Ebola: Petit compte rendu de ma visite en Afrique

Et dire que cette maladie se soignerait très facilement avec un traitement qui ne coûte pas grand chose… Mais vu qu’il ne rapporte rien, il n’est pas intéressant…

Beaucoup d’entre vous m’ont demandé un compte rendu de mon séjour de 10 jours au Libéria, c’est donc l’occasion d’écrire quelques lignes, car je n’ai pas grand chose à dire.

Vous n’allez pas y croire, des homéopathes se sont rendus au Liberia pour proposer des soins homéopathiques aux patients atteints d’Ebola (techniquement EVB: Ebola Virus Disease) !

Cette nouvelle a suscité des réactions à peine moindres que si j’avais marché sur la Lune ou inventé le vaccin contre la sottise humaine. Ont fleuri et fleurissent encore dans la presse de langue anglaise des articles de pure malveillance, tout à fait dignes de la propagande à la Edward Bernays (ce qui se prononce en français comme “berné”). Déjà personnellement mis en cause dans ces articles, j’ai aussi reçu de nombreux messages insultants sur Twitter. Quand je pense qu’il y a tant de malheureux qui tentent de passer dans la presse pendant des années sans résultat !tweete2

J’ai été sollicité par la LMHI pour participer à la première expédition, comportant 3 autres membres (Dr Richard Hiltner, Dr Ortrud Lindemann, et Dr Medha Durge), du fait de mon expérience en Haïti dans le traitement du choléra. Je rappelle ici que les résultats de l’homéopathie sont simplement magnifiques dans cette affection, comme dans toute maladie épidémique. En ceci rien de nouveau puisque nos prédécesseurs obtenaient des résultats époustouflants voici un peu plus d’un siècle, là où les allopathes perdaient à peu près tous leur patients. Il suffit de lire aussi les statistiques des hôpitaux américains -fermés en grande partie par l’influence de Rockefeller Jr pour cause de gros bénéfices avec la médecine moderne chimique- pour constater l’écart énorme de mortalité, de l’ordre de 1 à 10 en faveur de l’homéopathie.

Pour ces malheureux patients condamnés durant une semaine à vomir et à faire leurs selles à travers un trou dans leur brancard, avec une perfusion d’eau dans le bras en attendant que “cela se passe”, l’homéopathie représente une vraie révolution. L’amélioration est telle qu’en une journée il est possible de rentrer chez soi, les nouveaux patients quand à eux étant remis sur pied en 6 à 8 heures.

Il avait fallu deux voyages pour parvenir à approcher les malades pour la bonne raison que l’OMS instaure un système certainement efficace de lutte contre la propagation de l’épidémie, mais dans un style franchement militaire avec à la clé le sacro-saint protocole qui est à la médecine ce que la “liste” était au Vél D’Hiv. La liste, ou le protocole, en effet se suffisent à eux-mêmes. Pas de contestation puisque c’est écrit. On n’a pas à critiquer ni à changer un iota.

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Vu de ma petite fenêtre de médecin généraliste, Haïti était en pleine occupation militaire, les rues de la capitales parcourues de contingents, et de gros 4X4. Cette occupation supposée bienveillante a complètement paralysé l’économie du pays, poussant une part de la population à travailler pour l’occupant, attirés par des salaires alléchants, tandis que la moitié de Pétionville se transformait en vaste bordel.

En partant pour le Liberia, j’étais conscient de ces difficultés mais le voyage était bien organisé. Contacts directs avec les autorités du Liébria, du ministre de la santé, et même requête personnelle de la Présidente en faveur de la venue d’homéopathes. Je pensais que nous aurions de bonnes chances de réussite pour traverser le système de soins militarisé (30.000 GIs déjà sur place). Comme pour le choléra, l’idée est très simple et juste clinique: adjoindre une prise d’un médicament homéopathique en plus du traitement existant et voir si une quelconque différence se fait jour. L’avantage du choléra étant que le traitement se résume à de l’eau sucrée dans les veines… En quelques jours les responsables de l’hôpital ne souhaitaient plus perfuser les malades…

Pour diverses raisons, les choses n’ont pas été aussi simples malgré l’accueil admirable des gens sur place, notamment le directeur de l’hôpital de Ganta.

J’ai pu constater de visu qu’il n’y avait pas le moindre nouveau patient admis, ce qui indiquait bien que l’épidémie était déjà en pleine régression et que les médias ne faisant qu’amplifier et entretenir un vent de panique. N’étant moi-même qu’un simple mortel, je n’ai pas idée de ce qui se trame derrière cela mais c’est clairement suspect. Si j’avais des actions dans les entreprises produisant des vaccins je serais bien triste de voir se terminer une épidémie par exemple. La situation épidémique pourrait aussi arranger grandement certaines personnes qui “touchent” des subsides importants: je préfère ne pas repenser à la gabegie immonde dont j’ai été témoin en Haiti. En somme, la panique savamment entretenue dans les médias pourrait susciter une peur qui pousserait à consommer du vaccin. Comme de coutume la médecine classique, c’est à dire l’industrie, ne fait souvent rien d’autre que traiter la peur qu’elle sait si bien orchestrer elle-même.

La mortalité initiale s’explique sans doute par plusieurs facteurs. D’abord le début de la maladie ressemble à un accès palustre, mal de tête intense, raideur de la nuque, etc. Personne ne s’est donc méfié. Au bout de quelques jours on constate que ce n’est pas du paludisme mais il est alors trop tard et puis pour aller où? Quel hôpital? Quel traitement? De plus les rites funéraires, comme le lavage des corps, garantissent une contagion maximale. Ajoutez à ceci un déni complet de l’épidémie par une population qui n’accorde aucun crédit à ses dirigeants (alors que nous savons que nos gouvernants nous aiment et se sacrifient quotidiennement pour le plus grand bénéfice du peuple!), et vous avez une idée du pourquoi de ces milliers de morts.

