Le vote blanc peut-il être subversif ? (hum, pas sûr…)

Depuis le 1er Avril le vote blanc est enfin comptabilisé ! Vous noterez au passage que le choix de la date est significatif de la volonté des mafieux qui nous gouvernent du législateur de faire passer l’information pour une blague… Les élections européennes seront donc l’occasion d’expérimenter, ou pas, cette nouvelle forme d’expression dite “démocratique”. La question reste : le vote blanc peut-il changer quelque chose ? Et bien s’il est massif et si l’on croit au Père Noël au système électif représentatif, oui ! Vous me direz, ça fait beaucoup de si…

Depuis le 1er avril 2014, le vote blanc est comptabilisé (loi du 21 février 2014). A cet égard, les prochaines élections européennes seront une première. D’aucuns s’étonneront qu’il ait fallu si longtemps pour une si petite innovation. Depuis 1852, les bulletins blancs étaient comptés avec les bulletins nuls [1]. La force de l’évidence électorale a tellement obscurci les choses qu’on ne voit plus qu’à travers des règles élémentaires, c’est bien toute l’économie du vote qui est en jeu. Ce dernier s’est imposé comme un choix positif consistant à déléguer à un représentant. Il n’était pas seulement un devoir de voter, mais de voter pour quelqu’un. Pas n’importe qui : ainsi se sont imposées des conditions légales de candidature afin d’éviter les intrus.Pas n’importe comment. Les normes du vote correct semblent évidentes à l’électeur qui prend ses bulletins imprimés dans les bureaux de vote. Pourtant, le bulletin a d’abord été manuscrit avant qu’en 1848 (en France), on s’aperçoive que le suffrage universel nécessitait son impression : à la fois à cause du nombre et du ralentissement induit par le fait d’écrire son bulletin sur une table (décret de 1820), mais aussi parce que beaucoup d’électeurs ne savaient pas écrire. Si bien que le bulletin autographe, initialement vanté comme une preuve de compétence, devint suspect puis nul.

Lire « Voter blanc n’est pas nul », Le Monde diplomatique, avril 1995. L’association du bulletin nul et du bulletin blanc n’est pas anodine. Elle semble se justifier par leur faible nombre [2] et leur inutilité. Ces bulletins ne font pas des élus. A travers cette association, pourtant, se lit le mécanisme qui fait du vote une technologie d’expression contrainte, on pourrait dire d’expression et de contrainte. On ne peut que sélectionner un nom. Et tous ces électeurs qui croyaient au 19e siècle qu’ils pouvaient s’épancher en livrant des commentaires sur un bout de papier en ont été pour leurs frais. Comme ceux qui refusaient le choix qu’on leur proposait en déposant un bulletin blanc. Tous mis dans le même sac des incapables de voter correctement. Bulletins « nuls ». Comme s’ils ne savaient pas voter. Non seulement un vote perdu, mais un vote inepte. Alors, autant ne pas se déplacer. A moins que l’on ne soit indéfectiblement attaché à l’expression démocratique du vote pour voter sans faire de choix, ou que l’on craigne de se distinguer en n’émargeant pas la liste électorale.

