Europe: milliers de manifestants contre l’austérité, de Francfort à Lisbonne

Bon! Et c’est quand qu’on fait la même chose au niveau de Bruxelles?

Des Espagnols manifestent contre l’austérité à Madrid, le 1er juin 2013 ( AFP / Dominique Faget)

Des milliers de personnes ont manifesté samedi en Allemagne, en Espagne et au Portugal contre les politiques d’austérité dans le cadre d’une journée européenne de protestation.

A Francfort (ouest de l’Allemagne), où se trouve le siège de la Banque centrale européenne (BCE) dont c’était samedi le 15e anniversaire de la fondation, ils ont été des milliers -7.000 selon la police- à se réunir à l’appel du collectif anticapitaliste Blockupy, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les organisateurs espéraient 20.000 participants, mais n’étaient pas en mesure pour le moment de fournir leur propre évaluation de leur nombre.

Quelques incidents ont eu lieu, la police ayant encerclé pendant plusieurs heures un groupe d’une centaine de manifestants pour exiger qu’ils défilent à visage découvert, car certains avaient dissimulé leurs traits sous des écharpes, des cagoules et autres foulards.

La police a fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises et le cortège dans son ensemble a été arrêté en raison de ces incidents. La manifestation devait initialement s’achever par un rassemblement aux abords de la BCE.

Un manifestant est interpellé par des policiers à Francfort, le 1er juin 2013 ( DPA/AFP / Boris Roessler)

“Nous voulons clairement dire que la politique de la Banque centrale européenne et de la troïka (BCE, UE, Fonds monétaire international), soumises à l’influence capitale du gouvernement fédéral, n’est pas la solution”, a déclaré à l’AFP Roland Süss, porte-parole de Blockupy, qui regroupe syndicats et organisations de gauche.

“J’appartiens à la génération du babyboom et nous avons eu une vie relativement bonne. Mais maintenant, nous nous battons pour notre propre survie”, a expliqué à l’AFP Marica Frangakis, 62 ans, une manifestante grecque de l’organisation altermondialiste Attac.

En Grèce, les gens “sont désespérés après une crise de cinq ans”; “Nous avons besoin de plus de solidarité, le capital est uni et fort, mais beaucoup de voix s’expriment au nom de la gauche en Europe, ce qui rend les choses plus difficiles”, a-t-elle ajouté.

Sous le mot d’ordre “Tous unis contre la troïka!”, au son des percussions et des sifflets, plusieurs milliers de personnes ont également défilé samedi à Madrid, jusqu’au siège de la représentation européenne, dans une ambiance bon enfant.

Des Espagnols manifestent contre la Troïka et l’austérité, à Madrid le 1er juin 2013 ( AFP / Quique Garcia)

“Nous sommes ici pour lutter contre les diktats de la troïka, parce que nous pensons qu’ils (ses dirigeants) gouvernent uniquement pour le grand capital, et contre la volonté de la majorité de la population”, a dit à l’AFP Rafael Herguezabal, un retraité de 75 ans.

“Les gouvernements en Europe font ce que la troïka leur dit de faire, au prix de l’appauvrissement des travailleurs”, a-t-il encore dit.

Quelque 80 rassemblements au total avaient au total été prévus en Espagne par le collectif “Marée citoyenne” qui dénonce “le grand échec des politiques économiques de rigueur, les expulsions, la réforme du travail et les privatisations” voulues par la troïka, qui a imposé à ce pays une cure d’austérité en échange d’un plan de sauvetage bancaire de 41,3 milliards d’euros.

Le gouvernement conservateur espagnol, qui a promis de réduire le déficit et la dette publics, a pris des mesures visant à faire 150 milliards d’économies, notamment dans l’éducation et la santé, entre 2012 et 2014.

Au Portugal voisin, chants et sifflements ont ponctué les manifestations contre l’austérité qui ont rassemblé des milliers de personnes à Lisbonne et dans les principales autres villes de ce pays.

Article en entier: Boursorama

Benji

9 Commentaires

  1. Pas de commentaire ici?

    Savoir que la misère est plus profonde ailleurs rassure.

    Le mondialisme de la bonne conscience à des limites.

    Nous sommes humains ne vous déplaise…

    Pleurons face à nos sécheresses…

  2. Les photos ne fonctionnent pas….

  3. L’inverse ,la manifestation hurlante,je veut dire qui fait du bruit ,pas silencieuse,IDEM,ca sert à rien.

  4. Si crier ne sert à rien, agir en silence de même, il reste la violence ? Mais le peuple n’a pas ou peu d’armes, donc n’a pas de solution, sauf de se taire ou de crier sans espoir, non ?

    • Voila…
      Mais le peuple c’est aussi les FLICS et l’Armée et si eux restent phagocyter il est clair qu’on est CUIT.
      Alors VOTER,MANIFESTER,etc etc sert PLUS A RIEN ,Pigé ?

