expression ! Certes, concède Fourest, l’humour un peu corsé de son ami « ne voyage pas toujours bien », mais il doit être compris « dans un contexte néerlandais ultratolérant, voire angélique, envers l’intégrisme ». La faute à qui si les musulmans prêtent le flanc à des gags difficilement exportables ? Aux musulmans eux-mêmes et à leurs alliés trop angéliques, ça va de soi. Comme l’enseigne Nekschot aux lecteurs de Charlie Hebdo, « les musulmans doivent comprendre que l’humour fait partie de nos traditions depuis des siècles ».

Personne chez vous n’a claqué sa démission après cette page insuffisamment remarquée, qui après tout ne faisait que consacrer le processus entamé six ou sept ans plus tôt. Vos sortes de tolérances vous regardent. Mais quand je lis dans votre tribune du Monde : « Nous avons presque honte de rappeler que l’antiracisme et la passion de l’égalité entre tous les humains sont et resteront le pacte fondateur de Charlie Hebdo », la seule information que je retiens, c’est que votre équipe ne serait donc pas totalement inaccessible à la honte. Vraiment ?

Après le départ en 2009 de Val et de Fourest, appelés à de plus hautes destinées, l’un à la tête d’une radio publique, l’autre sur les podiums de l’antiracisme gouvernemental, on se demandait si vous continueriez à faire du Val sans lui et de la Fourest sans elle. Le moins que l’on puisse dire, c’est que vous êtes restés fidèles à la ligne. Imprégnés jusqu’au trognon, faut croire.

Aujourd’hui, les mouches qu’un Tignous n’omet jamais de faire tourner autour de la tête de ses « barbus » se collent plus que jamais à votre imaginaire dès que vous « riez » des musulmans. Dans une vidéo postée fin 2011 sur le site de Charlie Hebdo, on te voyait, Charb, imiter l’appel du muezzin sous les hoquets hilares de tes petits camarades. Tordant, le numéro de la psalmodie coranique à l’heure du bouclage, Michel Leeb n’aurait pas fait mieux. Dans quelle marinade collective faut-il macérer pour en arriver là ? Dans quelles crevasses psychologiques puisez-vous matière à « rire » d’un dessin représentant des femmes voilées qui exhibent leurs fesses pendant qu’elles font leur prière à la « mère Mecquerelle » ? Minable vanne même pas honteuse, embarrassante d’imbécilité avant même que d’être révélatrice d’un état d’esprit, d’une vision du monde.

C’est ce dessin de Catherine qui me vient à l’esprit, mais je pourrais en citer tant d’autres parmi les épanchements de gaudriole islamophobe que vous autres, fabricants d’humour gonflé aux vents du temps, dégazez à longueur de semaines. Ce dessin-là accompagnait une pseudo-enquête sur les « djihadistes du sexe » en Syrie4. Un « scoop » dont on apprenait peu de temps après – il est vrai qu’on s’en doutait un peu à la lecture – que c’était un tissu d’âneries bidonné à des fins de propagande5. À noter que vous n’avez même pas retiré cette daube de votre site web : apparemment, certains sujets se prêtent mieux que d’autres au relâchement. Quand on rigole avec la femme voilée, on peut bien se laisser aller, s’autoriser un peu de confusion entre info croustillante en papier mâché et poilade de salle de garde.

Mais je ne vous écris pas pour vous parler de bon goût, plutôt de ce pays que vous avez contribué à rendre plus insalubre. Un pays qui désormais interdit à une femme de travailler dans une crèche au motif que le bout de tissu qu’elle porte sur la tête traumatiserait les bambins. Où une élève de troisième coiffée d’un bandana jugé trop large se fait exclure de son collège avec la bénédiction d’un maire UMP, du ministre socialiste de l’Éducation nationale et de la presse écumante6. Où l’on peine à trouver un comptoir de bistrot ou une table de fins lettrés sans qu’à un moment ne se déverse le genre de blagues qui, à « Charlie », vous font péter les boyaux le jour du bouclage. Où l’on considère comme une avant-garde de la cinquième colonne toute femme qui se couvre les cheveux, au point qu’on lui interdit de participer à une sortie scolaire ou de faire du bénévolat aux Restos du cœur7.

Je sais qu’à vos yeux ces vigoureuses dispositions sont cruciales pour la survie de la république et de la laïcité. Récemment, vous avez jugé utile de publier une interview de votre avocat, Richard Malka, le valeureux défenseur de Clearstream, de DSK et de l’esprit des Lumières. « Le voile, c’est l’anéantissement, l’ensevelissement du triptyque républicain “Liberté, Égalité, Fraternité”8 », pérorait votre bavard comme à un concours d’éloquence pour vendeurs d’aspirateurs9. Faudrait déjà qu’il nous explique en quoi ce fameux triptyque a une existence concrète et au bénéfice de qui, mais passons. Ce qu’il enfonce dans la tête de vos lecteurs, pourtant déjà abondamment instruits en la matière, c’est que quelques centimètres carrés de coton éventuellement mêlé de polyester menacent de répandre la peste sur notre beau pays. Que ce voile est si dangereusement infecté qu’il ne serait pas sage de prêter attention à l’individu qui le porte.

Je dois préciser à ce stade que, personnellement, je n’ai aucun « problème » avec le bonnet de ma tante ou les dreadlocks de mon cousin, et que je n’en ai pas davantage avec le voile de ma voisine. Si cette dernière me confiait qu’elle le porte contre son gré, j’aurais certainement le réflexe de l’encourager à trouver les moyens de vivre comme elle l’entend. Je réagirais de même si on l’obligeait à porter des bas résille ou le kilt écossais. En dehors d’un tel scénario, qu’une femme décide ou non de porter telle ou telle liquette ne me regarde pas. Que ce soit pour des motifs personnels, religieux, esthétiques ou autres, c’est son affaire. Étonnante, cette manie qu’ont les gens dans ce pays de projeter leurs fantasmes sur un carré d’étoffe, qui l’aliénation de la femme, qui la peur de l’invasion islamique, qui la défense du droit masculin à la drague capillaire, etc. Peu m’importent le voile, les talons hauts ou même le t-shirt Camaïeu made in Bangladesh, du moment que la personne dessous, dessus ou dedans mérite le respect. Où en sommes-nous rendus pour qu’il faille réhabiliter un principe aussi évident ? Essayez-le, vous verrez : c’est le meilleur préventif contre l’ulcère à l’estomac et la sauce blanche dans la tête.