Les votes « blanc et nul » restent rares alors que l’abstention a fortement progressé depuis plus de deux décennies. C’est en fait le vote blanc qui constitue la totalité ou presque de la catégorie, même si cela n’était pas chiffré jusque-là. Un vote d’abstention en somme. Une bonne raison de le comptabiliser. Il a fallu longtemps pour prendre cette mesure loin d’être mineure car elle concerne le principe même du régime représentatif. Les élus ont accepté un desserrement du principe selon lequel on ne pouvait voter que pour choisir, les choisir. L’ont-ils fait par conviction démocratique ? Sans doute. Mais alors pourquoi pas plus tôt ? La montée de l’abstention, notamment par la non inscription sur les listes, les inquiète. La part croissante de bulletins blancs ne pouvait continuer à être rejetée dans le néant politique sans préjudice pour la légitimité démocratique. Enfin, l’introduction de machines à voter a introduit une inégalité entre électeurs puisque ces machines excluent de fait les votes nuls (qui ne sont pas enregistrés) et qu’elles disposent d’une option spécifique pour le vote blanc. La réforme est timide, nuancent ceux qui soulignent que les bulletins blancs ne sont pas inclus dans les bulletins exprimés et qu’ils ne sont donc pas près d’affecter les calculs de majorité. Ce sans doute afin d’éviter que surgissent des problèmes techniques majeurs… « L’élection de 1995 constitue ici un intéressant cas d’école. Si le vote blanc avait été comptabilisé comme un suffrage exprimé, l’élection de Jacques Chirac n’aurait pu être proclamée : ses 52,6 % se seraient en effet mués en 49,5 %, le plaçant en deçà de la majorité absolue [3 ». La réforme est en effet timide si le vote blanc demeure résiduel. Mais seul l’usage en déterminera l’importance politique.

Dans un livre iconoclaste, La Lucidité, José Saramago soulignait le potentiel subversif du vote blanc. Dans une capitale imaginaire, les élections municipales ont eu un résultat déconcertant : « parti de droite, huit pour cent, parti du centre, huit pour cent, parti de gauche, un pour cent, abstentions, zéro, bulletins nuls, zéro, bulletins blancs, quatre-vingt-trois pour cent [4 ». En annonçant ce résultat, le premier ministre a le visage livide. Il a bien compris que « ces bulletins blancs qui ont asséné un coup brutal à la normalité démocratique (…) ne sont pas tombés du ciel et ne sont pas sortis des entrailles de la terre, ils ont séjourné dans la poche de quatre-vingt-trois électeurs sur cent dans cette ville, lesquels de leur propre main fort peu patriotique les ont déposés dans l’urne ». Cette « erreur » va être corrigée car il ne peut s’agir que d’un complot : l’état de siège est vite proclamé, les coupables pourchassés et la ville évacuée. Cette fable révélatrice de la violence de la « normalité démocratique » reste éloignée, cependant, de ce que l’on peut raisonnablement attendre du prochain décompte des bulletins blancs. On n’observe pas de révolution dans les pays étrangers ayant adopté cette mesure.

Les bulletins blancs ne seront peut-être pas plus nombreux lors des prochaines élections européennes, tant il faut de temps pour s’approprier les changements institutionnels. Il n’est ainsi pas sûr que l’abstention — annoncée très élevée — en soit diminuée, pas plus que les votes extrêmes [5]. Lire « La machine bruxelloise s’emballe », Le Monde diplomatique, avril 2014, en kiosques. Il est d’ailleurs significatif que le parti a priori le plus défavorable au décompte des votes blancs soit le FN… Celui qui se présente comme le parti antisystème partage manifestement ici les présupposés des cléricatures politiques. En l’occurrence, il pourra mieux prétendre que ses suffrages sont des suffrages d’adhésion et non de protestation. Le décompte des votes blancs mettra au défi la conception commune de l’opinion publique selon laquelle les individus auraient des préférences claires et clairement identifiées.

Les élections municipales récentes ont montré le peu d’importance que les électeurs faisaient des compromissions de certains candidats. Nul ne croit que la présomption d’innocence justifie de réélire les élus mis en cause. Mais même condamnés, ils sont réélus parce qu’on se déjugerait à ne pas revoter pour le même, et parce qu’on ne veut surtout pas voir son adversaire l’emporter. Et l’on a aussi vu que les partis politiques accablés par les affaires n’en gagnent pas moins les élections. Quelle confiance faut-il faire alors à ces sondés qui déclarent à la quasi unanimité (96,5 %) qu’ils ne voteraient pas pour un élu corrompu [6] ? On évoque souvent l’ambivalence des pensées et des sentiments mais sans jamais la prendre en compte tant elle dérange. Le décompte des votes blancs va permettre de juger d’un autre point de vue la défiance dont politologues et journalistes répètent qu’elle est massive. « Quatre-vingt-sept pour cent des Français considèrent que les responsables politiques se préoccupent peu ou pas du tout des gens comme eux », si l’on en croit la dernière enquête par sondage sur la confiance politique [7]. Quatre-vingt-sept pour cent, c’est à peu près le score du vote blanc dans la capitale de José Saramago.