      • Nouvelles de France appelle ses lecteurs à inverser les rôles et à mettre, dès maintenant, la pression sur la Préfecture au 01 53 71 53 71 / 01 53 73 53 73.

        Le message doit être, en substance : si Bébert Boucault ne nous laisse pas manifester devant l’Assemblée lundi soir, on respectera l’interdiction en bon légalistes que nous sommes, mais on manifestera seul partout ailleurs : sur les voies du tramway, en plein sur les boulevards…

        Imaginez : à 19h, on fait comme dans la série américaine Flashforward. Black-out. Autrement : partout ou chacun d’entre nous se trouve, nous nous allongeons en attendant que les flics viennent nous chercher.

        La Manif pour Tous, chacun. L’individualisme, encore l’individualisme, ma petite dame… On va voir si Bébert préfère 10 000 manifestants sages devant l’Assemblée ou 5 000 personnes qui fichent (pacifiquement) le bazar dans tout Paris chacun de leur côté, à qui on ne peut pas reprocher de manifester vu qu’ils sont seuls

  5. En France, nous n’avons plus de Constitution :
    – Le Parlement (Assemblée Nationale plus Sénateurs) est une émanation de la démocratie censée représenter la souveraineté du peule, en même temps qu’il est un contre-pouvoir capable de lutter contre le pouvoir exécutif. Il détient le pouvoir législatif (celui de voter les lois) et doit fonctionner de manière indépendante : ce qui signifie qu’il doit se mettre au service du peuple au lieu d’être au service de l’Etat (qui est n’est autre que le pouvoir exécutif, le gouvernement). Or depuis la modification constitutionnelle qui a permis le passage du septennat au quinquennat, le Parlement se transforme peu à peu en une simple « chambre d’enregistrement » du pouvoir exécutif : la majorité à l’Assemblée Nationale est de fait acquise au président élu, et permet en pratique à celui-ci de contraindre le parlement à voter les lois proposées non pas en conscience mais suivant les directives imposées d’en haut, au nom de la majorité.
    Sauf qu’en théorie le Parlement doit pouvoir s’opposer au gouvernement : sinon quel intérêt y a-t-il à élire nos députés ?
    – Forts de ce constat, nous pouvons donc affirmer que la République actuelle n’a pas de Constitution, comme le précise l’article 16 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen qui sert de fondement à nos institutions : »Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. » En l’absence de cette séparation -et en la présence d’un défaut de garantie des droits (la propriété des fonds d’épargne sont de par la politique économique menée menacés par la faiblesse des fonds propres autorisés par le gouvernement aux établissements bancaires), il nous faut admettre l’évidence : nous ne respectons plus nos textes fondateurs.
    Le Parlement pourrait (et devrait) donc s’opposer à cette mort de la démocratie, et demander la destitution du président (il faut une majorité de deux tiers de l’Assemblée Nationale puis des deux tiers du Sénat pour réunir la Haute Cour autorisée à statuer) : car il est clair désormais que le chef de l’Etat manque à ses devoirs et se trouve manifestement en contradiction avec son mandat (il applique le programme de Sarkozy !) [..]
    – Au lieu d’être un contre-pouvoir, on s’aperçoit qu’en réalité le pouvoir législatif que représente le parlement est devenu l’esclave du pouvoir exécutif, et que cela implique sinon la fin de la République, au moins son agonie.
    Que cela signifie-t-il ?
    Et bien tout simplement que si le gouvernement français ne respecte plus la Constitution, et que le parlement est soumis au gouvernement, le pouvoir Français devient illégitime, même au regard de la Loi. Et puis surtout, que nous ne sommes plus tenus de respecter un gouvernement qui lui-même ne respecte pas ses propres principes.
    Pourtant, si les parlementaires étaient moins lâches et moins cupides, ils auraient le pouvoir de s’y opposer. Malheureusement ils ne le font pas : ils préfèrent voter des lois dites « d’habilitation » pour se défaire de leur pouvoir législatif (d’une durée qui va sans cesse croissant) au profit de ces « ordonnances » quasi « royales » (elles-aussi en constante augmentation)[..]
    – Que faire maintenant ?
    Et bien la solution est simple : puisque notre société n’a pas de Constitution, il nous en faudra bien en rédiger une ! et comme ni le gouvernement ni le parlement ne veulent écouter la voix du peuple, le peuple doit se choisir une autre voie ! Il faut refaire une nouvelle Constitution nous-mêmes, et cesser de nous occuper de ces « bons-à-rien ». Se regrouper, se rassembler, et réfléchir ensemble au meilleur moyen d’éviter que nos futures institutions permettent ce genre de dérives…
    Cela va prendre du temps, mais cela est indispensable. Autant nous y mettre maintenant, non ? 19/05/13 bit.ly/17QuUQS

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