« Bad Banks » : une bombe de 1.000 milliards d’euros pour les contribuables européens

Pour ceux qui ne le sauraient pas, une « bad bank » c’est une banque dans laquelle sont réunis tous les actifs pourris qui plombent les comptes des banques qui doivent passer pour saines et durables aux yeux du public, un tour de passe-passe qui ne changera en rien la finalité… Le pire (et le plus amusant), j’ai demandé à une employée de la Société Générale quand le système allait s’effondrer et que sa banque allait s’en prendre plein la tronche, elle m’a répondu « jamais! ». Je devrai peut-être lui envoyer cet article à lire…

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EXCLUSIF Six ans après la crise, plus de 1.000 milliards d’euros d’actifs douteux ou illiquides restent stockés dans les « bad banks »

Plus de 1.000 milliards d’euros d’actifs restent encore stockés dans les « bad banks » – AFP

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Partie émergée de l’iceberg

C’est le schéma retenu par plusieurs banques françaises. Dont, en tête, Dexia. La « bad bank » de l’établissement franco-belge recensait fin mars 266 milliards d’euros d’actifs douteux gérés en extinction. Un record en Europe. Mais deux des poids lourds du secteur ont également eu recours à une « bad bank » interne. Natixis, la banque de financement et d’investissement du groupe coopératif BPCE, s’est doté en 2009 d’une GAPC (gestion active des portefeuilles cantonnés), regroupant 35 milliards d’actifs toxiques ou illiquides. Quatre ans plus tard, à la fin mars 2013, la banque n’en gérait plus « que » 13,5 milliards, misant sur la fermeture de sa GAPC à la mi-2014. La Société Générale suit une trajectoire analogue : sa « bad bank » Inter Europe Conseil, constituée début 2010 avec 35,5 milliards d’euros d’actifs douteux, en rassemblait 8,8 milliards à la fin de 2012.

Les plus de 1.000 milliards logés au sein des « bad banks » européennes ne constituent toutefois que la partie émergée de l’iceberg. Des centaines de milliards de créances douteuses et de fonds communs de créance, dont la valeur de marché s’est brutalement dégradée, figurent dans les livres des banques européennes. La banque de financement et d’investissement du Crédit Agricole, Cacib, n’a pas créé de « bad bank » et ne détenait plus, à la fin 2012, que 1,15 milliard d’actifs douteux en cours de cession.

Ces actifs dégradés, que les Etats, les banques et les marchés savent si mal évaluer, constituent-ils une bombe financière à retardement ? Une gestion à très long terme, en extinction ou au gré des opportunités de marché, permettra aux banques de digérer leurs erreurs. Mais elle pèse sur le dynamisme du secteur financier.

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Source: lesechos.fr

18 Commentaires

  1. Un petit rappel à propos du Crédit Lyonnais et de son Consortium De Réalisation : Les actifs ont été vendus depuis la France à des filiales offshore à vil prix, lesquelles filiales offshore ont ensuite « remonté » des plus-values (exonérées d’impôt) au groupe … C’est pas beau, la comptabilité de groupe ???

  2. Ca ne me fait plus ni chaud ni froid ces milliards par ci par là, ces instances bancaires impriment et trichent comme elles veulent. Nous ne sommes plus dans un calcul rationnel, tout est biaisé, les chiffres manipulés. Il suffit d’annoncer n’importe quoi et on ferme tout. Pas d’argent, pas d’activité. Quand on arrêtera de donner crédit à leur parole et leurs billets virtuels… Ils ont la main mise sur toutes nos obligations énergétiques, alimentaires, immobilières, avec la complicité de l’Etat qui nous astreint à payer leur dîme et restreindre le service public.

    S’ils veulent déclarer faillite, ou nous faire croire qu’on leur doit les fortunes qu’ils nous ont prises et « perdues », libres à eux. Comme de vulgaires escrocs, ils vont juste fermer boutique après avoir ratissé au maximum. Ni vu, ni connu. Sans coupable, il ne restera plus que la colère et l’amertume. Le seul responsable restant sera l’Etat collabo. Au pire, ils fermeront aussi boutique et fuiront en douce. Il n’y aura plus qu’à se battre entre nous, entre les divers extrêmes de partisans religieux, politiques, sexuels…

    On se sait plus vivre sans électricité, notre société tourne sous la perfusion d’une économie de marché défaillante. Que ferait-on sans internet, sans tv, sans argent ? Nous avons tant d’infrastructures, de ressources et d’experts. Il serait temps d’arrêter de rouler à l’aveugle et de reprendre le contrôle de notre véhicule national, et d’inciter les autres à faire de même.

  3. les « bad banks »

    Olivier Delamarche – 18 Juin 2013

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=IrV7lv3a7_A#!

  4. Bof ! Moi, je fais pareil.
    Quand je suis dans les bois, je fais un trou, je pose mon caca dedans, je rebouche, et j’y pense plus.
    Bon, là, ils ne peuvent pas reboucher le trou, ça pue, et tout le monde va tomber dedans…
    Moralité, un trou de merde faut le reboucher.
    Euh ! Qui va payer ???

  5. Qu’est-ce qu’une « good bank » ?

  6. Rêvons un chouillat, et si personne ne payait ? On pend tous les financiers, les banquiers, ceux qui ont fait des lois tordues . Une fois que les affreux sont partis il n’y aura plus de dette. C’est quand même simple à piger.

  7. Vite, faut ouvrir une liste noire dans chaque pays pour rater personne.Un peu d’organisation, que diable !

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