Que serait en effet une défiance qui s’accommoderait d’un vote en faveur de ceux-là même qui en sont les cibles ? Les excuses comme l’attachement au vote, le souci de ne pas laisser la place à ceux qu’on déteste – sans doute une importante motivation – la perte d’une voix : tout cela ne vaut plus si le vote blanc exprime le refus de l’offre politique, la défiance en somme, tout en manifestant l’attachement à la démocratie. Si le vote blanc n’augmentait pas notablement, il faudrait alors conclure à l’inconsistance de ces sondés qui déclarent leur défiance, ou à l’inanité de ces sondages qui la construisent. Mais la défiance dut-elle s’exprimer significativement dans le vote blanc, la réalité rejoindrait alors la fable.

Source :Régime d’opinion

Ender

38 Commentaires

  1. En l’état ca ne change rien vu que les vote blanc ne sont pas compter dans les pourcentage des résultat et qu’il n’y à aucun procédure en cas de victoire du blanc….

    Si le vote blanc était compter comme tout les autre candidats, et qu’il y à aurais un procédure du genre, on refait les élection et les gus qui était présent au première on ne veut plus jamais les voire sur cette élection…
    Alors la oui ça changerais complètement la donne…

    • Bonjour,
      Je suis entièrement d’accord avec tes propos, Dr Um.
      Ils ne l’appliqueront jamais, cette histoire de vote blanc et là juste pour nous prendre pour des cons, et pour palier à l’abstention mieux vaut un vote blanc qui ne changera rien au final, que des % en plus abstentions.
      Le pire c’est que ça marche.

  2. Mais quelle connerie!

    Depuis quand des arrivistes politicards prêtent-ils attention aux silencieux???

  3. Le vote blanc. J’en parle souvent avec des amis dégoûtés. Si le comptage de celui-ci enlève ou entrave la légitimation à l’élu qui ne tient pas ses promesses, oui, je suis pour, mais s’il s’agit seulement de donner satisfaction à un électorat écœuré en continuant à faire ce qu’on fait depuis toujours,je dis non, faisant du coup l’économie d’un déplacement au bureau de vote.

  4. Forcément que ça change quelque chose!!

    Vote blanc : Hollande et Chirac n’auraient pas été élus en 2012 et 1995 s’il avait été reconnu.

    http://www.rtl.fr/actualites/info/politique/article/vote-blanc-hollande-et-chirac-n-auraient-pas-ete-elus-en-2012-et-1995-s-il-avait-ete-reconnu-7767400078

    • Colossale erreur,

      Je crois que tu n’as pas bien lu l’article.
      ..Quelques “si” ont du t’échapper.

      Le vote blanc est SÉPARE du vote nul, mais NON COMPTABILISE dans LES SUFFRAGES EXPRIMES!

      Donc,”Le bulletin blanc même séparé des bulletins nuls ne compte toujours pas pour changer le destin d’une élection. Pire encore ! 75% d’abstention annule une élection , mais pas 99% de bulletins blancs”.

      Conclusion: ENFUMAGE pour idéaliste,..

      • Ps : “RTL, institution reconnu d’inutilité publique,..en finesse, dans l’ambiguïté du pseudo alambiqué.

        • Re-Ps: Et le gras et la couleur bleu n’y changera rien..

          • OUI ENGEL!
            T’AS RAISON, un “si” m’a échappé, ça ne t’arrive jamais à toi?