Pris en main durant une semaine par les spécialistes de l’épidémie, nous avons été formés au port de l’équipement de protection, merveilleuse machine à faire peur. En effet je pense qu’à part le personnel soignant qui a un courage immense pour s’occuper des malades, le port de ce truc n’est qu’un carcan peu utile pour les médecins. Au lieu de surveiller nos mains, on est incités à se croire à l’abri et probablement les contaminations surviennent quand on se déshabille, ce qui a été déjà observé sur les médecins. Nous avons étudié durant plusieurs jours la clinique, et je salue le professionnalisme des formateurs. Nous avons ainsi pu nous former aux conduites à tenir, estimer la probabilité d’être devant un cas d’EVD (Ebola Virus Disease), estimer la probabilité d’être devant un cas suspect et comment réagir.

Au bout de notre préparation, très dure à supporter dans notre scaphandre à 40 ° de température ambiante, nous sommes enfin arrivés à Ganta, où l’accueil a été absolument charmant et enthousiaste. Dès le premier jour j’ai pu enfiler ma tenue et visiter l’ETU (Ebola Treatment Unit)… Pour constater qu‘il n’y avait  aucun malade EVD à traiter!

Ce même jour, la situation s’est compliquée soudainement quand un professeur d’homéopathie dont j’ai oublié le nom, d’Afrique du Sud, a écrit à un de ses correspondants au Libéria, spécialiste des épidémies, qu’un groupe d’homéopathes allait se rendre au Libéria pour y “effectuer des recherches”. Cette simple tournure a suffi à déclencher une réaction du ministère de la santé qui a tout bloqué en demandant des explications. En effet, n’étant pas mandatés pour faire des recherches, il m’a semblé logique qu’en période de crise intense le gouvernement demande des explications et suspende tout en attendant. Connaissant d’expérience que les méandres de l’administration en ces pays demandent un temps fou, je suis donc rentré m’occuper de mes patients au terme d’un séjour de 10 jours.

J’ai réussi cependant à glaner des informations qui pourront s’avérer utiles si nous devions soit retourner sur place soit voir des cas en Europe.

En effet, lors de notre stage de formation nous avons pu nous entretenir longuement, mes collègues et moi-même, avec des malades qui avaient survécu à la maladie. J’ai pu recueillir un tableau clinique cohérent et des symptômes pour me faire une idée des médicaments possibles. A son époque, Hahnemann avait montré brillamment la voie et la supériorité de l’homéopathie lorsqu’il fut en mesure de calculer que Camphora, Cuprum et Veratrum seraient les médicaments principaux du choléra asiatique qui faisait irruption en Europe, sans même avoir vu un seul cas.

Article complet sur Planete-homeo.org

 

Benji

4 Commentaires

  1. Excellent article, je salue le courage de ce médecin.

  2. L’homéopathie depuis 220 ans n’a jamais apporté la preuve de son efficacité.
    Aucun test scientifique n’a abouti.

    Le fait qu’un traitement “naturel” ou “simple” soit beaucoup moins cher que ce que propose l’industrie pharmaceutique n’est pas du tout un gage de guérison.

    Les laboratoires Boiron (homéopathie) font du lobbying comme tous les autres. (Remboursement des produits homéopathiques par la SS : une honte!).Il n’a y guère qu’en France (Merci Boiron) que l’homéopathie subsiste.

    Le bicarbonate de soude, le chlorure de magnésium, l’argile, les huiles essentielles, la phytothérapie c’est très bien (je les utilise) mais si j’ai un cancer/sida/typhus et autre maladie mortelle je consulte un vrai médecin!

    Contre l’homéopathie :”Les Pseudo-médecines” de J. Brissonnet

    • Les trolls payés par le système apparaissent dès qu’un article sur l’homéopathie pointe le nez.

      Les laboratoires officiels payés par l’industrie pharmaceutique n’ont en effet jamais pu prouver l’efficacité de l’homéopathie, car quand on ne veut pas trouver quelque chose, c’est très facile de réaliser des protocoles qui permettent de ne pas trouver.

      Il est aussi facile de maquiller les résultats.

      Et comme on ne veut prendre en compte que les études des lobbyistes, évidement on ne trouve rien.

      Oui, un médecin homéopathe peut vous soigner et même vous guérir là où un médecin allopathe ne peut que vous empoisonner, souvent à vie car c’est plus rentable.

      C’est un scandale que tout soit fait pour dérembourser l’homéopathie alors qu’elle permet se soigner à moindre coût, et sans effet secondaire.

      Sans parler des contraintes “sanitaires” imposées au fabricants pour diminuer l’efficacité des produits.

      Les effets secondaires sont de merveilleux outils qui permet à l’industrie de refiler de nouveaux traitements , si possible aussi à vie. (cling ! – son du tiroir-caisse $$$$$$$$$ )

      Je dispose de témoignages de personnes de mon entourage guéries par des médecins homéopathes là ou les “vrais” médecins avaient échoués.

      Quand les homéopathes réussissent à soigner avec un système reconnu officiellement comme de la foutaise, il faut devenir lucide et abandonner l’obscurantisme moyenâgeux.

      Quand au cancer, si vous survivez à la chimiothérapie et la radiothérapie, vous aurez bien besoin d’un homéopathe pour vous remettre sur pied…

  3. Le docteur Broderick affirme que le gouvernement américain dispose d’un laboratoire de recherche dans la ville de KENEMA en Sierra Leone dont la spécificité est d’étudier la fievre virale comme agent bioterroriste

    Curieusement c’est la ville ou a été reconnu l’épicentre de l’épidemie d’EBOLA en Afrique de l’ouest

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