Gaz de schiste : revivez le débat entre Delphine Batho et Laurence Parisot sur RMC..

NON aux gaz de schiste …..Espérons que le nouvel accord transatlantique ne va pas nous importer cette horreur! Il y a d’autres moyens, investir dans les énergies alternatives, vouloir le profit à court terme, au prix de la destruction de nos régions! …..

Deux invitées, ce mercredi, autour de Jean-Jacques Bourdin. Delphine Batho, la ministre de l’Environnement, et la présidente du Medef Laurence Parisot, débattent de l’exploitation des gaz de schiste.

En Europe, des pays comme la Lituanie ou la Bulgarie ont décidé d’en interdire l’exploitation face aux menaces environnementales, tandis que d’autres, comme la Grande-Bretagne, se jettent sur le créneau.

En France, si son exploitation n’est toujours pas autorisée, son exploration – c’est-à-dire sa recherche – a déjà commencé, en cas de changement de législation.   

8h56 – Laurence Parisot : « Est-ce qu’on veut continuer avec le progrès, est-ce qu’on a confiance en la science ? Dans la lutte contre le réchauffement climatique, nous voulons donner une part plus grande aux énergies renouvelables. Mais on ne peut pas continuer à les subventionner comme cela. Je propose un partenariat entre l’exploitation du gaz de schiste et le développement des énergies renouvelables, l’un permettant de financer l’autre ».

8h56 – Delphine Batho : « Je crois en la science. Ce n’est pas le refus du gaz de schiste, mais dire qu’il faut prendre le train de la compétition mondiale sur la croissance verte. Nous devons investir dans les énergies du futur. Le modèle français ne doit pas suivre le modèle américain ».

Un autre modèle environnemental possible ?

8h54 – Laurence Parisot : « Nous avons une vision de long terme. Il y a un enjeu d’indépendance énergétique, de prix du gaz, d’indépendance par rapport à la Russie ».

8h55 – Delphine Batho : « Nous ne pouvons pas sacrifier nos paysages. Nous sommes le premier pays touristique au monde ».

8h53 – Delphine Batho : « Je propose un new deal économique. C’est un affrontement entre les intérêts de court terme que vous défendez, et les intérêts de long terme. On a les moyens de dépasser cette contradiction ».

8h44 – Delphine Batho : « Le prix du gaz aux Etats-Unis n’intègre pas les dégâts environnementaux à supporter par les générations futures. Les puits de pétrole en région parisienne n’utilisent pas de fracturation hydraulique ».

8h44 – Laurence Parisot : « Si cela permet de relancer l’économie de la France, ça ne me gênerait pas d’avoir ce derrick pendant quatre semaines au bout de mon jardin. Tant que nous n’avons pas fait les premières explorations pour savoir si c’est rentable, nous ne pouvons pas savoir s’il en faut beaucoup. L’eau peut être retraitée à 70%. Il faut être à une certaine distance des nappes phréatiques, mais c’est maîtrisé. Le gaz de lac, dans les années 50, posait les mêmes questions. Est-ce qu’on veut se donner le moyen de relancer la croissance ? »

Le modèle américain ?

8h40 – Delphine Batho : « Aux Etats-Unis, il y a 200 000 forages, 5 000 trajets de camion par forage, 3 milliards de mètres cubes d’eau polluée, stockée au grand air, des pollutions de nappes phréatiques, du mercure, des métaux lourds, des séismes de plus de 5 sur l’échelle de Richter dus à l’exploitation des gaz de schiste. La loi de 2011 est une conquête démocratique, prise sous la poussée de citoyens qui ont découvert que le gouvernement avait délivré des permis d’exploration. Aux Etats-Unis, on ne compte pas les dégâts environnementaux ».

8h40 – Laurence Parisot : « Vous ne voulez aucune industrie en France ? Vous avez à chaque fois des transports en camion, des utilisations de produits chimiques. Sinon, on arrête tout ».

