Des militants de Greenpeace dans la centrale du Tricastin

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Ils sont montés sur les infrastructures entourant les réacteurs pour y déployer deux banderoles mais les autorités assurent qu’ils n’ont pas accédé aux «zones sensibles». Tous les militants ont été interpellés.

Un an et demi après leur infiltration dans les centrales nucléaires de Nogent-sur-Seine et de Cruas, des activistes de Greenpeace ont réussi à pénétrer lundi matin dans l’enceinte de la centrale du Tricastin, dans la Drôme.

Selon l’association écologiste, des dizaines de militants de nationalité française, italienne, roumaine et espagnole sont entrés dans le site vers 5h20, et ont pu atteindre les réacteurs en une quinzaine de minutes. Les activistes ont profité de la nuit pour projeter sur les murs de la centrale de fausses fissures, assorties des messages «Tricastin, accident nucléaire», «Président de la catastrophe?» ou «Prêt à en payer le prix?». Une fois le jour levé, ces images ont laissé place à des banderoles aux slogans identiques.

Pas de danger pour la sécurité de la centrale

Cinquante gendarmes, dont 22 du groupe spécialisé dans la protection des installations nucléaires, sont arrivés sur le site un peu avant 7 heures du matin. L’ensemble des 29 activistes ont été arrêtés vers midi. Un hélicoptère du peleton de gendarmerie de haute montagne de Briançon avait été mobilisé pour déloger les militants qui s’étaient enchaînés en hauteur avec du matériel d’escalade, selon les informations de TF1.

Le ministère de l’Intérieur assure que les militants n’ont pas accédé aux «zones sensibles» de la centrale. «C’est une action médiatique qui ne représente pas de danger pour la sécurité des installations», a insisté le porte-parole de la Place Beauvau. Une analyse partagée par l’Autorité de sûreté nucléaire, qui explique que les militants sont restés à l’extérieur du réacteur. Le président a dit sa confiance dans le niveau de sécurité du nucléaire en France. «La France est très attachée à la sécurité nucléaire et l’Autorité de sûreté nucléaire y veille, c’est sa mission», a déclaré le président Hollande. «Elle a donné d’ailleurs toute garantie pour nous assurer que cette sécurité nucléaire est absolument respectée», a-t-il ajouté.

Les ministères de l’Intérieur et de l’Écologie réclament néanmoins «un rapport d’inspection sur les conditions de l’intrusion». Le gouvernement songe également à mettre en œuvre des «sanctions pénales plus lourdes» à l’encontre des activistes, l’opération de ces derniers ne pouvant être qualifiée que de «violation de propriété privée».

Greenpeace veut la fermeture de Tricastin

Greenpeace justifie son action par la dangerosité du site. «La centrale du Tricastin est une de celles qui connaît le plus de risques de sûreté et d’agressions externes naturelles ou humaines. Elle a notamment une vingtaine de fissures sur la cuve du réacteur n°1», explique l’association sur son site. «Si François Hollande veut tenir sa promesse de réduire la part du nucléaire de 50% d’ici 2025, cela passe par la fermeture d’au moins 10 réacteurs d’ici 2017 et 20 d’ici 2020.» Pour Greenpeace, «même si cela déplaît aux industriels du nucléaire, François Hollande va devoir faire preuve d’autorité en faisant un choix: annoncer la fermeture de Tricastin et d’autres centrales dans la foulée».

Henri Guaino (UMP) fustige «une action qui ne mène à rien et qui est contre-productive», tandis que Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, estime qu’il s’agit d’un «non-événement». «Si des dizaines de militants peuvent pénétrer en 15 minutes dans la centrale et que ceci est considéré comme un non-événement par les responsables d’EDF, alors la situation est grave», a commenté l’eurodéputée EELV, Michèle Rivasi, tandis que le sénateur Vert Jean-Vincent Placé a salué «une action citoyenne», qui met au jour «un risque terroriste».

greenpeace occupe la centrale nucleaire de tricastin dans la drome

Source: Le Figaro

http://www.cbc.ca/gfx/images/news/topstories/2013/07/15/hi-greenpeace-rtr3eto1.jpg

Benji

3 Commentaires

  1. sont entrés dans le site vers 5h20…….Cinquante gendarmes, dont 22 du groupe spécialisé dans la protection des installations nucléaires, sont arrivés sur le site un peu avant 7 heures du matin(ils ont fait vite)

    donc ils n’étaient pas a proximité de la centrale,géniale la protection(éloignée)

    qui met au jour «un risque terroriste».

    nombre de réacteurs en france 58

    tout va bien,circulez !

    • Et les activistes ont pu entrer en toute impunité. en seulement 15 min ils étaient sur l’une des cheminées. De leur côté, les politiques affirment qu’il n’y a aucun risque, que la sécurité est parfaite. Ah bon? Et si ces militants avaient été des terroristes et qu’ils avaient placé une bombe sur la-dite cheminée? Les gendarme on mis à peu près 1h30 avant d’arriver pour intervenir. En 1h30, des terroristes auraient eu le temps de tout faire péter. Et qui se serait fait enfumer? Nous, comme toujours. À part ça, tout va très bien. Dormons tranquillement sur nos deux oreilles.
      En tout cas, bravo à ces militants pour le courage dont ils font preuve dans l’unique but de révéler la vérité.

  2. Bravo !
    La prochaine fois on les aide à mettre nos décideurs nucléophiles en vacances forcées près d’une de nos nombreuses centrales tellement sûres.

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