Fêtes de fin d’année : vous reprendrez bien un peu… d’OGM ?

Vos petits plats finissent doucement de mitonner et vous apportez la dernière touche à votre décoration… Avez-vous bien pensé à tout ? Votre menu de fêtes ne contiendrait-il pas des OGM ? Inf’OGM vous aide à y voir plus clair. Pour commencer, rappelons que tout produit qui contient des OGM doit être étiqueté comme tel. Mais cette règle connaît des exceptions : il n’y a aucune obligation à étiqueter les produits issus d’animaux nourris aux OGM, les OGM utilisés au menu d’un restaurant ou encore les OGM « cachés », c’est-à-dire issus de manipulations génétiques (mutagenèse dirigée, cisgenèse…) qui ne rentrent pas dans le champ d’application de la réglementation européenne sur les OGM. En revanche, depuis 2012, les produits qui respectent certaines conditions peuvent être étiquetés comme étant « sans OGM ». Inf’OGM ne fait pas la promotion de certaines pratiques agricoles (comme le gavage ou le chaponnage), mais souhaite réfléchir à la question des OGM à travers un menu traditionnel de fêtes, tel que beaucoup de Français l’envisagent.
Vous pouvez cliquer directement sur chaque plat du menu…

Huîtres de Quatre Saisons


Modifiée chromosomiquement en laboratoire en 1997 par l’Institut public français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), et commercialisée en 2000, l’huître de Quatre Saisons est triploïde – elle possède trois paires de chromosomes – et, en théorie, stérile. Actuellement, elle représente environ 30% des huîtres vendues en France, sans étiquetage spécifique, ni évaluation sérieuse. Les Biocoop, notamment, refusent cette huître dans leur rayon. Son avantage : plus productive et disponible toute l’année alors que les huîtres naturelles sont vendues de septembre à décembre. Inconvénient : les ostréiculteurs sont plus dépendants des écloseries et, d’après l’Inra, si quelques huîtres tétraploïdes (nécessaires pour fabriquer des huîtres triploïdes) s’échappaient des écloseries, cela entraînerait « en une dizaine de générations, le basculement vers une population exclusivement tétraploïde ». Actuellement, de nombreux ostréiculteurs se plaignent d’un taux de mortalité anormalement élevé pour les huîtres triploïdes.

Foie gras du Sud-Ouest et son pain épicé

Cette indication géographique protégée (IGP), foie gras du Sud-Ouest, n’interdit pas les OGM dans l’alimentation des canards. C’est donc la porte ouverte aux OGM au moins pour la majeure partie de la vie de l’animal. Seule la période de gavage (10 jours sur les 90 au total) impose l’utilisation de maïs produit dans le Sud-Ouest, donc non transgénique en période de moratoire… Lequel a été annulé en août 2013. Bientôt un foie gras 100% nourri aux OGM ? À moins que l’IGP ne modifie son cahier des charges… Un choix qui peut s’avérer d’autant plus intéressant pour les producteurs, que le foie gras ne peut pas bénéficier du label bio. Certains foies gras sous IGP du Sud-Ouest ont néanmoins fait le choix d’exclure les OGM : c’est le cas par exemple de Labeyrie…

Chapon de Bresse


Certaines AOC, comme celle des volailles sous AOC de Bresse, ont fait le choix d’exclure totalement les OGM. Quelle que soit la marque, quel que soit le producteur, si vous voyez cette AOC, elle est garantie sans OGM ! C’est le cas pour les chapon, dinde, poulet et poularde de Bresse, les volailles fermières de Loué, ou bien sûr celles issues de l’agriculture bio.

Viande de Bœuf Limousin Blason prestige


Quelques cahiers des charges Label Rouge excluent les OGM des mangeoires. Ainsi, le label Blason prestige, qui valorise la viande issue de vaches limousines, mais aussi les labels Bœuf Belle Bleue, Blond d’Aquitaine, fermier d’Aubrac, fermier du Maine, Gascon, et celui du Veau fermier du Lauragais… De même certaines AOC en viande bovine ont exclu les OGM, comme le Bœuf Maine Anjou.

Courge butternut farcie de marrons et de champignons


Si les légumes ne sont pas étiquetés, c’est qu’ils ne sont pas génétiquement modifiés. Peu d’entre eux peuvent bénéficier du label « sans OGM », car seuls peuvent être étiquetés sans OGM les végétaux pour lesquels un « équivalent » GM existe, c’est-à-dire principalement du soja ou du maïs.