Faut-il assouplir la loi de 2011 sur la fracturation hydraulique ?

8h36 – Delphine Batho : « Non. Quand Nicolas Sarkozy a interdit la fracturation hydraulique, je n’ai pas entendu le Medef. Tout à coup, quand nous le confirmons, on vous entend ».

8h36 – Laurence Parisot : « Il n’y a aucun changement de position. Il ne faut pas transformer ce débat si important en un débat politique. La loi de 2011 a été une loi électoraliste. Nous nous sommes élevés contre cette loi. Il faut un débat économique et technique. Il faut assouplir la loi pour permettre la recherche, évaluer les ressources, connaître les gisements, leur compétitivité, rentabilité. Nous sommes le seul pays qui a interdit l’exploration. Nous nous empêchons de considérer une ressource qui pourrait tout changer sur la situation économique pour notre pays. Il reste des inconnues. Mais depuis que les Etats-Unis exploitent les gaz de schiste, avez-vous entendu une seule catastrophe écologique ? »

 

Un article de rmc.fr, relayé par Jacques pour SOS-planete
Note de Jacques : ce qui est grave dans cette affaire, c’est la mauvaise foi de Madame Parisot, présidente du MEDEF. Elle ne peut ignorer la dangerosité de l’exploitation des gaz de schiste ! Mais les intérêts financiers des 1% sont si intenses qu’elle en perd son humanité.

Madame Parisot, s’il vous plait, prenez votre retraite et laissez les jeunes générations prendre leur avenir en main ! De grâce !

 

Volti

5 Commentaires

  1. C’est sûr qu’on va la croire….
    ” je serais prête à avoir un derrick au fond de mon jardin, pendant 4 semaines ”

    Mais bien sûr, et le chocolat, il met le papier d’alu dans la marmotte… Pauvre marmotte…..

    Le seul truc qui me rassure, là-dedans, c’est que plus aucune civilisation ne pourra être aussi vorace que la notre… Quand le Grand Cataclysme viendra emporter le monstre à 12 têtes de notre époque… Et bien, il ne restera plus beaucoup de métal, de pétrole pour tout recommencer…. Enfin, peut-être qu’on pourra vivre d’amour et d’eau fraîche, sans se marier, tout juste vétu du vent…..

    Désolé

  2. De toute façon, ils parviendront à imposer cette technique tôt ou tard… aucune illusion à se faire sur ce point… ce sera un cadeau de plus aux générations futures… et un poison de plus pour nous… destruction des nappes phréatiques, et de l’environnement, garanti !

  3. CE qui est dommage, c’est que madame la ministre ne va pas au fond des choses. Certes elle parle vite fait des retombées que cela eu aux Etats-Unis et parle d’autres énergies que les habituels solaires et vent, mais elle ne critique que la technique.
    Ce sont les gaz de Schistes en eux-mêmes qui n’ont pas à être prélevés du sol. Ils constituent une couche imperméable et jouent le rôle du gaz dans le frigo qui empêche le frigo de chauffer à mort et au contraire le refroidit. Si on enlève cette couche, le sol ne sera plus stable, les tremblements de terre et l’activité volcanique croiront et surtout, le réchauffement climatique venant du ciel sera du pipi de chat à côté de celui venant d’en bas.

  4. J’vous trouve bien pessimistes ( com’ d’hab ! ) , de ne pas croire qu’on va pouvoir — juste au bord du précipice ! — inverser la vapeur !
    Bien sûr qu’on peut !
    Mais , si vous allez pas dans les endroits où on trouve des gens qui veulent ……
    – Réu. du ” Collectif Roosevelt Toulouse ”
    Mercredi 12Juin , 19h30
    Salle Lavit , 1 Rue Léon Jouhaux TOULOUSE
    ( derrière l’Observatoire Jolimont , pour ceux qui ont le Plan 😉 ! )
    A bientôt 😉

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