            Il faut donc demander à ce que les votes blancs soient comptabilisés

            Pseudo alambiqué…c’est à dire??
            Tu peux expliquer??

            Et j’aime la vie avec des couleurs …ça ne te dérange pas j’espère?

            Parce que ça m’ennuierait de te contrarier un peu plus…:D

            PS – Re PS…Tu m’as l’air bien énervé Engel!!

            Allez, SMILE!!

          • Engel

            “RTL, institution reconnu d’inutilité publique”

            Soit mais que reproches-tu à cet article?
            C’est moi qui l’ai mal lu!!

            • Non tu ne l’as pas “mal lu”.
              Dans le sens où la rédaction de rtl a fait sciemment un article litigieux et difficilement compréhensible. Qui volontairement induit en erreur,….bien qu’il ne dise que la vérité!
              Imparable comme procédé manipulatoire.

              T’en veux une preuve.
              La plupart des gens s’arrêtent à la lecture du titre. Et que lisons nous dans ce cas:

              -“Vote blanc : Hollande et Chirac n’auraient pas été élus en 2012 et 1995 s’il avait été reconnu”.
              Ce qui est un mensonge!!!

              Sans parler qu’il ma fallu relire l’article plusieurs fois pour comprendre leur baratin.

      • Oui, je crois que vous n’êtes pas loin de la vérité… Il faut mettre également cette décision soudaine en relation avec la montée du FN qui captait jusqu’à présent une partie des mécontents. Le vote “blanc” serait de ce point de vue plus indolore pour l’oligarchie…

        • Je ne vois pas pourquoi ceux qui votent FN se mettraient à voter blanc!!

          Penser ça c’est partir de l’idée que ceux qui votent FN le font juste pour ne pas voter UMPS ce qui n’est plus vrai!

          Sinon, il y aurait des retombées sur l’extrême gauche aussi, et ce n’est pas le cas!

          • Une partie de l’électorat FN (je dis une partie, hein, pas tout l’électorat, il y a aussi des gros beaufs racistes…) le font par refus de l’UMPS, justement. C’est le vote “anti système” que cherche à capter Marine Le Pen lorsqu’elle présente son parti comme le seul parti “anti-système”, notamment sur la question de l’Europe et du protectionnisme. C’est justement pour ça, entre autres, que l’extrême gauche europhile et mondialiste n’arrive pas à se poser en alternative crédible (de plus, le PG de Mélenchon à appeler à votre PS, se qui le décrédibilise complètement à ce niveau là…).

            • Ah!
              OK!
              Donc selon ton analyse, ceux qui ne votent par pour le FN par refus de l’UMPS, sont de gros beaufs racistes…je vois…

              Donc ceux qui sont conscient des problèmes engendrés par l’immigration incontrôlée et ceux qui sont conscients qu’on est en train de détruire délibérément les peuples européens en les noyant dans une immigration voulue et exponentielle, ce sont de gros beaufs racistes… ben oui… pourquoi pas…

              • L’immigration pose des problèmes sociétaux, certes, mais également de dumping salarial. Ce thème était d’ailleurs jadis central au PCF, du temps de Marchais, avant que le PCF ne devienne un parti pour bobo et LGBT en tournant le dos aux classes populaires… De là à faire de l’immigration une vaste conspiration destinée à “noyer les peuples européens”, on entre là de mon point de vue dans le délire irrationnel. Non, les peuples européens ont déjà l’UE pour se noyer, c’est amplement suffisant 🙂

                • Pour la 1° partie de ton analyse tu as raison.
                  Par contre pour la 2°..

                  Pourrais-tu m’expliquer, pourquoi mondialement les élus “occidentales” (sauf Israêl et pour cause!) prêchent l’immigration incontrôlée?
                  Et ceci, en dépit d’un chômage record, aussi bien chez les autochtones que chez les immigrés, avec ou sans papier.