Le pilonnage obsessionnel des musulmans auquel votre hebdomadaire se livre depuis une grosse dizaine d’années a des effets tout à fait concrets. Il a puissamment contribué à répandre dans l’opinion « de gauche » l’idée que l’islam est un « problème » majeur de la société française. Que rabaisser les musulmans n’est plus un privilège de l’extrême droite, mais un droit à l’impertinence sanctifié par la laïcité, la république, le « vivre ensemble ». Et même, ne soyons pas pingres sur les alibis, par le droit des femmes – étant largement admis aujourd’hui que l’exclusion d’une gamine voilée relève non d’une discrimination stupide, mais d’un féminisme de bon aloi consistant à s’acharner sur celle que l’on prétend libérer. Drapés dans ces nobles intentions qui flattent leur ignorance et les exonèrent de tout scrupule, voilà que des gens qui nous étaient proches et que l’on croyait sains d’esprit se mettent brusquement à débonder des crétineries racistes. À chacun sa référence : La journée de la jupe, Elisabeth Badinter, Alain Finkielkraut, Caroline Fourest, Pascal Bruckner, Manuel Valls, Marine Le Pen ou combien d’autres, il y en a pour tous les goûts et toutes les « sensibilités ». Mais il est rare que Charlie Hebdo ne soit pas cité à l’appui de la règle d’or qui autorise à dégueuler sur les musulmans. Et comme vos disciples ont bien retenu la leçon, ils ne manquent jamais de se récrier quand on les chope en flag’ : mais enfin, on a bien le droit de se moquer des religions ! Pas d’amalgame entre la critique légitime de l’islam et le racisme anti-arabe !

C’est évidemment ce même sillon que vous labourez dans votre tribune du Monde. « Passe encore, vous lamentez-vous, que Charlie consacre tant de ses dessins de couverture aux papistes. Mais la religion musulmane, drapeau imposé à d’innombrables peuples de la planète, jusqu’en Indonésie, devrait, elle, être épargnée. Pourquoi diable ? Quel est le rapport, autre qu’idéologique, essentialiste au fond, entre le fait d’être arabe par exemple et l’appartenance à l’islam ? »

Je veux bien tâcher d’éclairer vos lanternes sur ce point, mais permettez-moi d’abord d’apprécier la vicieuse petite incise dans laquelle vous resservez en loucedé le vieux plat sur l’islam-religion-conquérante qui fait rien qu’à croquer la planète. L’islamisation de l’archipel indonésien a commencé au XIIIe siècle, quand des princes de Sumatra se sont convertis à la religion des marchands perses et indiens qui faisaient bombance dans leurs ports – non sous la contrainte, mais par désir d’intégrer un réseau commercial prospère. Plus tard, au XVIIIe siècle, ce sont les colons hollandais, chrétiens irréprochables, qui se sont arrangés pour imposer l’islam à Java, en vue de soustraire sa population à l’influence séditieuse des Balinais hindouistes. On est loin de l’imagerie du farouche bédouin réduisant à sa merci des peuples exotiques, à laquelle se résume apparemment votre connaissance du monde musulman.

Mais revenons à la question du « rapport » entre Arabes et musulmans, racisme et islamophobie. La démarcation que vous tracez avec une belle assurance entre les deux catégories est-elle vraiment si claire dans vos esprits ? À lire le début de votre tribune, il est permis d’en douter. L’édifiante anecdote du « chauffeur de taxi arabe », qui refuse de conduire à bon port un collaborateur du journal « au motif de dessins moquant la religion musulmane », révèle à cet égard une certaine confusion. En quoi la qualité d’« arabe » prêtée au chauffeur – qui d’après vous ne saurait donc être simplement français – nous renseigne-t-elle sur l’affront subi par votre infortuné collègue ? Croyez-vous qu’il faille être « arabe » pour froncer le nez devant vos beaufitudes de fin de banquet ? Moi qui ne suis ni arabe ni chauffeur de taxi, pas sûr que je dépannerais votre collaborateur d’un ticket de métro. J’espère néanmoins qu’il aura surmonté son choc des civilisations en se dégotant un chauffeur blanc qui l’accepte sur sa banquette arrière.

Vous avez raison, arabe et musulman, ce n’est pas la même chose. Mais vous savez quoi ? Musulman et musulman, ce n’est pas pareil non plus. Sachez qu’il y en a de toutes sortes, riches ou pauvres, petits ou grands, sympathiques ou revêches, généreux ou rapiats, désireux d’un monde meilleur, réactionnaires ou même, oui, intégristes. Or, dans Charlie Hebdo, rien ne ressemble davantage à un musulman qu’un autre musulman. Toujours représenté sous les traits d’un faible d’esprit, d’un fanatique, d’un terroriste, d’un assisté. La musulmane ? Toujours une pauvre cloche réductible à son foulard, et qui n’a d’autre fonction sociale que d’émoustiller la libido de vos humoristes.

Parlant de cela, il y aurait beaucoup à dire sur la composante graveleuse de votre inspiration. L’euphorie avec laquelle Charlie Hebdo a acclamé les militantes topless des Femen suggère que le graillon islamophobe s’agrège parfaitement aux éclaboussures de testostérone. L’ode de Bernard Maris à Amina Sboui, une Femen tunisienne qui avait posé torse nu sur Internet, offre un bon échantillon de la mayonnaise hormonale qui colle à vos pages : « Montre tes seins, Amina, montre ton sexe à tous les crétins barbus habitués des sites pornos, à tous les cochons du désert qui prêchent la morale à domicile et se payent des escorts dans les palaces étrangers, et rêvent de te voir lapidée après t’avoir outragée… Ton corps nu est d’une pureté absolue en face des djellabas et des niqabs répugnants10. » Allo, docteur ?

