Sur Facebook, vous ne serez plus “propriétaire” de vos données personnelles

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris (et il y en a encore trop), IL NE FAUT RIEN PARTAGER DE PERSONNEL SUR FACEBOOK!!!

Facebook a modifié sa politique de vie privée, dont la nouvelle facebook-cashversion entrera en vigueur le 20 novembre. Si la CNIL aura certainement des choses à en redire, la principale nouveauté est imperceptible mais fondamentale. L’internaute n’est plus dit « propriétaire » des données qu’il communique volontairement ou non à Facebook.

En parallèle d’une publication très grand public sur la confidentialité des publications faites par ses membres, Facebook a annoncé jeudi une importante mise à jour de sa politique de vie privée, désormais affichée avec beaucoup plus de clarté, en tout cas sur le plan de la mise en page. Car sur le fond, il n’est pas certain que le texte proposé soit plus explicite qu’auparavant sur les données collectées par Facebook et sur leur utilisation.

La nouvelle politique est soumise pour avis aux internautes avant d’entrer en vigueur… dès le 20 novembre prochain. Un délai très court qui ne permettra sans doute pas à la CNIL et à ses homologues d’en dire un mot. Or si l’on se réfère aux recommandations faites à Google en septembre dernier – et que le géant américain prend bien soin de ne pas suivre, plusieurs points devraient poser problème au régulateur, particulièrement exigeant.

Ainsi par exemple, il était demandé à Google d’avoir un « langage clair, précis, qui n’offre aucune ambiguïté », en détaillant de façon exhaustives toutes les collectes et utilisations de données personnelles, et en évitant toutes les formules ambigus qui ne font que donner des exemples non limitatifs.

Or la nouvelle « politique d’utilisation des données » de Facebook use et abuse de ces formulations floues, dès le premier chapitre :

Nous recueillons le contenu ainsi que d’autres types d’informations que vous fournissez lorsque vous avez recours à nos services, notamment lorsque vous créez un compte, créez ou partagez du contenu ou encore lorsque vous communiquez avec d’autres utilisateurs. Ceci peut comprendre des informations concernant le contenu que vous partagez, telles que le lieu d’une photo ou encore la date à laquelle un fichier a été créé. Nous recueillons également des informations concernant la manière dont vous utilisez nos services, telles que les types de contenu que vous consultez ou avec lesquels vous interagissez, ou encore la fréquence et la durée de vos activités.

Juridiquement, Facebook veut fort logiquement éviter d’avoir un énoncé exhaustif, non seulement parce qu’il serait trop lourd à lire ou livrerait trop d’informations aux concurrents sur ses méthodes, mais aussi parce qu’il ne veut pas engager sa responsabilité en cas d’oubli. Lorsqu’il le faut, Facebook sait toutefois être très explicite, en particulier lorsqu’il s’agit des données remontées par les appareils :

Voici quelques exemples d’informations sur les appareils que nous recueillons :

  • Des données telles que le système d’exploitation, la version du matériel, les paramètres de l’appareil, les noms et les types de fichier et de logiciel, le niveau de la batterie et l’intensité du signal, ainsi que les numéros d’identification de l’appareil
  • Les données d’emplacement de l’appareil, notamment les données d’emplacement géographique précises recueillies à travers les signaux GPS, Bluetooth ou Wi-Fi
  • Des informations de connexion telles que le nom de votre opérateur mobile ou de votre fournisseur d’accès à Internet, le type de navigateur que vous utilisez, votre langue et le fuseau horaire dans lequel vous vous situez, votre numéro de téléphone mobile et votre adresse IP.