                  Alors, pourquoi importer une main d’œuvre externe quand tout est saturé?…Y compris le “marché de l’immigré sous payé!

                  Oui pourquoi???

                  Irrationnel tu disais!
                  En tout cas eux n’y sont pas…

                  • +10000 ENGEL.

                  • Ps: Je voterai Fn, et j’aime mon prochain…, mais plus mes proches, que l’inconnu!
                    Ayant depuis toujours mes deux pieds dans ma terre natale, je suis prêt à la partager avec celui qui l’honorera et la cherira, tout comme en échange,il se devra de respecter ces prédécesseurs!

                    Alors, c’est grave docteur?
                    … J’suis un gros con de beaufs racistes?

                  • “Alors, pourquoi importer une main d’œuvre externe quand tout est saturé?…Y compris le « marché de l’immigré sous payé!”
                    Tout simplement pour faire pression à la baisse sur les salaires. D’autant plus lorsqu’il s’agit de clandestins exploitables et corvéables à merci, qui ne sont pas près de se syndiquer 🙂
                    De plus, contrairement à une idée reçu, il y a tout un tas de boulots que les français “de souche” ne veulent pas ou plus faire et pour lesquels on recrute principalement des immigrés.
                    L’hôpital public recrute maintenant énormément de médecins ou d’anesthésistes dans les pays d’Afrique francophones car il y a pénurie de médecins français qui vont essentiellement ramasser du pognon dans les cliniques privées. Et je ne parle même pas des infirmières espagnoles ou roumaines…
                    Cela dit, aujourd’hui on ne peux plus parler d’immigration massive. On paie en réalité l’immigration massive des années 60/70/80, celle là encouragée et voulue par le patronat.

                    • Tu te défausses.
                      Tu ne réponds pas à la question.
                      Tu ressors les mêmes arguments sans tenir compte du pb de saturation, rendant tout rajout d’étranger sans effet sur la pression salariales.

                      Ma femme travaillant dans le médical(milieu hospitalier), je ne cautionne pas ton exemple des médecins. Les causes sont bien plus diverses, en commençant par des cotas par spécialité complètement débiles!

                      Ps: C’est bizarre, dans mon coin, tous les “poubelleurs” sont blancs ascendant français!
                      …Alors, c’est quoi les boulots que les français “de souche” refusent de faire?

                      Des idées reçues, tu disais…

                    • @engel : j’essaie de faire une réponse argumentée, au contraire. Il me semble que l’exemple de la médecine est très pertinent, je n’ai personnellement jamais eu affaire à du personnel français dans l’hôpital public de ma ville pour ce qui est des médecins ou des anesthésistes (Roumanie, Turquie, Madagascar). Et c’est bien l’hôpital qui est allé les chercher. La situation n’est pas la même dans le privé ! Là je n’y ai vu que des médecins bien français… Les difficultés de recrutement ce n’est pas que le fait du numérus clausus…
                      Et regardez un peu le milieu du bâtiment ou de la sécurité, vous verrez la proportion d’immigrés… Pour conclure sur ce sujet des “immigrés qui volent le pain des français”, je vous ferai remarquer que le chômage touche principalement les banlieues et les immigrés… Les statistiques par commune le montrent très bien. Donc je crois plutôt que c’est vous qui colportez des clichés. Mais bon, la peur de l’autre est profondément irrationnelle…

                • @ENDER

                  Ce n’est pas moi qui invente!