Vous avez le toupet d’accuser vos détracteurs d’« essentialisme », et sans doute les bulbes congestionnés qui vous vénèrent applaudiront-ils l’acrobatie. Mais on n’est pas au cirque. L’essentialisme, vous vous y vautrez chaque semaine ou presque en racialisant le musulman sous les traits d’une créature constamment grotesque ou hideuse. Ce qui définit la vision dominante du « racialisé », « c’est qu’il est tout entier contenu dans ce qui le racialise ; sa culture, sa religion, sa couleur de peau. Il serait comme incapable de s’en sortir, incapable de voir plus loin que son taux de mélanine ou le tissu qu’il porte sur la tête, observe sur son blog Valérie CG, une féministe pas très intéressante puisqu’elle ne vous a pas montré ses seins. Musulman devient une sorte de nouvelle couleur de peau dont il est impossible de se détacher11. »

Cette remarque judicieuse se rapportait aux élucubrations de la « pédopsychiatre » Caroline Eliacheff, qui, dans le magazine Elle, venait de justifier ainsi le licenciement d’une puéricultrice voilée par la crèche Baby-Loup : « On peut s’interroger sur les conséquences pour un nourrisson de ne voir que le visage de face, une tête amputée des oreilles, des cheveux et du cou12. » Le voile est une arme de destruction massive, il ensevelit la république aussi sûrement qu’il ampute des organes vitaux. Inutile de préciser que Caroline Eliacheff, tout comme vous, « lutte contre le racisme », c’est en tout cas ce qu’elle déclare dans son interview. Pour professer des inepties, et justifier le renvoi brutal d’une employée reconnue comme compétente et que personne n’a vu appeler les petits chéris au djihad, on n’est jamais aussi confortablement juché qu’au plus haut sommet des vertus civilisées.

Mais votre trône surplombe un marécage. Toi, Charb, pour lequel j’ai jadis éprouvé de l’estime, et toi, Fabrice, dont j’appréciais la rigueur intellectuelle13, je vous tiens, vous et vos collègues, pour coresponsables du pourrissement ambiant. Après le 11-Septembre, Charlie Hebdo a été parmi les premiers, dans la presse dite de gauche, à enfourcher le cheval du péril islamique. Ne vous privez donc pas de ramasser votre part du crottin au moment où le nombre d’actes islamophobes bat des records : + 11,3 % sur les neuf premiers mois de 2013 par rapport à la même période de 2012, selon l’Observatoire national de l’islamophobie. Lequel s’inquiète d’un « nouveau phénomène » de violence, marqué par au moins quatorze agressions de femmes voilées depuis le début de l’année.

Rassurez-vous, je ne dis pas que la lecture de Charlie Hebdo déclenche mécaniquement l’envie de badigeonner une mosquée avec du sang de porc ou d’arracher son voile à une cliente de supermarché, comme cela se produit ici et là. Vous avez désigné les cibles, mais vous ne voulez pas qu’un pauvre type s’attaque à elles pour de vrai, car vous êtes contre la violence et contre le racisme. Vos lecteurs aussi, très certainement. Ils n’ont aucun préjugé contre les musulmans, c’est juste qu’ils s’esclaffent de bon cœur sur ce dessin de Charb où l’on voit un Arabe à grosse moustache en arrêt devant une prostituée, tandis qu’un prédicateur à barbe le sermonne : « Mon frère ! Tu vas pas payer 40 euros une passe alors que pour le même prix tu peux acheter une épouse ! » Dans les années trente, le même gag avec des juifs à la place des musulmans aurait fait un tabac, sauf qu’à l’époque son auteur n’aurait sans doute pas eu l’idée de venir brandir un brevet d’antiracisme. Le dessin en question illustrait un article démasquant les sombres desseins d’un petit groupe de salafistes à Bruxelles. Le sous-titre résumait bien l’idée : « Les frites seront-elles bientôt toutes halal en Belgique ? Quelques barbus s’y activent, et combattent la démocratie qui leur permet d’exister14. » Quoi ? Islamisation des frites, démocratie en danger ? Dans sa tête, le lecteur commence déjà à graisser son fusil de chasse. Dans sa tête seulement, car c’est un antiraciste. À moins qu’il n’aille se déverser au bas de quelque site internet évoquant vos faits d’armes, à la manière de « lulupipistrelle », auteur de ce commentaire sur Agoravox : « Les caricatures de leur prophète ulcèrent les musulmans ? Et alors, moi j’ai envie de baffer toutes les bonnes femmes voilées que je croise, et je ne parlent [sic] pas des barbus… mais je me domine…15 »

Bien sûr que Charlie Hebdo ne se limite pas à cela, qu’on y écrit et dessine sur bien d’autres sujets. On veut bien croire que nombre de lecteurs vous achètent par attachement à la cause des animaux, ou pour Cavanna, ou pour Nicolino, ou pour les dessins drôles, ou pour congratuler Bernard Maris après sa nomination au conseil général de la Banque de France, autre repaire de joyeux drilles. Mais je doute qu’il y en ait beaucoup qui ne trouvent leur petit plaisir sale dans le ressassement de vos obsessions islamophobes – sans quoi le journal leur tomberait des mains. Il en est même, vous ne pouvez l’ignorer, qui l’achètent principalement pour ça : pour voir ce que « Charlie » va encore leur mettre dans les dents cette semaine. Faut avouer, c’est une bonne affaire. Depuis l’épisode des caricatures danoises et votre héroïque montée des marches en costumes de pingouins au festival de Cannes, bras dessus bras dessous avec Philippe Val, Daniel Leconte et BHL (mais hélas sans Carla Bruni, pourtant annoncée), le « muslim bashing » ripoliné en « défense intransigeante de la liberté d’expression » est devenu votre tête de gondole, que vous prenez soin de réapprovisionner régulièrement. Vous pouvez toujours certifier que les sans-papiers sont vos amis ou critiquer Manuel Valls pour ses rafles de Roms, c’est l’islamophobie votre marronnier, votre ligne de front.

