Les bienfaits du jardinage expliqués à ceux qui n’osent pas se lancer

Les multiples bienfaits du jardin et du potager

Lorsque l’on a la chance d’avoir un jardin, et mieux encore, d’en consacrer une partie au potager, les bienfaits que nous pouvons en retirer sont beaucoup plus larges qu’il n’y paraît. On retient en premier lieu l’avantage de pouvoir consommer des légumes ou fruits de qualité bio, savoureux et en saison. Mais ce n’est là qu’un des nombreux bénéfices que je voudrais tenter de lister, au risque d’en oublier.

Retrouver le contact avec la Nature : c’est notre mère, nous lui devons tout, de manger, de boire, de respirer, en un mot : de vivre. Ignorer la Nature, son fonctionnement, ses rythmes, ou pire, la mépriser, c’est se renier soi-même, c’est offenser la vie sous toutes ses formes. Jardiner, ce n’est pas uniquement tenter de la domestiquer mais c’est aussi se rendre compte que ça ne fonctionne que si l’on respecte ses lois. On ne peut pas tout faire n’importe quand et n’importe comment avec la nature. Elle a des cycles, les plantes ont des besoins, demandent des soins, ont des affinités entre elles. On entre dans le monde du subtil, on devient en quelque sorte un alchimiste qui transforme la graine, la terre et l’eau en or. Car la nourriture que nous consommons est autrement plus importante que l’or que nous convoitons. Année après année, nous ne cessons d’apprendre les arcanes de cet autre grand œuvre alchimique.

Respecter le temps (celui de la météo et celui de la montre) : dans notre monde d’immédiateté, apprendre qu’il faut plusieurs mois pour que tel plan de pomme de terre produise, qu’il faut des années pour que tel arbre nous offre ses fruits, pour que son compost soit mûr, pour enrichir une terre aride, apprendre à récolter l’été les graines que nous sèmerons le printemps suivant, c’est retrouver le sens du rythme naturel, donner le temps au temps, anticiper, travailler pour demain et après demain.

C’est apprendre à respecter des contraintes, celles du temps qu’il fait, des saisons, de l’arrosage, de la cueillette, de la conservation. Le potager se programme, le jardin d’agrément se sculpte année après année.

Accepter l’échec et accueillir l’offrande : une année ça marche, excellente récolte, et médiocre l’année suivante. Jardiner, c’est faire au mieux et faire ensuite confiance en la vie, aux éléments. C’est accueillir avec reconnaissance ce que la nature nous offre et respecter les fois où elle nous boude. Une petite leçon de philosophie à bon compte.

Eveiller et émerveiller les enfants : leur montrer comment on jardine, leur faire goûter ses productions, les faire participer en leur consacrant un carré de terre, leur faire découvrir les saveurs, les miracles de la nature et de son cycle, naissance vie et mort, et au-delà : que la mort n’en est pas une puisque, comme disait ce cher Lavoisier, tout se transforme. Comprendre que ce que la plante a extrait de la terre pour se former, enrichira la terre en s’y décomposant. Alchimie de nouveau, pour ne pas dire spiritualité.

Une activité physique au grand air : bêcher, sarcler, tondre, tailler, ratisser… Notre corps est en mouvement, il travaille, il retrouve les gestes de ses aïeux paysans, les techniques et les bonnes positions, il apprend à se reposer après l’effort. Quelques courbatures au début, la terre est basse, puis les bons réflexes s’acquièrent. Et respirer le bon air, se lever de bonne heure, quand il fait encore frais, pour travailler son potager, faire la sieste aux heures chaudes, y revenir le soir…

Se déstresser : après une rude journée de travail, une tension accumulée au bureau, quoi de plus salutaire et déstressant que de passer une ou deux heures au jardin, découvrir ce qui a poussé ou fleuri depuis la veille, cueillir quelques légumes, arracher quelques mauvaises herbes… Toutes les préoccupations de la journée s’évaporent en un instant. Et cette activité physique en fin de journée vous prépare à une bonne nuit de sommeil. Les bienfaits sur la santé sont tels que des programmes thérapeutiques « horticoles » ont été menés en pédiatrie, gériatrie, psychiatrie, avec des résultats convaincants.

Recréer son paradis sur Terre : ici et maintenant sans attendre l’autre qu’on nous promet… Arborer, planter, faire une marre, des massifs, fleurir, un coin jardin japonais, des rocailles, une gloriette… Se créer un paysage qui incite au repos, à la détente, au plaisir des sens, de tous les sens.