                  Le projet Rivkin : comment la mondialisation utilise le multiculturalisme pour assujettir des nations souveraines.

                  http://www.defrancisation.com/le-projet-rivkin-comment-la-mondialisation-utilise-le-multiculturalisme-pour-assujettir-des-nations-souveraines/

                  • J’ai bien lu votre article, Itsmie, ce qu’il en ressort c’est que le projet US pour la France est le même que partout ailleurs, il s’agit d’imposer la consommation de masse et la “culture” de l’entertainment, ce que Brezinski appelle le “tittitainment”, l’abrutissement des peuples par la culture de masse industrielle américaine et le consumérisme. Face à cela le “multiculturalisme” est accessoire…
                    Je cite votre source :
                    “Le but ultime de la mondialisation n’est pas de promouvoir les identités et les cultures ethniques, mais plutôt de les submerger dans un vaste melting pot de consumérisme global, de déraciner l’individu de son identité et de son héritage, et de remplacer tout cela par le Centre Commercial mondial, et le « village global”
                    D’ailleurs cette analyse est très juste et partagée par de nombreux auteurs, de Beaudrillard à Serge Latouche, par exemple.

      • QUOI !!!

        “Rappelons d’abord que 75% d’abstentions annulent une élection (il est donc faux de croire que, lorsqu’il n’y a qu’un seul candidat, il est assuré d’être élu s’il va voter pour lui) , mais pas 99% de bulletins blancs.”

        Puis
        “Mais un taux d’abstention élevé est impossible à interpréter, car on ignore la part respective des motivations très différentes des abstentionnistes : indifférence à la politique, absence de perception des différences entre les projets des différents candidats, absence d’adhésion suffisante aux projets de tous les candidats, refus du principe même de la démocratie représentative ; tout ceci existe, et tout ceci n’a pas le même sens.
        Alors qu’un vote blanc traduit l’insatisfaction devant les projets de tous les candidats, et rien d’autre ; c’est un vote qui constitue l’expression d’une une opinion bien claire. ”

        http://www.marianne.net/elie-pense/Pourquoi-il-faut-toujours-voter-meme-blanc_a376.html

        C’est la première fois que je lis un commentaire sur l’abstention qui dit qu’elles peuvent annuler une élection.
        OUINNNN
        Pourquoi personne ne le dit jamais, les gens sont au courant au moins ? c’est pas sûr, vu que je le savais pas non plus.

        Même wikipédia est pas au courant :
        “Statut légal de l’abstention
        Pour les élections politiques en France, l’inscription sur les listes électorales correspond à un droit, mais aussi à un devoir : elle est en principe obligatoire (article L9 du Code électoral). Mais le défaut d’inscription n’est soumis à aucune sanction.
        D’un point de vue légal, L’abstentionnisme – même important – n’a pas d’effet sur le résultat d’un scrutin public. Certains pays[Lesquels ?] ont pensé prendre des dispositions constitutionnelles pour contrer l’abstention trop élevée (des taux de 70 % ou 80 % ont été évoqués) à des élections majeures , comme les législatives. Mais de fait, ces projets de lois n’ont jamais abouti.”

  5. Pourquoi aller “voter blanc” si ce n’est pour garder les mécontents dans leurs systèmes.
    Donc autant ne pas aller voter si rien ne nous plait.

  6. Qu’on le veuille ou non,voter Blanc ,C’EST VOTER..
    Arrêter de voter pour les memes,les bureaux de votes sont des endroits de perditions..

  7. sur 11 votants :

    4 voies X + 5 voies Y + 2 blanc ou abstention (nul) = Y gagne

    4 votes X + 4 votes Y + 1 blanc Z + 1 abstention = ???

    c’est juste pour éviter les votes sanctions

  8. “Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit.”

    Octave Mirbeau La Grève des électeurs

    http://lesbrindherbes.org/2014/03/29/rappel-les-petits-classiques-doctave-mirbeau28-novembre-1888/

    ;0D

    • Salut Fenrir!

      Engel dit ci-dessus que : « 75% d’abstention annule une élection, mais pas 99% de bulletins blancs ». »

      Je ne savais pas que les abstentions pouvaient faire annuler une élection, en tout cas au niveau communal ce n’est pas le cas!

      Si c’est vrai ça pourrait changer la donne!
      Mais j’ai un doute!