Vous me direz que vous n’êtes pas les seuls. Votre positionnement sur ce terrain est en effet assez largement partagé par vos confrères de la presse écrite, de L’Express à Valeurs Actuelles en passant par Le Point, Marianne, Le Nouvel Observateur ou Le Figaro, pour s’en tenir aux plus enthousiastes. Et je ne parle même pas des télés et des radios. Le marché médiatique de l’islam « sans-gêne », « qui fait peur » et « qui dérange » rapporte gros, même s’il est quelque peu saturé. Toutefois, au sein de cette saine et fraternelle concurrence, votre canard parvient à se distinguer par des produits qui n’ont leur équivalent nulle part ailleurs, et qui vous permettent d’occuper un segment non négligeable de l’opinion islamophobe décomplexée de gauche.

Vous connaissant, je m’interroge cependant : c’est quoi, au juste, votre problème avec les musulmans de ce pays ? Dans votre texte du Monde, vous invoquez la salutaire remise en cause des « si grands pouvoirs des principaux clergés », mais sans préciser en quoi l’islam – qui n’a pas de clergé, mais on ne peut pas tout savoir, hein – exerce en France un « si grand pouvoir ». Hors de la version hardcore qu’en donnent quelques furieux, la religion musulmane ne me paraît pas revêtir chez nous des formes extraordinairement intrusives ou belliqueuses. Sur le plan politique, son influence est nulle : six millions de musulmans dans le pays, zéro représentant à l’Assemblée nationale. Pour un parlementaire, il est plus prudent de plaider la cause des avocats d’affaires et de voter des lois d’invisibilité pour les femmes voilées que de s’inquiéter de l’explosion des violences islamophobes. Pas un seul musulman non plus chez les propriétaires de médias, les directeurs d’information, les poids lourds du patronat, les grands banquiers, les gros éditeurs, les chefferies syndicales. Dans les partis politiques, de gauche comme de droite, seuls les musulmans qui savent réciter par cœur les œuvres complètes de Caroline Fourest ont une petite chance d’accéder à un strapontin.

Je n’ignore pas, Charb, que tu as reçu des menaces de mort et qu’il y a peut-être des dingues quelque part qui en veulent à ta peau. Cela me désole. Malgré tout ce que je vous reproche, à toi et aux autres, je ne me réjouis pas de t’imaginer avec deux flics collés en permanence à tes semelles et qui coûtent un bras à votre république chérie. Je crains aussi que tes molosses ne déteignent sur toi comme Val a déteint sur toute l’équipe. Mais si vraiment vous tremblez à l’idée que les musulmans de France se métamorphosent en serial killers de la guerre sainte, peut-être trouverez-vous un brin d’apaisement en voyant la manière placide dont les intéressés réagissent aux attaques réelles ou symboliques qui sont leur lot quotidien. Quand une mosquée est recouverte de tags racistes, croyez-vous que ses responsables ou les fidèles du coin se répandent en cris de vengeance ou en promesses de mettre l’Élysée à feu et à sang ? Non, à chaque fois ils déclarent s’en remettre tout simplement à la « justice de leur pays ». Parmi ceux que je connais, l’écume médiatique de vos prouesses ne fait qu’ajouter une petite couche supplémentaire à leur lassitude. Pas sûr que j’aurais la même patience.

Bunkérisés derrière vos zygomatiques, vous revendiquez le droit sacré de « rire » pareillement des imams, des curés et des rabbins. Pourquoi pas, si encore vous appliquiez vraiment ce principe. On oublie l’épisode Siné ou il faut vous faire un dessin ? Un constat avéré d’islamophobie, et c’est l’éclat de rire. Une mensongère accusation d’antisémitisme, et c’est la porte. Cette affaire remonte aux années Val, mais la pleutre approbation que votre patron d’alors a recueilli auprès de « toute la bande », et plus particulièrement auprès de toi, Charb, démontre que le deux poids deux mesures en vigueur à cette époque n’était pas le fait d’un seul homme. La même règle a perduré. À ce jour, me dit-on, le numéro spécial « Charia Hebdo » ne s’est toujours pas dédoublé en un « Talmud Hebdo ». Croyez bien que je ne le regrette pas.

Vous vous réclamez de la tradition anticléricale, mais en feignant d’ignorer en quoi elle se différencie fondamentalement de l’islamophobie : la première s’est construite au cours d’une lutte dure, longue et acharnée contre un clergé catholique effectivement redoutable de puissance, qui avait – et a encore – ses journaux, ses députés, ses lobbies, ses salons et son immense patrimoine immobilier ; la seconde s’attaque aux membres d’une confession minoritaire dépourvue de toute espèce d’influence sur les sphères de pouvoir. Elle consiste à détourner l’attention des intérêts bien nourris qui gouvernent ce pays pour exciter la meute contre des citoyens qui déjà ne sont pas à la fête, si l’on veut bien prendre la peine de considérer que, pour la plupart d’entre eux, colonisation, immigration et discrimination ne leur ont pas assigné la place la plus reluisante dans la société française. Est-ce trop demander à une équipe qui, selon vos termes, « se partage entre tenants de la gauche, de l’extrême gauche, de l’anarchie et de l’écologie », que de prendre un tantinet en compte l’histoire du pays et sa réalité sociale ?

J’aime bien les bouffeurs de curés, j’ai grandi avec et ils m’ont inculqué quelques solides défenses contre les contes de fées et les abus de pouvoir. C’est en partie cet héritage-là qui me fait dresser les poils devant l’arrogante paresse intellectuelle du bouffeur de musulmans. La posture antireligieuse lui offre un moyen commode de se prélasser dans son ignorance, de faire passer pour insolents ses petits réflexes de contraction mentale. Elle donne du lustre à un manque béant d’imagination et à un conformisme corrodé par les yeux doux de l’extrême droite16.

