Croissance en zone euro : qui s’en sort et qui sombre ?

Dans la zone euro, en matière de croissance, il y a les pays qui se sont résolument orientés dans le vert au troisième trimestre, ceux qui ont stagné ou quasi stagné et ceux dont le PIB s’est contracté. Tour d’horizon

Reuters

Globalement, dans la zone euro, il n’y a toujours pas de franche reprise économique . Sortie de la plus longue récession de son histoire au deuxième trimestre, la zone euro reste pénalisée par un taux de chômage record et une consommation timide. Résultat, de juillet à septembre, l’Euroland a affiché une maigre croissance de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres publiés jeudi par Eurostat. Revue de détail pays par pays*.

Les pays qui tirent leur épingle du jeu

. Allemagne : +0,3%

Comparée aux économies voisines, l’économie allemande a affiché des performances très honorables. Pourtant, ce rythme de 0,3% marque un vrai ralentissement après le 0,7% de croissance affiché au deuxième trimestre. L’activité a été essentiellement tirée par la demande intérieure et moins par le commerce extérieur. Une vraie rupture avec le passé qui répond, ironiquement, aux récentes critiques adressées à Berlin. La Commission vient en effet de lancer un examen approfondi des excédents commerciaux de l’Allemagne pour mesurer s’ils représentent un « déséquilibre » macroéconomique, qui pourrait nuire à la croissance de la zone euro.

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. Autriche : +0,2%

Après une croissance nulle au deuxième trimestre, l’Autriche a vu son produit intérieur brut progresser de 0,2%. Une performance résultant d’une légère amélioration de la demande intérieure et du commerce extérieur.

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. Belgique : +0,3%

La croissance de l’économie belge s’est renforcée au troisième trimestre après une hausse de 0,2% au trimestre précédent. Sur un an, le produit intérieur brut a augmenté de 0,4%, contre une hausse annuelle de 0,1% au deuxième trimestre.

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. Estonie : +0,4%

L’Estonie est sortie d’une courte récession au troisième trimestre avec une croissance de 0,4% de son produit intérieur brut (PIB) par rapport au trimestre précédent.

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. Finlande : +0,4%

Il s’agit du deuxième trimestre de croissance consécutif. Le PIB avait augmenté entre juin et août de 0,2%, après quatre trimestres de baisse. En 2012, le PIB finlandais avait baissé de 0,8%, et pour 2013 le gouvernement prévoit encore une contraction, de 0,5%.

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. Portugal : +0,2%

Le Portugal, sous assistance financière, a confirmé au troisième trimestre sa sortie de récession, en enregistrant une timide croissance de 0,2 %, mais la reprise est encore fragile et la crise loin d’être terminée. La croissance au troisième trimestre a en effet nettement ralenti par rapport à la hausse de 1,1% enregistrée au deuxième. Et le pronostic pour l’ensemble de l’année reste négatif, le gouvernement tablant sur une baisse de 1,8% du PIB, avant une reprise de 0,8% en 2014.

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. Slovaquie : +0,2%

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Slovaquie a progressé de 0,2% au troisième trimestre 2013 comparé au trimestre précédent où il avait augmenté de 0,3%, en données corrigées de variations saisonnières. Ce léger ralentissement de la croissance en Slovaquie est dû à des performances moins élevées que prévu de ses partenaires clefs et à une baisse de consommation des ménages. L’économie de la Slovaquie repose largement sur la production automobile et électronique.

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Les pays qui affichent une croissance nulle ou quasi nulle

. Espagne : +0,1%

L’Espagne a annoncé le mois dernier être sortie de récession au troisième trimestre, avec une croissance de 0,1% par rapport aux trois mois précédents, la première depuis début 2011. Pour autant, le chemin pour un retour solide de la croissance est encore long. En variation annuelle, l’économie espagnole affiche toujours une contraction de 1,2%. Le gouvernement espagnol prévoit une reprise de l’économie « lente et progressive ». D’après son gouvernement, la croissance du PIB ne sera que de 0,7 % en 2014.

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. Pays-Bas : +0,1%

L’économie néerlandaise est timidement sortie de la récession. Cette hausse de 0,1% du PIB par rapport au deuxième trimestre met fin à une série de quatre trimestres de contraction. En rythme annuel, néanmoins, le PIB a baissé de 0,6%, affecté à des degrés divers par un marché du travail difficile, une consommation hésitante et des investissements insuffisants.