      • Bonsoir Itsmie,

        C’est le principe même de l’élection qu’il faut rejeter, dénoncer et combattre.

        L’électeur n’est que l’esclave des maîtres qu’il se choisit.

        Le Citoyen est un Individu Libre.

        Pour les 75%, j’attends de lire l’article de loi qui le précise…

        Avant tout, cela est une question de principe.

        J’ai décidé de refuser de me départir de ma souveraineté individuelle.

        Faites votre choix, Citoyennes et Citoyens.

        Vivre Libres ou en esclaves…

        Un autre avant moi, vous l’a dit :

        “Clarens, Vaud, 26 septembre 1885.

        Compagnons,

        Vous demandez à un homme de bonne volonté, qui n’est ni votant ni candidat, de vous exposer quelles sont ses idées sur l’exercice du droit de suffrage.
        Le délai que vous m’accordez est bien court, mais ayant, au sujet du vote électoral, des convictions bien nettes, ce que j’ai à vous dire peut se formuler en quelques mots.
        Voter, c’est abdiquer ; nommer un ou plusieurs maîtres pour une période courte ou longue, c’est renoncer à sa propre souveraineté. Qu’il devienne monarque absolu, prince constitutionnel ou simplement mandataire muni d’une petite part de royauté, le candidat que vous portez au trône ou au fauteuil sera votre supérieur. Vous nommez des hommes qui sont au-dessus des lois, puisqu’ils se chargent de les rédiger et que leur mission est de vous faire obéir.
        Voter, c’est être dupe ; c’est croire que des hommes comme vous acquerront soudain, au tintement d’une sonnette, la vertu de tout savoir et de tout comprendre. Vos mandataires ayant à légiférer sur toutes choses, des allumettes aux vaisseaux de guerre, de l’échenillage des arbres à l’extermination des peuplades rouges ou noires, il vous semble que leur intelligence grandisse en raison même de l’immensité de la tâche. L’histoire vous enseigne que le contraire a lieu. Le pouvoir a toujours affolé, le parlotage a toujours abêti. Dans les assemblées souveraines, la médiocrité prévaut fatalement.
        Voter c’est évoquer la trahison. Sans doute, les votants croient à l’honnêteté de ceux auxquels ils accordent leurs suffrages — et peut-être ont-il raison le premier jour, quand les candidats sont encore dans la ferveur du premier amour. Mais chaque jour a son lendemain. Dès que le milieu change, l’homme change avec lui. Aujourd’hui, le candidat s’incline devant vous, et peut-être trop bas ; demain, il se redressera et peut-être trop haut. Il mendiait les votes, il vous donnera des ordres.
        L’ouvrier, devenu contre-maître, peut-il rester ce qu’il était avant d’avoir obtenu la faveur du patron ? Le fougueux démocrate n’apprend-il pas à courber l’échine quand le banquier daigne l’inviter à son bureau, quand les valets des rois lui font l’honneur de l’entretenir dans les antichambres ? L’atmosphère de ces corps législatifs est malsain à respirer, vous envoyez vos mandataires dans un milieu de corruption ; ne vous étonnez pas s’ils en sortent corrompus.
        N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance.
        Je vous salue de tout cœur, compagnons.
        Élisée Reclus.”

        PS: Lettre adressée à Jean Grave, insérée dans Le Révolté du 11 octobre 1885. Reclus, Élisée (1830-1905), Correspondance, Paris : Schleicher Frères : A. Costes, 1911-1925. pp.364-366.

        • Le vote blanc ne mène à rien, l’abstention est un peu mieux mais si il n’y a rien derrière….
          Un peu comme assister à un viol et ne rien dire, rien faire… mais n’être pas d’accord/content.
          Ce qui ne change rien vous en conviendrez.

          De toute façon leur système est évolutif, vote blanc ou abstention, il s’adaptera sans nul doute.

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