Il prend la banque à son propre jeu

Cela mérite d’être mis en avant car je félicite ce type pour son ingéniosité! La banque a validé le contrat? Sauf que c’est elle qui s’est faite couillonnée par les petites lignes! 😉

Si elles sont tout à fait légales, certaines pratiques des banques peuvent sembler à la limite du racket. Fatigué de cet état de fait, un Russe a décidé de jouer un mauvais tour à l’un de ces organismes bancaires. Aura-t-il gain de cause ? L’avenir nous le dira. Récit de ses aventures.

Dmitry Agarkov, un Russe de 42 ans excédé après avoir reçu une publicité pour une offre de crédit à la limite du vol pur et simple, s’est lancé le défi un peu fou de prendre cette banque – Tinkoff Credit Systems, pour ne pas la nommer – à son propre jeu. L’homme a ainsi scanné le document, modifié les termes du contrat par de nouveaux largement en sa faveur – un taux d’intérêt à 0%, un crédit illimité, aucun frais de dossier et de grosses indemnités en cas de modification ou de rupture dudit contrat. Et la banque l’a accepté sans mot dire.

Notre homme a ainsi pu jouir de sa carte de crédit fort avantageuse pendant deux ans avant que la banque ne l’annule et décide de lui réclamer 1 363$ de charges, intérêts et autres frais de paiements en retard. Le tribunal a, depuis, décidé que le contractant ne devait finalement rembourser que sa balance négative, soit 575$.

Agarkov pousse désormais le vice en attaquant la banque et en réclamant 727 000$ pour non-respect des termes du contrat. La banque, elle, hurle à la fraude. Le mot de la fin pour ses représentants, si fréquemment emprunté d’ordinaire par le souscripteur : « Nous n’avons pas lu [le contrat]. » Qui aura finalement gain de cause?

Source: Gizmodo.fr

Benji

10 Commentaires

  1. “Nous n’avons pas lu le contrat” est un argument sans aucune valeur devant un tribunal.
    Par contre, je doute que cet homme puisse gagner. Il a utilisé l’entête de la banque pour rédiger un contrat qu’il leur a fait signé ensuite. Cette pratique est interdite.

    Ils ont donc signé un faux document.

    • Wait and see ! Il est certain que cela fera des émules !

    • Peut être n’a-t-il pas dit explicitement qu’il a changé le contrat lui même…
      Le but de cette homme n’est pas d’arnaquer une banque (il n’a pris que 575$) mais de faire le buzz sur ces banques arnaqueuses (il sait très bien qu’il ne touchera pas ces 727 000 $).

      Avec toutes les petites lignes (que peu de personnes lisent) qu’il y a dans les contrats, ca serai marrant que les banques doivent aussi les relire/vérifier sur chaque nouveau contrat haha!

      • La banque n’a qu’à inclure dans ses procédures que les contrats doivent être signés “au cul de l’imprimante”. Comme ça, les commerciaux n’auront pas à relire le contrat …

    • Si le produit financier en question est identifié par un nom commercial distinct (une marque), et que les termes du contrat ne correspondent pas à ceux de la publicité correspondante, la banque peut effectivement obtenir que le client soit débouté de sa plainte et que le contrat soit cassé … Mais à partir du moment où elle a signé, elle est plutôt coincée avec l’ardoise. Même si du côté du client, il y a présomption de “faux et usage de faux”. Risqué quand même, comme petit jeu 🙂

  2. excellent !!!
    C’est couillu mais jouissif 😉

    j’ai hâte de lire la suite de l’histoire avec un arbitrage en sa faveur mais j’ai un gros doute.

    Il aurait dû retoucher les lignes en question sur le documents original pour transformer les partis du texte en décorations, mais là ça relève du travail d’orfèvre et les possibilités restent limitées.

  3. Très bien, risqué mais bien joué.

  4. Un contrat est un document signé par deux parties (qui sont censées l’avoir lu avant de signer…) et qui précise les modalités que les deux parties s’engagent à respecter.

    A mon sens juridiquement l’en-tête du document reste secondaire, à partir du moment où les signatures des deux parties le valident.

    Si la banque s’est faite couillonner, ben ma foi elle aurait du passer ça en perte et faire profil bas.
    Il y a bien des clients qui laissent un compte débiteur et qui disparaissent => passage en perte.

    Il y a effectivement rupture d’un contrat écrit et il a raison de les attaquer en justice, juste pour le principe, mais la somme demandée est hors de proportion du préjudice subi.

    J’ai travaillé des années en banque et j’ai signé quelques contrat de prêts et cette histoire d’arroseur arrosé me fait bien rigoler….

    Après tout dépendra du bon vouloir du juge, et la loi russe n’est pas la loi française. Le pot de terre contre le pot de fer, c’est pas gagné…

  5. Pas besoin de faire des faux, la plupart des banques et organismes de prêts ne respecte la loi.Il faut juste prendre le temps de d’analyser ce que vous signez.

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