Un Américain de 15 ans développe un test pour dépister le cancer du pancréas

Parmi les grandes innovations médicales qui ont marqué l’année 2012, une des plus honorables est sans doute celle d’un test pour détecter le cancer du pancréas mis au point par un jeune Américain de 15 ans.

Jack Andraka, un Américain de 15 ans développe un test pour dépister le cancer du pancréas en 5 minutes

© Inconnu
Jack Andraka, un Américain de 15 ans développe un test pour dépister le cancer du pancréas en 5 minutes

Chaque jour, de nouvelles innovations issues de la recherche médicale apportent de nouveaux espoirs aux malades. Parmi celles-ci, il existe désormais un test de dépistage du cancer du pancréas dont on doit l’existence à un jeune prodige de 15 ans, Jack Andraka. C’est dans le cadre d’un projet d’école que cet étudiant du collège North County High School dans le Maryland, aux États-Unis, a décidé de se lancer dans des recherches sur ce cancer. Son but : imaginer un moyen de diagnostiquer la pathologie de manière fiable avant qu’elle n’atteigne le stade critique.

Ce sont finalement deux articles scientifiques libres d’accès sur internet qui l’ont mis sur la voie. Le test de dépistage de Jack Andraka se base sur la mise en évidence d’un bio-marqueur appelé mésothéline ou MSLN. Cette protéine, est présente naturellement dans les cellules du mésothélium, tissus biologiques, mais est produite en très grosse quantité dans les cellules tumorales. Au delà d’un certain seuil, la concentration de MSLN dans le sang et l’urine est suffisant pour affirmer le développement d’un cancer du pancréas mais aussi des ovaires ou des poumons. Sous forme de bande, le test nécessite alors une simple goutte de sang.

Une fois son projet rédigé, le jeune garçon l’a envoyé à près de 200 illustres chercheurs et a essuyé par la suite de nombreux refus. Cependant, Anirban Maitra, spécialiste en oncologie et ingénierie biomoléculaire à l’Université Johns Hopkind de Baltimore, a décidé de lui donner sa chance et lui a ouvert son laboratoire afin qu’il mette au point le test. Au bout du compte, le protocole de dépistage mis en place a alors obtenu un franc succès.

Un test 8 fois plus rapide et 26 000 fois moins cher

Quelques centimes d’euros et cinq minutes de manipulation sont nécessaires pour obtenir une réponse fiable dans près de 90 % des cas ce qui en fait un examen huit fois plus rapide, 26 000 fois moins onéreux et 400 fois plus sensible que ce qui existe actuellement.

Grâce à cette nouvelle découverte, Jack Andraka a remporté le prix scientifique Gordon E. Moore du concours Intel International Science and Engineering Fair et a été récompensé d’une somme équivalente à près de 74 000 euros. Prix qu’il vient de recevoir cette semaine.

Désormais, il entend donc poursuivre ses travaux afin de produire le test à grande échelle et le rendre disponible pour tous. « Essentiellement, ce que j’envisage ici est que ceci pourrait sur l’étagère de votre pharmacie. Disons que vous suspectez que vous avez une maladie… vous achetez le test pour cela. Et vous voyez immédiatement si vous l’avez. Au lieu que votre docteur fasse le docteur, vous êtes le docteur », a commenté Jack Andraka pour TakePart.com.

Comme il l’a précisé, son test est par ailleurs d’autant plus intéressant qu’il pourrait être appliqué pour d’autres maladies, simplement en changeant de bio-marqueurs. Il serait ainsi possible de dépister de la même manière la tuberculose, les infections par E.coli, par des salmonelles, voire le SIDA.

Via sott.net

Benji

15 Commentaires

  1. Bravo !

    On peut se demander pourquoi des chercheurs confirmés n’ont pas pu mettre au point un test si simple, faut-il vraiment qu’un gamin de 15 ans juste relié à internet fasse le boulot à leur place ?

    La réponse est simple : c’est beaucoup moins cher que ce qui existe actuellement, donc sans intérêt commercial.

    Quand on ne veut pas trouver, il suffit de ne pas chercher….

  2. ma main à couper que ce test ne sera pas commercialiser.

    • ça c’est certain !
      mais en attendant le réveil des aveugles et des sourds, cela redonnera espoir et confiance aux malades et de nouveaux appels de dons vont voir le jour afin de soit disant mettre au point cette technique miraculeuse.
      ce gamin est un produit commercial, une pub, un objet de spéculation sur la bêtise humaine et j’en suis certain, il sera très rentable pour le loby concerné.

  3. “Ce sont finalement deux articles scientifiques libres d’accès sur internet qui l’ont mis sur la voie.”

    Tout est dit. Un gamin brillant, de l’information en Open Source (librement accessible et partagée), et voilà le résultat … A force de tout faire payer et de tout protéger par des brevets, on finit par tuer l’innovation.

  4. Schtroumpf a raison!

    Ce genre de test est connu puisque déjà pratiqué pour les cancers de la prostate et des ovaires par exemple!

    Ça m’étonnerait qu’ils n’y aient pas pensé…
    Celui-ci doit être trop simple, trop rapide, trop efficace, pas assez lucratif….

    Ou alors ce sont des c…s????

  5. « Essentiellement, ce que j’envisage ici est que ceci pourrait sur l’étagère de votre pharmacie. Disons que vous suspectez que vous avez une maladie… vous achetez le test pour cela. Et vous voyez immédiatement si vous l’avez. Au lieu que votre docteur fasse le docteur, vous êtes le docteur »
    Imaginez les débouchés marketing. On oublie la bonne pensée de cet Ado et on se met dans la peau de Mr Pharma.
    on pond un test qui suivant les brevets te détectera quasi-automatiquement (ou un % facilement acceptable par la public) une maladie et on te vends le (faux) remèdes ensuite.
    CE jeune homme va être riche ou………

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