Apprendre le nom des plantes et des animaux : nous savons le nom des gens qui nous entourent, que nous fréquentons régulièrement… Mais savons-nous le nom de toutes plantes qui poussent devant notre porte, le nom des insectes qui les butinent ? Cette faune et flore du jardin nous accompagne au quotidien, apprenons à la connaître et à la reconnaître.

Partager : avec son conjoint, ses enfants, certes. Mais il faut évoquer aussi les jardins ouvriers, jardins partagés, ces petites parcelles avec chacune son cabanon et sa réserve d’eau. La fraternité et la convivialité en ces lieux y est extraordinaire : on partage ses savoir-faire, on s’entraide, on se prête tel outil, on échange des graines, on fait déguster à son voisin ses fruits.

Anticiper : comme le disent et l’écrivent de grands visionnaires comme Pierre Rabhi ou Philippe Desbrosses, nous irons, quoi qu’on en dise, vers un « retour à la terre ». Les énergies fossiles se tarissent, on spécule sur les productions agricoles, les échanges mondiaux deviendront de plus en plus couteux… L’avenir est à la relocalisation, à la production au plus proche, à l’abandon de l’agro-industrie pour un retour au maraîchage. Alors prenons un train d’avance et commençons par jardiner  devant notre porte !

J’arrête là l’énumération et vous laisse le soin de la poursuivre en nous faisant partager le fruit de vos expériences horticoles !

NB : si habitez en appartement, sachez que des solutions existent. Renseignez-vous sur les jardins partagés, certains agriculteurs par exemple mettent gratuitement à disposition des terres non cultivées pour ceux qui veulent jardiner. Un petit tour sur le site http://jardins-partages.org/ vous aidera

Auteur : Philippe Lahille

Source : simplicite-volontaire via les Brindherbes qui proposent dans le même temps un livre sur le sujet

 

Benji

5 Commentaires

  1. Sur de petites parcelles la permaculture est aussi plus rentable et valable que les plantations traditionnelles.
    Cela demandera une plus grosse dépense en terme de travail, mais aussi une récolte supérieure et moins onéreuse, et surtout plus saine.

  2. La vie

    L une des causes profondes du désarroi de l homme moderne et de son anxiété fondamentale vient de son divorce d’avec la vie !
    Par nécessite , l homme naturel se trouve en contact étroit et permanent avec toutes les formes de vie qui l entourent .
    Il s en nourrit , il partage son biotope les plantes comme les animaux , tout ce qui l’entoure est imprégné de vie.
    L’homme moderne au contraire , crée autour de lui un désert , il fait le vide , au lieu de la forêt vibrante d’innombrable forme de vie , il s est fabriqué un univers artificiel d où la vie est absente , il s est entouré de robots et de machines.
    Dans son appartement , le chat , le chien , la plante en pot , le canari , le poisson rouge indiquent pourtant sa nostalgie du contact avec la vie .Alors que l indien d
    Amérique respectait la vie avec le plus grand soin ne prélevant dans la forêt que le strict nécessaire , l homme moderne recouvre chaque année des millions d hectares
    de béton sans parler des milliers d’hectares brûlés pour faire les big mac des Américains , l homme moderne a perdu jusqu’au contact avec la terre , chose qui aurait été inimaginable pour nos ancêtres.
    Il est d ailleurs paradoxal de constater que l homme moderne , qui s acharne à dépeupler la planète pollue et pille les océans , alors qu’il dévaste sans vergogne et
    souvent sans nécessité la planète qui l’ abrite , ce même être humain dépense des sommes astronomiques pour tenter de découvrir la vie dans l univers.

    AVL

  3. Le contact avec la nature ,c’est aussi,le silence

    Écoute le silence en toi
    La ”science ” du silence .
    Pourquoi le silence ?
    L’entité s’écoute …serait elle double pour ainsi s’écouter ?
    Ce quelle entend , ce sont les parasites quelle a sécrétés .
    Ils viennent dans le champ de la conscience …et s’y brulent !
    La force qu ‘ils contenaient rentre dans le noyau central , l’entité , c’est là le but de cette ”science ”du silence .
    L’entité ne sera plus mue par ses parasites .
    Elle sera libre …
    En attendant d ‘être ainsi devenus nous -mêmes – écoutons le silence.

    Marcel Cens

  4. Je m’arrête a la troisième ligne de l’article … BIO …
    Jardinier depuis 25ans (professionnel) ayant un grand jardin et un potager (plus des poules) je peux vous dire que le BIO n’existe PAS !!!

    L’eau de ruissellement est polluée, l’air est polluée, la terre est polluée, etc …

    Le bio n’existe pas, au mieux des légumes et fruits MOINS nocifs que ceux en grandes surfaces mais c’est tout.

    Je n’aime pas ce mot: BIO

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