Le lupin, graine “miracle” de Terrena pour une filière protéagineuse hexagonale

Le lupin est présenté dans l’article qui suit comme une “graine miracle” pleine d’avenir, mais pour ceux qui seraient tentés par la plantation de la-dite graine, quelques précautions sont à prendre car toutes les graines de lupin ne sont pas comestibles: “Elles se caractérisent notamment par la richesse en protéines de leurs graines (jusqu’à 50 %), mais beaucoup de ces espèces sont toxiques, du fait de la présence d’alcaloïdes, notamment dans les graines. Certaines sont cultivées depuis plus de 4 000 ans pour leur graines, pour l’affouragement des animaux d’élevage mais aussi pour leur capacité à améliorer les sols et comme plantes ornementales. Leur culture s’est sensiblement développée pour l’alimentation animale dans les dernières décennies, en particulier en Australie, grâce à la sélection de lupins « doux » à très faible teneur en alcaloïdes” (Source: wikipedia).

Yoann Goubaud, agriculteur de la commune de Couffé (Loire-Atlantique), tient des lupins dans ses mains, le 14 juin 2013 ( AFP / Jean-Sébastien Evrard)

Terrena, un des premiers groupes coopératifs français, veut lancer en France une filière “Lupin”, du nom de cette “graine miracle” capable de remplacer le soja dans l’alimentation animale mais aussi de se substituer dans l’alimentation humaine partiellement aux ?ufs ou aux matières grasses, le tout sans gluten.

“Nous voulons doubler la surface de culture dès 2014”, a annoncé lors de la présentation d’un champ de lupins en Loire-Atlantique à la mi-juin Philippe Marquis, responsable de la filière Lup’ingrédients pour Terrena. Il s’agit de passer dans un premier temps à 5.000 ha de cette protéagineuse.

Après une dizaine d’années d’expérimentation pour sélectionner les graines les mieux adaptées au climat des agriculteurs adhérents de Terrena (un gros quart nord-ouest de la France), mettre au point une usine de transformation, un cahier des charges de la culture optimale, tout semble prêt.

Y compris, chose rare, une filière où la demande est déjà deux fois supérieure à l’offre et où la rémunération des agriculteurs qui acceptent de franchir le pas – 400 euros à la tonne, soit sensiblement autant que le colza ou le soja – est très attractive.

“Nous souhaitons nous développer de façon raisonnable pour éviter une surproduction de matière première qui casserait les prix de rémunération des agriculteurs: nous ne voulons développer que ce qui correspond aux débouchés trouvés”, explique Philippe Marquis.

Des fleurs de lupin, le 14 juin 2013 à Couffé (Loire-Atlantique) ( AFP / Jean-Sébastien Evrard)

“Actuellement la production, avec 250 producteurs pour 2.500 hectares, ne couvre que 40% des débouchés, nous avons besoin de trouver de nouveaux producteurs”, explique-t-il.

Le lupin contient 40% de protéines, comme le soja, mais “ce n’est en aucun cas une culture transgénique, à la différence du soja”, souligne Yoann Goubaud, agriculteur de la commune de Couffé (Loire-Atlantique) sur l’exploitation duquel a lieu la présentation.

 

“protéines de terroir”

Il ne tarit pas d’éloges sur cette plante qui permet de produire des “protéines de terroir”, et qui, en tant que légumineuse, synthétise l’azote de l’air et le laisse dans le sol, après l’avoir fissuré grâce à sa racine pivot, favorisant l’enracinement de la culture suivante.

Une plante qui ne nécessite en outre, une fois sa culture maîtrisée, que très peu d’intrants (engrais, traitements, etc.) par rapport à ses concurrentes.

Dans le champ de M. Goubaud plusieurs parcelles, différemment cultivées, montrent des lupins en fleurs: seuls, associés au blé en mélange ou bien en alternance de lignes. C’est cette dernière méthode qui emporte les suffrages de M. Goubaud en terme de rendement.

Contrairement au lupin des jardins d’ornement qui présente de longues grappes de fleurs colorées dressées vers le ciel, le lupin destiné à l’agriculture se montre plus arbustif et les grappes de fleurs – blanches dans ce cas – sont nettement plus modestes.