« Encoder le racisme pour le rendre imperceptible, donc socialement acceptable », c’est ainsi que Thomas Deltombe définit la fonction de l’islamophobie, décrite aussi comme une « machine à raffiner le racisme brut »17. Les deux formules vous vont comme un gant. Ne montez donc pas sur vos grands chevaux quand vos détracteurs usent de mots durs contre vous. Ces derniers jours, vous avez hurlé au scandale parce qu’un rappeur pas très futé réclamait un « autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo » au détour d’un titre collectif inséré dans la BO du film La Marche. Comme si votre journal n’était qu’amour et poésie, vous avez fait savoir à la terre entière que vous étiez « effarés » par tant de « violence ». Pourtant, vous ne vous êtes pas offusqués lorsque le rappeur tunisien Weld El 15 a assimilé les policiers de son pays à des « chiens bons à égorger comme des moutons ». Au contraire, vous l’avez interviewé avec tous les égards dus à un « combattant de la liberté d’expression18 ». Les violences verbales de Weld El 15 trouvent grâce à vos yeux parce qu’elles visent un régime à dominante islamiste qui veut le renvoyer en prison. Mais quand la métaphore canine se retourne contre vous, ce n’est plus du tout la même chanson. Envolée, la liberté d’expression : ralliement à la rengaine néoconservatrice sur le rap comme « appel à la haine » et « chant religieux communautariste »19.

La machine à raffiner le racisme brut n’est pas seulement lucrative, elle est aussi extrêmement susceptible.

Bien à vous,
Olivier Cyran

Source et images Article11-info


1 « Non, Charlie Hebdo n’est pas raciste ! », Le Monde, 20 novembre 2013.

2 Fiammetta Venner, « Forum social européen : un autre jihad est possible », Charlie Hebdo, 29 septembre 2004. A lire ICI.

3 Publié le 1er mars 2006 dans Charlie Hebdo en partenariat avec L’Express, RTL, RMC, Europe 1 et France Info.

4 Zineb El Rhazoui, « Sexe and the Syrie », Charlie Hebdo, 25 septembre 2013.

5 Ignace Leverrier, « Vous allez être déçus : le “djihad du sexe” en Syrie n’a jamais existé », 29 septembre 2013.

6 Pour un décorticage de cette affaire hallucinante, lire Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed, Islamophobie, comment les élites françaises fabriquent le « problème musulman », La Découverte, 2013.

7 « Pas de femmes voilées aux Restos du cœur », www.islamophobie.net, 6 décembre 2012.

8 Les majuscules sont fournies par la rédaction de Charlie Hebdo.

9 « Affaire Baby-Loup : la laïcité à la barre », interview de Richard Malka par Gérard Biard, Charlie Hebdo, 6 novembre 2013.

10 Bernard Maris, « Cette jeunesse irresponsable », Charlie Hebdo, 20 juin 2013. Quelqu’un peut-il expliquer à l’éditorialiste de « Charlie » que la djellaba n’est pas un attribut « musulman » mais un vêtement « arabe ? Un mois après cet article, et à la grande déception de son auteur, Amina Sboui claquait la porte des Femen en expliquant qu’elle ne souhaitait pas que son nom « soit associé à une organisation islamophobe ».

11 « L’islam, ce nouveau déterminisme selon Eliacheff et Elle », www.crepegeorgette.com, 22 novembre 2013.

12 « Le conflit sur le voile touche aussi les enfants », Elle, 13 novembre 2013.

13 – Je suis surpris que tu accrédites par ta signature la piteuse opération de ravalement de façade de tes employeurs. Je ne doute pas de la sincérité de ton ralliement, mais je vois dans celle-ci un mauvais signe.

14 Zineb El Rhazoui, « Les salafistes ont leur roi des Belges », Charlie Hebdo, 13 septembre 2013.

15 Commentaires de l’article « La dernière provocation de “Charlie Hebdo” contre les musulmans », www.agoravox.fr, 19 septembre 2012.

16 Parmi vos sympathiques soutiens : Bruno Mégret, « Désislamiser la France », discours à l’université d’été du MNR, 27 août 2005 ; Ivan Rioufol, « Pourquoi “Charlie Hebdo” sauve l’honneur », Le Figaro, 19 septembre 2012 ; Benoît Rayski, « Tombouctou-sur-Seine : et si on tranchait les mains des dessinateurs de “Charlie Hebdo” ? », atlantico.fr, 28 novembre 2013.

17 Lire Alain Gresh, « L’islamophobie, “Le Monde” et une (petite) censure, Nouvelles d’Orient, 5 novembre 2013.

18 Zineb El Rhazoui, « Tunisie : l’islamisme menacé par du rap et des tétons », Charlie Hebdo, 19 juillet 2013.

19 Lire Sébastien Fontenelle, «  Un intéressant cas de foutage de gueule », Bakchich.info, 26 novembre 2013.

 

Volti

98 Commentaires

  1. Arrêtez, un peu. Charlie Hebdo, c’était que des recueils de poésies.
    Par exemple :
    http://www.lepoint.fr/images/embed/mahomet-etoile.jpg
    Non, vraiment, pas de quoi être choqué. Pas du tout !
    (NB : Coco est une des dessinatrices “survivantes”)

    • Edit : Je ne peux pas éditer mon message : un administrateur pourrait-il remplacer cette image ordurière par son adresse ? (ira la consulter qui le souhaitera)
      Car je suis d’accord que c’est un manque de respect vis-à-vis d’autrui, et ça ne me plait pas. Si les mots ont un sens, les images aussi (ce que le grand public semble avoir oublié). Et je n’adhère pas à ça.
      Merci par avance.

    • Dessin prémonitoire aussi : C’est Coco qui a ouvert la porte aux exécutants.. Elle a une bonne étoile quelque part…. Ne dit-on pas “avoir du cul”?

  2. L’esprit critique n’a pas encore totalement disparu dans les “mainstreams, outre Atlantique ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif
    “Charlie Hebdo” : le “New York Times” ne publie pas les caricatures.
    Le grand journal américain a choisi de ne pas diffuser les dessins de l’hebdomadaire français jugées “inutilement insultantes”.
    Suite sur le nouvel obs:
    http://tempsreel.nouvelobs.com/charlie-hebdo/20150109.OBS9581/charlie-hebdo-le-new-york-times-ne-publie-pas-les-caricatures.html

  3. Sans objet. Çomme d’habitude il y a tentative d’assimiler l.islamophobie au racisme.. Par contre il n’est pas outre des charges autrement plus nombreuses et violentes vis à vis des Catholiques

  4. La c’est une honte , allez télécharger et regarder leur facon d’expliquer aux enfants ( bande dessinée , les aventures de scoupe et tourbillon ) les attentats.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    http://www.lepetitquotidien.fr/

  5. Excellente tribune. Oui, Charlie Hebdo était bien un journal profondément islamophobe au racisme décomplexé sous couvert de liberté d’expression. Fourest et Vall sont deux représentants du néo-conservatisme et des réseaux atlantistes français…

  6. Bonjour les moutons Excellentissime papier que je viens de mettre en lien dans mon papier de ce samedi. Il dit tout ce que beaucoup pensent mais n’osent pas le dire depuis des années. Et quelle magnifique écriture !
    Caillasse du jour : Charlie, peut-être, mais arrêtez de nous prendre pour des charlots

  7. Lorsque j’ai vu à la télévision au cours de l’émission 28 minutes

    la caricature de notre président représenté dans un costume bleu-marine

    LE SEXE SORTI DE LA BRAYETTE

    j’ai été prise d’une colère écoeurée.