Farandole de fromages


Tous les fromages issus de l’agriculture biologique proviennent d’animaux qui ont été nourris sans OGM. C’est également le cas d’un certain nombre d’AOC : Abondance, Beaufort, Bleu de Gex, Chevrotin, Comté, Epoisse, Gruyère, Laguiole, Mont d’Or, Morbier, Neufchâtel, Tomme des Bauges, Tomme de Savoie, Reblochon, Rocamadour, Roquefort, Salers, St Nectaire, Vacherin… Pour transformer le lait en fromage, sont utilisées des enzymes, les chymosines, mais il devient de plus en plus difficile pour les producteurs d’en trouver qui ne soient pas produites par des bactéries GM, ce qui ne rend pas les fromages génétiquement modifiés pour autant. Mais c’est une réelle difficulté pour les filières bio et « sans OGM », et pour le consommateur farouchement opposé aux OGM même confinés.

Oranges confites au miel


En France, en 2013, aucun OGM n’étant cultivé sur le territoire, les miels français sont donc pour le moment a priori exempts d’OGM. Mais le moratoire sur la culture des OGM a été annulé en août 2013 et si nos gouvernants ne font rien, la filière apicole sera menacée de contamination dès 2014. Pour les miels produits hors de France et vendus dans nos supermarchés, il est très difficile d’en connaître l’origine précise puisqu’il s’agit souvent de mélanges de différents miels. Les règles d’étiquetage sur la provenance des miels se limitant à « origine UE », « origine non UE » ou « origine UE/non UE », il n’est pas possible d’avoir la garantie que ces produits sont sans OGM. En effet, des grands pays exportateurs de miels sont également de grands producteurs d’OGM, comme l’Argentine ou la Chine. Dans l’UE, seuls les miels portugais ou espagnols pourraient contenir du pollen GM. Les règles d’étiquetage des miels contenant des pollens GM sont en discussion, et la Commission européenne essaye de faire passer une réglementation qui rendrait l’information facultative. C’est ça, la vraie transparence ! Si cela passe, pour le consommateur plus exigeant, il restera encore l’étiquetage « sans OGM dans un rayon de 3 km » ou, bien sûr, les miels issus de l’agriculture biologique.

Bûche au chocolat et crème fouettée bio


Les additifs (arômes, colorants…) souvent utilisés par l’industrie alimentaire dans les produits transformés, pourraient éventuellement être génétiquement modifiés. Dans ce cas, ils doivent être étiquetés sur l’emballage du produit. Si ces additifs sont obtenus à l’aide d’un OGM (c’est-à-dire que l’OGM a seulement été utilisé lors du processus de fabrication de l’additif), il n’y a dans ce cas aucune obligation d’étiquetage. Et si on faisait nous-mêmes notre bûche (œufs « issus d’animaux nourris sans OGM < à 0,9% », AOC beurre de Bresse, crème bio…) ?

Vin : cuvée de Colmar « vendange préventive »

A Colmar, les Faucheurs volontaires ont neutralisé un essai en champ de porte-greffes transgéniques. Le but de la modification génétique était de rendre ce porte-greffe capable de résister au virus du court-noué. Les résultats préliminaires de cet essai ont montré que la stratégie « OGM » n’était pas efficace par rapport à ce virus. Par ailleurs, une levure Saccharomyces cerevisiae, a été génétiquement modifiée pour exprimer le gène malolactique de la bactérie Oenococcus oeni afin d’améliorer l’utilisation des sucres. Le vin actuellement en magasin dans l’UE n’est issu ni de ce porte-greffe, ni de cette levure GM.

Source: infogm.org via Fortune de souche

Benji

26 Commentaires

  1. Ces fetes de fin d’année sont un éloge à la consommation.

    Vous n’imaginez pas la quantité de marchandises, de déchets et d’énergie mobilisée pour ces fetes qui n’ont plus aucun sens, à part pour les banques.

    Moi cette année, j’ai réduit le nombre de mes cadeaux et j’ai gagné un premier combat; réussir à faire supprimer le foie gras traditionnel de la table!