En revanche, dans ses recommandations à Google, le G29 (qui regroupe les CNIL européennes) demandait aussi à ce que les internautes soient informés de l’identité des partenaires avec lesquelles des informations sont partagées, et qu’il y ait un « consentement éclairé » lorsqu’il y a croisement de données entre prestataires. Or la politique de vie privée proposée par Facebook est loin d’être exemplaire en la matière, puisqu’elle dit simplement que :

Nous partageons des informations avec les fournisseurs, prestataires de service et autres partenaires qui collaborent avec nous partout dans le monde, par exemple en offrant des services d’infrastructure technique, en analysant l’utilisation de nos services, en évaluant l’efficacité de nos publicités et de nos services, en fournissant un service d’assistance à la clientèle, en facilitant les divers processus de paiement ou encore en menant diverses enquêtes et études. Ces partenaires doivent adhérer aux obligations de confidentialité les plus strictes en accord avec la présente Politique d’utilisation des données et les accords que nous avons signés avec eux.

Mais aucune liste de ces prestataires n’est publiée, ni l’accord-type qui est à signer.

Les données personnelles, propriété ou droit de la personnalité ?

De façon en apparence plus anecdotique mais fondamentale sur le plan de la doctrine juridique, l’ancienne politique de vie privée affirmait l’existence d’un droit de propriété des utilisateurs sur leurs données personnelles, en stipulant que « vous restez toujours propriétaire des informations vous concernant que nous recevons, même si vous nous donnez l’autorisation de les utiliser ». Cette formulation a disparu de la nouvelle politique.

Source et article complet sur Numérama, via Sott.net

 

Benji

10 Commentaires

  1. NON NON ET NON !!!!

    Facebook, la question n’est pas ce que vous écrivez.
    Facebook sait ce que vous LISEZ.
    FACEBOOK SAIT CE QUE VOUS LISEZ.

    Vous comprenez ????

    De toute manière 80% des informations qui vous concernent sont écrites par les autres … vous allez contrôler chaque photos des vos amis ?

    Facebook en sait plus sur vous que vous même n’en savez (ce serait un peu long à expliquer).

    La question n’est pas de faire attention à ne publier que des photos de chats rigolos et anodins. C’est une diversion.
    Si vous pensez que vous pouvez contrôler votre présence sur facebook, c’est de la manipulation pour vous y faire rester parce que l’enjeu, c’est votre présence sur le net.

    Il ne faut pas “rien partager de personnel”, il faut quitter facebook. C’est tout.
    Et même ça c’est insuffisant puisque Facebook vous traque même une fois votre compte fermé. Pour être vraiment sûr, il faudrait effacer vos cookies, et encore …

    Je crois que nous n’avez pas bien compris à quel jeu joue Facebook …

    http://johannoriel.fr/conference-au-capitole-du-libre-cyberespionnage-tous-concernes-tous-suspects/

  2. Quelques vidéos édifiantes pour mieux comprendre ce que fait Facebook : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?titre=Facebook&mode=liste

  3. Sur facebook, le produit c’est vous.

    Facebook, c’est le mal.

  4. Si vous voulez en savoir plus sur facebook, regardez l’émission de meta tv où est interviewé le responsable de wanted pedo.

  5. Trop d’information tue l’information et surtout si cette information est décryptée par des “robots”
    En effet, il est souvent dans la nature de l’homme de se faire passer pour ce qu’il n’est pas.
    Hors, un “robot” ne peut faire la part de la “vérité” et de la mégalomanie latente qui existe en chacun de nous. L’espionnage de masse ne peut mener qu’a de fausses interprétations ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

  6. Je recommande pour les accros a fesses de bouc de regarder Diaspora sur le site https://framasphere.org/.

  7. Facebook est un danger évident pour la vie privée, en plus il est un moyen pour “certains” de connaître vos amis, votre famille, vos habitudes etc etc
    Mais Twitter peut aussi être soupconné de receuillir des informations personnelles.
    Moi à partir du moment où on demande la date de naissance de la personne, voire son domicile (en plus)…méfiance, ce n’est pas anodin.

    Mais il y a aussi le “SuperNet” qui se prépare, et qui pourrait être aussi menaçant pour la vie privée.

    Et puis les USA ne savent plus quoi trouver pour surveiller les personnes et il est temps de préférer des solutions alternatives.

    http://www.panoptinet.com/cybersecurite-decryptee/cest-quoi-linternet-of-everything-ioe/

    Autre chose, qui pourra m’expliquer qui est derrière ce site ?:

    http://oui.si

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