    Quelles que soient les dérives de l’homme, IL EST LE CHEF DE L’ETAT

    On doit avoir en tant que FRANCAIS un minimum de respect pour la fonction

    Salir le président, c’est salire la FRANCE

    A l’époque, j’ignorais que CHARLIE HEBDO en était l’auteur

  8. Ni Fourest ni Vall ne sont restés à Charlie…
    Vos déjections (vous avez le droit) n’empêchent pas que d’avoir tué des gens parce qu’ils dessinaient et s’exprimaient est inadmissible !
    C’est exactement le genre de débat que souhaitaient les exécuteurs lâches ; vous êtes leurs parfaits traducteurs !
    Vous voulez qu’on reproduise ici les sourates DÉGUEULASSES du coran ? VOUS LE VOULEZ ??????????
    Alors , c’est marrant que vous vous leviez pour condamner les dessins de Charlie et par là même JUSTIFIER CETTE TUERIE mais que vous oubliez toutes les horreurs contenues dans ces livres de haine que sont le coran, la bible , la tora etc etc….
    C’est trop facile de prêcher en page 3 de dégommer les infidèles dans cette vie ou dans l’autre et d’écrire 20 pages plus loin qu’on doit être tolérant avec ceux qui pensent autrement !
    Ces grands livres de “sagesse” qui dégoulinent de sang et sont autant de raison pour que des clowns aux sourires aujourd’hui éteints en face des caricatures, même obscènes !(et vous oubliez au passage que les chrétiens aussi en prenaient pour leur grade chez Charlie)
    Mais il était bien plus facile d’aller mitrailler des teneurs de crayons papier que de se présenter au conseil d’administration de la banque Rothschild ou aux réunions du Medef pour en faire autant….
    On ne tape pas sur ceux qui vous financent ….
    Je savais que les intervenants ME étaient en partie de bons beaufs, mais à ce point …vous êtes sidérants !!!
    (comme d’hab, vous répondez si ça vous chante mais je ne lis pas, autre chose à foutre et pas de débat avec les clebs)

    • Heu, du calme, mon grand.

      C’est pas parce que Charlie Hebdo était un torchon ordurier que ça excuse l’ignominie de l’extrémisme barbare dont ils ont été victimes et qui est de loin bien pire.
      Faut pas tout mélanger et faire dire ce que personne n’a dit.

    • Sam, les assassins des gars du Charlie hebdo ont été entrainés par des instructeurs détachés par l’armée française en Syrie !
      les religions n’ont rien à voir la dedans !
      Par contre, le captagon, peut être….;-)

    • Renseigne toi sur les effets du captagon et de ses dérivés et tu comprendras beaucoup plus facilement les “Modus operandi” hallucinants de ces drogués ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif
      Tous ces gens se droguent avant de passer à l’action !

      • Comme toujours…

        Discuter avec avec ce type est impossible.
        Un extrémiste qui insulte et pond sa grosse m…de, puis se barre comme un lâche.

        Donc:
        1°)Il pose son pavé.
        2°)Il nous insulte.
        3°)Il s’enfuie comme un prince émasculé en nous précisant que sa conduite est notre juste punition!

        Inversion des valeurs et narcissisme font bon ménage.

  9. Malgré celà,

    JE SUIS CHARLIE

    par compassion pour les victimes

    • Hé bien moi, je ne suis pas Charlie et ne le serai jamais !

    • “compassion pour les victimes”…
      c’est intéressant ça …
      tu es au courant que les victimes sont mortes ? elle ne sont plus la, elles sont peut-être au paradis ou peut-être retournées à la terre, toujours est-il qu’elles n’existent plus sur terre…

      tu as donc de la compassion pour “rien” …
      tu aurais dit les familles/les proches des victimes, on pourrait comprendre.

      Mais la, ton lapsus traduit simplement le fait que tu ne voudrais pas être victime toi même, mourir ainsi.
      Il s’agit de toi, et pas des “victimes”.

      C’est de l’égocentrisme. C’est tout sauf de la compassion…

      • la psychologie “moutonnesque de comptoir” tendance “bobo du marais” n’a guère l air de te déranger….la je viens de lire le summum de la bien pensance à 2 balles…tu joues sur les mots..tu crois que tu es qui pour décider de l’empathie ou de la compassion d’autrui? Marre àla fin de ces donneurs de leçonshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif
        !!!!

        • Les mots ont un sens et une définition.
          A moins de se croire au dessus de la définition commune car …trop commun!

        • toi tu aurais le droit de faire de la psychologie de comptoir sur moi, mais moi je n’aurais pas le droit ?

          • je dis simplement que personne n’a à juger du ressenti de la compassion ou de l’empathie des uns envers les autres. chacun réagit selon ses convictions, son vécu etc.. Je ne vois rien de choquant dans le com de Michele Draye!!

            • C’est ce que je fais : je réagit selon mes convictions, mon vécu, etc…
              Je ne juge pas la compassion, mais les mots.
              Et qui es-tu pour me dicter ma conduite au juste ?
              ha oui … peut-être que tu réagit selon tes convictions, ton vécu, etc…

              toi tu as le droit de réagir a mes paroles qui t’ont un peu choquées, mais moi, je n’ai pas le droit d’en faire autant. Je n’ai pas le droit de ressentir de la gène en lisant certains propos, et je dois ruminer ça sans gêner personne, mais les autres ont le droit de me gêner tranquille, du moment que eux ne te dérangent pas à toi.