  2. Il faut bien distinguer les végétaux OGM et les bactéries GM utilisées dans des réacteurs pour produire une molécule x. Dans ce cas là, il ne faut pas l’amalgamer aux OGM car les sujets sont totalement différents.
    D’ailleurs, les bactéries GM sont utilisées partout et pour plein de choses. Ca va de la production d’insuline pour diabétiques aux antioxydants comme le E301 qui ne cause aucun dommage.
    Les gens ont toujours tendance à ne focaliser la problématique OGM que sur l’aspect consommation. Pour ma part, je trouve que l’aspect consommation est le moindre des problèmes. Ce qui me préoccupe vraiment, c’est les techniques culturales destructrices, l’impact environnemental sur la faune et flore et la logique sociale associée. Car au final, si on est trop cons pour manger de la merde et laisser faire, tempi pour nous. Mais laisser une terre de culture dévastée à nos enfants, un environnement en déséquilibre et une dictature des semenciers est bien plus grave.

    • Mais les enfants en mangent avec innocence ! Penses-tu à ce qu’ils deviendront ?

      • Ma réflexion se porte sur plusieurs génération car c’est bien de ça qu’il s’agit.
        Qu’on interdise sur base des éléments environnementaux bien démontrables ou agronomiques bien démontrables aboutira au même résultat d’interdiction de consommation.
        La différence est qu’on a les éléments factuels agronomiques et environnementaux pour démontrer leur nocivité quand le débat sur la consommation se perd entre études plus foireuses les unes que les autres.
        Je considère que l’angle d’attaque contre les OGM n’est pas le bon. C’est sans doute voulu!

        • Pourtant le pouvoir est au Consomm’acteur et ce sont information, éducation et prise de conscience qui peuvent mener à refuser ces poisons et par voie de conséquence à cesser de les cultiver et de détruire les écosystèmes.

          • C’est bien là tout le problème. Les OGM vont bien au delà de la consommation humaine directe.
            On les emplois pour les agrocarburants et autres dérivés comme les sacs biodégradables, coton, polymères, etc…
            La consommation directe humaine de l’OGM ne représente pas la majorité de ce qui est cultivé en OGM.
            Donc en interdisant la consommation, on ne règle pas le problème agronomique et environnemental.

            • Mais si ! En informant sérieusement, on touche à l’essentiel, on remonte aux causes et cela déclenche des réactions avant des actions cohérentes et efficaces et des gros grains de sable dans la machine.

            • Je suis bien d’accord Chegoku, on nous ballade encore avec un faux problème de l’intoxication même s’il n’est pas tout à fait nul, il n’est pas le plus important voir vital pour l’espèce humain.

              Un ami biologiste qui savait de quoi il parlait s’inquiétait de cette recherche sur les OGM il y a de cela des dizaines d’années.
              Ce qu’il expliquait ,c’est que si l’on casse un maillon de la chaîne qui relie les espèces: prédateurs ,victimes ,mangeurs ,mangés et cela depuis la cellule à l’espèce humaine qui est le dernier maillon, aucun retour ne sera possible ce sera une dégringolade en chaîne ,le château de carte qui s’effondre.

              On fait souvent référence aux abeilles, c’est un symbole facile à comprendre sur les conséquences si elles disparaissaient ,mais ce n’est pas les seules.

              La nature,notre terre notre mère, c’est construite et équilibrée et stabilisée depuis des millénaires.

              Aujourd’hui ,enfin plus exactement des dizaines d’années ,nos savants fous sont en train de casser cette équilibre,ce maillon, c’est ça le véritable danger des OGM, avec à la clé ,un allé simple pour l’enfer.

              • ce qui revient à dire que l’être humain sera aussi victime des OGM ,mais d’une autre façon et plus généralement tout le vivant.

                • Enfin quelqu’un qui me comprend!
                  J’essaye justement d’orienter les intervenants vers ce type de réflexion plus vaste et primordial. Car comme je le dis plus haut, régler le simple problème de consommation ne règlera pas la problématique OGM.
                  Mais cela demande des recherches personnelles, tout ne peut pas être détaillé sur ce blog.
                  Il y a aussi besoin de s’informer sur l’impact au niveau de structure et texture des sols. Disparition de la masse organique avec pour résultat une minéralisation progressive du sol. Le tout entretenu par un cercle vicieux car au fur et à mesure que le sol s’épuise, les amendements chimiques progressent et accentuent d’avantage ce processus. Au final, il reste une terre complètement stérile, vide de vie et de matière organique. Et là, c’est terminé pour un très long moment. (=famine)
                  On a un recul de 30 ans en Inde avec le coton bt où la situation est catastrophique. En Argentine, après 10 ans, les signes d’essoufflement apparaissent. On peut parier qu’à ce rythme, dans 20 ans ils seront dans la situation de l’Inde. (bien entendu, tout les sols n’évolueront pas de la même manière)
                  Ce qui doit aussi faire réfléchir sur la problématique générale des méthodes culturales appliquées.