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Les pays dans le rouge

. Chypre : -0,8%

La forte récession se poursuit avec, en rythme annuel, un PIB en repli de 5,7% au troisième trimestre 2013. Il s’agit du huitième trimestre successif de recul pour l’économie de l’île en pleine tourmente. Chypre a passé la semaine dernière sa seconde évaluation par la troïka des bailleurs de fonds, en vue du versement de la deuxième tranche d’un prêt international de 10 milliards d’euros que l’île a dû solliciter auprès d’eux pour éviter la faillite et venir à la rescousse de son secteur banquier surdimensionné et sous capitalisé.

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. France : -0,1%

Mauvaise surprise … alors que l’on attendait une stabilisation de l’activité au troisième trimestre, selon les premières estimations de l’Insee, le PIB est revenu dans le rouge. Il aurait baissé de 0,1 % après avoir rebondi de 0,5 % au précédent selon les chiffres publiés ce jeudi.

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. Italie : -0,1%

L’Italie est demeurée en récession au 3è trimestre avec un neuvième trimestre consécutif de contraction de son PIB. Sur un an, le PIB est en recul de 1,9%. La variation acquise pour l’année est de -1,9%, précise Istat. « Le retour à la croissance sur une base trimestrielle devrait être renvoyé au dernier trimestre de l’année », estiment dans une note les économistes de la banque Intesa Sanpaolo, qui tablent sur une contraction de 1,8% du PIB en 2013, suivie d’un rebond de +0,5% en 2014.

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(*) Les chiffres de croissance s’entendent d’un trimestre à l’autre. Les données sont provisoires, il s’agit d’une première estimation.

NB : La zone euro comprend la Belgique, l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, Chypre, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Slovénie, la Slovaquie et la Finlande. Irlande, Luxembourg, Slovénie et Malte n’ont pas encore communiqué leurs données du troisième trimestre.

Source: Les échos

Benji

5 Commentaires

  1. ouais sauf que quand on dit sortir son epingle du jeu c’est du pipo meme a +0.4 % la dette continue a gonfler car il faut entre 3-4 % pour pouvoir remboursé de la dette et comme on en est loin on s’endette encore et encore et encore de la poudre aux yeux pour moutons bien tondus (mais pas encore assez…)

  2. L’Allemagne et la Belgique sont aidées par les élites Sionistes, en échange de leur coopération. Tandis que pour la France, elle ne coopère sans doute pas tout le temps à chaque demandes des élites Sionistes et c’est donc pour cela, que sa croissance et son économie, chute, bien bas. a+

    • Oh que si elle coopère, mais tout ceci c’est du CINEMA… un peu à la manière dont on fait croire que l’Algerie se mêt en colère pour la France alors que ceux qui y gouvèrnent en sont des généraux et colonels qui ont fait toute leur classe dans les écoles françaises…

      Faire croire et agiter les me”R”dias pour endormir les moutons.

  3. Qu’ils crèvent ceux qui pensent à se faire du fric! De toute façon l’homme n’en a plus pour très longtemps sur cette planète. Mesdames, allez lécher les vitrines tant que votre appétit de beauté vous fait toujours saliver…
    Dans 6 ans, le pacifique sera totalement radioactif.
    L’acidification des océans va engendrer la fin d’un tiers des espèces marines avant la fin du siècle. http://naturealerte.blogspot.fr/2013/11/14112013alarme-lacidification-des.html

    Qui a cru que l’homme pouvait ainsi s’accaparer de toutes les ressources de la planète? De toutes ces guerres, aucune n’aura suffit à rendre les hommes plus humbles et encore moins n’aura su les rassembler vers la sagesse. L’image du nazisme, le reflet de l’idéologie me montre que les hommes, s’ils ont su se détruire, recommenceront et ils ont recommencé déjà tant de fois. Le sacrifice sera grand pour ôter le trop plein humain sur cette planète. Je ne défendrais pas la volonté du peuple qui n’est plus autre que de la viande avariée, bonne à se faire atomiser. (Cette pensée est déjà dans la tête de dirigeants). Priez braves gens…

  4. Heureusement que l’inflation gomme beaucoup de choses sinon tous les pays seraient dans le rouge et correctement.

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