              Donc le sujet de la discussion, c’est toi.
              Tu m’étonnes que tu aies réagit quand j’ai dénoncé l’égoïsme sous couvert de compassion.
              Tu t’es senti visé, et ton inconscient t’as poussé à réagir sans que tu puisses le contrôler ni comprendre ce qui t’arrivais.

              • Excuse moi mais en aucun cas je ne me sens visée par ton com Docteur Freud…Mais rien ne me gêne dans les mots compassion envers les victimes..Pour le reste..une fois de plus tu joues sur les mots…Allonge toi sur le divan à ton tour et raconte moi donc ce que t’évoque le mot égoisme??? Je suis une empathique pas une égoiste…Même si tu vas chercher bien loin un antagonisme qui n’a pas lieu d ‘être dans ce cas. Je ne me reconnais en rien dans ta diatribe ci dessus…Revois ta copie si tu en a le temps…en tant qu ignoble égoiste non assuméehttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif je vais faire à manger à ma petite famille. Bon appêtit!!https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

                • J’assume mon égoïsme contrairement à toi.
                  Si tu ne t’es pas senti visé, fallait pas venir me chercher.
                  T’as justement mieux a faire semble-t’il !
                  Alors oui, vas-y, prends la fuite et concentre toi sur ta famille au lieu de jouer les redresseurs de torts de comptoir.

                  • prendre la fuite….rooooo…encore de biens grands mots..Si tu es égoite c ‘est ton problème…je te plains juste..c’est tout..et oui dsl mais ma famille reste plus importante à mes yeux qu ‘une discussion qui de toute façon restera stérile…Ne critique pas trop les comptoirs cela semble t ‘être une grande source d ‘inspiration.

                    • je n’ai jamais dit que j’étais égoïste.
                      Apprends à lire les mots.
                      Apprends à lire les émotions surtout.

                      Ta famille est plus importante, mais ça, ce n’est pas égoïste bien sûr 😉

                      Apprends aussi les rudiments de la psychologie avant de venir dénoncer la psy de comptoir …
                      Visiblement tu lances des mots en l’air mélangés qui sonnent bien mais qui ne servent qu’a te donner bonne conscience et a t’éviter de faire l’effort de penser.

                      Pas fichue de suivre un raisonnement de plus de lignes, tu déclares forfait et te réfugie dans des sarcasmes, des raccourcis, ou des insultes, ou des diversion.

            • Asaliah
              C’est dingue se besoin d’avoir le dernier mot tout en refusant de s’informer.
              http://fr.wikipedia.org/wiki/Compassion

              – “Par compassion pour les victimes”
              équivaux à dire:
              – “j’ai autant de sentiment qu’un mort”.

              Alors est-ce cela le message que tu défends. Un message de sociopathe totalement insensible???

              Et ceci est du français, pas de la psychanalyse de comptoir,… fort désaltérante, ceci dit.

    • JE NE SUIS PAS CHARLIE ni CHARLOT… je SUIS MOI…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

    • Michele,
      Vous dites “Malgré cela,JE SUIS CHARLIE par compassion pour les victimes”
      et c’est tout à votre honneur il est facile de comprendre dans quel état d’esprit vous le dites, surtout ne vous gênez pas !

      Moi, je ne peux pas, ce Charlie là n’est plus depuis bien longtemps le mien.

      J’ai laissé tomber quelque part autour de 2000, écœuré par les éditos haineux et pervers de Philippe Val, les élucubrations laïco-Botuliennes de Caroline Fourest et certains textes ou il me suffisait de remplacer le mot “serbe” par “juif” pour me retrouver avec “Je Suis Partout” dans les mains.

      Alors non, définitivement non, je ne serai pas Charlie et surtout pas demain : les grands-messes de récupération, me révulsent.

      J’en profite pour dire ici que le lien vers ce document est donné par le dernier “papier” d’entrefilets.com,excellent site d’analyses politiques toutes meilleures les unes que les autres, notamment la série “De la bataille contre le Système” absolument remarquable qui se trouve dans l’onglet >>Lire.

      Je note aussi que beaucoup d’intervenants semblent mettre en cause directement les Moutons, pour avoir osé relancer une lettre ouverte écrite il y a un peu plus d’un an par un ancien collaborateur du journal.
      C’est pourtant la preuve indubitable qu’on ne doit surtout pas rire de n’importe quoi avec n’importe qui et rien que cela devrait au moins nous servir de leçon.
      Quand une Une (de Riss) montrait que “le Coran c’est de la m… parce qu’il n’arrête pas les balles”, la riposte est venue en quelques jours avec une caricature de Riss fusillé en tenant devant lui sa Une et le texte “Charlie Hebdo c’est de la m…, ça n’arrête pas les balles.
      C’était on ne peut plus prémonitoire et surtout ça démontre qu’on ne doit jamais jouer avec des allumettes à côté d’un tonneau de poudre.

      Apprendre à rire aux dépens des autres sans pour autant les humilier et si impossible, apprendre à savoir s’abstenir.

  10. Même des fautes inadmissibles…
    En “fassent” bien sur et non en “face”…..

  11. Il y a un bel esprit munichois qui règne, ça fait chaud au coeur.

    Alors, voici quelques éléments factuels sur les “complices imaginaires” des terroristes musulmans.

    Imaginaires, oui, sauf qu’aux USA par exemple, 80% des mosquées prêchent des textes violents (50% très violents).
    En France environ 2/3 de la population carcérale est musulmane (pas de bol ils ne viennent pas des régions les plus pauvres de la France – le 93 est le département de France ou il y a le plus de grosses cylindrées)

    20% des musulmans sont des supporters passifs de l’état islamique (imaginez 20% de supporters officiels de Hitler pour transposer – pour voir si vous vous diriez toujours “ils sont isolés”)

    Ici témoignage d’un prof au sujet des gamins de sa classe :
    http://http://www.youtube.com/watch?featurev=KJmGLJVaCM4
    Ils montrent l’opinion du musulman de la rue, l’opinion majoritaire, et la difficulté d’être modéré dans la Oumma (communauté musulmane au sens large).