                  Si on peut tenter une solution au niveau européen, c’est d’interdire toute culture OGM sur le sol UE et fermer l’accès à notre marché des pays qui autorisent les OGM et leurs dérivés. Je crois que dans une véritable démocratie, cette loi serait adoptée sans problème par le peuple. Il n’y aurait plus besoin de lire les étiquettes ou d’informer le consommateur. Le mal serait tué à la source.

                  • La pression est forte et nous devons agir là où nous avons le pouvoir concret de le faire.

                    • Exact Natacha ,nous devons agir, la consommation est un moyen de pression,si la majorité des humains se comportaient en citoyens responsables ,les problèmes seraient vites réglés,malheureusement nous en sommes encore loin.

                      Il n’empêche que le problème des OGM comme il est présenté est un leur et c’est d’autant plus grave que ce n’est pas seulement les espèces qui en consomment qui en pâtiront, mais tous le vivant avec la possibilité de nouvelles créatures invasives,destructrices,voir des créatures de Frankenstein, résistantes et une modification de l’équilibre de la nature.
                      Les conséquences à longs termes ne sont pas pris en compte.

  3. Moi je m’apprête à Boycotter mon 4ème Noël consécutif, que je passerai seul à la maison avec mon chat ;0) …pas un achat, RIEN, QUE NENNI ! …Boycotte Total !

    Allez vivement que se termine cette mascarade, plus qu’un jour, ouf !

  4. Il faut se souhaiter bonne chance plutôt que bon appétit. 🙂

  5. L’Esprit de Noël habite le Cœur de certain en tout instant de l’année…l’Esprit de Noël c’est l’Esprit du Cœur.., et son Cadeau est l’Amour Universelle… :

    https://www.youtube.com/watch?v=ETUDaqBPJCc&hd=1

    Chaque matin je me réveil physiquement vivant,

    c’est un cadeau magnifique que La Vie me fait en chaque jours, chaque jour qui débute est une nouvelle opportunité d’irradier le meilleure de moi même, peu importe le contexte, comme si ce jour aller être le dernier.

    Chaque jours est l’opportunité de tomber les masques afin d’éclaircir le Cristal qu’est le Temple Intérieur..,

    chaque jours est l’opportunité d’apprendre à désapprendre et à comprendre ma propre Vérité en La Vérité, car je suis mon propre mystère en Le Mystère..,

    et je remercie L’oiseau de l’Infini de me permettre de voler sur les Ailes de l’Intention.

    Que chaque jour soit Noël en vos Cœurs,

    et que cette période hivernale soit pour vous tous et toutes la Récolte des Fruits de votre Cœur.. .

    Benji.. 🙂 Voltigeur.. 🙂 Joyeux Esprit de Noël.. 😉

    Que celui-ci vous enveloppe en un manteau de douceur et d’Harmonie.

    Mani.. 😉 🙂

  6. Tout ce charabia de fêtes de fin d’année existe uniquement dans des mondes de dégénérescence ou il y a consommation gaspillé et avec illusion de qualité et de bien-être.
    En fait un homme actuel n’a pas besoin de beaucoup de calories à moins qu’il soit un travailleur ou un sportif extrêmement physique.
    Le bien-être des humains ne viendra par prise de conscience du vrai fonctionnement de son corps physique, psychique ou émotionnel.
    Actuellement, les humains fonctionnent comme des robots, des machines qui ne suivent que des protocoles et un calendrier parfaitement bien organisé et programmé : eh moutons répétons et répétons le même programme….

    • MERCI
      huangugu….
      T’est mon ami ,rien ne pourras t’arriver de pire que <<<<<<<

    • Nous pouvons perdre le restant de notre vie à chercher le bonheur dans le monde extérieur, mais si le mental conserve son programme actuel, nous ne le trouverons jamais.
      Autant chercher le trésor enfoui au pied de l’arc en ciel !
      Si vous désirez une vie exempte de maladie,méditez et programmez votre mental, modifiez la carte ou se sont inscrites les erreurs de votre éducation, cause de tous les
      maux.

      Swami satyananda

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