Voici les véritables effets de l’Union Européenne sur la Grèce

Et on ose nous dire que l’UE, c’est la paix et la prospérité? Quelle blague! Les effets que la politique européenne sont désastreux:

Ainsi le veut la Constitution : il y aura des élections anticipées en Grèce, qui devraient se tenir le 25 janvier. L’incapacité du Premier-Ministre Samaras à faire élire son candidat à la Présidence de la République (qui se fait en Grèce à une majorité qualifiée de 180 députés au parlement) a sonné l’heure des comptes. Elle vient aussi solder une politique inhumaine imposé par ce même Samaras aux ordres de la « Troïka », soit, rappelons le la Banque Centrale européenne, la Commission Européenne et le FMI. Elle solde de plus une politique des faux-semblants de ce gouvernement aux ordres, qui n’a ni rétabli les finances publiques (une partie des ressources fiscales sont « fictives » car la population n’a plus les moyens de les payer) ni provoqué un retour de la croissance. Il annonçait un « glorieux » 0,7% alors que le pays a connu une récession de près de -25% depuis 2009.

Ces élections sont un cas d’école de l’ingérence toujours plus pesante de l’Union européenne dans la vie démocratique des peuples. Diverses voix autorisées ont déjà menacé les électeurs grecs des pires maux s’ils votaient « mal ». Et, on le sait, SYRIZA, le parti de la gauche radicale, est en tête à ces élections. On a même vu, oh honte faite à tous les français, Pierre Moscovici, qui fut un déplorable ministre des finances se muer en un exécrable représentant de la Commission Européenne et aller à Athènes pour expliquer aux Grecs comment ils devaient voter. Il est vrai que c’est une habitude chez ce triste sire que de mentir sur commande ; il nous en avait donné la preuve déjà en 2012. Le FMI, par ailleurs a immédiatement suspendu son programme d’aide à la Grèce. Que l’on ne vienne plus nous parler de « démocratie » de la part des grandes organisations, soit européennes, soit internationales.

La situation de la Grèce peut se résumer en deux graphiques. Le premier indique l’évolution du PIB, comparé à 2007. L’effondrement du PIB est réellement spectaculaire et implique un appauvrissement d’une grande part de la population.

Graphique 1

 A-PIB-500x309Source : Base de données du FMI

Mais il y a pire. Si l’on regarde l’investissement, que ce soit calculé en pourcentage du PIB ou calculé en euros constants, on constate un effondrement spectaculaire. En valeur, nous sommes en 2014 à 64% de la valeur des investissements de 1999. Cet effondrement, qui va bien au-delà d’une correction par rapport aux années 2000, marquée par les dépenses liées aux Jeux Olympiques, a plusieurs implications.

Tout d’abord une destruction du capital par non-renouvellement, qui va poser un problème redoutable à la Grèce dans les années à venir. Faute d’entretien les infrastructures, qu’elles soient privées ou publiques, vont se dégrader ce qui va entraîner une montée des coûts d’entretien d’ici la fin de la décennie. Par ailleurs, la productivité du travail, non soutenue par un investissement qui fait défaut, va continuer à baisser, rendant plus que problématique le retour à une compétitivité de l’économie grecque. Seule, une baisse des salaires ou une dévaluation permettrait de maintenir les gains de productivité qui ont été payés aux prix fort par la population grecque.

Graphique 2

A-Invest-500x312 Source : base de données du FMI

On voit qu’à l’évidence ce n’est pas d’un prolongement de la politique d’austérité meurtrière (ou, l’austérité tue, le taux de mortalité a fortement augmenté en Grèce ces dernières années) dont le pays a besoin. Il lui faut d’urgence une politique de relance par l’engagement massifs de dépenses publiques. Mais, c’est ici que se noue le conflit entre un possible gouvernement de SYRIZA et les autorités de la Troïka. Le programme de SYRIZA, que les sondages donnent actuellement largement en tête, prévoit entre autres les mesures suivantes :

  • Moratoire sur les dettes des ménages et des petits entrepreneurs aux banques ;
  • Hausse du salaire minimum ;
  • Annulation de près des deux tiers de la dette publique considérée comme « injuste ».
  • Instauration d’une « clause de développement » garantissant que les sommes dépensées pour une relance de l’économie ne seront pas comptabilisées dans le budget.
  • Recapitalisation des banques (dont la solvabilité est problématique), sans que les sommes en question soient comptabilisées dans la dette publique du pays.

Ce programme est contradictoire avec les règles européennes. Il ne faut pas s’en étonner.

Article complet sur Marianne.net

 

Benji

20 Commentaires

      • “Ils” ont sorti l’info comme par hasard, le 1er janvier… comme ça peu la verront… 😉

        • Relier les points.. On publie les infos du jour, quand
          on fait un retour en arrière, c’est la déception, personne
          n’en veut et pourtant, il n’y a pas de hasard, tout
          est pensé, planifié à petite dose. Ca ferait trop si
          ça sortait tout d’un coup..
          Si tout le monde ouvrait les yeux en même temps, il y
          aurait une révolution avant demain… 😉

    • NOUS NE SOMMES PLUS EN DEMOCRATIE MAIS EN OLIGARCHIE DE PLUTOCRATES.
      L’UE N’EST PAS LA SOLUTION,ELLE EST LE PROBLEME.

      PEUT ETRE QU’EN GRECE CE PARTI LA JOUE FINE.
      UNE FOIS ELU,
      IL DEMANDERA LA SORTIE DE L’UE,
      EXIT L’EURO
      ET LA GRECE BATTERA SEULE A NOUVEAU MONNAIE ,A CE MOMENT LA TOUT DEVIENDRA POSSIBLE,DU MOINS JE LEUR SOUHAITE ET POUR NOUS AUSSI,CE SERAIT UN BEL EXEMPLE ET LA FIN DE L’UE.

      A CE MOMENT TOUS LES PEUPLES EUROPEENS CONTRE L’OLIGARCHIE,MEME LES FORCES DE L’OMBRE NE POURRONT PLUS RIEN CONTROLER NI USER DE LEUR PUISSANCE FINANCIERE…….TROP DE PAYS A LA FOIS……….
      J’EN REVE……ET VOUS…???

  1. “Paix et prospérité”….
    pour ceux qui ont les mains dans le pot de confiture jusqu’au coude
    Pour l’UE voici les pays de l’UEqui sortiront les premiers de l’hiver
    La Grèce
    L’Espagne
    Le Portugal
    et l’Italie
    Dès Février
    Ils traqueront les politichiens
    comme on chasse le renard:
    5euro la queue

    et l’Eurogenforce subira le même sort
    C’est pas :des fonctionnaires qui ,n’oublions pas,
    ont aussi des familles,
    FACE à DES MILLIONS DE REVOLTES
    qui pèseront lourd
    Canons à sons ou pas
    Et pour les MEDIAS que nous sommes
    Souvenez-vous de l’Histoire
    La REVOLUTION de 1830 a commencé avec l’interdiction
    de publication de la PRESSE
    Nous censurer:c’est leur MORT

  2. Quand on vois qu’il y en a qui tuerai père et mère pour l’avoir.
    L ‘économiste français Thomas Piketty, dont l’ouvrage “Le Capital au XXIème siècle” connaît un immense retentissement international a “refuser (sa) nomination” pour la Légion d’honneur.

    http://www.midilibre.fr/2015/01/01/l-economiste-thomas-piketty-refuse-la-legion-d-honneur,1105167.php

  3. La Grèce sortira de l’UE avant la fin du printemps.

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