Une fois les fleurs fanées, des cosses duveteuses contenant plusieurs graines, rondes et aplaties en leur centre, font leur apparition sur les étages successifs de la plante.

La récolte, puis le tri lorsque la plante est assortie au blé, se font sans difficulté du fait des tailles différentes: le grain de blé est trois fois moins grand que la fève de lupin.

Source et article complet sur Boursorama

Benji

6 Commentaires

  1. Alimentation humaine

    Tramousses (graines saumurées de Lupin blanc consommées à l’apéritif)

    La graine de curieux, également appelée par métonymie lupin, est un aliment. Comparaison des valeurs nutritionnelles par type de farine (% sur matière sèche de graines décortiquées) :

    Lupin Soja Farine de blé
    Protéines 43 41 11
    Lipides 12 25 1
    Fibres 27 12 2
    glucoses 13 14 60

    C’est un légume sec plat ; certaines variétés comme le lupin jaune amer nécessitent un trempage prolongé dans de l’eau salée avant consommation, et doit être cuit plusieurs heures pour éliminer les alcaloïdes (comme la lupanine à ne pas confondre avec la lupuline qui est produite par le houblon).
    Même cuit, il faut continuer à le faire tremper dans de l’eau froide salée pendant une semaine, en renouvelant l’eau deux fois par jour.
    Une mauvaise préparation pourrait le rendre toxique. Le lupin blanc, couramment cultivé depuis la Grèce antique, ou le lupin jaune doux ne contiennent par contre pas d’alcaloïdes.

    Il peut être consommé sous forme de graine saumurée, appelée tramousse (sud de la France, Espagne (pays dans lequel les graines de lupin portent le nom d’altramuces), Portugal, Maghreb (lupin blanc)).
    Mais également Équateur, Bolivie, Pérou (Lupinus mutabilis, contenant de la spartéine, que l’on trouve également dans le genêt à balais), ou sous forme de semoule à galettes. La farine de Lupin que l’on trouve dans certains magasins bio peut être utilisée avec profit dans la confection de différents plats. Au Brésil, il est consommé sous forme de bière.
    Les Égyptiens déjà le consommaient, ainsi que les Mayas et les Incas (Lupinus mutabilis). L’agriculture du lupin en Europe s’est probablement implantée en Grèce antique, puis a continué sa progression par la Rome antique.

    Cette plante protéagineuse, parfaitement adaptée aux climats européens, est d’un grand intérêt en tant que ressource en protéines végétales. Quatre espèces présentent aujourd’hui un intérêt agronomique pour l’alimentation humaine :

    le lupin blanc (Lupinus albus), cultivé en France ;
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lupinus_albus

    le lupin bleu ou lupin à feuille étroite (Lupinus angustifolia), cultivé en Australie ;
    http://www.passeurdeplantes.com/article-lupin-angustifolia-50738564.html

    le lupin jaune (Lupinus luteus), cultivé en Europe centrale ;
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Lupinus_luteus

    le lupin changeant (Lupinus mutabilis), cultivé en Amérique du Sud, dans les Andes.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Pearl_Lupine

    Alimentation animale

    Trois espèces de lupins originaires du bassin méditerranéen, le lupin blanc, le lupin jaune et le lupin bleu, sont largement cultivées pour l’alimentation du bétail et des volailles.

    Les alcaloïdes des lupins amers peuvent engendrer des syndromes neurologiques, analogues au lathyrisme. Les graines toxiques de lupins provoquent chaque année la perte de nombreuses têtes de bétail et de moutons dans les cordillères de l’ouest américain6.

    Toutes les variétés, qu’elles soient douces ou amères, peuvent provoquer des intoxications du bétail, appelées lupinoses, lorsqu’elles sont contaminées par des champignons tels que Phomopsis leptostromiformis ou Diaporthe toxica7. Ces champignons produisent des mycotoxines, appelées phomopsines, qui entraînent des lésions au foie.

  2. A creuser. Je vais tâcher de me renseigner…
    En complément du tournesol…
    Comment ça se cuisine ?

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