    Sans parler des scènes de liesses dans les citémirats ou a Alger après l’attentat. Pour aller dans la rue montrer sa joie a la vue de tous, il faut se sentir alaise … ça montre bien l’opinion qui est en situation de pouvoir. Ils ne sont pas marginalisés.

    Dans le monde en 2011, 5 700 attaques terroristes sont le fait de sunnites (sur 10 000), soit 15 par jours en moyenne.

    Manif a Paris au chant de “on égorgera les juifs” (en arabe) – qui demandent “juste du respect” :
    https://http://www.youtube.com/watch?v=gJZF-Vvv3wg

    Les musulmans “normaux” vu par eux même, édifiant sur l’abysse culturel qui nous sépare :
    https://http://www.youtube.com/watch?v=RWVQnR90fMU

    Les terroristes sont loin d’être “isolés tout seuls effrayés dans le noir, acculés”. On dirait plutôt qu’ils sont la pointe d’une épée.

  12. LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

    Je suis d’accord avec GROS!
    Je suis pour la liberté d’expression
    mais il y a la manière…
    alors évidemment si on légifère sur la manière,
    il n’y a plus de liberté totale.
    Dilemme!

    Le leitmotiv de beaucoup est :
    “La liberté doit être totale ou elle n’est pas”
    “Celui qui abandonne des libertés pour la sécurité perd les 2”!!!
    Oui, je veux bien…

    Je pose la question:
    Peut-il exister une liberté totale dans quelque domaine que ce soit dans une société sans que cela pose des problèmes de respect, de bien-être, de sécurité etc…??
    La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres, c’est inévitable!
    La liberté totale n’est possible que pour un individu totalement isolé!
    2 c’est déjà trop!

    Franchement, j’imagine mal une société où les libertés sont totales dans tous les domaines…

    Questions :
    Partant de là, comment fait-on?
    (Là je sais que je vais me faire conspuer, je sais…)
    Est-ce que la liberté totale rend plus heureux que la sécurité?

    Il est prouvé
    qu’un enfant a besoin qu’on lui pose des limites
    pour se sentir sécurisé,
    il est alors rassuré et beaucoup plus calme,
    un chien c’est la même chose…

    Il me semble que ce qui dérange
    est le fait
    que les limites nous soient imposées par les autres
    plutôt que les limites elles-mêmes…

    Ça me fait rire qd je lis ou entends
    “Nous devons garder notre liberté d’expression en France”

    Ou est la liberté pour Dieudonné
    (que je n’apprécie pas mais…)
    Ou est la liberté d’expression pour Zemmour???
    On se bat pour qq chose qui n’existe pas.

    A propos anecdote révélatrice :
    Hier sur Fr2 “Ce soir ou jamais” avec F.Taddeï, débat, enfin, disons plutôt “discuterie” à la française, du blabla sans fin et sans consistance “Comment ne pas céder à l’intimidation”.
    Les intervenants défendaient bec et ongles la sacro-sainte liberté d’expression française. Puis un intervenant à cité Zemmour et a été repris de volée par une invitée écrivain : -“C’est vraiment utile de parler de ça ce soir?”
    -“Oui c’est utile!”
    -“Pas de ce type là, SVP!”

    37ième minute
    http://pluzz.francetv.fr/videos/ce_soir_ou_jamais_,115381824.html
    Haha!Dans un débat sur la liberté d’expression!!
    Excellent!

    • La liberté d’expression pourrait être cadrée assez facilement si on interdisait simplement l’appel au meurtre ou a la violence.

      Par contre, le coup de l’incitation à la haine, c’est trop vague et politiquement récupérable pour être honnête.
      On ne peut plus rien critiquer car tout peut être interprété comme de la haine par les peureux, les fiotes, les hystériques, les fragiles du haut et du bas …

      • Tu sais l’appel à la violence c’est vague aussi!
        Violence physique, psychologique …

        Est-ce qu’on considèrera qu’une provocation extrême est un appel à la violence envers le provocateur???
        Comme ici avec les caricatures?

        • pas faux.
          on est baisé alors, c’est un débat interminable.

          • C’est ce que je pense aussi!
            Y a pas de solution.

            • Là, je vous rejoins totalement:
              Ceci sont des notions où chaque civilisation a son échelle propre.
              D’où l’impossibilité du vivre ensemble, si les arrivants refusent d’adopter les critères des autochtones.
              Ceci explique que la mayonnaise prend quasi jamais après un certain % de nouveaux venus.

              “Les civilisations peuvent s’émulsionner, mais jamais ne seront se mélanger”.

              Ceci est valable pour des civilisations saines et fortes. Dans le cas contraire la forte phagocytera la faible.

              Nul n’est éternelle…

              • Avant il était demandé aux immigrés de s’intégrer, c’est à dire d’assimiler la culture du pays hôte.
                Aujourd’hui il est question de créer une société multiculturelle et c’est aux autochtones qu’il revient de s’adapter aux nouveaux arrivants, et ça change absolument tout.

  13. question

    j’aimerai faire une statue chez moi et l’installer sur ma pelouse devant ma maison à la vue des passants.

    le Grand Maître du Grand Orient en train d’être sodomisé par le GADLU (Grand architecte de l’Univers).

    au nom de la liberté d’expression, en aurai-je le droit?

  14. Sur Médiapart :

    Manifester pour un réveil citoyen

    10 janvier 2015 | Par François Bonnet et Edwy Plenel

    Il existe au moins deux bonnes raisons de manifester dimanche : pour rendre hommage aux victimes, mais aussi pour nous tous. Pour alimenter ce réveil civique contre le terrorisme d’abord, mais aussi contre le Front national et contre les incendiaires. Nul besoin pour cela de se plier à « l’union sacrée » voulue par le pouvoir. Bien au contraire.

  15. Le premier ministre turc sera à la manifestation dimanche à Paris à coté de l’UOIF.

  16. Val, Valls, même insalubrité !

  17. Comment était le ciel sur Paris ce samedi?
    Ils n’auraient pas prévu un épandage calmant ou terrorisant ? des fois ou le rassemblement dégénère.

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